Avril 1857,
Hester Latterly a rendez-vous avec son amie Edith dans un parc. Le printemps est radieux. Hester avance d’un bon pas. Elle est à présent l’infirmière personnelle d’un militaire à la retraite, le major Tiplady, qui s’est fracturé le fémur.
Les premiers mots prononcés par Hester lorsqu’elle retrouve Edith sont « Que se passe-t-il ? », car l’expression de son amie n’est pas rassurante et mérite explication…
Son frère, le général Thaddeus Carlyon, est mort. Il est passé par la balustrade de l’escalier et s’est empalé sur la lance d’une armure.
Ironiquement, et bien atrocement, la première pensée qui surgit à l’esprit est « accident grotesque ». Pour ces familles orgueilleuses, il est de meilleur goût de mourir au champ d’honneur et non vulgairement, stupidement, d’une mésaventure hasardeuse.
Une semaine après, Hester rend visite à Edith, qui, veuve, sans fortune, a été obligée de réintégrer le foyer de ses parents. Le deuil est délicat car aux dernières nouvelles, la police est forcée de réfuter la mort accidentelle. Le meurtrier s’est dénoncé et les aveux ont été prononcés par Alexandra, la femme du général Carlyon.
L’homicide est incompréhensible ! Tous sont atterrés par l’évènement. Edith confesse à Hester sa stupéfaction et son incrédulité. Alexandra est une personne douce, généreuse, une épouse et une mère exemplaire. Certes, lors de cette sinistre soirée, elle paraissait perturbée, un peu hystérique, mais l’ambiance chez les Furnivals, leurs hôtes, n’était pas très chaleureuse. Les invités étaient guindés et simulaient un engouement qui faisait défaut. Il y avait Mr et Mrs Furnivals, le Dr Hargrave et sa femme, Thaddeus et Alexandra, leur fille Sabella et son mari Fenton Pole, sa soeur Damaris et son époux Peverell Erskine.
Si ce n’est pas Alexandra, c’est l’un d’entre eux ? ou un domestique ou un intrus venu pour cambrioler ? Et… quel serait le mobile ?
Alexandra est arrêtée suite à ses révélations. Hester, dubitative et perspicace, ressent dans ce dénouement trop rapide, une faille. Elle promet à Edith de contacter deux personnes de confiance qui seraient susceptibles de poursuivre l’enquête et de démêler les artifices de l’intrigue… le détective William Monk et le célèbre avocat Oliver Rathbone.
« On va pendre une innocente ». Dans la cellule, face à cette femme de tempérament, altière, et courageuse, Oliver Rathbone prend la mesure de sa forte résolution. Intuitivement, il rejette le mobile qu’elle offre. Meurtrière, peut-être, mais pourquoi ? Elle avoue que son mari était infidèle et qu’il la trompait avec Louisa Furnivals. La piste est à considérer. Mais… à cette époque, dans leur milieu, il était de bon aloi, aux épouses, de détourner le regard des incartades de leurs conjoints. La déraison de ce geste ne peut être mise sur le compte de la jalousie, surtout dans le cas de cette suspecte.
Difficile… presque impossible… Oliver n’accepte pas l’évidence. L’affaire promet d’être rude et c’est à Monk qu’il remet la mission de trouver des indices.
Ancien inspecteur de police, démissionnaire, Monk est à son compte depuis deux mois avec le soutien de Lady Callandra Daviot. Intrigué par cette histoire qui sonne faux, il n’hésite pas à collaborer avec Rathbone. En le suivant, on pénètre dans les coulisses d’une demeure aristocratique. On passe par les escaliers de service, on décompose le travail de la fille de cuisine à celui du majordome, on y parle de seaux à charbon, de pile de linge, d’argenterie à astiquer, des tables à dresser, on visite le cellier, la cave, les quartiers des domestiques… on pose des questions anodines, on laisse traîner la conversation, on ne bouscule rien, on est prévenant et on écoute beaucoup.
« Fébrilité ». D’après nos spécialistes un crime se décompose en trois éléments. Suite aux investigations, il manque toujours le dernier… le mobile. Le temps commence à manquer. Le procès se profile et rien ne vient étayer les pressentiments de nos trois limiers.
Le présage est mauvais mais ne laisse aucunement supposer l’horrible vérité.
Hester demandera à Rathbone : « Est-ce plaidable ? » il répondra : « Non. »
Troisième tome de la série William Monk, une relecture, l’auteur me surprend toujours ! J’ai retrouvé tous les personnages avec plaisir, même ceux qui font une brève apparition comme John Evan, l’ancien assistant de Monk, et Lady Callandra, la marraine d’Hester. Dans cet épisode, Monk s’efface un peu au profit de ses deux autres comparses, Hester et Oliver. Son amnésie le fragilise encore et il poursuit des bribes de son passé qui se rappellent à sa mémoire par des images et des sentiments.
Cette histoire est bouleversante. L’intimité des familles de la bonne société n’est pas la façade respectable qu’ils présentent. C’est secret, caché.
Si je me suis doutée dès le début du mobile, ma lecture n’en a pas souffert. J’étais très curieuse de voir l’écheveau de l’intrigue se défaire. Il n’y a pas que l’enquête qui est passionnante, les instants du procès le sont aussi ! Les conclusions, les confessions, amènent les larmes.
Anne Perry aime raconter la condition des femmes. Elles ne sont pas délicates, elles sont fortes. C’est la société qui les rend chétives et vulnérables. Une femme n’est rien, qu’elle soit riche ou pauvre, elle est un accessoire, une matrice. Certains de ces portraits sont admirables d’intensité, d’élégance et d’honneur. D’autres ressemblent à des monstres.
Elle souligne dans ce livre le veuvage. Une femme qui se retrouve veuve et sans fortune, n’existe pratiquement plus, elle régresse.
Malgré la dureté et l’infamie de l’histoire, je vous recommande ce tome. Il est très bon !
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J'ai trouvé le point de départ de l'intrigue très efficace. L'idée du héros qui ne se rappelle de rien et doit tout redécouvrir de lui-même tout en se livrant à une investigation compliquée m'a énormément séduite. J'ai apprécié d'en apprendre petit à petit sur lui, à son rythme, contrairement à d'autres romans où tout nous est dit dès le début sur le protagoniste principal. Ces morceaux de puzzle qui s'assemblent au fil des pages permettent de s'attacher à cet homme pourtant bourré de défauts, de ressentir ses doutes, de trembler à la pensée qu'il soit découvert par ses collègues et viré...
"C'était un miroir pivotant[...] Tout doucement, il l'abaissa vers lui. Le visage qui lui apparut était sombre et énergique, à forte ossature: nez légèrement aquilin, grande bouche, lèvre supérieure plutôt mince, lèvre inférieure plus pleine avec une vieille cicatrice, juste au-dessous, yeux d'un gris lumineux dans la lueur vacillante de la lampe. C'était un visage imposant, mais pas avenant. [...] c'était le visage d'un étranger qui ne se livrait pas facilement"
Les personnages qui gravitent autour de l'inspecteur se révèlent également très intéressants. J'ai particulièrement aimé Hester Latterly, une jeune femme de trente ans, pas très belle, encore célibataire et qui a servi auprès de Florence Nightingale comme infirmière pendant la Guerre de Crimée. Son intelligence, son sens de la répartie, son envie de faire évoluer les conditions de vie et de traitement dans les hôpitaux, sa maladresse dans certaines situations sociales....me l'ont rendue très touchante. J'espère la retrouver dans d'autres opus de la série.
John Evan, le nouveau partenaire de William Monk, m'a aussi bien plu. On sent toute sa loyauté et son admiration. De plus, il aide l'inspecteur à évoluer, à se poser des questions sur lui-même... Je souhaite donc que ce tandem classiquement composé de deux caractères antagonistes mais qui s'équilibrent se reforme dans les prochains tomes.
Une fois encore, j'ai été marquée par le talent d'Anne Perry à resusciter toute une époque. On explore le Londres de la période victorienne, entre ses quartiers huppés et ses bas-fonds. De plus, les passages concernant les visites à Shelburne, demeure de la famille de la victime, donnent la possibilité de se rendre compte des usages de la bonne société, du poids des apparences et du mépris affiché par les classes aisées vis-à-vis des policiers.
De même, j'ai l'impression d'en avoir pas mal appris à la lecture de ce roman sur la Guerre de Crimée et sur l'impact qu'elle a eu tant sur les soldats que sur la population civile. Les lignes autour de la charge de la brigade légère, "cet absurde exemple de gabegie imbécile et d'héroïsme suicidaire" m'ont frappée.
Enfin, je tiens à évoquer l'intrigue policière. Elle m'a semblé bien ficelée. J'ai même été en proie au doute...Mais je n'en dirai pas plus...
Bref, vous l'aurez compris: j'ai beaucoup aimé ce polar historique. Je trouve ce nouvel héros très intéressant et j'ai hâte de suivre de nouvelles enquêtes.
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Une nouvelle aventure de William Monk très réussie. On y retrouve Hester et Oliver Rathbone entre autres. L’intrigue est vraiment bien « ficelée », Anne PERRY nous tient en haleine jusqu’à la dernière page. Cerise sur le gâteau, on y apprend beaucoup de choses sur la guerre de l’Opium, conflit dont j’ignorais tout. J’avais tellement hâte de connaître le dénouement de l’intrigue que j’ai eu beaucoup de mal à ne pas le lire d’une traite. En résumé, l'un des meilleurs de la série
.
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Dans cet épisode, on remarquera toute l'atmosphère de remise en question des thèses théologiques concernant la création du monde. En effet, nombre de débats au sein de la famille Parmenter évoquent la théorie de l'évolution de Darwin qui vient, à l'époque du récit, d'être dévoilée. De même, se pose la question des différentes religions, de savoir du catholicisme ou du protestantisme laquelle est la plus pure.
Ces deux thèmes sont à l'image du reste de la série, qui met en lumière la société londonienne d'alors avec tous ses questionnements, ses interrogations, ses remises en cause...
La trame narrative est souvent la même, comme l'on s'en rend fréquemment compte si l'on a l'habitude de lire un auteur, mais l'intérêt de ces ouvrages est le regard qu'ils invitent à poser sur la société, sur les moeurs, sur les habitudes, sur ce qui se faisait et ce qu'il convenait de penser alors, sur la différence impressionnante entre l'opulence des es aisées et la misère des bas-fonds remplis de prostitués...
Mais pour qui n'auraient jamais ouvert un roman d'Anne Perry, je vous conseille de commencer par le premier opus, L'étrangleur de Cater Street, qui vous présentera les deux personnages principaux : Charlotte et Thomas.
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"du sang sur la soie" ou comment comprendre le clivage entre Rome et Bzzance au XIII° siècle, sous les regards de personnages aussi divers que des marchands et des doges Vénitiens, d'anciens exilés de retour à Byzance, l'Empereur Michel Paléologue, ou le Pape...
Une jeune femme tient à prouver l'innocence de son frère dan le complot visant à tuer l'Empereur; pour cela elle se transforme en eunuque et devient le médecin de tout ce que Byzance compte de personnalité importantes.
Un très bon roman, auquel on s'accroche, même quand on ne connaît pas l'écriture d'Anne Perry.
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Un des livres d'Anne Perry qui est le plus prenant. Il est bien plus poussé psychologiquement sur les personnages que Monk ou Pitt et c'est ce qui en fait sa force.
Il m'a donné la curiosité aussi d'en savoir un peu plus sur cette période troublée de l'histoire et sur cette église orthodoxe, que finalement, je connais bien peu.
Peut être un petit bémol sur la fin où j'ai trouvé la conclusion un peu rapide. Mais il faut bien finir le livre !
Mais, c'est un livre que je conseille pour l'intrigue et la richesse des évènements historiques.
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Un Monk sympathique auquel il manque un souffle épique comme souvent.
Dommage car on a appris a aimer les personnages.
Globalement série à lire mais privilégier en premier l'excellente série des Thomas Pitt
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La guerre de sécession vue depuis Londres, Monk et Hester aux USA. Passionaria et guerre
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Une très bonne enquête et les rapports entre les différents protagonistes récurrents se mettent en place et changent
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Pas le meilleur des Pitt....
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Un très bon Pitt au coeur de l'univers judicière et toujours son épouse pour l'aider.
A noter dans l'ensemble de ces livres une parfaite description du quotidien, des menus besognes de l'ère victorienne
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Une très bonne enquête qui a encore plus de saveur dès qu'apparaît Tante Vespasia !
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comme toujours une chouette enquête des pitt et belle-soeur réunis !
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Polar Victorien avec la haute société londonienne passé au crible par l'impitoyable Anne Perry
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Ultime volet cette saga familiale anglaise durant la première guerre mondiale. l'épilogue aux meurtres, découverte ou non des espions.
Comment s'en sortira la famille Reavley ?
A lire !
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Opus 3 des aventures de la famille Reavley. Meurtres, guerre, espionnage, tout y est. Une peinture juste et cruelle de la première guerre mondiale
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