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Citations de Anne Loyer (205)


Alors, ce soir-là, quand leurs pas les entraînaient vers la sortie de Marlin, Ermine pressait le mouvement pour éviter une rencontre malheureuse. Firmin accélérait sans poser de questions, comprenant sans doute à mi-mots qu'elle préférait ne pas être vue en sa compagnie. Il savait bien que Guy ne le portait pas dans son cœur. Sur leur gauche, la tour du puits de la Fourche crachait sa fumée, une respiration sourde qui emplissait l'espace d'une haleine fétide. Mais à leur droite, c'étaient les champs, c'étaient les prairies qui s'étalaient telles des nappes jetées avec le vent, ondulantes sous la brise. Parsemé de fleurs blanches, le large lit d'herbes grasses fuyait jusqu'à l'horizon. Il avait beau être rectiligne et monotone, le paysage, de ce côté-là, ressemblait à une promesse d'évasion. D'ailleurs, sans se concerter, les deux enfants avaient quitté le sentier, ôté leurs galoches et s'y étaient engagés. En s'écartant du chemin, leurs silhouettes, menues brindilles, se découpaient à contre-jour, s'éloignaient vers le soleil couchant. Firmin avait happé les doigts d'Ermine, à moins que ce ne soit le contraire. Et alors qu'ils enjambaient les blés encore verts, leurs mains s'étaient serrées fiévreusement comme s'ils avaient peur d’être brutalement séparés. Ils avaient marché encore un peu, sans un mot, avant qu'un chêne se dresse devant eux, sa parure commençant tout juste à foisonner. Son ombre portée sur le sol était en train de se fondre dans la nuit, mais sa présence, majestueuse, ressemblait à une balise dans leur course, un abri sûr où arrêter leurs pas. D'un commun accord muet, ils s'étaient adossés à son tronc, pour contempler l'étendue qui s'évanouissait dans l'incendie du crépuscule. C'était un spectacle saisissant, offert par ce Nord, réputé pauvre et gelé, et dont les richesses naturelles ne pouvaient être réduites à celles de son sous-sol. Firmin le savait déjà, sensible depuis toujours à la moindre parcelle de beauté, s'enivrant d'un rien pour compenser la brutalité de sa vie. Ermine, elle, s'ouvrait à cette nouvelle sensation, se laissait griser par le charme de l'instant, amplifié par la légère pression impulsée par les doigts de Firmin. À ses côtés, elle ressentait intensément la rareté du moment qui les unissait. C'était comme s'ils dérivaient ensemble sur un continent invisible aux yeux des autres, avec l'impression éblouissante de vivre une expérience unique. Magique. pg 62 et 63
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Bing, bing, bing, les trois mots avaient surgi sans prévenir sur mon écran de portable alors que j'étais à deux doigts de quitter la maison.
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Fléau ! Fléau ! Fléau !
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Je venais d'acquérir un nouveau pouvoir, d'accéder à un autre état conféré par leur décision, par leurs mensonges : je n'étais plus leur petite fille obéissante. L'enfance était derrière moi. [...] Il était temps de passer à la suite. D'inventer ce que serait mon avenir.
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Malheureusement on ne nous a pas demandé notre avis. Nous sommes les pions d'une partie d'échecs trop grande pour nous et sur laquelle nous n'avons aucune prise.
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J'étais effarée. Comment pouvait-on grandir de cette façon ? Sans avoir droit à rien parce qu'on était né en trop ?
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Tant pis, tant mieux ,c’était elle qui avait dégainé le plus vite
À la Lucky Luke !
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Marco avait relâché la pression.PAGE 58


TM
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-Ok ... ben écoute, tu es habillée comme un gars, avec ta casquette, là, et tes habits deux fois trop grands. Tu fais pas très...
Tom chercha un mot, le mot, le bon mot. Mais il ne trouva rien d'autre que:
-...pas très féminine, quoi.
-Donc, selon toi, ce qui n'est pas féminin n'est pas sensible. Et, d'autre part, si je suis toujours ton raisonnement, j'en déduis que mon accoutrement ne te plaît pas.
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Tom déglutit et finit par prononcer, avec un voix de mort-vivant : La cuve d'acide... Il veut parler de la cuve d'acide...
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Le roi a choisi son camp ! En renvoyant Necker, il rejette le peuple ! La bataillons suisses et allemands qui campent au champ de Mars pour le protéger vont finir le travail ! Ils vont venir nous égorger ! On ne peut pas laisser passer ça sans réagir ! Il est temps, citoyens, de défendre notre liberté !
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Quoi ? Parce que je ne suis pas un homme, je n'aurais pas le droit d'avoir mon mot à dire ? La liberté, l'égalité, la justice me concernent autant qu'eux, crois-moi ! Et il est hors de question que je les laisse prendre toutes les décisions sans donner mon avis !
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Bientôt, la vue se dégage et il arrive devant la Bastille. Les tours de la forteresse se dressent vers le ciel, fières et menaçantes. Des prisonniers y sont retenus, tous ces pauvres bougres que le roi, par simple décret, sans autre forme de procès, enferme entre des murs aussi épais que l’injustice.
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C'était tout ou rien. Refuser, c'était passer pour un dégonflé. Renoncer, c'était étouffer la curiosité qui l'étreignait. Mais accepter... c'était sans doute se jeter dans la gueule du diable.
Page 99/100
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Jusqu’à aujourd’hui, elle ne l’avait jamais intéressé. A parti qu’elle était exaspérante
et mal fagotée, il n’avait rien remarqué d’autre. Mais ici,
dans ce lieu presque désert, tout était inhabituel. Amina était beaucoup plus proche, et terriblement différente. Il appréciait son côté intrépide et inconscient qui lui boostait l’adrénaline.

Soudain, une voix leur parvint, puis une autre. L’une grave et lente, l’autre nasillarde et rapide.
Aussitôt, les deux jeunes stoppèrent net. Ils étaient tout près.

La main d’Amina s’échappa de la sienne. Elle l’essuya contre son pantalon de survêtement.

- Excuse-moi, j’ai chaud …
dit-elle dans un souffle.

Il la laissa faire. Lui aussi transpirait et ce n’était pas la chaleur de l’endroit qui était
en cause. L’angoisse les rattrapait. Pourtant, maintenant qu’ils étaient là, Tom voulait en savoir davantage. Il progressait encore, dos au mur, comme il l’avait si souvent vu dans les films
d’espionnage qu’il affectionnait. Les deux hommes étaient
retranchés dans l’ancienne salle de repos de ouvriers. Il se le
rappelait maintenant avec précision, c’était là que son père
l’avait amené, un jour, pour le présenter à ses collègues.


p. 107-108 Citation choisie par Elif
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Vous ne pouvez pas nous tuer ! Trafiquant et tueur, ce n'est pas le même métier ! Vous déraillez complètement, vous bluffez...
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Comment sont-ils morts ?
- Ils ont eu un stupide accident ...répondit-elle dans un souffle.
Et sans s'éterniser, elle poursuivit :
- Du coup, avec mon frère et ma sœur on a déménagé chez notre tante Bétil.
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Oui, répondit l'homme de main. Mais j'ai eu un souci.
- Quel souci ?
- Une alarme se mit à clignoter dans la tête de Gad. Il n’aimait pas les soucis. Rien que le mot le mettait en rogne.
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" Comme tous les matins, Amina se planta devant son armoire grande ouverte et, une fois de plus, elle fut incapable de se décider". Des robes, des jupes, des pantalons slims, des chemisiers colorés. Betil n'arrêtait pas de lui acheter des fringues".
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Ce livre est un très bon roman policier et je vous le conseille vivement. L histoire est captivante et sans temps morts, l'enquête est passionnante. Les personnages ont tous un rôle important et intéressant..Petit point négatif : il n'y a pas d'images, et moi, j'adore les bandes dessinées. Steban
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