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Citations de Anne Holt (81)


- Excusez-moi, murmura-t-il. Excusez-moi. Perdre un enfant … Je suis désolé. Je passe mon temps à …
- Vous n’avez pas à vous excuser, l’interrompit Yngvar. LE chagrin, ce n’est pas relatif. Le vôtre est assez grand comme ça. Et dans quelque temps, vous apprendrez à vivre avec. Ca va s’éclaircir, Lukas. La vie a une tendance bénie à se réparer elle-même.
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Le bonheur est une chose dont je peux tout juste me souvenir, comme un frôlement léger dans une assemblée d'inconnus ; disparu avant que vous n'ayez eu le temps de vous retourner.
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L'art de la guerre, c'était d'écraser sans combattre.
Combattre de manière traditionnelle contre les Etats-Unis, c'était voué à l'échec. D'après Abdallah, les Etats-Unis n'avaient qu'un véritable ennemi : eux-mêmes.
Retirez sa voiture, le shopping et la télévision à un Américain moyen, et vous lui retirez l'envie de vivre, songea-t-il en éteignant l'écran plasma.
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Oussama, son vieux copain d'enfance, ne visait que les destructions. Ben Laden pensait avoir remporté le 11 Septembre, mais Abdallah avait son opinion. La catastrophe de Manhattan était un échec énorme. Elle n'avait pas détruit les Etats-Unis, elle n'avait fait que changer le pays.
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Il avait toujours un exemplaire joliment relié de l'Art de la guerre, cet ouvrage vieux de 2.500 ans.
Il le prit et se mit à tourner les pages. Il l'avait fait retraduire en arabe, et le livre qu'il tenait dans la main était l'un des trois seuls exemplaires qu'il avait fait imprimer. Et qu'il possédait.
Il vaut mieux laisser intact l'Etat de l'ennemi, lut-il. Ce n'est qu'en second choix qu'il faut le détruire. Livrer cent batailleset remporter cent victoires ne représente pas la plus grande adresse. Ne pas combattre et soumettre malgré tout l'ennemi, voilà l'oeuvre de l'homme habile.
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Abdallah connaissait les limites de la haine. Pendant sa convalescence en Suisse, après la mort de son frère, il avait compris que la haine était un sentiment auquel il ne se laisserait jamais aller. Dès ce moment-là, alors qu'il n'avait que seize ans, il saisit que le rationalisme était l'arme essentielle de n'importe quel guerrier, et que le bon sens était incompatible avec la haine.
En outre, la haine engendrait la haine.
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La vie d'Abdallah était comme un tapis. A la mort de son frère, il avait décidé de ce à quoi il ressemblerait. Il avait fait quelques modifications en route, rien que des ajustements, jamais rien de plus que ce que sa mère aurait pu faire, un ajout plus profond, plus triste çà et là, une nouvelle nuance parce qu'elle était belle et s'accordait bien à l'ensemble.
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Une tisserande avait toujours un plan. Elle ne commençait pas dans un coin pour travailler au petit bonheur vers une oeuvre d'art achevée. Elle savait où aller, et cela prenait du temps. De temps en temps, l'inspiration passait et elle intégrait sur un coup de tête les plus beaux détails. La perfection d'un tapis fait main résidait dans les minuscules écarts par rapport au projet initial, mais aussi dans la symétrie et l'ordre sans faille de l'ensemble.
Le plus beau d'entre eux se trouvait dans sa chambre. C'était sa mère qui l'avait tissé, et ce travail avait duré huit ans. Quand il avait été terminé, Abdallah avait treize ans, et elle lui en avait fait cadeau. On n'avait encore jamais vu un tel tapis. Les tons dorés changeaient à mesure que la lumière baissait et rendaient difficile de définir avec certitude les couleurs. Jamais on n'avait vu des noeuds aussi serrés, ni senti une douceur et une densité aussi concevables.
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Il était difficile de s'y habituer. La femme de vingt-quatre ans qui se trouvait devant elle à fixer le sol était la quarante-deuxième victime de viol à qui l'inspectrice Hanne Wilhelmsen était confrontée. Elle tenait les comptes. Le viol était vraiment la pire des choses. Un meurtre, c'était différent. D'une certaine façon, elle pouvait comprendre un meurtre. Un moment de rage sauvage et incontrôlable, une émotion violente, une agressivité accumulée depuis des années. C'était en quelque sorte compréhensible. Mais un viol, non !
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La sculpture était placée au bord du quai, à quelques pas de la petite chapelle que Cocteau lui-même avait décorée. Il fallait payer pour entrer. […] Elle avait fait machine arrière. Payer pour rencontrer un Dieu en lequel elle n’avait jamais cru, malgré tout, c’était pire. Elle avait eu envie de remémorer, à la bonne femme grassouillette, derrière la porte de la chapelle de Cocteau, le combat de Jésus contre les marchands du Temple. Cette bonne femme aigrie occupait un siège derrière une table couverte de souvenirs tout simples vendus à des prix à vous faire dresser les cheveux sur la tête, et réclamait deux euros de droit d’entrée. Il était assez râlant que ses connaissances en français soient limitées à quelques jurons grommelés.
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- Combien d’affaires de viol classe-t-on sans suite Haakon? - Aucune idée. Un paquet. Beaucoup trop. - Eh bien moi, je vais te le dire: on classe plus de cent viols chaque année. Haakon. Plus de cent! Et combien de ceux-là ont bénéficié d’une enquête digne de ce nom? - Franchement, pas beaucoup, murmura-t-il avec un sentiment de culpabilité. […] - Bon, maintenant, combien de meurtres classe-t-on chaque année? continua-t-elle avec ardeur. - Tu exagères. Aucun! - Exactement!
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Ce matin alors qu’elle essayait d’avaler son petit déjeuner, un choc sur la vaste baie vitrée du séjour l’avait fait sursauter jusqu’au plafond. Il ne s’agissait que d’un moineau. Ça arrivait assez souvent. Les oiseaux s’en sortaient presque toujours. Parfois ils restaient sonnés une demi-heure, puis ils se remettaient sur leurs pattes, ébrouaient maladroitement leurs ailes et s’envolaient. Généralement elle n’intervenait pas. Cette fois, elle était sortie pour ramasser le pauvre piaf: avec une angoisse grandissante, elle perçut les battements obstinés de son coeur minuscule. Puis l’oiseau mourut. Persuadée, soudain, que c’était probablement de peur d’être entre ses mains, elle en éprouva de la culpabilité et de la honte.
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L'heure était si matinale que, comme on dit chez nous, le diable n'avait même pas enfilé ses chausses.
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Paradoxalement, un attentat aurait été plus facile à admettre, songea t il. Un décès, c'est une fin brutale, mais c'est aussi le début d'autre chose. La mort, c'est un chagrin tangible. Les disparitions sont des supplices intemporels, presque insupportables.
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Il pleuvait des cordes, des hallebardes, des trombes. On n’avait plus de mots pour désigner ce déluge. Le ciel se liquéfiait. L’eau saturait le sol trop desséché pour absorber une telle quantité d’un seul coup. Elle se forçait un raccourci vers l’océan transformant chaque rue en rivière.
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En ces jours de canicule, le coca triomphait du café : l’idée de boire quelque chose de chaud semblait insupportable.
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Grâce à la littérature scientifique spécialisée, elle savait que certains criminels nourrissaient un désir plus ou moins conscient de se faire prendre.
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A quelque chose malheur est bon.
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Le besoin de vengeance reste profondément ancré en chacun de nous. La victime, ses proches sont affreusement frustrés quand l’agresseur sexuel n’écope que d’un an et demi de prison. Et comment les apaiser avec des discours juridiques sur l’action préventive et le souci de réhabilitation du coupable ? La victime, son entourage raisonnent autrement. Pour eux, celui qui s’est comporté de manière dégueulasse doit subir le même sort. Point final !
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Les délinquants gardent quatre-vingt-dix-neuf pour cent de chances de ne pas se faire gauler !
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