Antoine Guilloppé

Antoine Guilloppé n’est plus un illustrateur à présenter et pourtant, je ne m’étais jamais réellement penché sur son travail avant de rencontrer Little Man et d’en tomber sous le charme. Son travail de découpage tout en finesse est remarquable, repoussant les frontières de l’album. L’extrême contraste du blanc et du noir sont à l’honneur dans plusieurs titres. Dans Little Man, des vifs superbes s’invitent et colorent les cadres urbains de New-York.



C’est la vie de Cassius, petit homme rêvant éveillé de cette liberté chérie par les hommes. C’est un réfugié à cet autre bout du monde, au cœur de la ville et ses grandeurs étonnantes. Buildings et ouvrages d’art, tout semble ici vouloir toucher les cieux. Cassius, joli prénom qui nous rappelle le combat d’un autre homme noir, comme lui. Se battre pour être reconnu à sa juste valeur, se battre pour exister.



Ce bout d’homme nous emmène à la découverte de cette ville immense qui l’accueille telle une seconde mère-patrie. L’envie d’y courir ou de s’y faufiler. Cassius se souvient toutefois de son passé, habité de terreur et de violences guerrières, de l’autre côté de l’océan. Little Man est un album d’une beauté et d’une profondeur qui vous laissera bouche-bée, une œuvre qui élève la littérature jeunesse au sommet de gratte-ciels.
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La souris a rendez-vous avec le loup. De son coté, le loup va l'attendre sous le grand arbre.

Tous les animaux qui la croisent préviennent l'imprudente souris : le loup n'est pas loin. Mais la souris continue son chemin.



On suit la petite souris avec inquiétude. Elle semble confiante mais les autres animaux ne le sont pas et on sait que le loup s'est tapi dans l'ombre.

Puis surprise, l'album bascule en un jeu d'ombre chinoise entre les deux animaux. On partage ce moment de complicité. On s'amuse avec les animaux à retrouver dans les illustrations l'animal qu'ils forment en ombre chinoise.. Quand on lit l'album à un enfant, on peut juste le laisser finir certaines phrases pour qu'il dise lui-même quel est l'animal qui est mimé.

Le texte et les illustrations se répondent à merveille. Comme souvent, Antoine Guilloppé joue sur le noir et blanc et les ombres. Ici, ça prend un sens particulier.

L'album est particulièrement soigné. Sur la page de garde de l'album, il fait jour et le loup sort du bois pour rejoindre l'arbre où il a rendez-vous. Sur la toute dernière page, alors que l'histoire est finie, il fait nuit. Sous le ciel étoilé, on voit le loup et la souris repartir de là où ils sont venus. Entre temps, le ciel, en fond, change de couleur au fur et à mesure que la soirée avance. On passe par du rose vif, du vert, de l'orange, du rouge...

Le texte finit sur le rendez-vous que les deux complices se fixent pour le lendemain. Je l'ai compris comme une invitation à lire et relire ce très bel album.
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« Moustaches, moustachus

Voici le chat

griffa, griffu

griffes sortez

griffes rentrez

chats ! Dormez ! »

Comptine enfantine.

Le chat rodait près de l'arbre, l’œil bleu unique posé sur d'éventuelles couleurs sur le manteau blanc d'hiver, cherchant du haut de sa dentelle de bois des plumes pour garnir son appétit.

Le froid avait sonner son glas, la vieille fermière n'avait pas oublié les petites ailes qui ne pouvaient percer le blanc pour trouver sa pitance.

Gros becs, gorges écarlates, plumes pâles de jaune, de bruns, la mangeoire se balançait au rythme des plumes qui volettent, au rythme des petites faims venant survivre à l'hiver. Chacun prenait sa part.

Moustaches, moustachus

Voici le chat

griffa, griffu, griffa griffu sur la dentelle de bois, l'alerte est sonnée.

Le moineau friquet faisait le guet.

Dans ton estomac, je ne finirais pas, monsieur le chat !

La jolie Mésange bleue, elle, n'entendit que la force et la gourmandise, chassant les autres de la mangeoire.

Moustaches, moustachus

Revoici le chat...









: « Les petits oiseaux » de Béatrice Fontanel couple avec l'album illustré et le documentaire animalier.



C'est superbe, tout simplement. Antoine Guilloppé prête ses dentelles noires et ses jolis jeux de couleurs sur l'ombre pour les besoins de cette histoire animalière sur le partage, la générosité et la gourmandise.



L'histoire pourrait avoir valeur de fable sans avoir à emprunter l'anthropomorphisme de Monsieur de La Fontaine. Plusieurs niveaux de lecture accessibles et tout aussi riches pour plusieurs âges.



Les double-pages offrent une poésie qui est soutenue par le disque et ses extraits musicaux.



Ce n'est pas « Pierre et le loup » mais les oiseaux et le chat. Le temps file, il est rude et difficile parfois, entre les oiseaux et l'aide de la fermière, la solidarité s'applique simplement pour passer les hivers.



Mais les beaux jours arrivent toujours. Avec le printemps, ses hirondelles, ses promesses de renouveau et de beaux jours, des petits oisillons qui naissent au moment où les pages se ferment.



Raconté par Jérôme Deschamps, cette histoire peut se regarder, s'écouter, se compulser comme une belle encyclopédie afin de découvrir la richesse des espèces volatiles, la variété des chants d'oiseaux.



Tendez l'oreille, levez le nez quand vous vous promènerez !

Voici un album jeunesse de format carré à la couverture sobre et belle.



Akiko, petite japonaise reçoit un message d'un poisson alors qu'elle joue du shamisen. Elle prépare son sac et part en voyage. Les arbres et les lapins lui parlent en chemin.



Les illustrations sont magnifiques et ce petit conte zen est beau et poétique. A découvrir!

"Loup noir" est un album jeunesse sans texte. Son auteur, Antoine Guilloppé, nous offre une traque entre un jeune garçon et un loup à l'allure terrifiante.



C'est une jolie histoire tout en jeu d'ombres que celle qui nous est offerte. La pression monte et on croit mourir de peur pour ce petit garçon qui traverse une forêt angoissante. Mais les ombres sont parfois trompeuses... J'aime moins les dessins bien qu'ils soient tout à fait corrects. Le style graphique des arbres n'est pas sans nous rappeler les illustrations en dentelles d'autres albums de l'auteur pour lesquels j'ai beaucoup d'admiration.

Un bien bel album, comme toujours lorsque Guilloppé est aux commandes de l'illustration. On plonge dans les profondeurs des mers, entrainé dans le tourbillon du naufragé. Tortue, coraux, bancs de poissons, méduse, poulpe... nous entourent, nous accueillent das leur monde. Le narrateur ne se livre pas tout de suite à nous, le gardien reste un peu mystérieux, et cela ajoute à la magie des océans.

Côté texte, c'est très poétique, cela rime parfois, avec des mots simples mais joliment choisi. C'est un livre à message (respect de la nature, préservation des espèces), et ce message est bien visible, bien clair, mais pas si lourd finalement. A la première lecture, je ne l'ai pas trouvé subtile, clairement. Mais au fur et à mesure de mes lectures, je me laisse gagner par le mouvement de l'eau, des mots.

Envie d'un peu de tendresse et de douceur? Et envie de le partager avec quelqu'un ce doux moment? Alors, L'heure du bisou d'Antoine Guilloppé est fait pour vous.



Toute occasion est bonne pour s'échanger des bisous que cela soit entre membres d'une même famille ou d'amis. Ainsi je regarde avec bonheur une maman éléphant donnant un baiser avec sa trompe à son enfant dans l'eau où "sur la banquise où souffle la bise" entre un orque et un ours blanc.



Que de belles scènes de tendresse entre tous ces animaux dans des décors naturels ou couleurs soyeuses et apaisantes. Chaque double pages nous présentes de fabuleux rayonnants de bonheur. Un livre à lire bien entendu aux touts petits avant l'heure d'aller au lit mais aussi au grand pour le plaisir des yeux et se rappeler le plaisir de la douceur d'un bisou.



Un très beau livre à offrir et à s'offrir bien entendu.

Arno le crapaud est amoureux de Linette la rainette. Aujourd’hui, c’est décidé, il va lui déclarer sa flamme ! Malheureusement, à chaque fois qu’il s’apprête à se lancer, il est interrompu par de surprenants obstacles…



Un album mignon comme tout mais pas seulement. Les enfants y trouveront à la fois une belle histoire d’amour et une réflexion sur la protection de l’environnement. Attention, ne vous méprenez pas, les auteurs ne donnent pas dans le militantisme écolo forcené. Ils abordent la question de manière simple et très parlante.



L’ouvrage s’organise en double-pages combinant illustrations expressives et couleurs pétaradantes. Parce qu’il y a très peu de texte et que les événements s’enchaînent de manière linéaire, l’histoire s’avère facile à suivre pour les apprentis lecteurs qui voudront se lancer en solitaire. Sinon, en lecture offerte, c’est également un régal. Pour peu que l’adulte joue avec les intonations de sa voix et enfile tour à tour le costume du crapaud et celui de la reinette, le succès sera garanti.




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Une vraie merveille, que dire de plus.

Encore et toujours Antoine Guilloppé, dont j'admire beaucoup le travail. 



Comme son titre l'indique, cet album nous entraîne dans la jungle. 

Si les animaux occupent la place centrale, la flore est omniprésente. Et l'auteur nous invite à un jeu qu'il affectionne : la recherche de son narrateur. Cette fois-ci, il donne des indices, un peu à la manière d'un portrait en creux : "chaque habitant de cette forêt me connaît", "grimper aux arbres n'est pas un problème pour moi"...



Je n'ai pas trouvé le narrateur avant la révélation, trop occupée à admirer les illustrations et les découpes, parsemées de tâches de couleurs bienvenues. Encore une réussite !

Antoine Guilloppé nous emmène pour une balade dans le désert en compagnie d'Assya et de son père.



Son utilisation des découpes est toujours aussi magique, mais j'ai particulièrement apprécié la luminosité des couleurs. Des aplats tout en nuances de orange (le désert et ses dunes !) sur lesquelles le bleu des Touaregs prend le pas quand la nuit tombe.



Cette fois-ci, le mystère n'est pas le narrateur mais le but du voyage. Mais comme de juste, le voyage est poétique et éblouissant. Autant que la surprise finale ? Au lecteur, émerveillé, d'en juger. 

Magnifique ouvrage en calques et en papier découpé, c'est vraiment une merveille à chaque sortie d'Antoine Guilloppé de retrouver ses œuvres-signature ! Mais pour une fois, malgré la beauté de l'œuvre, je n'ai pas été autant touchée par l'histoire que d'habitude. Trop d'attente à la vue de la taille de l'album et ce look brumeux limite féerique.

Oh un nouvel album d'Antoine Guilloppé que je n'avais jamais lu ! Je suis plus habituée à ses albums de découpe et me laisse ainsi tentée par la réputation de l'auteur. L'histoire d'une frontière rondement menée est plutôt longue à lire pour les enfants mais j'ai beaucoup aimé cette narration calme et douce. Cela a ajouté une ambiance lente et contemplative à la saison hivernale de ces deux ours blancs séparés par un détroit. Une belle rencontre qui se fait par signaux lumineux dans la nuit et à travers la neige.

Lu dans le cadre du challenge Albums jeunesse et pour découvrir un nouvel album d'Antoine Guilloppé que j'apprécie particulièrement pour son traitement des pages et le choix de ses angles de prise de vue.



Antoine Guilloppé a réalisé une série d'albums autour du personnage d'Akiko, petite japonaise au tempérament bien trempé. Akiko signifie en japonais 'enfant de l'automne".









Il crée un univers japonisant avec un personnage féminin Akiko, volontaire et indépendant.



Nous retrouvons l'amour de Guilloppé pour les contrastes forts et le noir et blanc. Quelques couleurs s'ajoutent aux différents tableaux. Plus précisément sur le kimono d'Akiko, composé de fleurs de cerisiers multicolores qui sont le symbole du printemps et donc de la renaissance, de la vitalité, de la joie et du bonheur au Japon. Fleur de cerisier se dit Sakura en japonais et désigne également la fête du printemps. Ce symbole n'est pas vain ici car il accompagne la fin du récit.



L'auteur a choisi d'apposer un sous-titre à cet album :petit conte zen". Il semble que ces quelques pages soient porteuses d'un message de sagesse. Il y est question ici de communion avec la nature et les animaux, de cheminement, de rencontre.



Un album à dévorer des yeux et à méditer sereinement.
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Superbe !

J'aimais beaucoup cet album depuis longtemps, mais je viens seulement d’avoir l'occasion de le "lire" à mes petits-enfants.



Je me suis d'abord aperçue de la difficulté de lire un album sans texte.

Se contenter de tourner les pages ? décrire ? commenter ?

D’autant moins aisé que j'avais autour de moi des enfants d'âges différents.



J'ai finalement opté pour une parole minimale, respectant le suspense, puis une relecture ensemble une fois arrivés à la chute.

J'ai découvert que l'aînée de mes "spectatrices" (8 ans) qui avait regardé l'album seule auparavant, n’avait pas compris la fin de l’histoire.

C'est donc un album qui peut se regarder seul pour la beauté des illustrations, mais qu'il vaut mieux accompagner pour éviter les peurs et comprendre le fond.

Avec les plus jeunes, j'ai dû revenir en arrière plusieurs fois, et notamment monter l'arbre incliné en cours d’histoire.

Leur 1e idée était que le loup avait fait tomber l'arbre.



Je n'ai pas eu le temps de continuer, mais c'est aussi un superbe album pour aller plus loin sur ce qu'on peut imaginer, les peurs irraisonnées etc ...

Antoine Guilloppé propose un nouvel album de son héroïne, Akiko, destiné à un public jeunesse. Petit voyage au coeur d’un conte sur le souvenir.



Akiko se réveille un matin suite à un rêve surprenant. Elle décide de suivre le chemin qu’il lui a été indiqué qui va l’emmener à une rencontre merveilleuse. Un conte onirique où l’encre de Chine rencontre le collage de papier à motif donnant une certaine douceur.



Malgré cela, je n’ai pas été emmené par l’histoire malgré les délicats dessins. Il manquait une histoire plus longue, plus complexe avec d’autres rencontres d’animaux dans son trajet pour aller saluer l’esprit de sa grand-mère. J’avoue que je ne poursuivrais pas ma découverte d’Akiko mais que je continuerai à lire les ouvrages d’Antoine Guilloppé.

Encore un magnifique ouvrage d'Antoine Guilloppé. Un album sans texte, avec des illustrations en noir et blanc qui font toute la force de l'histoire.

On suit les pérégrinations d'un petit garçon dans la blancheur de la neige, dans la forêt, où rôde un grand loup noir.

Une histoire où la fin surprend, inattendue.

Très bel album à lire absolument !

Un très beaux recueil de contes animaliers du monde (presque) entier. Les illustrations d'Antoine Guilloppé sont comme souvent en noir et blanc, chaque conte a une couleur qui lui est propre.



Bon voyage.

Alors que le père d'Assya vient la chercher à la sortie de l'école, tous deux partent dans le désert.

C'est l'occasion pour le lecteur d'être émerveillé par cet endroit, avec ses animaux et les habitudes des touaregs.



Encore un magnifique album en papier découpé avec un jeu de couleurs chaleureuses éblouissant servi par une histoire dans le décor des Mille et Une Nuits avec une ambiance de fête. Un régal !

Encore une belle histoire que je découvre grâce à mon attrait pour l'art de Guilloppé ! Un chien abandonné et dont personne ne se soucie se retrouve à la fourrière. Sa ressemblance à un loup ne l'aide pas à avoir un nouveau maître jusqu'au jour où... C'est poétique, touchant et puissant ! J'adore quand 2 artistes se rencontrent pour créer une pépite.