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Citations de André Maurois (304)


Derrière l'hôtel, s'étendait un petit jardin inculte et romantique. Des saules y pleuraient au-dessus d'un bassin qu'envahissaient des iris sauvages. Entre les arbres, on apercevait les tours de Saint-Ouen. Mme d'Hocquinville habitait cette maison avec une seule servante, fille naine et difforme qui se nommait Louisa et qui était à son service depuis quarante ans.

Première partie. Chapitre XIII
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Les noms étranges des rues, les maisons de bois aux pignons étroits et hauts, les fenêtres à petits carreaux faits d'un verre opaque et boursoufflé, tout lui rappelait son cher Walter Scott.

Première partie. Chapitre XIII
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L'orgueilleux n'a aucune confiance en lui-même et c'est pourquoi il a besoin d'être rassuré...

Première partie. Chapitre XI
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Il jouait de ses mains adroites et potelées, qui arrachaient au vieux piano des chants sublimes; Denise pleurait.

Première partie. Chapitre XI
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Alors Denise comprit que, sous la surface hypocrite et lisse de la vie familiale, rien n'avait changé.

Première partie. Chapitre XI
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Peu à peu, Denise avait découvert que tout le monde au couvent connaissait son histoire. Il semblait que la terre entière s'occupât de la maison de la rue Carnot.

Première partie. Chapitre X
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Quand l'abbé Guillemin expliqua en rougissant qu'il fallait se garder, sous peine de souffrir éternellement dans les flammes de l'Enfer, des pensées impures et du péché de la chair, elle se sentit coupable et malheureuse. (...)
Denise pensait que sa mère passerait l'éternité dans des tourments plus terribles encore que ceux que les paiens avaient infligés aux saintes martyres. D'autres filles qui, élevées à la campagne, zen savaient long sur la physique de l'amour, venaient lui expliquer trop clairement ce qu'était le péché de la chair.

Première partie. Chapitre X
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Quand Eugénie essaya de lui dire du mal de sa mère, elle l'interrompit et lui fit un sermon sur la médisance. Elle fut péniblement surprise quand elle vit que, malgré ses efforts vers la sainteté, l'abbé Guillemin qui la dirigeait continuait à la regarder avec inquiétude. c'était un jeune prêtre, très beau, qui rougissait lorsqu'on lui parlait. Un jour, comme elle avait essayé de lui décrire ses luttes et ses victoires : " Denise, lui dit-il, vous êtes comme le feu, vous brûlez tout ce que vous touchez. "

Première partie. Chapitre X
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L'année de sa première communion fut pour elle une période d'exaltation religieuse. Elle s'imposait des mortifications; elle se privait de chocolat ou de fruits à quatre heures, de conversation pendant deux jours. Elle se promettait de rendre le bien pour le mal (...).

Première partie. Chapitre X
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Le couvent de Saint-Jean, beau groupe de bâtiments anciens construits en terrasses au bord de la rivière, entre Louviers et Pont-de-l'Eure, était l'institutions catholique où l'aristocratie lainière, depuis un siècle, faisait instruire ses filles. Les soeurs l'avaient quittée en 195, mais avaient été remplacées par des religieuses sécularisées. La directrice, Mlle d'Aubray, était une grosse femme vêtue de de soie noire, qui tenait croisées sur le ventre ses mains potelées et blanches. Quand elle traversait une cour ou une classe, ses yeux étaient baissés, mais cachée derrière les vitres du petit pavillon qu'elle occupait, elle observait les élèves d'un regard vif et intelligent. Cette femme qui ne sortait jamais de son couvent connaissait à merveille l'histoire des hiérarchies si particulières des familles de ce pays. Elle savait qu'Hélène et Françoise Pascal-Bouchet, jolies soeurs blondes aux traits calmes appartenaient à un monde où ne pénétrerait jamais cette petite Denise Herpain au visage aride et ingrat, amenée par une mère trop élégante. Mais elle s'efforçait de rétablir parmi les enfants l'égalité devant Dieu que niait la vanité de leurs parents.

Première partie. Chapitre X
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Cette voix, dans le silence, remplissait le monde.

Chapitre III
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Appuyée au dossier de la chaise longue, une ombrelle blanche percée de trous brodés dont les dessins rappelaient les découpures du toit, abritait le beau visage de la lectrice.

Chapitre II
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Dans la vieillesse l'esprit devient un cimetiéree
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Quel plaisir ! L’histoire de Denise Herpain, traumatisée dans son enfance par les infidélités de sa mère, blessée par la faiblesse de son père et bien décidée à mener une autre vie, loin de cette ville de province, industrieuse et étriquée qui l’a vue naître. Elle bâtit sa vie en ligne droite, fait des études, renonce à un mariage qui l’aurait ramené dans la ville de son enfance et, ne croyant pas à l’amour, épouse un banquier, bien décidée à lui être fidèle. Elle est, à ses côtés, comme une coéquipière attentionnée et solidaire. Elle le trompe, cependant, une première fois et s’en rend physiquement malade. Par la suite, elle le trompera encore mais de manière « bourgeoise » et non ostensible. Parallèlement, elle multiplie les amitiés masculines, en toute liberté, chastement mais sans égard pour sa réputation. Elle est une femme libre pour son milieu et son époque. Elle est progressiste dans un milieu qui l'est peu. Mais lorsqu’elle voit dans les yeux de ses enfants un regard qui évoque le sien, petite, elle éprouve le besoin de revenir dans la ville de son enfance. Elle constate qu’elle a cessé d’haïr sa mère. Elle est, enfin, en paix et, o grand paradoxe, elle constate que sa mère - qui a épousé son amant de l’époque - vit précisément ce grand amour qu’elle n’a pas connu. Un magnifique roman d’époque, prémisse du féminisme. Il témoigne de la manière dont les blessures de l’enfance orientent une vie. Il révèle aussi que le bonheur n’est possible qu’en dépassant, qu’en digérant ces blessures. Celles-ci sont la vérité d’un moment et il faut oser le comprendre et l’assumer, pour donner à son existence la liberté et l’espace qui seuls peuvent en offrir la réussite. Comme dans « Climats », André Maurois livre, avec une très belle écriture, le portrait intimiste d’une époque tout en brossant des sentiments qui demeurent universels.
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En d'autres termes, vous croyez à une immortalité de l'âme universelle, mais non à la survie de l'individu ?...
- Vous avez un goût très français des idées, mon ami...
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J'étais perdu dans la rêverie où nous plonge toujours l'énigme d'un beau visage [...]
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Il n'y a qu'un cynique qui puisse être idéaliste sans danger pour ses contemporains.

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« Les mariages ne devraient durer que cinq ans et ne pourraient être renouvelés qu'avec une dispense, lorsque aucun enfant ne serait né pendant ce temps. » Il est assez remarquable que cette idée soit venue à l'arrière-grand-père de George Sand.
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L'homme projette ses questions sur l'écran du monde, qui les réfléchit sous forme de mythes. L'enfant a besoin de se sentir soutenu par une puissance magique. Aurore se créa donc un dieu familier, qui était toute douceur et toute bonté, et qu'elle appela Corambé. Elle lui éleva, dans le secret d'un taillis, un autel de mousses et de coquillages sur lequel elle venait, non point sacrifier, mais libérer des oiseaux et des scarabées. Seulement, pour les libérer, il fallait d'abord les prendre, ce qui les faisait souffrir. D'où l'on voit que le corambéisme, comme toutes les religions, avait ses mystères.
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Le couvent lui parut, dans un univers cruel, une merveilleuse oasis. La maison était restée très anglaise ; les mères appartenaient toutes à cette nation, et Aurore prit, avec elles, l'habitude, qu'elle conserva, de parler anglais, de prendre du thé, et même de penser parfois anglais.
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