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Critiques de Anne Plantagenet (191)
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Lorca Horowitz devient secrétaire dans un cabinet d’architectes réputé, celui du couple Perales. Elle est mariée à un homme travaillant à la morgue. Elle commence à prendre ses marques professionnellement quand sa patronne réalise les nombreux changements physiques et vestimentaires de Lorca. La patronne se sent observée et copiée par cette secrétaire si particulière. Cette histoire banale devient un fait divers.

Ce roman est autant une fiction qu’une autobiographie. Anne Plantagenêt explique sa découverte d’un article concernant une jeune femme espagnole, Lorca Horowitz, jugée dans son pays. L’auteure intriguée par cette jeune femme et ses actes criminels (au sens large) mène son enquête. Elle va dans la ville où a vécu Lorca, en Espagne où elle-même a vécu un temps. Ce livre est un montage alterné entre deux récits racontés à la première personne. Parfois le « je » se réfère à l’auteure elle-même, parfois le « je » désigne Lorca dans des scènes qu’Anne Plantagenêt imagine. Ce qui motive ce roman et la lecture est l’immersion dans la tête de Lorca. Au fur et à mesure que nous apprenons un peu plus sur la secrétaire espagnole, nous en découvrons sur l’auteure qui mène ce récit à la manière d’Emmanuel Carrère.

Ce roman journalistique est prenant par ces deux portraits de femmes. Privé de l’une des deux histoires, le texte aurait beaucoup perdu en profondeur. La psychologie est très présente dans l’histoire de Lorca, l’émotion dans celle d’Anne. Nous suivons cette femme qui retourne en Espagne où elle a aimé. Ce regard dans le rétroviseur est très touchant et l’écriture est très sensible. S’installe une certaine proximité avec l’auteure, plus qu’avec Lorca qui reste un animal insaisissable.
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Pour les siècles des siècles

Je n'ai pas (su ?) apprécié ce livre
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Manolete : Le calife foudroyé

Roman historique bien renseigné, bien documenté. (évocation de la misère andalouse , de la guerre civile à petite touche...) Mais je n'ai pas eu d'empathie avec Manolete et cette lecture ne pas pas plus réconciliée avec la tauromachie

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Trois jours à Oran

Un récit largement autobiographique

La grand-mère d'Anne , Antoinette Montoya est née à Misserghin, près d'Oran. Elle a épousé un métropolitain, connu lors de la Seconde guerre mondiale .

Le père d'Anne, lui, est natif d'Oran.

Ils sont rentrés en France en 1961.



Anne fille, petite-fille, arrière petite fille de Pieds Noirs a d'abord été fière de ses origines , pour elle," exotiques" par rapport à la région où elle a vécu enfant : la Champagne ! Puis elle a entendu des propos" venimeux" concernant les rapatriés, elle a alors caché ses racines.

Anne, qui a aimé profondément sa grand-mère , était pourtant en conflit avec elle, estimant qu'elle était raciste comme son grand-père « pied-noir d'adoption, mais authentique rapatrié » qui traitait les Arabes de « bougnoules , ratons, melons ».

Un jour, Anne a explosé, après la crise, la grand-mère calmement a dit « tu ne peux pas comprendre, tu n'es pas de là-bas, tu ne sais pas ce qu'ils nous ont fait, tais-toi ». A -t' elle alors pris conscience des souffrances qu'ils ont enduré par l'exil, je ne l'ai pas ressenti à la lecture.

Les traditions de « là-bas », les coutumes culinaires, les histoires familiales ont émaillé la jeunesse d'Anne. Les photos à la bordure dentelée sont aussi là pour titiller la curiosité d'Anne.



En septembre 2005, ( il y a donc 10 ans) à la mort de sa grand-mère, Anne, invite son père à retourner à Oran, pour trois jours. Ce court voyage a été préparé longuement, elle a même rencontré l'ambassadeur qui l'a mise en relation avec un ami oranais, qui lui-même a organisé leur séjour (mise à disposition d'un chauffeur, sécurisant ainsi le séjour , visas offerts épargnant ainsi de longues démarches administratives ). Conditions sinon idylliques, du moins très confortables !



Pendant ce séjour, elle va découvrir un père taiseux (clin d’œil à la mère de Camus?) , qui, sous le ciel oranais de cette fin d'été rayonnant devient loquace.



Ils vont débarqués à la Sénia, Amine les y attend, et va rester à leurs côtés tout au long de ces trois jours.

Le père va retrouver la rue Condorcet où il a vécu, jusqu'à l'âge de 16 ans, ils vont même entrer dans l'appartement y être accueillis cordialement.

Amine va aussi les conduire à Misserghin. La ferme familiale est en ruine, mais ils vont, là aussi, être reçus amicalement.

Nombreuses analepses, quand les souvenirs affluent ( ceux de son père, ceux d'Anne qui se sont construits à travers les récits familiaux qui ressurgissent ), quand ils partent sur les traces du passé familial.



Parallèlement, Anne évoque sa vie intime : elle vient de se séparer de son mari ; c'est aussi une sorte d'exil , une rupture, une déchirure entre deux hommes ( pour les exilés, entre deux rives, deux pays)

Le récit s’entremêle de ses états d'âme liés à cette situation.

Anne découvre un pays « hospitalier » ce qui la conforte dans ses convictions.

Pour Anne ce voyage est une quête initiatique , une recherche identitaire, une appropriation des souvenirs, autant de morceaux d'héritage.

Pour le père, c'est le retour vers une jeunesse heureuse et de beaux souvenirs, c'est revivre un pan de vie, c'est se retrouver aussi .

Pour tous deux, des moments d'intimité comme ils n'en avaient jamais eu.



A la suite de la publication de ce livre, Anne va recevoir de nombreux courriers : témoignages chaleureux de sympathie, remerciements pour les descriptions et les sentiments éprouvés mais aussi, messages haineux et révoltés.



Personnellement, je n'ai pas le sentiment qu'Anne ait réellement conscience, à travers ce périple où tout se passe bien, des souffrances, du drame enduré par ses grands parents et comme eux, par de nombreux rapatriés. (et bien sûr aussi par les Algériens )C'est cet aspect qui manque au récit, pour faire la part des choses.

Si ce voyage se déroulait aujourd'hui, dans le contexte actuel, aurait-il la même portée ?



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Appelez-moi Lorca Horowitz

Inspiré par un fait divers qui s'est déroulé en Espagne, Anne Plantagenet tente de reconstruire la genèse de celui-ci.

Lorca Horowitz vient de se faire embaucher dans une cabinet d'architectes très en vue. D'un physique et d'une personnalité quelconque, elle va petit à petit se transformer pour tenter de prendre la place de sa patronne. Cela ne va pas sans des petits détournements de fonds...

On alterne les chapitres du point de vue de Lorca Horowitz et du point de vue de l'auteure, qui nous explique comment elle a tenté de reconstituer l'histoire. Elle nous parle aussi de sa vie et de pourquoi cette histoire l'a choisie.

Un très beau roman, bien écrit. La plume d'Anne Plantagenet est agréable.
Lien : https://youtu.be/zB7fB1ZwJ8Q
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Un roman qui m'a totalement happée. Je l'ai lu quasiment d'une traite : une fois entamé; impossible de le lâcher. Le style est clair et maîtrisé et l'histoire fascinante. J'ai aimé suivre pas à pas la transformation de Lorca mais plus encore le parallèle fait avec la vie de l'auteur et surtout les questions qu'elle pose sur chacun de nous, notre part de folie. Un excellent texte que je recommande chaudement..
Lien : https://madimado.com/2016/03..
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La vraie parisienne

Ah, elle s'y croient! Elles sont Parisiennes et ça se voit. Une série de portraits brossés en connaissance de cause: ces femmes nous les rencontrons tous les jours, elles sont stylées, bien habillées, un peu snob mais tellement attachantes. Car elle sont aussi épouses, mères, femmes d'affaires, elles courent, elles se dédoublent (enfants-école-sport-boulot-métro-dodo-libido s'il en reste encore), elles sont speedées, surbookées mais elle aiment ça. Elles sont Parisiennes et pour rien au monde elles ne changeraient leur mode de vie survolté. Des portraits justes et sincères, avec en arrière plan une vue 360° sur Paris, sa routine, ses quartiers, ses mœurs, sa mentalité. Si on est Parisien(ne), on s'y reconnaitra, sinon, on rira un bon coup de la folie des parigot(e)s.
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Appelez-moi Lorca Horowitz

C'est la couverture de ce livre qui m'a attirée en premier : la photo de cette femme au regard magnétique, fière, sûre d'elle même et de l'attirance qu'elle peut exercer chez autrui, conquérante. Le nom de l'auteure : Anne Plantagenet, dont j'avais beaucoup aimé le précédent ouvrage Trois jours à Oran a fait le reste.....

C'est un article paru dans un magazine féminin, relatant un fait divers survenu à Carmona en Espagne quelques années auparavant qui intrigue Anne Plantagenet. Lorca Horowitz, décrite comme une femme boulotte, mal dans sa peau, est engagée dans un grand Cabinet d'architecture. Sa patronne Rocio Perales a un peu pitié de cette femme mal attifée. Elle la prend sous son aile et commence à lui donner des conseils pour se mettre en valeur, pour lui redonner confiance en elle. Petit à petit Lorca semble prendre de l'assurance. Elle fréquente les mêmes boutiques de luxe que sa patronne, fait du sport pour perdre du poids. De jour en jour elle ressemble de plus en plus à Rocio qui sent son identité lui échapper et sombre dans la dépression. Qu'est-ce qui a poussé cette femme en apparence ordinaire, inoffensive à se métamorphoser complètement jusqu'à prendre la place de sa patronne ?

L'auteure a vécu dans la région de Carmona avec son premier mari, un enfant est même né de cette union. Cette coïncidence attise encore plus sa curiosité et la décide à tirer l'affaire au clair quitte à se rendre sur place. Dans le récit, elle fait alterner sa voix qui s'interroge, qui mène l'enquête avec celle de Lorca qui raconte son histoire depuis le moment où elle a été embauchée jusqu'à celui où elle est arrivée à ses fins. Petit à petit au fil du récit se dessine le portrait de cette femme énigmatique animée par on ne sait quel désir de puissance. Ce n'est pas l'argent qui l'interesse, il n'est qu'un moyen pour arriver à ses fins. La beauté non plus, puisqu'elle n'en manque pas et que grâce à l'argent détourné elle peut se payer les meilleurs instituts de beauté, les plus belles toilettes. Non, elle a fait une véritable fixation sur Rocio, sa patronne, jusqu'à finir pour se prendre pour elle. Petit à petit on assiste donc à l'évolution de la psychose de Lorca et à la lente déchéance de Rocio, comme si l'une vampirisait l'autre et la vidait de sa substance.

Dans cette alternance de chapitres, l'auteure met sa vie en parallèle avec celle de Lorca, s'interrogeant sur les motivations de celle-ci, se trouvant des points communs avec elle, allant même jusqu'à s'identifier à elle. Les courts chapitres et l'écriture dynamique maintiennent une ambiance pesante et un certain suspense. On ne peut s'empêcher de se poser des questions. Lorca est-elle folle ? ou est-elle animée par un désir de revanche, de vengeance ? Avait elle prémédité son coup ? Avait-elle tout prévu avant de se faire embaucher ? Et pourquoi avoir choisi Rocio comme victime ? La plupart de ces questions vont rester sans réponse : c'est au lecteur qu'il appartiendra de les apporter.
Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Ce roman relate une histoire vraie de manipulation incroyable en Espagne. L’auteure essaie de comprendre les raisons qui ont poussé Lorca Horowitz à élaborer un tel piège. On reste scotché par cette histoire rocambolesque mais également effrayante sur la nature de l’homme.
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Marilyn Monroe

J'attendais le train, il s'est arrêté, il était vide de voyageurs, et mon regard est tombé sur ce bouquin abandonné, j'ai donc demandé au machiniste de m'ouvrir la porte afin de le récupérer, mentant honteusement, je lui ai dit que je l'avais oublié, j'ai donc récupérer ce livre avec Marilyn qui me faisait de l'oeil.



Très chouette moment de lecture avec cette biographie que j'ai trouvé bien écrite et pas du tout sensationnaliste, sans voyeurisme et très bien documentée.



Je retiens cette vie de star basée sur de nombreux paradoxes :



Elle était brune et inconnue elle devient blonde et devient célèbre, elle se fait cogner dessus par son deuxième mari et il lui offre des fleurs sur sa tombe pendant 20 ans, elle consomme les hommes mais elle est frigide, elle recherche de la compagnie, mais elle est seule, elle est superbe devant la caméra mais vomit entre les prisesla blonde vieilli et se fait piquer la vedette par une brune qui deviendra célèbre,LizTaylor.



De très bons rendu sur la vie des studios, les acteurs quelle a pu croiser, un certain Tony Curtis qui déclarera «Embrasser Marilyn, c'est comme embrasser Hitler». les metteurs en scène tournant casaques.



Une très belle surprise, un chouette moment de lecture et un rendez-vous totalement hasardeux avec Marilyn dans un train., putain je suis verni !
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Bien étrange roman à une voix croisant le destin de la narratrice (auteure, professeur, mère de famille, aux échecs sentimentaux successifs, ayant vécu en Andalousie) et d'un fait divers crée de toutes pièces autour d'une héroïne aux nom et prénom des plus symboliques (le poète Frédéric Garcia Lorca et le musicien Vladimir Horowitz) ; une jeune femme terne d'apparence, Lorca Horowitz, peu qualifiée, mal aimée, à la mère sénile jouant de sa relative transparence et de sa faiblesse simulée pour se faire admettre au sein de l'affaire florissante d'un couple de riches architectes et à totalement la noyauter. Si la femme de son patron aux certitudes et à la position sociale bien établie et fortunée l'a prend dans un premier temps sous son aile et la nourrir de conseils pour s'affirmer un peu plus, Lorca va très vite dépasser ce stade en s'appropriant tout ce que cette dernière affiche, avec le plus grand mépris pour ses collègues ; à savoir un corps remodelé, devenu séduisant, sa couleur de cheveux, ses vêtements, bref en devenant son clone et de surcroît en escroquant le cabinet d'architecte jusqu' à le mettre en faillite. Un but devenir l'autre, celle dont la vie est idéale et en la poussant à se détruire pour prendre sa place et le faire sans que cela se voit, mis à part sa principale victime.



Fantastique mise en scène de la part d'Anne Plantagenet qui; pour le coup, monte et démontre à la fois les étapes du plan mis en place par l'objet de son récit et établit des parallèles avec ses propres déceptions sentimentales et frustrations privées quasi existentielles (ses hommes et ses maris, ses orientations professionnelles, son intérêt pour le travail d’Emmanuel Carrère...ses étudiants). Le tout en bribes bien rôdées,



Lorca va à la fois patiemment mais sans coup férir, s'approprier la vie de sa patronne, son apparence, ses habitudes, sans que son mari ne s'inquiète, s'inventer un petit ami thanatopracteur héritier d'un oncle (pour justifier son train de vie), faire le récit de cette nouvelle vie à une mère totalement sénile. Personnage complexe, mythomane absolue mais assez lucide pour savoir que cela ne pourra pas forcément durer, pire, accumuler les preuves qui serviront à son acte d'accusation....



Qui n'a pas rêver de se fabriquer un destin doré..... Lorca l'a voulu et la crédulité de ses futures victimes aidant, se l'est offert un temps...Quant à la narratrice, elle a peut-être ainsi voulu trouver une certaine prolongation dans ce personnage de ses propres attentes, freins, carences de sa personnalité....



Le texte et les récits croisés sont d'excellente qualité, sans excès de longueurs et la thématique originale. Un livre qui m'a plu.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Tout d’abord, je tiens à m’excuser pour le retard et remercier Babelio et les Editions Stock.



« Appelez-moi Lorca Horowitz » est le deuxième roman d’Anne Plantagenet que je lis et malgré un deuxième essai, je pense que ce sera le dernier…



Lorca Horowitz est une jeune qui travaille dans un cabinet d’architecture en tant que secrétaire. Elle ne comprend pas trop comment elle s’est retrouvée là. Mais travailler pour des personnes riches comme les Perales. Elle va « travailler » d’arrache-pied pour prendre la place de sa patronne… Anne Plantagenet s’y intéresse suite à un article paru dans le fameux magazine, Elle.



J’avoue avoir eu vraiment de mal avec ce roman. L’écriture alternative ne me convient pas réellement. Même si je pense qu’ici elle était réellement nécessaire vu les parallèles qu’Anne Plantagenet réalise entre la propre vie et celle de Lorca Horowitz. Je n’ai pas très bien compris l’utilité de cela et c’est vraiment dommage. Le livre a été long a démarrer, un peu trop long peut-être pour m’envouter réellement. Quant à la vie de la narratrice, je ne sais pas du tout ce qu’elle vient faire là. Encore une fois, dommage…



Concernant Lorca Horowitz, je ne sais pas trop quoi penser d’elle. Je n’ai pas trouvé les réponses à mes questions. Qu’est-ce qui l’a poussé à ce « crime machiavélique » ? Avait-elle de vraies motivations ? A-t-elle un problème psychologie ? Elle-t-elle déranger ? J’ai eu l’impression de ne pas avoir les réponses que je cherchais et par conséquent, je reste un peu sur ma faim…



Pour conclure, je ne sais pas si je retenterais une lecture de ce bouquin un peu plus tard, histoire de voir ce que j’en pense avec un œil un peu plus aguerri mais je ne regrette pas, cela m’a permis de me fixer sur cette auteure.

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Trois jours à Oran

Ce livre m'a été offert la semaine dernière par ma maman accompagné de cette dédicace : "Rosalie et Séverine, recevez ce livre comme un héritage. Cette histoire parle aussi de mes racines. Les noms des rues d'Oran résonnent toujours dans ma mémoire. Santa Cruz veillant le port, La grotte de Misserghin lieu de pélerinage le jour de Pâques... nous partagions la Mouna, c'était la tradition.... C'est le pays de mon enfance, j'aurais été fière de vous y amener un jour ..." Un livre aussi touchant que la dédicace qui l'accompagne émoticône heart
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Lorca Horowitz, grosse et laide, arrive chez les Perales, qui sont à la tête d’un cabinet d’architecture, pour leur servir de secrétaire. Elle va se transformer au fil des années, devenant mince et belle au point de faire de l’ombre à sa patronne, à laquelle elle va finir par s’identifier. Sur cette trame, digne d’un roman-photo assez bas-de-gamme, se tresse l’histoire de la narratrice. Celle-ci enquête sur la vie de Lorca et met en parallèle ses propres tourments avec ceux qu’elle devine chez cette jeune femme, désireuse de braver un destin qui ne la prédisposait pas à la gloire et à la fortune. Une réflexion sur une société devenue plus inégalitaire qu’elle ne l’a jamais été, mais aussi sur le désir d’amour et la quête de la confiance en soi. Un roman intimiste, fort touchant et bien ancré dans la réalité d’aujourd’hui.
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Roman double et peut être aussi roman trouble, « Appelez-moi Lorca Horowitz » est une histoire de manipulation qui interroge le lecteur.

La narratrice - ou l'auteur ?- est interpellée par un fait divers survenu en Espagne dans les années 2000. Lorca Horowitz est la secrétaire falote de Rocio Perales et de son mari, un couple d'architecte qui vit en Andalousie. Un mariage heureux, parents de trois enfants superbes, une entreprise prospère et une vie de classe plutôt supérieure, voilà un couple à qui tout réussi, mais qui a failli tout perdre suite au machiavélisme manipulateur de leur secrétaire. Voilà un contexte de départ pour le moins banal.

Lorca est une jeune femme pas vraiment sexy, plutôt fade, mariée et heureuse en ménage. Exactement ce qu'il faut pour être embauchée par une patronne suspicieuse qui ne veut pas qu'on lui fasse de l'ombre ni prendre le risque de perdre son mari. Faisant preuve d'un peu trop de mansuétude, elle va aider Lorca, puis rapidement se laisser envahir, par cette femme qu'elle retrouve dans ses pas à tout moment, qui va calquer sa vie sur la sienne. Rocio se rend compte de la manipulation, pourtant il lui est très difficile de se faire entendre.

Lorca est un être double, qui cherche à devenir autre, pour fuir une réalité qui ne la satisfait plus, pour oublier son chagrin, pour se prouver qu'elle peut y arriver. Ou simplement parce que tout a été si facile, au-delà de ses espérances, au-delà même de tout ce qu'elle avait imaginé au départ, des petites embrouilles aux malversations plus importantes il n'y a eu qu'un pas. Lorca si diabolique qui pourtant garde des traces de son passé, bien enfermée dans une boite, comme pour prouver, y compris à elle-même, qu'elle est devenue autre, et qu'elle a été aussi une autre.

La narratrice, elle-même en perte de repère, ressent une attirance malsaine pour ce personnage. Son récit alterne avec régularité avec celui de Lorca. Bien écrit en chapitre courts et rythmés, c'est un roman qui se lit avec plaisir. Si j'ai trouvé l'intrigue intéressante, j'ai préféré les pages qui me permettaient de retrouver Lorca, sa transformation, ses sentiments, au détriment de celles de la narratrice.




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Appelez-moi Lorca Horowitz

Appelez moi Lorca Horowitz

Anne Plantagenet



" Lorca está loca pero "Lorca" quiere siempre que se le llame "Lorca Horrowitz"



- Une vie de femme, ordinaire, devenue héroïne du roman double qu'elle a crée...vécu -

En Andalousie, Lorca Horowitz , jeune femme quelconque sans charme ni qualifications, est engagée par un couple d'architectes en vue, beaux et riches, alors que quantité de jeunes filles belles et parfaites postulaient également.

Elle devient alors la protégée de "sa patronne" qui lui montre comment évoluer pour devenir une jolie femme.

Dans ce roman Appelez moi Lorca Horowitz , plus que dans tout autre, la romancière Anne Plantagenet, traductrice d'espagnol, et notamment de Ildefonso Falconès(auteur de la Cathédrale de la mer et de la Reine aux pieds nus) qui a vécu en Espagne dans la région où elle situe son roman, s'immisce dans le récit.

Sa vie et celle de l'héroïne se rejoignent. En effet en Espagne elle a eu un amour semblable à celui de Lorca et de " Julian " mais pas seulement...!

Son enquête deviendra une quête qui va l'emmener au fond de la femme qu'elle est.

Elle ne contrôle plus cette histoire, leur vie se mélange et se superpose sous ses yeux, sous les nôtres...

...dans l'exubérante extravagance " le trop en tout" où Lorca, vit une autre existence que la sienne.

Jusqu'à quand ? Et comment en sortira-t-elle... elle qui a décidé de vivre cette vie qui n'aurait jamais dû être sa vie !

Pourquoi ce fait divers quasiment inconnu en France a-t-il rattrapé la romancière et que dit-il d'elle ?

Le lecteur se demande s'il est aussi l'un des personnages de ce roman par les identifications multiples qu'il peut faire.

Anne Plantagenet n'a-t-telle pas besoin de ce livre pour savoir où elle en est de sa vie personnelle ...sa vie lui sert-elle aussi à comprendre celle de Lorca qui la fascine ?

Autant de questions auxquelles le lecteur répond dans l'intimité de sa lecture.

Ecrit d'une écriture très bien rythmée, dynamique, avec peut-être des phrases moins longues que celles auxquelles Anne Plantagenet nous avait habitués dans ses autres romans, n'oubliant pas les points de vue élégants et achevés dans la ruse de l'une et les interrogations des "autres", ce roman relie les personnalités et les différents états émotionnels de deux femmes jusqu'à la déstabiliser.

Qui est le déterminant et quel est l'élément perturbateur de ce roman double ? ( ma réponse en conclusion)

De Lorca Horowitz mythomane et obsessionnelle jusqu'à l'indécence, Anne Plantagenet a besoin de comprendre ce qu'elle écrit et qui lui file sous les doigts.

Malgré un détournement d'argent un vol de personnalité on pense au film Vertigo où on n'a jamais atteint un tel degré d'intensité dans la passion d'un être. Sueurs froides contient, comme dans le roman de Anne Plantagenet un condensé d'émotions fortes, exprimant des idées sous-jacentes comme dans la poésie si je puis dire...(la poésie ne raconte pas)

Un roman qui perturbe le bel équilibre du genre "roman" et de son schéma narratif.

Lorca Horowitz ne vit pas une situation normale où tout est en équilibre dans sa vie avant d'entrer dans sa vie "romancée".

C'est la romancière qui est l'élément perturbateur et l'élément déclencheur de cette narration.(à mon avis)

Le déroulement de l'histoire, les pensées, les paroles et les actions des personnages de ce roman, sont presque toutes en relation et interaction avec l'auteure et le dénouement ne m'apporte pas une fin apaisée.

Ce livre fait obstacle aux codes du roman. Il se déroule entre l'identification, qui est le propre de tout roman psychologique, et la distanciation tout en "permettant" au lecteur de le rapprocher de son expérience personnelle par ce qui est nouveau.

Mais quand l'identification est faite par l'auteur comment conjure-t-il l'angoisse et les interdits ?

Je regrette que cette identification ne montre qu'une seule facette du sujet.

L'auteure ne met pas à distance : elle transpose.

J'ai aimé ce livre et les recherches m'ont conduite jusqu'à Malaga où un de mes amis écrivain m'a guidé dans mes investigations auprès de journalistes Espagnols.

Lorca está loca pero Lorca quiere siempre que se le llame "Lorca Horrowitz"

Merci Andy Garcia Montes de Malaga.

Gracias Andy García Montes Escritor de " Hiram el Fenicio" tu ayuda fue benéfica. Y ves esta crítica que tan me daba miedo porque sabes tu lo que encontré allí la publiqué a pesar de todo. No la publiqué en nuestras dos lenguas porque era demasiado larga sino es redactada.

Gracias todavía mi amigo.

Merci aux Editions Stock. Merci à Babelio.
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Partant d'un fait divers qui s'est produit en Espagne, l'auteure nous livre un roman plaisant à lire. Plaisant mais agaçant parfois. Agaçant car l'auteure est atteinte du syndrome Emmanuel carrère, celui qui atteint les auteurs (plus particulièrement les français) qui n'arrivent pas a écrire sur un sujet sans tout ramener a leur personne. L'auteure alterne les chapitres parlant de l'affaire a ceux qui parlent de sa propre expérience en Espagne et de ses histoires d'amour. Une exhibition gênante pour le lecteur et qui hache la lecture de l'histoire principale. Pourtant certains passages sont intéressants comme lorsqu'elle parle des raisons de la création de ce roman et comment elle à enquêté sur l'affaire. Mais une fois la lecture terminé, on a l'impression que Lorca Horowitz reste pour nous un mystère et que l'auteure n'a pas réussi a nous faire partager son univers. Le livre est quand a lui bien écrit dans un style fluide et parfaitement maitrisé. Ma note 6,5/10.



Un grand merci à Babélio et aux éditions Stock pour m'avoir permis de découvrir ce roman.


Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Appelez-moi Lorca Horowitz

L'auteur découvre un jour en 2013 dans le magazine Elle un article sur un fait divers au titre explicite : "Le cabinet d'architectes, l'étrange secrétaire et le couple spolié". Il s'agit d'une affaire qui avait défrayé la chronique espagnole à l'époque.



L'étrange secrétaire c'est Lorca, embauchée par le couple Perales qui dirige un cabinet d'architectes florissant près de Séville. Elle est recrutée comme dactylo, malgré "le CV le moins éclatant et le plus vilain corps" selon elle. Eduardo et Rocio Perales forment un couple exemplaire à qui tout sourit, mariés depuis 15 ans, ils ont "3 enfants blonds" et sont particulièrement bienveillants envers Lorca

Lorca est décrite comme grassouillette, mal habillée et mal dans sa peau, fascinée par Rocio qui a un "époux parfait, des collaborateurs pluridisciplinaires et dévoués"

Cette mystérieuse femme va s'employer à dévaster leur existence.



L'auteur, fascinée par cette histoire, veut essayer de comprendre comment et pourquoi Lorca a fait ce qu'elle a fait. Cette histoire la ramène en Andalousie où elle même a vécu une grande histoire d'amour, elle dit se retrouver dans Lorca et trouver d'étranges similitudes avec sa propre histoire.

"Je me rêvais, peut-être, Lorca Horowitz",

"J'essayais d'écrire NOTRE histoire",

"J'aurai sans doute pu faire ce qu'avait fait Lorca Horowitz"

"J'ai dû percevoir là-dedans un élément qui était moi et à la fois ne l'était pas,

comme ces reflets que nous renvoient les miroirs déformants, tellement effrayants

qu'on refuse dans un premier temps de s'y reconnaître

mais qu'on n'arrive pas à quitter des yeux"



En s'immisçant dans le récit, l'auteur donne à ce roman une double dimension. le livre fait alterner les chapitres où l'auteur narre son enquête et ceux où Lorca parle, une alternance de deux voix...



Lorca est une mythomane voleuse, son but est l'usurpation d'identité, le ravissement de personnalité . Elle se métamorphose, perd du poids, vole l'identité de Rocio et détourne l'argent du compte en banque d'Eduardo. Elle se met à avoir les mêmes centres d'intérêt qu'Eduardo et à fréquenter le salon de coiffure, esthéticienne, la salle de sports de Rocio qui va en éprouver un grand malaise, dépérir et tomber dans la dépression "parfois j'ai l'impression qu'elle aspire à voler mon âme". Rocio ne trouvera qu'incompréhension de la part de son mari qui la pense victime de délire de persécution, de paranoïa.



C'est un roman sur l'identité, sur notre attirance pour les faits divers, sur les choix des sujets que traitent les écrivains, Anne Plantagenet évoque l'exemple d'Emmanuel Carrère qui a raconté l'histoire de Jean-Claude Romand dans "L'adversaire", choix guidés par le fait que les auteurs se retrouvent dans celui ou celle dont il vont raconter l'histoire.



L'atmosphère de ce roman devient assez vite oppressante, on devine vite que Lorca ourdit un plan pour s'offrir une autre vie que la sienne, inverser l'ordre établi, tout semble planifié, réfléchi dans une parfaite maitrise de soi. On sent la folie destructrice pointer et monter en puissance...



L'écriture est vive, les chapitres sont courts dans ce roman double où deux histoires se mêlent et qui nous tient en haleine jusqu'au bout.



Merci à Babélio et aux Editions Stock pour cette lecture!
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Trois jours à Oran

De retour en Algérie, partagez le pèlerinage de ce duo père et fille.



Très beau roman, bien écrit, qui parle de la nécessité humaine de revenir à ses sources à un moment déterminant dans la vie. Très touchant ! Un joli voyage !



Salutations d’Exquimots !
Lien : http://www.exquimots.fr
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Bon, par où commencer?

Par la construction du récit? Celui-ci est une sorte de récit à deux voix, alternant, au gré des chapitres, le récit de l'histoire de Lorca et celui de l'auteur qui se questionne quant au pourquoi de l'écriture de ce livre, cherchant pourquoi ce fait divers banal résonne en elle. J'avoue que ces derniers m'ont profondément dérangés, et ce pour diverses raisons: d'abord, à mes yeux, ils gâchent le récit de l'histoire principale en en coupant le rythme, et, ensuite, je les trouve très (trop?) nombrilistes.

L'histoire, quant à elle, est vraiment bien ficelée mais, malheureusement, relativement déjà bien exploitée, avec succès, par d'autres auteurs. Le tout manque donc d'originalité.

Ce qui m'a surtout manqué, c'est la profondeur des personnages. J'aurais, personnellement, aimé en savoir beaucoup plus, non seulement sur cette Lorca, mais aussi sur le couple des Perales.

Par contre, ce qui sauve le livre, c'est l'écriture d'Anne Plantagenet car, malgré mes remarques négatives, je ne peux terminer ce billet sans relever la qualité de sa plume et, donc, de son style.

Je remercie les Editions Stock et Babelio, via sa Masse Critique, de m'avoir fait découvrir ce livre, et cet auteur... dont je ne manquerai pas de lire un autre roman!





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