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Citations de André Ruellan (82)


Elle attendit qu’il passât devant elle. Mais Schmorl n’était pas un gentleman. Il ignorait que l’on précède une femme en descendant un escalier, et qu’on la suit si elle le monte. Cela évidemment pour la secourir en cas de chute, et non pour lorgner sous ses jupons.
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Je vais vous dire : vous vous rendez compte de trop de choses. Et, comme vous êtes un petit naïf et un petit imprudent, vous faites part de vos sagaces conclusions au premier venu. Le premier venu, c’est moi, comme vous l’avez deviné. Et moi, je suis un policier du savoir. Alors, vous allez m’accompagner gentiment, sans faire de difficultés.
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Je restai longtemps fasciné par l'étrangeté de ces décombres, vers lesquels se poursuivait la chaussée brillante que j'avais prudemment suivie. Elle s'interrompait de nouveau à une faible distance de ce que l'on pouvait appeler une muraille, falaise de nacre rose au sommet irrégulièrement déchiqueté, percée ça et là d'orifices béants, ou n'entrait pas la lumière.
Au loin, de l'autre côté de ce que je nommais une "ville", le bord circulaire du cratère se refermait, gris fondu dans le jaune du ciel, avec parfois un éclair pourpre sur quelques fragments minéral infime. Le ciel de safran pesait sur tout ce silence avec les trainées vertes de ses nuages figés et il me vint au cœur un profond découragement...
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Le parachute s'ouvrit, comme à regret. Quelqu'un avait dit un jour que j'avais des nerfs d'acier...mais le meilleur acier se transforme en coton lorsqu'un parachute tarde à s'ouvrir...
Ma chute enfin ralentie se poursuivit dans une obscurité complète. J'ignorais comment allait s'effectuer l'atterrissage, bien qu'on m'eut averti que le sol était en principe dénudé. Le sifflement du vent me traversait le cerveau, mais je centrais toute mon attention autour de la nécessité de rendre mon corps aussi élastique que possible - en prévision du choc brutal qui m'attendait.
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Nous étions en octobre. Le petit village de Langrune-sur-Mer, blotti autour de son église, frissonnait dans le froid humide. Toutes les pierres des vieilles maisons basses et les toitures des villas abandonnées ruisselaient d'une pluie fine qui tombait depuis des semaines et semblait ne devoir jamais finir. La tempête, toujours prompte à déferler sur la côte, battait la digue de granit à double étage, et de grandes vagues glauques venaient s'abattre sur les murs des maisons les plus proches...
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Cet après-midi, ce n'avait été qu'un simulacre... une crainte plus vive, plus proche que de coutume. Ce soir, une incompréhensible erreur visuelle avait poussé les choses jusqu'à leur conclusion la plus sinistre. Et savoir que l'hypophyse aurait sauvé la femme en quelques minutes !...
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Là, il parvint à peine à relire sa propre ordonnance tellement la seconde catastrophe l'avait éprouvé. Bien entendu, on avai tfait à Nancy du sérum antitétanique, qui n'avait en rien modifié l'évolution de sa diphtérie. Elle présentait maintenant des signes toxiques graves qui prouvaient que si le début revêtait une forme relativement bénigne, la maladie prenait la tournure d'une angine maligne. Walter prescrivit une forte dose de sérum antidiphtérique, et cette fois ne se trompa pas. Mais il savait que le traitement commençait à être tardif...
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Un vent glacial arriva de l'ouest, prenant Canongate en enfilade. En quelques instants, les nuages plombés qui couraient au-dessus de la ville s'étaient fondus en une voûte noirâtre d'où la pluie commençait à couler. Walter se réfugia sous le store oblique d'une boutique d'antiquaire et regarda, effaré, les gouttes de pluie qui s'écrasaient sur le pavé en laissant des traces en étoiles.

- Il pleut comme on saigne, pensa-t-il. Et sa gorge se serra.
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Là, il parvint à peine à relire sa propre ordonnance tellement la seconde catastrophe l'avait éprouvé. Bien entendu, on avait fait à Nancy du sérum antitétanique, qui n'avait en rien modifié l'évolution de sa diphtérie. Elle présentait maintenant des signes toxiques graves qui prouvaient que si le début revêtait une forme relativement bénigne, la maladie prenait la tournure d'une angine maligne. Walter prescrivit une forte dose de sérum antidiphtérique, et cette fois ne se trompa pas. Mais il savait que le traitement commençait à être tardif...
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Un vent glacial arriva de l'ouest, prenant Canongate en enfilade. En quelques instants, les nuages plombés qui couraient au-dessus de la ville s'étaient fondus en une voûte noirâtre d'où la pluie commençait à couler. Walter se réfugia sous le store oblique d'une boutique d'antiquaire et regarda, effaré, les gouttes de pluie qui s'écrasaient sur le pavé en laissant des traces en étoiles.
- Il pleut comme on saigne, pensa-t-il. Et sa gorge se serra.
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Walter secoua la tête : quelque chose, en cette matinée d'automne, le troublait étrangement. Comme si le rayon de soleil qui perçait la fenêtre n'avait pas été à sa place... et que le soleil fût au nord. Mais non : cette musique fragile et mélancolique transformait tout.
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Matt fut remis entre les mains d'une équipe médicale où les rares psychiatres faisaient un peu figure d'occultistes, et les cliniciens des autres branches un peu figure d'alchimistes. Les gens sérieux de l'équipe étaient un mélange de psychosomaticiens et de biologistes
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- J'ai tout dit, fit-il, hargneux.
- Non, dit l'homme. Tu ne nous a pas dit d'où tu venais, ni ce qui t'autorisait à foutre la pagaille.
Matt pensa que ses discours étaient terminés. Il s'assit, finit sa bière, et dit :
- Je ne viens de nulle part, et si j'en crois ce que j'ai vu, je ne suis nulle part. Je ne fous donc la pagaille nulle part.
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Un grand danger, un abominable danger menace tous les hommes. Je suis le seul actuellement à le connaître, et je veux retracer en détail les affreuses origines de cette menace immense. Il faut que l'on m'écoute. Il faut surtout ne pas hausser les épaules, mais prendre conscience de ce courant silencieux et glacé qui s'infiltre parmi nous. Au reste, quand vous saurez par quelles affres d'agonie j'ai dû passer pour connaître le nocturne complot, il vous faudra bien agir et lutter de toutes vos faibles forces pendant qu'il en est encore temps. Sinon...
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L'enfant avait cessé de sangloter. Il était le plus calme de tous. Son petit singe blotti dans ses bras ouvrant de grands yeux et semblait s'efforcer de comprendre les événements.
Le grand secret de la mort lui était inaccessible. C'était là une affaire d'adultes qui ne le touchait en rien.
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Claude n'acheva pas sa phrase : un cristal venait de se détacher. Il tombait en heurtant d'autres cristaux en une pluie de diamants qui parsemaient la moquette de mille feux inquiétants. Mais ces débris de lumière n'étaient pas, pour moi du moins, tombés par hasard. Sur la moquette bleu nuit, je voyais très nettement la constellation du Grand Chariot. Un éclat plus gros figurait l'Etoile Polaire, espoir des égarés.
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Nous étions en novembre. Le vent de la nuit plaquait aux vitres des paquets de pluie qui ressemblaient à des lambeaux d'écume arrachés à une mer lointaine.
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La gorge broyée par l'angoisse, ils se ruèrent dans le grand escalier, déterminés à suivre le pied des murailles, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'enceinte, avec la crainte affreuse de trouver les deux corps écrasés sur le sol. Mais quand ils parvinrent dans la première cour, ils aperçurent en même temps la forme blanche qui tenait toujours le bébé, sortant de la seconde cour, du même pas étrange et sûr.
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Il en était ainsi de ce tableau : on l'examinait franchement, et il ne revêtait aucun caractère insolite. Mais fixait-on un point situé à un mètre, à gauche ou à droite, alors quelque chose de troublant se produisait.
Ce n'était pas vraiment effrayant, car la vision dans ces conditions était extrêmement floue, et on ne pouvait guère se fier au témoignage de ses yeux. Pourtant, il y avait là quelque chose d'étrange et d'inquiétant.
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Pilar entra à pas de loup dans la chambre. Sa vieille figure aux crevasses enchevêtrées se tourna vers le grand lit dont les incrustations de bronze luisaient faiblement. Un sourire mince et glacé allongea ses lèvres sèches, et d'un seul geste, avec un infernal bruit d'anneaux raclant la longue barre de cuivre, elle tira les doubles rideaux. Le soleil jaune prit possession de la chambre entière en une fraction de seconde, et avec lui entra tout le paysage calciné jusqu'à l'horizon, et ses vallonnements de rocaille flamboyante.
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R.I.P !, André Ruellan.

André Ruellan a écrit le scénario de ce film de Pierre Richard sorti en 1970. Avec Pierre Richard, Maria Pacôme, Bernard Blier et Paul Préboist. Glycia Malaquet convainc son amant, Alexandre Guiton, directeur d'une agence de publicité, d'engager son fils Pierre, garçon charmant et imaginatif mais affligé d'une distraction de tous les instants. Ce dernier se signale très vite en proposant des idées plus saugrenues les unes que les autres et en semant la panique autour de lui. La confrontation de Pierre avec M. Klerdenne, autre personnage affublé d'une incroyable distraction, conduit à deux scènes comiques dignes d'anthologie

L'étourdi
L'évanescent
Le distrait
Le rêveur
L'écervelé

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