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Citations de Antoine Bello (346)


(J'ai toujours pensé qu'au-delà d'un certain âge, changer d'avis constitue une preuve de courage et non d'inconstance.)
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On nous enseignait au CFR que l'esprit critique est pareil à un muscle, qui s'atrophie quand on le laisse au repos.
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J'aimais le CFR et le jeu que nous y pratiquions. Mais faut-il que vous méprisiez vos agents pour leur en cacher les règles.
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C'est la quête qui crée le mythe et non l'inverse. Pensez-vous qu'on parlerait du Graal et de la pierre philosophale si les plus brillants esprits n'y avaient gâché tant d'année ?
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Il faisait partie des ces gens qui tiennent absolument à vous persuader de leur bonne fortune et continuent d'asséner leurs arguments jusqu'à ce que vous rendiez les armes. Toutes les fées de la création s'étaient, à l'entendre, penchées sur son berceau.
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Je réglai la radio sur BBC International. Le speaker psalmodiait les nouvelles de la nuit avec cette distinction flegmatique qui entretiendrait encore longtemps l’illusion de la grandeur britannique.
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- La vérité n'existe pas Sliv. Elle est constamment recréée. Vous connaissez l'adage "l'histoire est écrite par les vainqueurs" ?
- Oui, tout de même, dis-je, vexé. Son petit cours commençait à tourner à l'humiliation. Je ne l'aurais pourtant interrompu pour rien au monde.
- C'est une phrase d'une grande justesse. Imaginez à quoi ressembleraient nos manuels d'histoire si Hitler l'avait emporté. "L'un des grands bénéfices de la guerre aura été de débarrasser le monde des juifs, une race nuisible qui tenait tous les leviers de la finance internationale." Je vais plus loin : l'Histoire est écrite par quiconque tient la plume. L'Histoire est une histoire. C'est pour ça qu'elle change tout le temps, au point qu'étudier la Révolution française revient moins à reconstituer la façon dont les sans-culottes ont pris la Bastille qu'à comprendre quel regard les époques nous ayant précédés portaient sur ces événements.
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- Que sait-on de l'histoire du jazz par exemple ? En gros qu'il s'agit d'une musique d'origine afro-américaine, née de la confluence du gospel, du blues et des chansons que fredonnaient les esclaves dans les plantations. On souligne aussi parfois l'importance des lois Jim Crow qui durcirent la ségrégation raciale dans les années 1890 et incitèrent les musiciens noirs à se regrouper en orchestres. Vous comprenez que tout cela n'est qu'une vue de l'esprit, une façon de relier entre eux des faits indépendants ?
- Certes, mais cette vue de l'esprit, comme vous l'appelez, contient une part de vérité, non ? Les historiens...
- Les historiens, comme leur nom l'indique, racontent des histoires. Comprenez s'il vous plait la différence entre le passé et l'histoire. Le passé, c'est ce qui est réellement survenu. Il est incontestable que les Noirs chantaient du gospel à la fin du XIXe siècle ou que le Parlement de Louisiane a passé certaines lois en 1892. Faire de ces événements les jalons de la naissance d'un mouvement que l'on appellera le jazz, c'est en revanche raconter une histoire. Tel professeur d'université de Harvard écrira la sienne, vous pourriez écrire la vôtre qui ne serait pas nécessairement plus bête.
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- Bon, écoute, qu'est-ce que tu fais le 15 ?
- Samedi ? Rien de spécial, mais...
- Alors tu m'accompagnes à Londres pour la manif. On va botter le cul à ce traître de Blair, ça va être géant !
Je me souviens en effet avoir lu que les partisans de la paix défileraient ce jour-là dans toutes les grandes capitales mondiales.
- C'est que je ne suis pas sûr d'être rentré, bredouillai-je. Je suis justement en route vert l'aéroport.
- Dis donc, Dartunghuver, tu vas me la ressortir combien de fois, l'excuse du business trip ? répliqua Nina d'un ton cinglant. T'as intérêt à radiner ta fraise dans les temps, sinon je te raye de mon carnet d'adresses. Compris ?
- Cinq sur cinq, je vais faire de mon mieux.
Je raccrochai en soupirant.
- Quel dragon ! s'exclama le chauffeur de taxi. Votre petite amie ?
- Même pas.
- Votre ex, alors ?
- Pire que ça, ma conscience.
Il me coula un regard hébété dans le rétroviseur.
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Trente ans, pensai-je en fermant les yeux. A un âge ou Picasso avait déjà peint Les Demoiselles d'Avignon et Mozart produit l'essentiel de son oeuvre, je craignais encore d'être en train de consacrer ma vie à une idée qui n'en valait pas la peine. Aurait-il pu en être autrement ? En y réfléchissant bien, je n'avais pris qu'un risque en rejoignant le CFR, mais il était considérable : j'avais remis mon destin entre les mains d'autres hommes en supposant que la valeur de chacun d'eux reflétait celle de l'organisation à laquelle ils appartenaient. Avec le recul, ce raisonnement m'apparaissait extraordinairement fragile. Malheureusement, je n'en avais pas de meilleur. Parfois monter un escalier est la seule façon de savoir où il mène.
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- Je ne voulais pas de cette maison, m'a-t-il répondu. Je te l'ai dit dans les termes les plus explicites quand tu en as émis l'idée, chaque fois que tu m'as présenté des annonces, et à nouveau chez le notaire.
- Pourquoi as-tu signé alors ? Personne ne t’y forçait.
- Pour te faire plaisir. Tu avais envie de cette maison.
- Quelle bêtise ! Si toi tu n’en avais pas envie, il fallait le dire plus clairement.
- Comment aurais-je pu être plus clair qu’en disant que je n’en voulais pas ? » p. 147
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Chaque peuple a sa propre grille de lecture du monde. Les mexicains ne résistent pas à une bonne histoire de vengeance, les français ont un faible pour les odes aux sans-grade, tandis que les japonais adorent les récits de sacrifices héroïques. Parfois surgit une histoire qui, en transcendant les clivages ethniques ou religieux, nous fait oublier nos différences et nous rappelle que nous faisons partie d’un ensemble qui nous dépasse, un peu comme le frère et la sœur qui enterrent leurs disputes le jour où ils arrivent dans une nouvelle école.
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Les mots peuvent blesser. Ceux qu'on prononce comme ceux qu'on retiens.
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Le spectacle de l'harmonie du monde ne s'offrait-il qu'aux âmes sincèrement brisées ?
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Si la vie est un jeu, il doit en exister une règle quelque part, tu ne croit pas ?
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Premièrement, l'Amérique s'était durablement aliéné le monde musulman par sa politique incohérente:
Elle prêchait pour la démocratie mais soutenait le régime autocratique du shah d'Iran ou la monarchie saoudienne, elle exigeait l'abandon du programme nucléaire pakistanais mais fermait les yeux sur celui d'Israël.
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La fraude fiscale était considérée comme un crime abominable, plus répréhensible encore que le viol ou le meurtre. Les coupables étaient promenés en laisse dans les rues, où chaque citoyen avait le droit de leur porter un coup.
pp. 494-495
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Hacking avance une autre explication, qui ne surprendra pas mes lecteurs. Comme je le disais dès 1983, nommer une maladie est la plus sûre façon de la faire apparaître. Autour de 1975, dans l’hémisphère occidental, il est devenu possible ‑au sens de tolérer, acceptable – d’abriter des personnalités multiples, c’était un nouveau trouble mental, aussi respectable que l’autisme ou l’agoraphobie. Psychiatres et patients l’ont progressivement intégré dans le spectre des diagnostics. À l’heure où l’anorexie commençait à montrer des signes d’essoufflement, mes confrères Américains ont calculé, avec leur opportunisme coutumier, qu’une cure d’unification de personnalité bien menée (c’est-à-dire pas trop vite) pouvait rapporter des milliers de dollars. Le TPM est devenu le produit de l’année, puis de la décennie.
Cela tendrait à prouver que, si certaines maladies se transmettre par le sang ou la salive, d’autres se propagent par la parole.
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Que Sherbius présente plusieurs symptômes décrits ci-dessus n’aura pas échappé à mes lecteurs avertis

(note bas de page :

En existe-t-il une autre sorte ?)
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Après avoir longtemps vanté les mérites de l’hypnose, Freud s’en détourna en 1895 au motif qu’en ne confrontant pas le patient à ses blocages, elle ne « lui impose qu’un effort insignifiant ». Reconnaissons à M. Freud une certaine cohérence puisque les grands prêtes de la religion qu’il fonda réussissent simultanément à martyriser et appauvrir leurs fidèles, sans jamais les soulager de leurs maux. Janet trompait peut-être ses patients, Freud, lui, se trompait tout court.
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