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Citations de André Ruellan (82)


C'était un peu comme si le sort s'acharnait à matérialiser les événements qu'il avait toujours appréhendés. Cet après-midi, ce n'avait été qu'un simulacre... une crainte plus vive, plus proche que de coutume. Ce soir, une incompréhensible erreur visuelle avait poussé les choses jusqu'à leur conclusion la plus sinistre. Et savoir que l'hypophyse aurait sauvé la femme en quelques minutes !...
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Il marchait maintenant dans la petite rue boueuse, le visage cinglé par la pluie froide qui commençait à transpercer sa veste. Il marchait comme dans un songe, au milieu des pauvres lumières pendues aux poteaux de bois que le vent tordait et balançait par rafales.
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Walter saisit sa trousse. Il entendait le petit bruit continu du sang dans le seau placé au bord de la table, et ce bruit se confondait avec celui de la pluie qui avait noyé l'Écosse tout l'après-midi...
Il tremblait légèrement, pour la première fois depuis deux ans.
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Le Seigneur a maudit cette épave et l'a abandonnée au Prince des Enfers, avec ceux qu'elle porte et qu'elle portera, vivants ou morts, jusqu'à sa fatale destination.
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Le soleil, qui avait dépassé le peu le zénith - si l'on pouvait qualifier de zénith un point aussi bas sur l'horizon - réussissait à élever notablement la température, et les naufragés ne grelottaient plus. La mer même avait perdu en partie sa couleur putréfiée, et certaines vagues montraient à quelque distance du navire une profondeur verte un peu moins sinistre.
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La présence du squelette avait stoppé l'énergie dont on avait fait preuve pour l'établissement d'une espèce d'estrade sur laquell eon serait un peu à l'abri des perpétuelles coulées d'écume.
On se fit violence pour traîner les débris humainshors de la vue, derrière les barrils, et l'on réussit à achever la besogne.
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Je distinguais, comme une sensation à l'état pur et vierge encore, des précisions que l'habitude et la mémoire confèrent aux données des sens, une tache de formes et de couleurs dont l'immobilité minérale augmentait ma terreur : mon cerveau, démantelé par les errements du sommeil, ne parvenait pas à l'organiser en un spectacle intelligible et de ce magama confus, une seule évidence dégagea : la "chose" m'observait. Dans l'instant qui suivit, l'angoisse atroce qui avait paralysé toute interprétation se concrétisa en tentative de fuite, d'abord incohérente et limitée à quelques faibles mouvements. Je refermai violemment les yeux avec un cri.
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Ici, c'est la chambre de ma femme. Je ne vous étonnerai pas en vous disant que nous vivons comme des étrangers... J'ai cru comprendre ce soir, lorsque je vous ai appris qu'elle avait eu la chance de se faire broyer les jambes que vous étiez quelque peu surpris.
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Ce couloir dessert l'aile gauche. Il se termine comme vous voyez par une porte : c'est la chambre de Lucile. Elle aura bientôt dix-sept ans. C'est à elle que je consacre maintenant mes travaux : je tiens à ce qu'elle soit heureuse. Vous avez pu voir qu'entre elle est sa mère règne une hostilité non déguisée. Comme vous êtes médecin, vous connaissez Freud et vous êtes aussi bien que moi à même de formuler des hypothèses sur les causes de cette hostilité, qui sont diverses de part et d'autre...
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J'imaginais également la rage soudaine de la créature de Satan obligée de revenir à pied sur ses talons aiguilles, ou de faire de l'auto-stop, vulgairement, comme une midinette...
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Si l'on m'avait perdu de vue, j'étais sauvé. On n'organise pas une battue pour un litre de vin et un quignon de pain sec, pensai-je pour me rassurer.
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Le journalisme ne mène jamais un honnête homme à la fortune. J'ai bien dit un honnête homme, nous nous comprenons.
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Dans un geste dérisoire, j'étendis les bras pour la saisir, l'appeler vers moi, la retenir, la garder. Mais le lourd battant de bois résonna sous les voûtes et je restai désemparé.
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Et je revins sur mes pas, un peu plus pressé, un peu déçu de n'avoir rien découvert que de vieilles pierres paisibles et endormies, engourdies par le froid.
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La foule avançait par saccades, par vagues, grondait comme un océan houleux et, çà et là, des cris aigus ou des rires de femmes faisaient penser aux appels des oiseaux de mer enlevés par la tempête...
Cet enchevêtrement de corps burlesques, ce ballottement de têtes masquées ne laissant voir que des rires béats, cette joie étrange et délirante, cette ivresse collective, avaient quelque chose de fascinant, d'attirant.
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"Il tombait en heurtant d’autres cristaux en une pluie de diamants qui parsemaient la moquette de mille feux inquiétants. Mais ces débris de lumière n’étaient pas, pour moi du moins, tombés par hasard. Sur la moquette bleu nuit, je voyais très nettement la constellation du Grand Chariot. Un éclat plus gros figurait l’Étoile Polaire, espoir des égarés."
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La toile, seule illuminée dans l'ombre de l'atelier, resplendissait d'une beauté effrayante. Joël l'^ta du chevalet et la osé à l'envers contre la muraille.
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- Des Korrigans ! s'exclama-t-il. Quelle fable ! Et comment étaient-ils faits, ces korrigans ?
Elle eut un air gêné.
- Oh... on a parlé d'ombres de la taille d'un enfant de dix ans, avec une tête...
- ... une tête ?
- ... Tout en mâchoires.
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Peut-être avait-il vraiment réussi à traduire en formes et couleurs un modèle presque imaginaire, celui du souvenir... ? mais dans ce cas, l'image que sa mémoire conservait de Catherine, c'était celle d'un cadavre.
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Besoin de vous ! explosa Francis. Je n'avais vraiment besoin de personne, spécialement ce soir !
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R.I.P !, André Ruellan.

André Ruellan a écrit le scénario de ce film de Pierre Richard sorti en 1970. Avec Pierre Richard, Maria Pacôme, Bernard Blier et Paul Préboist. Glycia Malaquet convainc son amant, Alexandre Guiton, directeur d'une agence de publicité, d'engager son fils Pierre, garçon charmant et imaginatif mais affligé d'une distraction de tous les instants. Ce dernier se signale très vite en proposant des idées plus saugrenues les unes que les autres et en semant la panique autour de lui. La confrontation de Pierre avec M. Klerdenne, autre personnage affublé d'une incroyable distraction, conduit à deux scènes comiques dignes d'anthologie

L'étourdi
L'évanescent
Le distrait
Le rêveur
L'écervelé

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