C'est l'un des romans majeurs du 20e siècle, parce qu'il réunit tout ce que ce siècle a amené à la littérature: une toile de fond complexe, au milieu des tourments de l'histoire, le questionnement des personnages, qui se demandent si ce qu'ils font a un intérêt et une histoire animée, qui se termine en apothéose finale. C'est très bien écrit, l'incipit est un véritable chef d'oeuvre, c'est peut-être mon roman préféré de Malraux, moi qui préfère Sartre et Camus. C'est un texte fondateur à mon goût.
Commenter  J’apprécie         80
C'est un long chemin vers l'enfer, vers la jungle inextricable, un chemin sombre et sans fin, comme le livre. Malraux raconte sa propre expérience de chercheur de trésor en Indochine, qui lui valut des soucis avec la justice, car il était en fait trafiquant d'oeuvres d'art (il finira ministre de la culture!). C'est un livre qui va débuter son style, il est imparfait et assez long à lire. Pour les amoureux de Malraux, des descriptions de la jungle et du marché de l'art à l'époque.
Commenter  J’apprécie         100
Rien ne m'a vraiment emballé, ni les personnages, ni l'expédition, ni la jungle hostile qu'ils traversent.
C'est un peu long, d'un style d'écriture un peu pesant.
Commenter  J’apprécie         20
Le déroulement d'une tranche d'histoire mondiale lors de la révolution en Chine vécue, voire subie, par bon nombre de personnages. Un ouvrage très instructif sur le plan historique mais bien plus encore sur le plan de la description de la vie, des sentiments, de la "condition" de ces personnages. A lire !
Commenter  J’apprécie         31
Les occidentaux ont toujours été fascinés par la Chine, au point de devenir envahissants. La montée concurrente du Nationalisme et du Communisme, marque cette volonté de reprendre le pouvoir, dans la révolte, et dans le sang.
Au delà du contexte historique, la plume romanesque de André Malraux, dépeint cette atmosphère avec une intensité extraordinaire.
(dans le même climat de révolte, il ne faut pas manquer de revoir la non moins extraordinaire Canonnière du Yang-Tse avec Steve McQueen)
Commenter  J’apprécie         323
En 1927 Tchen poignarde un homme.
Les armes de ce trafiquant peuvent alors être distribuées aux combattants clandestins.
Les cellules communistes de la ville préparent le soulèvement des ouvriers locaux, l'insurrection a lieu le lendemain et remporte la victoire...
Mais Tchang Kai Chek trahit les communistes et fait assassiner des milliers d'ouvriers et dirigeants communistes par la Bande Verte, une société criminelle secrète...
Ce livre figure parmi les douze meilleurs romans du demi-siècle choisis par Colette, Pagnol, Carco et plusieurs autres grands hommes de lettres de cette époque.
C'est un ouvrage sur l'engagement et sur l'implication de l'individu dans la réalisation du destin collectif. Malraux réalise là son chef d’œuvre.
Commenter  J’apprécie         240
Mon premier achat en collection folio avec les mots de Sartre, je m'en souviens encore
Commenter  J’apprécie         30
Un souvenir de fac. Un voyage au cœur d'une forêt tropicale. Une ambiance angoissante et prenante. Un André Malraux dans toute sa splendeur... Quand la Littérature est la littérature et ne fait pas que lui ressembler... Voila ce que j'aime!
Commenter  J’apprécie         90
Lu en partie - cherche corréspondant espagnol pour m'aider à connaître l'Espagne et la langue
Commenter  J’apprécie         00
J'ai lu "La condition humaine" il y a bien longtemps. Et comme Malraux est un auteur incontournable qui couvre, comme Sartre, un demi siècle d'histoire, j'ai lu ce récit. Il me semble que ça parle d'un homme, Malraux, qui a des visions, ceci sur fond de deuxième guerre mondiale. ça se lit bien, c'est bien fait, mais ça ne m'a pas laissé de souvenirs imprérissables. Je m'attendais en fait à mieux. Je n'ai pas trop compris où il voulait en venir. C'est sans doute à lire en replaçant la sortie du livre dans un contexte historique.
Commenter  J’apprécie         00
A Shanghaï, en mars 1927, c'est le début de l'offensive de Tchang Kaï-Chek contre l'Empire chinois. Une autre tragédie se joue entre les différents protagonistes du roman, Kyo, le leader, Tchen, le terroriste, Gisors, l'esthète opiomane, et Ferral le capitaliste.
Chacun de héros essaie à sa manière d'échapper à la solitude.
Mais l'homme ne peut se dérober à sa condition.
Un des plus beaux livres de Malraux.
Commenter  J’apprécie         100
Un livre rédigé pendant la guerre civile espagnole. Il illustre la manière dont Malraux concevait l'écriture, comme une défense de valeurs universelles comme la fraternité, l'action et l'espérance.
Une belle méditation sur l'action révolutionnaire, qui devient un moyen de lutter contre la mort en mettant sa vie au service d'une cause.
De très beaux passages poignants, comme celui où le journaliste américain Shade assiste aux bombardements des troupes du général Franco dans Madrid assiégée (voir citation).
Commenter  J’apprécie         91
Voici donc un roman agréable de Malraux, bien que présenter à mon goût de façon inutilement pompeuse par le quatrième de couverture extrait d'un article sur ce livre. Malgré un texte largement moins magistral que "La condition humaine" où Malraux avait su allier réflexion politique et evolées épiques, cet ouvrage reste un livre intéressant.
Et à mon sens, intéressant sur au moins trois points. D'une, il donne un éclairage sur une secousse de l'histoire peu médiatique car noyée dans une époque troublée et pour la Chine et pour le monde. Ensuite, les réflexions de Malraux, à travers ses personnages, sur la révolution son sens, ses dérives potentielles et ses interactions avec la société civile qu'elle prétend défendre autant que combattre sont instructives ; en effet, elles éclairent sur un mode d'activisme alliant endoctrinement politique, vision historique et volonté nihiliste, utile pour comprendre leurs héritiers contemporains. Enfin, par sa réflexion appuyée sur l'absurde de la vie et la révolte de l'homme face à cela, ce roman renvoie très fortement au Meursault de Camus qui près de quinze ans plus tard ancrera définitivement cette vision dans la littérature.
Commenter  J’apprécie         50
Livre cubiste lu sans attention, tombé dans les toilettes, commencé en plein soleil, terminé sous la pluie, avec cette impression que les personnages ne sont pas des personnages, qu’il est impossible de les distinguer les uns des autres, comme les événements, cette Guerre d’Espagne racontée à ceux qui l’avaient sous les yeux mais qui nous est devenue si étrangère, plus personne ne demeurant aujourd’hui fasciste, communiste ou anarchiste, tout ça ayant été cassé par la guerre elle-même, où l’action prend le dessus même si dès que l’action prend le dessus, dans le bouquin, je ne lis plus que d’un œil, sans savoir si oui ou non les événements ont lieu dans un avion ou à terre. L’espoir, c’est le Guernica de Picasso, l’épique saucissonné, l’intranquillité d’une lecture qui désarçonne sans le crier sur les toits et qui déçoit par ce que le texte garde de classique, on ne sait trop quoi, tout. Tout à coup, une formule qui fait mouche, comme un coup de pistolet, une belle phrase, un bijou en son écrin au milieu des ordures, une définition de la guerre : « la guerre, c’est faire l’impossible pour que des morceaux de fer entrent dans la chair vivante ». Souvent, l’impression de passer à côté d’un texte dont l’indéniable originalité nécessiterait, pour être déchiffrée, une étude plus approfondie à laquelle je n’ai aucune envie de me m’atteler.
Commenter  J’apprécie         111