Citations de André Ruellan (82)
Au cours de la nuit, une dernière offensive de l’esprit positif lui avait suggéré que Gorp n’était peut-être pas autre chose qu’un personnage à la solde de l’homme en noir, et qu’il s’était introduit chez lui. Il aurait fait disparaître la racine et aurait eu beau jeu ensuite d’affirmer qu’il n’était que le résultat d’une transformation occulte de la mandragore
- Les phares, la nuit sont-ils des "amers" ?
- Non, répondis-je, un phare ne peut être un amer, non plus qu'un clocher seul dans la campagne...
Prisonnier du miroir aux alouettes, je tournoyais dans la nuit de ma détresse, transpercé par une multitude de feux et d'éclats qui jaillissaient au plus profond de mon être pour venir se briser aux points de mon enveloppe humaine où je l'attendais le moins, me causant des douleurs fulgurantes, en de multiples lieux de mon corps et de ma tête que je n'avais jamais crus doués d'une sensibilité aussi aiguë.
Ainsi je me trouvais à quelques heures de Paris, aussi désemparé, abandonné, menacé par les éléments qu'un explorateur perdu dans les lieux les plus déserts de la planète...
Il y eut un vide, une absence de pensée. Mais, implacables, les idées revinrent, comme les douleurs d'une dent. Des idées pulsatiles. Des fers rouges.
Vince sourit, de ce sourire glacé qui crispait ses lèvres, de temps à autre, depuis le matin.
Qu'est-ce qui peut bien faire gueuler ces saletés de bébés ? songea Vince. N'importe quoi. Ça hurle pour un oui ou pour un non. Pour rien. Quelle sale engeance !
La jeune fille qui pleurait crie d’épouvante et perd conscience. Les veilleurs funèbres se lèvent en hâte et mêlent leurs gestes désordonnés sous l’ampoule rose de la veilleuse, ouverte sur la mort comme un œil qui saigne.
Quelque part dans Saint-Arnaud, au fond d’un appartement austère qui date de la révolution, un vieillard à l’agonie griffe lentement ses draps blancs. Plongé depuis le matin dans l’inconscience, il a balbutié toute la journée des propos indistincts tandis que plusieurs personnages aux visages blêmes le veillaient sans mot dire, figés dans une attitude de rapaces. Un seul d’entre eux, une jeune fille de quinze à seize ans, pleure doucement en répétant : « Grand-père !... Grand-père !... »
La nuit est maintenant avancée, et François se prend à rêver au milieu du silence, ce silence centenaire qui ne règne que dans les petites villes de province à l’automne.
Quelque part entre Arcturus et Denebola du Lion, dans la vaste région de l'espace traversée par les routes commerciales de la République Stellaire, existe une zone mystérieuse où disparaissent les vaisseaux les plus puissants.
C'est là que Tiphaine, le commandant d'un spationef corsaire, et son équipage sont envoyés en mission ultra-secrète. Parvenus à l'extrême pointe de l'expansion humaine, dans le système d'Eralbée la Rouge, l'étoile géante, ils sont à leur tour pris au piège d'un champ magnétique artificiel. Irrémédiablement attirés vers l'astre fantastique, ils découvrent, au sein d'une nuée tourbillonnante d'insectes énormes, une base d'opération denebolienne ...
Les Terriens échapperont à la mort horrible qu'on leur avait réservée ; mais leur mission n'est pas terminée. Parcourant le cosmos en quête de la vérité, ils parviendront à Silaris, la planète maudite, où gît l'étrange secret de l'apparition d'une race humanoïde.
Je n'ai pas vraiment accroché à ce " space opéra " , même s'il y a quelques bonnes idées ;le premier chapitre n'est pas très engageant ... pas le meilleur roman de l'auteur ..
Joan l'observa sans répondre. Ce fut sous ce regard que tout bascula autour de Lydia et se fondit en une grisaille d'un éclat insoutenable.
Les rues désertes se transforment en ruisseaux de feu, et un funèbre nuage noir s'étend sur la ville morte, comme un crêpe.
Les vainqueurs ont massacré près de deux mille citoyens de Musasir. Le reste des prisonniers est préparé pour l'exode : on enchaîne les hommes, on juche les femmes et les enfants sur les charrettes qu'on a déjà emplies de butin.
Elle secoue légèrement la tête sous le voile blanc qui lui masque le visage. Elle a eu un vertige mais tout rentre dans l'ordre... Elle sait qu'elle se nomme Hutsuri, que son vieux père Dêl-Sumara s'est rendu au temple et que Bal-Yama, son mari, est sur les remparts. Un instant, elle a douté de ses souvenirs. Elle a même douté de son propre nom.
Lydia s'était trouvée graduellement poussée dans l'ombre par une prestigieuse Dame à l'affût derrière sa rangée de pions.
Je fus repris par ma crainte de la folie et me jetai sur le corps pour l'arracher du lit, pour voir, pour savoir.
Il se désagrégea sous mes mains en une glaise rougeâtre, sèche et pulvérulente, et je m'immobilisai au milieu de mon geste, interdit, hébété. Il fallait que ce fût un cauchemar. Je savais bien que Minski animait ses golems à partir de statues d'argile, mais cela ne m'aidait pas à supporter une situation aussi impossible, aussi folle : assassiner une femme et ne plus trouver qu'un tas de terre à la place de son cadavre.
J'en arrivais à me considérer d'abord en état de légitime défense, ensuite comme un justicier. La dernière préoccupation qui me tourmentât, c'était l'idée que Myrrha, la vraie Myrrha, ait pu subir l'influence du golem et se trouver frappée dans sa personnalité. Les engoulevents de Lovecraft me revenaient à l'esprit et je me remémorais avec horreur leur funèbre rôle de psychopompes.
Il se leva ,fit lentement le tour du lit circulaire ,s'approcha d'elle et la gifla brutalement.Elles sauta sur ses pieds,se protégeant le visage de son avant-bras gauche ,dans un geste qui appartenait à toutes les époques.Mais Manuel pouvait voir ses yeux luire de satisfaction
Comme il l'avait fait déjà sur le monde précédent ,Matt utilisa le seul outil qu'il eût en sa possession:la ceinture de son pantalon.