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Critiques de Anne-Sophie Brasme (179)
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Notre vie antérieure

La quatrième de couverture de ce roman commence ainsi : «Bertier aimait Laure, Laure aimait Aurélien et Aurélien aimait la vie.» Par un concours de circonstances comme tous les Parisiens de naissance et de passage en ont connu depuis que Paris est Paris, un jour banal est déclaré jour de fête et un pique-nique improvisé. Laure, la narratrice, s’y rend à reculons. Mais elle rencontre deux êtres que tout oppose, deux amis à la vie à la mort, Aurélien et Bertier, et elle reste à discuter littérature et à boire...
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Mères sans filtre

Livre gagné dans le cadre de l’opération masse critique de Babelio. Un livre essentiel. Tout est dans le sous-titre : huit récits intimes de déclics féministes pour libérer la parole sur la maternité. Un livre qui déconstruit le mythe de la mère parfaite qui se sacrifie pour ses enfants en s’oubliant totalement. Ces femmes ont le courage de parler de ce qu’elles ont réellement vécu en ne passant pas sous silence les difficultés et notamment l’épuisement dont elles ont souffert et qu’elles ont refusé de prendre en compte jusqu’à sombrer pour certaines dans la dépression du post partum. Cette lecture est salutaire pour les futures mères, les jeunes mères mais aussi pour tout le monde pour que chacun comprenne qu’il a un rôle à jouer pour aider les mères (le père bien sûr qui devrait être impliqué au même titre que la mère, l’entourage qui peut proposer son aide). Une libération de la parole nécessaire sur un thème qui reste trop souvent tabou.
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Que rien ne tremble

Un livre qui nous parle des schémas qu’on laisse s’installer dans nos petites têtes … je suis une jeune femme épanouie … je me concentre sur ce qui doit être fait dans mes études pour m’assurer un métier qui me plaît … je rencontre l’Homme, le vrai, le beau, celui qui me fait rêver au grand amour … je veux vivre avec lui … je veux un enfant de lui … je rêve ma grossesse … je veux être une mère parfaite … mon enfant sera épanoui et je lui donnerai ce qu’il y a de mieux … je veux habiter une belle maison que tous nos amis nous envieront … je … je …

Un livre qui nous montre l’autre côté de la maternité avec ses moments de doutes, avec ces souhaits de tout arrêter, de revenir en arrière, de tout recommencer autrement …

Mais la vie est plus compliquée, on ne peut rien recommencer, on doit continuer, toujours continuer et assumer nos faits et gestes d’hier !

Un livre intelligent qui laisse le temps faire son œuvre et nous démontrer pourquoi on ne doit pas se fier à ses rêves et pourquoi il ne nous reste plus que la solution d’assurer comme on peut, cette vie quotidienne au mieux de nos propres envies et de ce qui semblent le mieux pour notre progéniture !

Les femmes sont des hommes courageux.
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Que rien ne tremble

Dans le premier chapitre, on retrouve Sylvia, une maman en pleine organisation de l'anniversaire des 20 ans de sa fille, Colombe. Elle commence ainsi à se remémorer son passé, ses moments en tant que femme enceinte, les premières années de sa fille et leur relation.



Dans le second, on la voit 16 ans plus tôt, dans le couloir d'un hôpital à attendre des nouvelles de sa fille. On comprend vite que quelque chose de grave s'est passé mais cela reste assez nébuleux. On entre en complète introspection dans l'esprit de cette femme, qui manque de confiance en elle, qui est assez torturée. On prend également conscience de la rage intérieure qui la brûle et, qui peut se réveiller à certains occasions.



Il existe un contraste flagrant entre cette femme, discrète, perfectionniste, qui prend constamment sur elle et sa fille, bruyante, hyperactive, qui a un besoin constant d'attention.



On comprend de mieux en mieux pourquoi il y a une certaine distance entre les deux femmes. On ressent la lutte intérieure de cette mère, qui oscille entre mal-être, besoin d'assistance et envie de bien faire.



Le rythme est bon et la tension s'installe petit à petit jusqu'à prendre toute la place dans la seconde partie et surtout, à la fin. Cette fin que l'auteure a gentiment pris le temps de m'expliquer du coup, merci infiniment à elle 🙏🏻.



J'ai beaucoup aimé l'aspect psychologique du roman, le fait que l'auteure mette en avant les failles d'une femme qui, de l'extérieur, semble saine et épanouie. C'était un roman dur et assez sombre mais sans plomber le moral. L'auteure a su traiter de sujets sensibles avec subtilité, ce que j'ai apprécié. Sa plume est belle est fluide ! C’était une superbe découverte, hors de ma zone de confort.
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Le Carnaval des monstres

Marica, une jeune fille d'une vingtaine d'années, se considère comme laide à cause de sa bouche difforme. Un jour, elle répond, dans le journal, une annonce d'une photographe cherchant des personnes à particularités physiques. Une étrange attirance puis répulsion va s'excercer entre ces deux êtres.

On ressent vraiment le désir puis une sorte de dégoût qui naît entre eux deux. J'avais l'impression de ressentir un genre de malaise en lisant ce livre. La fin m'a un peu laissée sur ma faim (si j'puis dire), la sensation de malaise reste mais on sait plus qu'on ne devrait savoir. A mon avis, elle n'est pas nécessaire.

Brasme a écrit un premier roman, 'Respire'.

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Respire

J'étais adolescente quand on m'a offert ce livre à sa sortie. Il m'a bouleversé, choqué. Je m'étais complètement identifié aux jeunes personnages. Les relations entre les deux filles sont très bien décrites, les sensations et les ressentis de Charlène sont très bien rendus. Cependant, pour avoir essayer de le relire plus tard, je n'étais plus aussi convaincu. Un roman adolescent pour les adolescents?
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Respire

Dans ce roman on suit l'adolescence compliquée de Charlène, rongée par un manque cruel de reconnaissance.

Jusqu'à l'arrivée de Sarah

Sarah qui devient son amie, mais aussi sa perte



Charlène pense découvrir enfin ce que c'est que de vivre, mais en réalité cette amitié va la détruire



Ce roman aborde des sujets très profonds et sombres qui ne peuvent pas convenir à une personne sensible

Addiction, folie, anorexie, dépendance affective, etc...

Charlène est un personnage torturé dont les faiblesses vont être malheureusement exploitées par Sarah

Ce texte questionne beaucoup sur la santé mentale des adolescents manipulés, alors avoir le récit du point de vue de Charlène rend la lecture d'autant plus poignante

On est à la limite de ce que mon âme sensible est capable de lire



J'ai trouvé le texte extrêmement dur quand on sait qu'il a été écrit par l'auteure lorsqu'elle n'avait que 17 ans : à cet âge là c'est impressionnant d'avoir un tel recul sur un situation comme celle-ci

Bien que l'histoire soit répétitive, on peut y voir une sorte de boucle infernale sans fin pour notre protagoniste



De manière surprenante, on peut dire que j'ai apprécié ma lecture (terminée en une journée)

On ressent les tourments de Charlène, son mal-être et sa quête d'existence teintée de folie

Le texte est très juste

J'ai été peut-être un peu déçue par la fin abrupte, mais l'essentiel était là
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Ce qu'on devient

Plus de vingt ans après le colossal succès de Respire, Anne-Sophie Brasme revient là où tout a démarré ; usant du procédé littéraire de la lettre d'adolescente envoyée à elle-même à 16 ans, avec pour consigne de l'ouvrir seulement 20 ans après (elle se reproche gentiment cette facilité d'elle-même), Anne-Sophie Brasme déroule ce qui l'a amenée à écrire Respire, et ce qui s'en est suivi. Les désillusions face au milieu littéraire (les rapports d'abord idylliques puis hostiles avec son attachée de presse), le dépucelage anxiogène par un type rencontré lors d'une soirée liée à l'édition, l'échec commercial du deuxième roman, l'angoisse face au syndrome de l'imposteur, l'enlisement dans une relation avec un amour lycéen qui n'épanouit et ne réconforte pas.



Au-delà d'une réflexion sur la sensation d'être légitime en tant qu'écrivain, Anne-Sophie Brasme écrit avant tout un très joli roman sur l'amitié féminine, sur le pouvoir et la force qu'elle offre au fil du temps. Il questionne également les renoncements auxquels on fait face (lâcher l'écriture pendant presque dix ans pour devenir prof de français), les blessures narcissiques, le décalage entre ce qu'on se souhaite et ce qu'on obtient. L'écriture est mélancolique, à de rares moments plaintive, mais il émane de ce livre un charme indéniable, où les femmes occupent une place importante et où elles sont chacune restituées dans leur singularité, côté ombre et côté lumière. Notamment Anouk, personnage flamboyant aux mêmes cheveux paprika que la Sarah de Respire et qui ne va cesser d'accompagner la narratrice jusqu'à un dénouement délicat et lumineux.
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Ce qu'on devient

Après Respire, Le Carnaval des monstres, Notre vie antérieure et Que rien ne tremble, ces romans qui ont été autant de jalons littéraires durant vingt années de son parcours de vie (2001-2021), Anne-Sophie Brasme revient en force, presque de manière inattendue comme si elle avait fixé l’heure idéale sans crier gare, avec Ce qu’on devient, tout récemment paru chez Flammarion.

Ce dernier livre, moi qui ai suivi de loin, comme d’autres, son cheminement depuis Respire, je l’espérais, comme quelqu’un qui attend « l’explication », me disant qu’un jour ou l’autre elle nous donnerait à lire un roman qui nous livrerait les clés, voire les secrets de sa vie de jeune écrivaine, des secrets devinés ou dits en filigrane (des non-dits parfois) à travers certaines de ses pages antérieures, notamment dans ses deux premiers romans – en effet, Respire et Le Carnaval des monstres, publiés alors qu’elle a entre 17 et 21 ans, sont des romans de la déchirure, de la révolte et de la douleur, le premier ayant été applaudi par la critique, le second ayant subi son injustice. Il y avait quelque chose à comprendre, qui apparaissait moins dans les deux romans, plus apaisés, qui ont suivi… Et si Ce qu’on devient était l’acte final, le deus ex machina, la grande explication ?

En tout cas, Anne-Sophie Brasme a pris le temps. Elle sait qu’un roman, c’est comme un être vivant, il lui faut mûrir, se nourrir. Et voilà qu’elle a décidé, après tant d’années, de se livrer, osant se mettre à nu – et de quelle manière ! – à travers un très beau roman, bouleversant, émouvant, déroutant de sincérité, un roman courageux, comme elle avait eu le courage, à 17 ans, de Respire, puis de la laideur écrite du Carnaval.

Un roman qui peut « dérouter » le lecteur, au sens de le « faire sortir de sa route » (sans doute est-ce ce qu’a voulu l’autrice, et elle y est parvenue avec talent !), un roman qui laisse des traces et qu’on n’oublie pas. Un roman aussi sur l’amitié, qui montre s’il le fallait encore que l’amitié n’est pas, comme l’amour, comme la vie, un long fleuve tranquille, et qu’elle peut être rebondissante.

Un très beau roman. Un roman qui ne peut laisser indifférent. Par ce qu’il dit, par ce qu’il laisse au lecteur de ressenti, par l’empathie qu’il suscite, mais aussi par ses incontestables qualités littéraires. La « lettre à soi-même », celle retrouvée puis celle écrite vingt ans plus tard, quelle entrée en matière et quel fil conducteur ! Un échange épistolaire parfaitement maîtrisé, comme l’écriture (qui rappelle celles de Respire et du Carnaval), ciselée, toujours juste, toujours belle même pour dire ce qui fait mal.

Anne-Sophie Brasme a parfaitement réussi ce roman, qui restera comme l’un des grands moments de sa vie littéraire, et de sa vie tout court.



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Ce qu'on devient

Que ressent une jeune romancière lorsque le monde prend des allures de conte de fées, à l'aube de ses 16 ans? Lorsque son premier roman est publié, qu'il remporte un succès fulgurant, et que le monde de l'édition ouvre grand ses portes devant elle? Un étourdissement, une ivresse de tous les possibles: "C'est un vertige pour moi de me dire que je suis ici: à la lisière de tout ce monde". Sophie B. écrit une lettre à celle qu'elle sera vingt ans plus tard, pensant s'adresser à une femme accomplie, épanouie, célèbre. Elle ne le sait pas encore, mais le chemin sera semé d'embuches, de déceptions, de frustrations, de trahisons et de violence. Comment se construit-on lorsqu'on est jeté en pâture dans un monde dont on ne connaît pas les codes? Quand on attend de vous plus que vous ne pouvez donner? Quand on croise l'innommable, au détour d'un chemin, et quand le tragique ne se dévoile qu'insidieusement, renversant les perspectives et vous forçant à vous culpabiliser, puis à vous détester? Quand les autres paraissent plein de cette perfection dont vous vous sentez si parfaitement dépourvue?

Le bonheur passe parfois par une réconciliation entre celle qu'on est devenue et celle qu'on n'était pas encore...

Ce dialogue-monologue entre la femme puissante de 2022 et la jeune femme fragile de 2001, victime du syndrome de l'imposteur, est l'occasion de s'interroger sur tout ce qui peut jalonner une vie: la célébrité, les amitiés, les choix, l'amour et ses démons, l'estime de soi, la dépression...

Un très beau livre, parfaitement écrit, sensible, rugueux, direct comme un coup de poing dans l'estomac, drôle et tragique à la fois.

Un roman qui fait réfléchir, bien après avoir lu la dernière page.

Un vrai coup de coeur.
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Ce qu'on devient

Le 26 août 2000, Sophie prend le train avec ses parents pour se rendre au bureau de l’éditeur à qui elle doit présenter son premier roman. Il recueillera un vrai succès. Elle n’a que 16 ans. Que sera sa vie vingt ans plus tard ? Dans son enthousiasme mêlé d’appréhension, Sophie imagine l’avenir dans une lettre qu’elle devrait relire 20 ans plus tard.



Sans attendre aussi longtemps, elle s’adresse à la jeune primo romancière en nommant les obstacles qui ont jalonné la voie imaginée et se sont interposés à son ambition d’adolescente, sur quatre périodes déterminées. Comment se sont métamorphosées les croyances, les amitiés, les amours ? Victimes d’un furtif sentiment de valeur, d’un réel manque de confiance et surtout des difficultés à rassembler les forces et les moyens pour braver les difficultés souvent imprévisibles.



Dans une communication entre l’ado qui a écrit sa lettre d’avenir et la femme qu’elle devient, Anne-Sophie Brasme explore avec une grande justesse les fragilités des rêves d’adolescence, les blessures des désillusions, les inconnues qui dévient les itinéraires.

J’ai traversé avec émotion les étapes du premier roman, les rencontres dans ce milieu de la littérature, j’ai souffert avec Sophie puis suivi la lente acceptation nécessaire, jusqu’à ce que le souffle de la vie ait forgé la personne adulte habitée par l’espoir.



Dans une forme originale de dialogue de l’entre-soi qui permet de revenir sur le passé, d’analyser et d’accepter l’impermanence de la vie, la rétrospection empreinte de sincérité est intéressante. J’ai cependant regretté que le style narratif de l’adulte en devenir n’ait pas évolué et ne marque pas la prise de recul. Le poids de certains souvenirs attise-t-il encore la même émotion chez la personne adulte, professeure de français ?


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Le Carnaval des monstres

« Le carnaval des monstres », c’est l’histoire d’une rencontre atypique, celle d’un photographe fasciné par l’anormalité physique, Joachim Kellerman, et de Marica Barbier, jeune femme que sa bouche difforme rend particulièrement laide.

C’est la rencontre de deux êtres qui finalement ne vont jamais se connaître, chacun puisant dans la présence de l’autre une réponse à ses angoisses, un prétexte à céder à des pulsions ou des aspirations inavouables.

Tout commence comme un banal rendez-vous : Marica répond à une annonce de Joachim… ce dernier recherche des modèles à photographier dans le cadre d’une étude portant sur les « monstres », entendez par là ceux qui sortent des canons habituels de la normalité.

Au fil des séances photo, l’ « artiste » et le modèle vont lier des relations de plus en plus intimes, et étranges aussi, la vision qu’ils ont l’un de l’autre, en inadéquation avec celle qu’ils ont d’eux-mêmes, creusant de plus en plus le fossé d’incompréhension qui les sépare.



Marica et Joachim prennent tour à tour la parole. La cruauté du photographe inspire à la fois le mépris et la pitié : il éprouve pour la jeune femme une attirance animale et charnelle qui le dégoûte, et par conséquent se montre odieux avec elle, comme s’il voulait, en annihilant chez elle toute possibilité d’épanouissement et de bien-être, combattre ce désir en lui. Finalement, c’est lui le monstre… et pourtant, c’est bien Marica qui passe comme tel aux yeux du monde. Sa particularité physique l’empêche définitivement d’être intégrée socialement. Qu’elle se rende chez le coiffeur, chez le dentiste, elle réalise à chaque fois que c’est sa différence que l’on remarque, et que cette différence la condamne à ce que le reste de sa personnalité disparaisse au regard des autres. La vie de Marica, c’est une vie de solitude grisâtre, à l’image de cette région du Nord dont elle est originaire, à l’image aussi de l’existence de ses parents, laids eux aussi, et de leur foyer terne et poussiéreux…

C’est pourquoi elle se laisse facilement entraîner dans cette aventure malsaine avec le photographe, qui lui donne l’illusion d’être belle, d’être une œuvre d’art, alors qu’en réalité seule sa laideur l’intéresse. Et d’ailleurs, elle aussi, au fond, se sert de Joachim. Il est pour elle comme un miroir lui renvoyant l’image qu’elle aimerait avoir d’elle, « elle ne l’aime pas, elle aime l’idée de son propre corps sous celui d’un homme ».



Anne-Sophie Brasme sait trouver les mots pour décrire ce simulacre de liaison, exhumer et décortiquer les mécanismes de cette relation sordide, basée sur l’ambivalence entre désir et répulsion, entre pulsions animales (évoquée notamment par l’omniprésence des odeurs corporelles) et besoin de reconnaissance et de respect.


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Que rien ne tremble

💙 Coup de cœur 💙



Colombe a 4 ans.

Sylvia, sa mère, la tient dans ses bras, quelque chose est arrivé, quelque chose de grave...

Colombe a 20 ans.

Sylvia lui organise une fête d'anniversaire.

Toute la journée, elle va organiser, préparer, surveiller, tenter de faire en sorte que cet anniversaire soit le plus beau possible pour sa Colombe.



Suivant le fil de ses pensées, Sylvia va remonter sa propre histoire : sa rencontre avec Antoine, leur emménagement, la grossesse, la naissance de Colombe, les premiers mois, le caractère de sa fille, aux antipodes de ce que l'on peut attendre d'un tel prénom.

Colombe, "un phénomène", débordante de vie, d'énergie, de colère aussi, Colombe qui pleure sans arrêt durant les premiers mois de sa vie, une enfant pas facile pour une jeune mère désemparée.

L'ombre de "l'accident" va planer sur cette journée de fête, nous poussant à nous interroger ; que s'est-il passé ce jour-là ?



L'auteure parvient à créer une atmosphère étrange, pesante, particulièrement réussie. Elle convoque Virginia Woolf, objet de la thèse sur laquelle travaillait Sylvia avant de devenir mère, et cette présence légère nous fait douter de la santé mentale de la jeune mère. Sa fragilité est certaine, les hésitations et interrogations omniprésentes.

J'ai souvent pensé à Laura Kasischke pendant ma lecture, notamment à Comme un oiseau blanc dans le blizzard ou Esprit d'hiver.



Anne-Sophie Brasme m'avait fait frissonner avec Respire. Vingt ans plus tard, elle n'a rien perdu de son talent et m'embarque une nouvelle fois.
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Respire

Roman écrit à 17 ans par une jeune enseignante dont l'écriture est très prenante par la densité qu'elle donne à son personnage principal, jeune adolescente, devenue meurtrière. Les émois de l'adolescence sont très fragiles et peuvent déboucher sur le pire. Celui-ci est très bien orchestré dans le roman qui ne laisse guère respirer. Alors, retenez votre souffle et plongez-vous dans ce roman au ton particulièrement affirmé. Dommage que le film fadasse de Mélanie Laurent ne soit pas parvenu à restituer cette atmosphère créée par Anne-Sophie Brasme que souvent seule l'écriture est capable de porter.

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Notre vie antérieure

Chronique: http://www.leslecturesdelily.com/2016/06/notre-vie-anterieure-ecrit-par-anne.html#more



Extrait de mon avis:

C'est en faisant mon article sur les sorties de la semaine que je me suis aperçue qu'Anne-Sophie Brasme avait sorti un nouveau roman nommé Notre vie antérieure publié aux Éditions Fayard en 2014 et tout juste sorti en format poche aux Éditions Le livre de poche depuis le 8 juin 2016.

Je n'ai pas attendu très longtemps avant de me le procurer, car je gardais un très bon souvenir de son précédent roman Respire. Aussitôt acheté, aussitôt lu, c'est un petit roman pas très épais, mais tellement puissant qu'il se dévore en quelques petites heures.

J'ai été agréablement surprise par cette lecture qui m'a conquise dès les premières lignes. J'ai aimé le personnage principal : Laure, auteure de 17 romans. Cette femme revient sur son parcours, sur son passé, sur ses amours... Elle nous parle d'Aurélien, de Tristan et de Bertier, trois hommes qu'elle a connus étant plus jeune et avec qui elle a construit une belle amitié dans les années 90. Elle nous raconte leurs soirées mouvementées, leurs virées à Paris bercées par une dose d'insouciance et de légèreté, leurs nuits interminables à danser et boire, à profiter de la vie tout simplement... Jusqu'au jour où cette amitié hors normes va voler en éclats. Pourquoi ? C'est bien là tout l’intérêt du livre. Vous découvrirez à travers les chapitres la tristesse de Laure, son abattement, sa nostalgie, sa mélancolie, son doux récit sur les années qui ont marqué sa vie.[...]



Pour lire la suite rdv sur mon blog www.leslecturesdelily.com
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Respire

Respire : ce titre sonne comme une injonction de l’auteur, Anne-Sophie Brasme, à son lecteur.

Respire, reprends ton souffle, relâche la pression !

Parce qu’il faut avouer qu’à partir du moment où on entre dans cette lecture, la descente aux enfers inévitable, épouvantable nous saute à la gorge.



Charlène est en prison pour le crime de sa meilleure amie. Ce sont les premières pages du roman. Les suivantes décrivent la raison qui a amené cette jeune ado à commettre l’irréparable.



C’est l’histoire d’une amitié forte, cruelle, oppressante, dévastatrice, destructrice, meurtrière.



La toute jeune auteure (17 ans au moment de l’écriture) fait preuve d’une justesse d’analyse et d’une vérité dérangeante.



Ce livre, c’est une sorte d’uppercut. On en ressort sonné.
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Respire

Extrait de ma chronique:

"Respire" a été une très belle découverte. J'ai grandement apprécié cette lecture. Le livre se lit rapidement, on rentre très facilement dans l'histoire, car les personnages sont vivants et nous emportent dans leur amitié nocive.

Pour lire ma critique entièrement, cliquez sur le lien ci-dessous.

N'hésitez pas à me donner vos ressentis sur ce livre, en commentaire, sur le blog.
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Respire

Un roman publié pour la première fois il y a 14 ans, en 2001, qui a l'air connu de beaucoup mais dont je n'avais jamais entendu parler. La sortie du film adapté du livre et la réédition en poche, avec cette jolie couverture a fini par me tenter. J'étais plutôt curieuse de voir ce que quelqu'un de seulement 17 ans pouvait écrire. D'autant que tout le monde quasiment porte ce roman aux nues.



Je vais être brève.

Ce roman est exceptionnellement bien écrit, le style est remarquable et fouillé. Pourtant je me suis bien ennuyée. Il n'y a pas de suspense : on sait dès le départ que "Charlie" a tué. On comprend vite, au bout de quelques pages, qu'elle a tué une certaine Sarah. Quand le roman débute, Charlie parle depuis la prison où elle est enfermée. Elle a 19 ans et raconte la ruine de sa vie par son amitié avec cette fille.



Je n'ai eu aucune empathie pour les deux personnages, avec d'un côté la pauvre fille, seule, bêtasse-trop gentille victime et de l'autre la grosse méchante manipulatrice, du genre pervers narcissique, qui se prend pour la star du collège puis du lycée. Deux personnages trop stéréotypés.

Et puis, il ne se passe pas grand chose : Charlène et Sarah deviennent amies. Et puis Sarah se montre arrogante, méprisante, méchante et sadique envers Charlie. On se dit que celle-ci va lui rendre les claques qu'elle se prend. Ben non : elle tend l'autre joue. Une fois, deux fois, et rebelote pendant un peu moins de deux cents pages... La seule rébellion sera le meurtre à l'aide un oreiller...

Un peu dans l'excès tout ça !



Un roman court et ça tombe bien parce que c'est glauque, violent, pessimiste, impitoyable. A la limite du crédible. L'histoire d'une haine finalement. Il y a mieux pour respirer.
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Respire

Un énième roman à propos de l'adolescence torturée, du mal-être des jeunes me direz-vous. Tellement d'auteurs ont traité le sujet qu'on pourrait croire en avoir fait le tour. Mais "Respire" fait place d'exception car il va beaucoup plus loin.



L'intrigue nous est contée par Charlène qui nous raconte sa vie afin que l'on comprenne pourquoi et comment elle s'est retrouvée dans sa situation actuelle. Tel un ami, le lecteur devient le confident de Charlène. Elle se met à nue devant nous et ce n'est pas forcément agréable.



Car Charlène est malade psychologiquement. Sa maladie se dévoile lorsqu'elle rencontre celle qui deviendra sa meilleure amie, Sarah. Et soudain la tension qui se faisait ressentir depuis le début de cette lecture devient un véritable malaise. Le lecteur comprend petit à petit ce qui se trame, Charlène ne nous occulte aucun détail ... ses confidences deviennent rapidement insupportables à lire. L'auteure a réellement réussi à écrire de façon si réaliste qu'on se croit personnage dans cette histoire. Malheureusement, on ne peut pas interagir pour changer quoi que soit.



C'est de cette manière que l'on passe outre la simple histoire de malaise d'adolescent. J'ai particulièrement adoré ce côté psychologique sombre accentué par cet univers dans lequel on se sent mal. Poussé par une curiosité malsaine, le lecteur se sent obligé d'aller plus loin pour enfin savoir. Même si dès le début on connait le point final, l'intrigue est telle qu'il flotte un certain suspense de plus en plus oppressant. Un vrai bonheur.



Anne-Sophie Brasme a écrit ce roman à l'âge de 17 ans et c'est, selon moi, le signe d'une future auteure talentueuse. J'ai ressenti la même excitation qu'à la lecture d'un très bon thriller. A coup sûr, "Respire" est un énorme coup de coeur pour moi, un roman court mais éprouvant, une histoire forte et complexe.
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Ce qu'on devient

J’ai fait la connaissance d’Anne-Sophie Brasme lorsque j’étais encore au lycée je ne vais pas de nouveau m’étaler et et vous dire à quel point j’ai été tout de suite charmée par respire son premier roman publié à tout juste 17 ans qui se trouve être un récit glaçant qui nous conte un meurtre, la souffrance d’une adolescente, Charlène , qui va commettre l’irréparable et va tuer son amie Sarah …



J’ai ensuite lu le carnaval des monstres et puis notre vie antérieure …



Je n’ai jamais été déçue .



La plume de l’autrice est fluide honnête et j’apprécie réellement cette écriture ce qu’elle a à nous raconter en général(je n’ai pas encore lu que rien ne tremble qui dort dans ma pile à lire et je compte bien remédier à cela tôt ou tard …)



Lorsque j’ai été contactée par son attachée de presse pour avoir le privilège de lire avant sa sortie « Ce qu’on devient » j ai été franchement ravie d’avoir cette chance , je la remercie d’ailleurs chaleureusement aujourd’hui ainsi que l’autrice , et , la maison d’édition Flammarion par la même occasion !



À la vente de la maman parentale , Anne-Sophie Brasme retrouve une lettre (qui date de 2000 lorsqu’elle avait 16 ans ) qu’elle s’était adressée , qu’elle devait impérativement ouvrir 20 ans après …



Nous assistons alors à un parcours de vie de l’adolescence à la vie adulte …



Les souvenirs sont retranscrit au fil des ans nous voguons entre passé et présent avec une facilite déconcertante…



Il règne au sein de ces pages une fragilité constante , l’autrice se livre avec sincérité honnêteté et justesse à travers ce récit autobiographique.



Le texte est d’une beauté d’une sincérité à couper le souffle …



Elle nous fait part de ses souvenirs ses doutes ses bonheurs ses amours ses amitiés ses peines ses succès ses états d’âmes ou encore ses souffrances



Un amour sincère et destructeur pour un certain Tom Gavanel



Une amitié fusionnelle avec Anouk ..



Non malgré le succès de son premier roman qui a fait fureur rien n’est aussi simple et idyllique , loin de là …



Ce qu’elle va vivre par la suite en devenant adulte …



Le syndrome de l’imposteur qui l’effleure bien trop souvent



Une solitude qui s’installe et qui est bien trop amicale



Elle nous fait part de tout cela simplement sans filtres, c’est ce qui fait la richesse de ce récit une authenticité , un réalisme, sa franchise …



Je l’ai trouvé touchante mais surtout vraie on ressent que c’est écrit avec les tripes qu’elle est honnête avec nous même si cet exercice peut s’avérer être complexe je me doute bien …



Anne-Sophie Brasme est unique en son genre elle possède cette force cette puissance de nous servir un récit de qualité avec facilité et simplicité , elle manie les mots avec grâce



Et étant moi-même Messine j’ai beaucoup aimé les petites escapades à travers ma magnifique ville de Metz , la rue Taison ou encore le pub irlandais le O Carolans Harp que j’ai moi même aussi fréquenté plus jeune par moment avec une petite bande de potes , nostalgie…



Je relirais Anne-Sophie Brasme mon admiration pour sa plume reste intacte depuis mes 16 ans !je ne peux que vous encourager à la lire !

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Thème : Respire de Anne-Sophie BrasmeCréer un quiz sur cet auteur

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