Citations de Anne Loyer (205)
Lautrecôté m’a entendu et m’a répondu. Je tapais trois coups, lui aussi. Quatre, lui aussi. Cinq, lui aussi ! Il y avait un autre super détective qui cherchait à comprendre, c’était évident
M Journal de bord, Quinta Magica. agique ! Cet endroit est magique et n’a de ferme que le nom ! Je crois bien que mon cher Ho a d’ores et déjà perdu son pari ! Mais je suis fair play et j’attendrai la fin de notre séjour pour crier victoire...
Heureusement, Drago est trèèèès intelligent. Il apprend de nouveaux mots vitesse record et je lui ai soufflé une réplique imparable qui a scotché Ho - pas pour toujours, faut pas rêver - mais suffisamment pour avoir la paix pendant un laps de temps, disons, appréciable. Et cette réplique est :
– La bave du crrrrap-OOOOH n’atteint pas le barrriolé perrroquet !
Je ne sais pas si mon plumitif comprend ce qu’il dit, mais sa tête penchée, son œil agressif et son ton doctoral suffisent à mon bonheur.
Nous les quatre Escampette : Hélène notre mère, Marius, notre père, Hélios dit Ho, mon frère, et
moi, Athénaïs, dite Hisse ! La petite famille au grand complet vogue sur les flots depuis que nos parents ont décidé de quitter cuisine et copies, restaurant et salle de cours, pour embarquer à bord de notre deux-mâts, le fameux Olympe.
lettre c:
Quelle cacophonie!
Crac Crac Crac
C'est Coco le Crocodile qui croque ses cacahuètes...
« Rien d'autre n'avait d'importance à part prendre de l'avance, de l'élan pour doubler les autres, les dépasser, être meilleur qu'eux, briller. »
La vie, c'est pas le père Noël.
Enfin, pas pour tout le monde. Car Ludivine n'avait jamais eu à se plaindre : elle avait bénéficié d'une vie bien ronde, bien lisse, bien brillante comme une boule de sapin.
On sort les nappes à carreaux,
on croque des sandwichs au soleil.
On chasse les ailes multicolores,
on se barbouille de rouge fruité.
Et on court, et on rit, et on vit !
- Tu viens, Manu ?
On va planter des fleurs.
Mais Manu traine des pieds.
- Je préfère les regarder !
Notre vie avec maman ressemble à ça. A une balançoire à bascule. Elle descend, on monte. Elle monte, on descend.
Elle voudrait que le bruit du moteur et de l'air qui chante sur ses tympans l'empêche de s'écouter penser.
Bon livre agréable et facile à lire
Je n'y arrive pas. Tous ces mots qu'il faut aligner pour faire des phrases qui se tiennent. Moi, je mélange les lettres. Dans ma tête, ça danse, ça se prend les majuscules dans les minuscules, les voyelles dans les consonnes. Un méli-mélo tout sauf joli...
(...) j'ajoute ma voix au chœur familial, je donne mon avis. Je fais entendre ma petite musique. Je la joue un peu moins solo, un peu plus trio. C'est trois fois rien, mais c'est énorme.
Je ne suis pas baraquée, je suis même plutôt maigrichonne. Mais faire valdinguer un objet après avoir tourné à en perdre l'équilibre, c'est comme jeter le poids qui écrase ma poitrine et ma vie. Je valse sur moi-même, comme une toupie furieuse, et je me libère de ce fardeau rond.
Seule sur mon lit d’hôpital. Seule avec cette douleur lancinante aux environs du bas ventre. Seule enfin. Sans l’inconnu qui me squattait les entrailles et dont je ne voulais pas.
La Mélodie du bonheur. Vous connaissez ? C'est une vieille comédie musicale. Elle date du siècle d'avant. Un truc guimauve.
Je dis ça, j'en sais rien. Je l'ai jamais vue. Ma mère si. Elle m'a appelée Mélody. En cours de route, elle a dû oublier le bonheur.
Douillettement blottie sous ma couette, j’écoute la pluie tomber sur les combles, si proches. J’adore ce son. Il me rassure, me berce, m’enveloppe comme un cocon. Je suis bien. C’est le seul bruit que je perçois. J’écoute. Les gouttes. Qui donnent le rythme. Des milliers de gouttes qui frappent obstinément les tuiles.
Sous ses verres fumés, ses lèvres s'étirent en un sourire carnassier.