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Critiques de Antoine Rouaud (92)
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Livre lu dans le cadre de la Masse Critique spéciale du mois d'août.



La couverture me tentait beaucoup et le résumé titillait ma curiosité, j'ai donc proposé ma candidature pour recevoir ce livre en avant-première mondiale. Le message de Bibalice met vraiment la pression, à savoir : « faire parti des 50 premiers lecteurs de ce livre avant sa sortie mondiale ». Sachant que l'auteur est français, c'est un vrai exploit, en espérant que je vais l'apprécier à sa juste valeur... Je remercie donc Babelio et les éditions Bragelonne pour cet envoi.



La couverture de ce livre est très curieuse même si elle n'est pas définitive pour mon exemplaire (épreuves non corrigées), il manque le titre... J'ai l'impression d'y voir un homme en robe de bure dont les mains tiennent, dans son dos, une épée ensanglantée. De quoi attisait la curiosité donc !!



Le récit alterne convenablement passé et présent sans trop de redites et de redondances. Passé où on découvre le général Dun-Cadal au temps de sa superbe malgré l'effondrement progressif de l'Empire auquel il tient tant et son protégé Grenouille qui essaye de fuir son propre passé. Présent où on trouve un homme s'appelant Dun-Cadal ressassant son passé mais essayant malgré tout de l'oublier en buvant plus que de raison. Il lui reste néanmoins ses réflexes du temps où il était la Main de l'Empereur mais plus sa vigueur et sa vivacité. Une jeune historienne l'a retrouvé cuvant son vin pour qu'il lui permette d'accomplir sa mission, à savoir retrouver l'épée de l'Empereur, Eraëd.



Tout le long de la première partie, il me tardait d'en apprendre plus sur Grenouille, sur son passé et sur sa fin lors de celle de l'Empire. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'auteur a bien mené sa barque tout le long de la première partie, je n'aurais jamais imaginé que les souvenirs de l'ancien général nous amène à ce niveau dans l'histoire.



Par contre, comme l'a signalé boudicca, je trouve que les personnages féminins sont vraiment secondaires, même Viola est survolée. Nous avons son portrait, son métier mais guère de traits de caractère (à part, être un peu têtue). Elle fait un peu penser à un mouton. Même certains des personnages masculins sont assez peu décrits, nous en avons que la vision de Dun-Cadal qui ne voit les autres que comme étant inférieurs à Grenouille. Sachant que Dun-Cadal est complètement benêt en ce qui concerne la stratégie politique. Comme il le dit lui-même, il ne sait réfléchir que par les armes et non par les mots.



A la fin de la première partie, mon intérêt pour cette lecture a été réactivé. Je me suis pensée que cela allait enfin bouger et que l'ivrogne allait se bouger les fesses en arrêtant de se morfondre sur son sort. Mais que nenni !! En réalité, on passe sur l'enfance d'un second personnage qui nous raconte toute sa vie..., à savoir celle de Grenouille. Du coup, cela a eu pour effet de me freiner dans ma lecture... J'aurais nettement préférée avoir les 2 visions des protagonistes intercalées par chapitre, comme ce que j'ai pu avoir dans ma précédente lecture (« Tigre, feu et flamme » de Marion Zimmer Bradley), que une première partie pour la vision d'un personnage et la seconde pour celle d'un deuxième. Pour ma part, je pensais que l'histoire allait continuer sur sa lancée et je pense que j'aurais préférée avoir les informations sur Grenouille en même temps que le général nous en parlait. Du coup, cela risque de faire beaucoup de répétitions qui auraient pu être éviter en mon sens.



Regard torve, regard impavide... Pour un auteur français, cela la fout mal de ne pas être capable de mettre des synonymes voire de tourner différemment ses phrases. Dans la deuxième partie, on trouve beaucoup trop souvent à mon goût le terme « torve » associé à regard ou œil comme si ses personnages n'étaient pas capables d'avoir d'autres expressions faciales... Ce tome a beau être des « épreuves non corrigées », je pense néanmoins qu'il a du être lu plusieurs fois avant que l'on souhaite le publier. Personne n'a pensé à offrir un dico des synonymes à l'auteur ?...



Il m'a fallu 2 semaines pour arriver au bout de ce livre et je ne suis pas mécontente de l'avoir enfin terminé. Malgré quelques questions restant en suspens, je ne comprends pas l'intérêt d'avoir un tome 2 surtout au vu de la construction de celui-ci. Au lieu de faire 2 parties distinctes, il aurait été peut-être plus simple pour la compréhension, et donc pour le lecteur, d'intervertir les faits et gestes des 2 personnages. D'ailleurs, arrivé quasiment à la fin du tome, je n'ai pas compris l'intérêt de revivre le passé de l'ancien général alors que le vrai personnage principal est Grenouille, son apprenti.



Ce n'est seulement que dans la deuxième partie que l'on apprend beaucoup de choses sur l'Empire et la République. Dun-Cadal était un général de l'Empire qui ne se battait qu'avec une épée à la main et non avec les mots. Il était généralement plutôt ignorant du monde qui l'entourait et de ce qui se passait en dehors de la guerre. Grenouille en savait un peu plus que lui mais il était perpétuellement aveuglé par sa colère et son envie de vengeance. Comme nous dit l'auteur, la voix de la colère nourrit la vengeance.



Maintenant, parlons du style de l'auteur. À part quelques problèmes de synonymes, la lecture se fait sans trop de difficulté. Il me manquait juste un peu de concentration et d'envie pour arriver à le terminer. Les paysages sont assez peu décrits surtout quand l'action se passe à l'intérieur d'un bâtiment, c'était loin d'être clair...



Comme vous l'aurez compris, je ne vous conseille guère de lire ce roman que je classerais dans la dark fantasy, même s'il est moins glauque que « Arachnae ». Mais bon comme on dit, « chacun ses goûts », vous l'apprécierez peut-être plus à sa juste valeur que moi. Pour ma part, je ne me jetterais pas sur le tome 2 à sa sortie mais je suivrais néanmoins le travail de cet auteur pour observer son amélioration. Même si je n'ai pas aimé ce tome, il a quand même réalisé un coup de maître pour avoir comme première maison d'éditions Bragelonne et de bénéficier d'une sortie mondiale...



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Sortez les trompettes et déroulez le tapis rouge : voilà que débarquera bientôt dans nos librairies un roman qui, plusieurs mois avant sa sortie, fait déjà beaucoup parler de lui. Aussi, lorsque Babélio (que je remercie comme toujours chaleureusement) m'a proposée de le recevoir et de le critiquer en avant-première, difficile de faire la fine-bouche. D'autant plus au regard de la très grosse campagne promotionnelle lancée par les éditions Bragelonne pour la parution de ce premier tome du « Livre et l'épée » et premier roman d'Antoine Rouaud : sortie mondiale, auteur dépeint comme un jeune prodige digne d'être considéré comme LE successeur de G. R. R. Martin, roman décrit comme exceptionnel et qui risque de bouleverser l'univers de la fantasy... Seulement voilà, ce n'est absolument pas (mais alors pas du tout) le cas ! Alors je ne sais pas si c'est moi qui suis complètement à côté de la plaque (ce qui est fort possible) mais je n'ai pu m'empêcher de voir défiler avec beaucoup d'incompréhension et un peu de consternation les critiques dithyrambiques postées partout à propos de ce livre dont la lecture aura, pour ma part, été très longue et, malheureusement, souvent assez pénible.



Le pitch de base, tout d'abord, ne casserait pas franchement trois pattes à un canard : un vieux général déchu rencontre une jeune historienne en quête d'une épée supposée magique et va revivre grâce à elle la gloire de ses jeunes années en tant que chevalier au service de l'Empereur... Avouez que niveau originalité, on a déjà vu mieux ! J'étais malgré tout prête à me laisser surprendre et charmer, seulement à aucun moment l'histoire n'est parvenue à décoller et à m'embarquer. Tout du long de ces quelques cinq cents pages, on reste dans l'attendu, le classique, le convenu. Les retournements de situation se devinent longtemps avant qu'ils aient lieu (pour le côté G. R. R. Martin, on repassera....) quant au procédé narratif utilisé par l'auteur il m'a, en ce qui me concerne, davantage agacée que captiver. Les incessants aller-retour entre passé et présent finissent notamment par vite lasser, de même que la décision de l'auteur dans la seconde partie du roman de nous faire revivre TOUS les événements déjà exposés mais du point du vue du second protagoniste. Déjà que ma patience avait été soumise à rude épreuve et malgré toute la bonne volonté du monde, j'avoue que j'ai bien failli complètement jeter l'éponge face à cette découverte. Ma persévérance aura cependant été bien mal récompensée car la fin est, hélas, loin de remonter le niveau.



Les personnages, pour leur part, m'ont semblé bien creux et trop peu sympathiques, qu'il s'agisse de Dun-Cadal, vieux général déchu à la morale rigide et un peu pataud, ou de Grenouille, jeune homme torturé un peu plus profond que son mentor mais dont le sort m'a totalement indifféré tout au long du récit. Le roman manque également de personnages féminins convaincants, je veux dire par là qui ne seraient pas présents que pour valoriser leurs compagnons masculins (Esyld et Mildrel) ou pour jouer les tapisseries (Viola). Bon, n'exagérons pas non plus, tout n'est pas catastrophique, certains éléments disséminés ici et là au fil du récit parvenant parfois à réveiller un peu l'intérêt du lecteur : le bestiaire un peu limité mais néanmoins prometteur élaboré par l'auteur ; cette opposition entre deux régimes politiques (notamment un que l'on a peu l'habitude de voir en fantasy), la République et l'Empire... Cela dit sur près de cinq cent pages, le nombre de branches auxquelles se raccrocher reste malheureusement bien mince. Je n'oublie pas que la plupart des défauts précédemment cités s'expliquent probablement en partie par le fait qu'il s'agit là du premier roman de l'auteur qui ne manque, je n'en doute pas, sûrement pas de talent. Je serai toutefois bien en peine de comprendre tout ce battage très exagéré autour de cette sortie, à mon sens bien peu originale.



« La voie de la colère » reste pour moi un roman de fantasy extrêmement classique loin de révolutionner le genre et qui, malgré les affirmations pleines d'ardeur de Bragelonne, demeure très en dessous des autres romans phares mis en avant par la maison d'édition. On est par exemple bien loin d'un Patrick Rothfuss (« Chronique du tueur de roi ») ou d'un Scott Lynch (« Les salauds gentilshommes »). Au vue des quelques avis glanés ici et là sur la toile, il semblerait que mon manque d'enthousiasme pour ce roman rencontre peu d'échos et il est fort possible que ce soit moi qui ait complètement loupé le coche, mais voilà bien un cycle que je n'entends pas poursuivre plus avant. Dommage...
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Ce roman, cela fait des années que Bragelonne en parle et l’annonce comme le grand roman de Fantasy écrit par un auteur Français. L’éditeur en a fait son coup de cœur de l’année 2013 et le compare même au Trône de Fer ou encore au Nom du Vent. Information à prendre avec des pincettes, car depuis quelques années je fais attention à ces fameux coups de cœur. À noter aussi que ce roman va avoir la chance d’être publié dans une dizaine pays et au mois 5-6 langues. Alors, quand Babelio a proposé de découvrir ce livre en avant-première, je n’ai pas attendu longtemps pour présenter ma candidature. Je remercie donc les éditions Bragelonne et Babelio pour m’avoir fait découvrir ce roman. Concernant la couverture elle se révèle sobre, certes intéressante, mais pas extraordinaire non plus selon moi.



Ce qu’on remarque dès les premières pages c’est que l’auteur connait bien ces classiques de la Fantasy et qu’il sait parfaitement se les approprier et les réutiliser pour nous offrir une histoire vraiment intéressante. En effet le livre se lit facilement, sans jamais ennuyer le lecteur, ce qui fait qu’on tourne les pages avec plaisir pour essayer de mieux comprendre l’histoire des différents personnages et leurs importances. Une des réussites aussi de Antoine Rouaud est d’éviter un peu le premier tome d’introduction, par sa narration mélangeant flash-back et présent, le tout de façon imbriqué, intelligente et efficace. Par ce système de présentation, l’histoire va se révéler vive et entrainante du début à la fin permettant d’éviter justement les passages parfois un peu longuet, offrant ainsi des rebondissements et des retournements de situations amenés de façon réfléchi, tel un puzzle qui nous permet, au fur et à mesure, de reconstituer les rouages de l’intrigue.



L’autre point positif vient aussi de l’univers développé par l’auteur, en effet d’habitude en Fantasy on retrouve souvent le pouvoir dans les mains d’une seule personne, avec ses distensions et ses luttes. Dans ce livre on oscille entre la chute de l’Empire et les premières années de la République. L’auteur peut donc ainsi jouer avec cette transition et nous dévoiler un peuple en plein bouleversement, avec ses attentes, ses besoins vis-à-vis du pouvoir, ses rêves et ses envies de liberté tout en dévoilant aussi les mauvaises surprises qui peuvent apparaitre. Une jeune République encore naïve et balbutiante face à un Empire austère, carré et en fin de vie; un aspect vraiment intéressant. Concernant les aspects sur la magie et la mythologie on reste, j’avoue, dans le classique. Les religions sont esquissés, manquent un peu de profondeur, mais devraient normaleemnt se développer plus par la suite. Pour la magie l’auteur nous présente le « Souffle », mais, j’avoue, pour le moment, le tout reste assez simple. J’espère plus d’informations dans les prochains tomes, surtout qu’elle nous est présentée comme propre aux chevaliers, mais trop facilement appréhendé à mon goût.



Concernant les intrigues, on est tout de même loin de ce que peut proposer comme densité un Trône de Fer, mais celles qui sont développées par le roman se révèlent vraiment plaisantes, entre luttes de pouvoirs, trahisons et guerre. Malgré tout, ce roman possède tout de même quelques points qui m’ont dérangé et je pense principalement au fait que le tout se révèle vraiment balisé et sans véritable grosses surprises. L’auteur cherche bien à mettre en place quelques coups de théâtre, mais rien ne m’a jamais vraiment étonné. Je voyais clairement les choses arriver bien en amont. Alors, je pense qu’un jeune lecteur de Fantasy sera peut-être surpris par ces révélations, mais un lecteur qui lit énormément de la Fantasy risque de comprendre les choses parfois très rapidement. Peut-être que c’est voulu, pour essayer de toucher le maximum de public. Attention, cela ne remet pas en cause toutes les qualités du roman, surtout pour un premier roman, mais on n’est pas non plus encore au niveau des œuvres auxquels on compare ce texte.



Les personnages développés par l’auteur se révèlent vraiment plaisants, en effet on accroche rapidement aux différents héros principaux présentés et on se plait à suivre leurs péripéties même si on comprend un peu trop rapidement leurs motivations. Le fait de jongler entre le passé et le présent permet aussi de faire les évoluer de façon intelligente, offrant ainsi au lecteur de se rendre compte des changements, parfois radicaux, qu’ont apportées les dernières années. Des personnages complexes, travaillés qui gagnent en profondeur au fur et à mesure qu’on découvre leurs histoires. Je reprocherai juste à l’auteur l’absence de personnage féminin vraiment impactant, Viola fait un peu trop « rôle de figuration » pour le moment jouant plus le lien entre deux personnages principaux que personnage influençant l’histoire, et aussi certains personnages secondaires un peu plat. Rien de bien grave, mais concernant les héros féminins il peut être vraiment intéressant de les développer dans les prochains tomes.



La plume de l’auteur se révèle vraiment maîtrisée, plaisante et efficace, alternant avec facilité le travail sur l’univers, celui sur l’intrigue et celui sur les personnages, sans jamais ennuyer ou tomber dans les longueurs. Je reprocherai tout de même une certaine répétition dans certaines expressions, comme le personnage qui lance un regard torve ou la sur-utilisation, à mon goût, du mot fat, mais franchement pour un premier roman je chipote. Au final j’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui se révèle être un bon cru 2013, mais comme je l’ai dit ce roman n’est pas non plus excellent, la faute principalement à un aspect balisé et sans grosse surprise de l’histoire, mais qui pourrait toucher un large public. Ce qui n’empêche pas Antoine Rouaud d’entrer dans les auteurs français de Fantasy à suivre et je lirai la suite de ce cycle sans soucis.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

[ Livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique spéciale. Je remercie les trois ours, Pierre Krause et les éditions de la Bragelonne pour leur confiance.]



Es it allae, es it alle en, es it allarae :

Ce que vous étiez, ce que vous êtes, ce que vous serez.



Devise de la cité où il a trouvé refuse, credo de la Foi qu'il a toujours, premiers mots du livre qui raconte son histoire, ces sentences accompagnent le destin de Dun-Cadal Daermon.

Ce qu'il a été : Une légende. Et le terme n'est pas galvaudé. Issue de la petite noblesse, par ses talents, ils s'est hissé au grade de général au côté de de l'Empereur Asham Ivani Reyes. Le dernier Empereur d'un pays devenu une République. Une fidélité jamais démentie, jalonnée de prouesses martiales aujourd'hui oubliées.

Ce qu'il est:Il n'est plus que Deune, comme on le prononce dans la cité de Massalia. Un vieil alcoolique misérable, un vestige d'un Empire qu'on s'est empressé d'oublier. La dernier étincelle d'un fol espoir : Le détenteur d'un secret qui fait courir les chasseurs de trésor. Dun saurait où est caché Eraëd, l'épée des Empereurs, que l'on dit magique.

Ce qui sera : Celui qui va nous conter son histoire, toute son histoire. Il va vous raconter comment il a vaincu seul les insurgés à la bataille des Salines. Comment il a vaincu les dragons à Kapernevic...

… Pourquoi il est devenu le mentor d'un jeune garçon talentueux, sans jamais lui avouer la fierté qu'il lui procurait.



Dans ce monde qui a basculé dans la République, qu'elle peut être la place d'un homme déchut d'avoir respecté des serments aujourd'hui tombés en poussière ?



Ce vieil homme a réussi à me surprendre. Son histoire m'a plut. Je pensais qu'on ne pourrait tirer de ses errements avinés que la banalité de la déchéance d'un soldat engoncé dans son honneur comme dans une vieille armure rouillée et cabossée.

Mais il a réussi à m'attendrir. Donc à m'intéresser

Pas certain que les redites de la seconde partie, présentant un autre point de vue soient aussi judicieuses. Mais bon...



Sans avoir l'envergure épique que semble vouloir donner l'éditeur à cette sortie " la Voie de la Colère " plaira aux moins exigeants des amateurs du genre, voire aux novices.



Soyez indulgent avec le vieil homme, il a tout perdu...

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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Je ne me reconnais ni dans les avis de ceux qui ont adoré ni dans ceux qui n’ont pas aimé. Je ne me suis jamais ennuyé, mais je ne me suis pas vraiment emballé non plus. Et comme le disait un ami, parfois c’est long un livre quand ne vient pas le moment qui fait tilt.

J’ai lu dans les critiques des comparaisons avec le sempiternel GRR Martin, Patrick Rothfuss et Scott Lynch. Pour une fois la mention des auteurs bankables du moment n’est pas totalement usurpée.

Comme dans le "TdF", on retrouve des complots, des jeux de pouvoir, des ambitions, des trahisons. Mais la Fantasy à intrigue existait avant GRR Martin, et cela me navre vraiment de devoir le rappeler trop souvent.

Comme dans "Le Nom du Vent", on retrouve un chroniqueur venu confronter un homme à sa légende dans une ambiance volontiers intimiste. Sauf qu’ici ce sont deux hommes confrontés qui sont confrontés à leur légende respectives et que le procédé existait bien avant Patrick Rothfuss.

Comme dans "Les Salauds gentilshommes", on retrouve une ambiance Fantasy à capuche avec d’incessants allers et venues entre le présent et le passé. Sauf que la Fantasy à capuche et la structure en flashbacks existaient bien avant Scott Lynch.

Perso avec cette jeune fille rousse venue chercher une vieille gloire désormais complètement déchue pour sauver un régime au départ idéaliste des intrigues qui le mine… j’ai pensé à la très bonne BD "Le Banni".



Oui mais non. Si on devait comparer Antoine Rouaud, cela serait à Pierre Pevel (d’ailleurs la compassion avec le tome 1 de "Haut Royaume" s’impose). Mais à l’image d’une Robin Hobb il a plutôt axé son roman sur les sentiments de ses personnages principaux comme l’avait fait précédemment chez le même éditeur Henri Lovenbruck ou Magali Ségura. Encore qu’entre Ancien Régime en perdition et République en formation, on sent bien qu’on pioche dans une certaine littérature romantique du XIXe siècle.

Car dans une ambiance très capes et d’épée, Antoine Rouaud transpose une tragédie à la Shakespeare, auteur auquel le naming fait des clins d’œil (Oratio, Iago…), dans une révolution française fantasmée. Bien fantasmée d’ailleurs puisque la magie du Souffle fait inévitablement penser à la Force de "Star Wars" (il y a quelques situations ou des dialogues qui forment de sympathiques clins d’œil). D’ailleurs le récit se développe autour d’une lutte entre impériaux rebelles donc acte !



Il brouille les pistes avec des inversions, mais difficile de ne pas voir derrière la révolte des Salines celle de chouannerie, derrière les hésitations d’Asham Ivani Reyes celle du roi Louis XVI et puis au final la récurrence de la phrase « ce n’est pas une révolte mais une révolution » est assez pour ne pas dire très explicite...

On oppose tout au long du roman quel que soient leur camp des gens qui ont des valeurs et qui se battent pour elles et des gens qui ont des intérêts et qui font se battre d’autres personnes à leur place. Tandis que d’un côté on navigue entre optimisme et désillusion, d’un autre côté on retrouve des émules de Fouché, Talleyrand et autres grands résistants de 1946 qui soutiennent un régime avant de trahir au moment opportun pour mieux se recaser dans le suivant… 0 conviction, 0 moralité comme la plupart des dirigeants actuels soit dit en passant.



Le récit se construit autour de la relation mentor / apprenti entre Dun-Cadal le général et Grenouille le chevalier : chacun de leur POV constitue une partie du roman. Ils se complètent ou se recoupent, chacun essayant de remplir le vide de son cœur et de son âme, chacun s’accrochant l’un à l’autre. Cette relation prendre la forme d’une structure en flashbacks à la "Lost" d’une belle fluidité qui ne se contente pas comme tant d’autres d’une alternance à chaque chapitre. Cela se lit si facilement et si rapidement qu’il m’a fallu quelques temps avant de comprendre que les phrases en italique étaient les signes avant coureurs d’un retour au présent…



Mais j’ai eu du mal à accrocher à leur basculement : la manière dont l’ancien assassin de l’empereur s’attache à Grenouille me paraît un peu forcée, et la manière dont Grenouille bascule du pacifisme à une quête de vengeance aussi. La galerie des personnages secondaires moins bien traitée est et c’est bien dommage : la haine au cœur de Logrid, l’homosexualité de Gregory De Page, l’esclave espion Rogant, le généralissime rebelle, le timorée empereur… auraient tous mérité d’être approfondis, sans parler des personnages féminins (Viola, Mildred, Esyld) qui frôlent la poticherie et les méchants trop brutes de décoffrage pour faire trembler un seul instant.

C’est d’ailleurs pour cela que je n’ai jamais réussi à me prendre au jeu : le worldbuilding est trop limité, le dramatis personnae est trop restreint et les différentes figures du roman manquent par trop de tassiture pour que le twist principal basé un gros whodunit ainsi que les autres rebondissements ne fonctionnent avec moi. Il faut malheureusement aussi signaler quelques maladresses qui n’aurait jamais du passer le stade des corrections : la métaphore de la grenouille d’Erain est trop appuyée, quelques tournures tombent à plat comme dans le discours des comices agricoles de "Madame Bovary", 7 regards torves certes, mais aussi des femmes qui sentent lavande et un suremploi des points de suspension qui hache certains passages…



Bref, Antoine Rouaud nous offre un 1er roman assez solide qui ne ménage pas ses efforts pour éviter les écueils du traditionnel tome d’exposition. Loin des stéréotypes voire des classiques du genre, il peut plaire au plus grand nombre : action et émotion, batailles et intrigues, fantasy épique et fantasy à capuche, thématiques politiques et religieuses, développement des psychologies et des sentiments… Un auteur qu’il va être intéressant de voir évoluer !
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Tout commence comme une classique histoire de Fantasy et la relation entre un maître et son jeune élève. Ici le maître est le général Dun-Cadal, un des héros d'un empire qui semble se désagréger. L'élève, un jeune garçon qui se fait appeler Grenouille et qui a sauvé le général lors d'une mauvaise rencontre. On va donc suivre les années de formation du jeune Grenouille qui rêve de devenir le plus grand des chevaliers, mais nos deux héros vont s'apercevoir que leur puissance et leur gloire n'auront que peu de poids face au faisceau d'intrigue qui agite la capitale Éméris et tout l'empire.



Largement recommandé par son éditeur Stéphane Marsan qui nous l'a vendu comme un des grands romans de ces dix dernières années, autant dire que ce premier roman d'un jeune auteur Français était très (trop ?) attendu. Je me suis donc précipité sur mon magasin numérique préféré le jour de sa sortie (merci Bragelonne pour la sortie numérique simultanée et le tarif raisonnable) pour me plonger sur ce livre (et pas sur l'épée, ça aurait fait trop mal). Une fois terminé, même si j'apprécie par ailleurs beaucoup Mr Marsan, je dois d'abord reconnaître que ce n'est pas pour moi un des meilleurs romans Fantasy de ces 10 dernières année. Ceci évacué j'ai quand même largement apprécié ma lecture. A commencer par les personnages, qui sous une facture classique dans le genre, se révèlent quand même suffisamment complexes et crédibles pour être intéressants. L'univers n'est pas très original mais ne constitue finalement pas un élément très important dans ce roman. Enfin l'intrigue elle non plus ne nous réserve pas d'énorme surprise mais se révèle suffisamment élaborée pour retenir notre attention tout du long. Pour finir je reviendrais sur la construction qui nous propose de revivre deux fois une bonne partie de l'histoire mais du point de vue de deux personnages différents. Si l'idée est intéressante et nous apporte la première vrai révélation, j'ai trouvé qu'il y avait ici un peu trop de redondances pour la rendre aussi indispensable que dans les Lames du Roi de Dave Duncan pour reprendre le premier exemple qui me vienne à l'esprit, et qui fait que j'ai trouvé la partie sur Grenouille moins intéressante que le reste car j'en avais deviné les grandes lignes.



Pour conclure, je vais féliciter Antoine Rouaud pour ce premier roman pour lequel il est assez compréhensible que l'auteur soit resté dans le canon, et dont j'ai quand même avalé les 576 pages en 5 jours avec plaisir. J'attend maintenant la suite avec impatience en espérant qu'après cette première expérience il arrive cette fois à vraiment nous surprendre avec des éléments plus personnels et plus originaux.
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Mon avis : J’ai longtemps tergiversé par rapport à cette chronique… Allais-je vous dire ce que j’avais sur le cœur dès le début, au risque de vous faire prendre peur, ou allais-je devoir ronger mon frein pendant toute une chronique, pour ne vous en toucher deux mots qu’à la fin ? Allez, j’opte pour un compromis : nous avons là du bon, du très bon, MAIS… faut pas pousser mémé dans les orties. Quand j’ai eu vent de l’opération masse critique qu’organisait Babelio, je n’avais jamais entendu parler de ce livre. Mais j’ai quand même sauté sur l’occasion, le résumé étant particulièrement intéressant. Alors, quand je l’ai reçu, plusieurs choses m’ont intriguée : "sortie mondiale le 31 octobre 2013", "…la chance de découvrir en avant-première…", "Le nouveau phénomène de fantasy…". Bref, j’ai trouvé que cela faisait vraiment gros pour une sortie lambda. Mais je n’y étais pas du tout ! Car il s’agit de tout sauf d’une sortie lambda : La voie de la colère n’est autre que l’ouvrage phare de Bragelonne pour cette rentrée, le livre dont les éditions parlent depuis des années et des années, l’annonçant comme le digne successeur du Trône de Fer. Et là, moi, je dis stop. J‘ai passé un très bon moment avec cette lecture, mais voir ensuite à quel point on la monte aux nues… Ben, ça m’a un peu énervée, je n’aime pas être "trompée" sur la marchandise. Alors ok, il y a des intrigues politiques, tout ça… Mais rien à voir avec le Trône de Fer, rien à voir. Même si Antoine Rouaud signe là un très bon livre -et c’est tout à fait méritoire puisqu’il s’agit de son premier roman-, et bien cela reste, justement, un premier roman, avec ses maladresses, tant du côté du fond que de la forme (torve et fat peuvent aisément être suppléés par une foule de synonymes, j’en suis persuadée). Voilà, il fallait que je vous le dise : prenez cet ouvrage comme un bon roman de dark fantasy, sans plus, et vous serez ravis, parce que oui, il est bon. Mais ne voyez pas en lui LE livre de fantasy à lire absolument tant il est méga-giga-super cool : j’ai peur que vous soyez déçus. Ouf, ça fait du bien ! Enfin, si je vous ai plombé le moral, allez faire un tour ici, ou encore là : vous y trouverez des lecteurs en-chan-tés qui, eux, n’ont rien trouvé à redire :)



Passons maintenant aux choses concrètes : qu’en est-il de ce livre, véritablement ? Il s’agit donc d’un roman de dark-fantasy, repérable à ses personnages éloignés de tout manichéisme : si l’on est tenté dans un premier temps d’opérer une scission claire et nette entre ceux que nous considérons comme "bons" ou "méchants", on se rend rapidement compte que les nuances sont bien plus profondes que cela. Plus on en apprend sur eux, et plus la limite devient tenue, perméable. L’univers reste, lui aussi, particulièrement sombre, l’intrigue se déroulant sur fond de guerre, complots, machinations, trahisons. Petit regret par rapport à l’univers en tant que tel : il m’a semblé très complet, le terrain de jeu de l’auteur particulièrement vaste. Une petite carte (je sais, je suis irrécupérable) n’aurait pas été de trop pour se repérer à travers l’Empire ! M’enfin, c’est ainsi.

La voie de la colère, sans être totalement un tome introductif -j’y reviendrai dans peu de temps-, s’attache tout de même à poser les bases du récit : l’auteur alterne intelligemment flash-back et scènes se déroulant dans le présent, permettant ainsi au lecteur de comprendre la situation dans laquelle il se trouve : L’Empire a été détruit, ses détracteurs ayant fait place nette pour l’avènement de la République. La destitution de l’Empereur nous est racontée par Dun-Cadal, ancien chevalier de l’Empire et héros de guerre, mais vivant désormais en reclus au fin fond d’une taverne, ressassant avec amertume le passé. Nous voyageons donc à travers le temps au gré de ses souvenirs, qu’il conte à Viola, une jeune historienne à la recherche de la mythique Eraëd, l’épée de l’Empereur. Mais les confidences de Dun-Cadal semblent avoir réveillé quelque chose d’autre que ses regrets : comme l’Empire avant elle, la République est mise en danger, un assassin frappant dans les rangs des conseillers. Perdu dans les méandres de son passé, Dun-Cadal va devoir faire face aux événements présents… Quoi qu’il puisse lui en coûter.

Parlons de cette narration en deux temps. Mon avis est assez nuancé en ce qui la concerne, pour plusieurs raisons : Antoine Rouaud la manie plutôt bien, je n’ai pas eu l’impression d’être perdue à aucun moment que soit. De ce côté là, tout va bien, cela donne même un certain rythme à l’ouvrage qui n’est pas désagréable : on a envie d’en savoir toujours plus, d’avoir accès à davantage de souvenirs pour mieux comprendre la situation présente. Par contre, j’ai vraiment trouvé qu’il en abusait : il évite certes le tome introductif -qui n’est, en soi, pas vraiment dérangeant-, mais j’ai surtout eu l’impression qu’il n’avait pas réussi à se décider entre présent et passé : l’ouvrage est très dense, il se passe autant de choses d’un côté comme de l’autre et pourtant… On voudrait que les événements soient davantage creusés. J’ai souvent été frustrée qu’il ne prenne pas plus de temps pour poser les bases de son récit, car il y a vraiment matière à développer. Cette précipitation avait quelque chose de lassant, et mon attention a parfois dérivé vers d’autres horizons. Il commence très fort, l’intérêt du lecteur lui est rapidement acquis, pourquoi ne pas pousser les choses jusqu’au bout ? Tout cela s’atténue cependant au cours de la deuxième partie, vraiment passionnante et pleine de rebondissements : j’ai eu du mal à lâcher ma lecture, ce qui explique le fait d’avoir dévoré ces quelques 500 pages en deux jours.

Concernant les personnages, je serai volontairement brève : la surprise doit être intacte. Dun-Cadal m’a plu, mais pas autant que je l’espérais : son comportement m’a parfois exaspérée, et mon empathie à son égard s’en est trouvée limitée. Les personnages féminins, peu nombreux, m’ont parus trop fades, trop peu creusés : ils passent systématiquement au second plan, ce qui est dommage. Pour les autres… Je vous laisse découvrir par vous-même :)

Résumons. Nous avons donc affaire à un ouvrage à l’intrigue fouillée et très intéressante, qui ne laissera pas les amateurs de machinations politiques indifférents. Le rythme est soutenu, parfois un peu trop, mais sert l’ouvrage en ne cessant d’attiser l’intérêt du lecteur. Des bons points, donc ! Les personnages ne m’ont malheureusement pas touchée comme je l’espérais, sauf peut-être… Celui dont je ne vous ai pas parlé :)

En relisant cette chronique, je la trouve bien négative. Pourtant, j’ai tout de même passé un bon moment, et je pense que je continuerai l’aventure quand le tome 2 paraitra. Mais je me suis vraiment sentie flouée, et cela ressort indubitablement ici : ma lecture s’en est trouvée ternie, les petits défauts du livre n’en sont ressortis qu’avec plus de force. Pour autant, je ne voudrais pas vous faire passer à côté de ce livre : vous êtes maintenant prévenus vis-à-vis de ce que vous trouverez dedans. C’est un bon ouvrage de fantasy, mais pas non plus le meilleur. Vous dire cela me semblait être un minimum.



En bref, une lecture qui aurait pu être bien meilleure si on ne m’avait pas fait miroiter le St Graal : on s’attend à quelque chose de gigantesque et on nous donne un ouvrage bien ficelé, bien pensé, bon en somme. Mais pas extraordinaire. Et qui ne tient pas la comparaison avec ce que l’on avait imaginé, forcément.
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Nous voila à Masilia la ville de tous les possible, dix ans après la chute de l'Empire. Viola, une jeune historienne accompagnée de Rogant, va à la rencontre d'un soldat de l'Empire. Ce Dun passe ses journées dans une taverne à boire et à raconter à tout le monde qu'il a caché l'Epée de l'Empereur dans des contrées reculées.

En échangeant quelques mots avec ce Dun, Viola se rend compte qu'il n'est pas un simple soldat, mais un des plus grand général de l'Empereur : Dun-Cadal Daermon. Le général qui a combatu aux Salines.



Il y a une légende qui raconte qu'un seul homme fit face aux Salines et embrasa notre armée. Ce n'était pas une légende, je l'ai combattu… et j'ai fui comme les autres. Il nous fit plus de dégâts que lors de l'assaut du Guet d'Aëd par dix milles de ses hommes. Parce que lui, nous l'avons craint. S'il y eut un seul héros dans les Salines, ne retenez qu'un nom... Dun-Cadal Daermon.





Mais le général n'est plus que l'ombre de lui-même et en le piquant au vif, Viola obtient son histoire. Nous la découvrons en même temps que cette jeune historienne. Nous vivons la bataille des Salines (un énorme marais dans une partie reculée de l'Empire) où des paysans locaux ont choisi de se révolter. Dun-Cadal est envoyé par l'Empereur afin de régler cette affaire au plus vite, avant que le feu de la révolution n'embrase l'Empire tout entier. Mais, par un concours de circonstances malheureux, le général est laissé pour mort dans ces marais. Ce n'est que grâce à un adolescent, un gamin d'onze ans qu'il en réchappe.



Voyons... tu me surnommes Échassier, hein ? Rendons la pareille. Comme tu as l'air d'aimer ces bestioles... Ce sera... Grenouille... Je vais t'appeler Grenouille...





A travers des allers retours entre le passé et le présent, on découvre la convalescence de Dun-Cadal au milieu de ces marais, l'obstination de celui qui devient son élève et le plus grand de tous les chevaliers. Comment les deux compères parviennent à traverser les lignes des révoltés afin de rejoindre la capitale de l'Empire. Quelles sont les missions qu'on leur confie. Dun-Cadal se livre sans pudeur à Viola, il lui raconte tout : la peur, les larmes, la foi, les joies et les secrets....

Mais l'Histoire ne s'est pas arrêtée avec la mort de l'Empire... Il n'y a que Dun qui peut y croire. Il n'y a que cet ancien général qui n'accepte pas le changement. Et pourtant, ces anciens amis, ces anciens compagnons d'armes, ceux qui servaient l'Empereur sont aujourd'hui Conseillers. Habillés de la toge blanche, ils prennent les décisions qui leurs semblent les meilleurs pour la République. A l'occasion de la Nuit des Masques, ils sont tous à Masalia. Cette Nuit des Masques promet un autre changement dans l'Histoire.

Mais ils ne sont pas les seuls à Masalia : un assassin vêtu d'une cape verte et d'un masque doré les tue les uns après les autres soit sur des places publiques ou dans leurs palais, ignorant les gardes et les badauds. Pour Dun, seul la Main de l'Empereur, l'assassin personnel de Reyes en est capable.



S'en suit un véritable jeu du chat et la souris entre les différents protagonistes qui s'achève sur une révélation. Je pense que cette révélation devait être importante, car elle clos la première partie et remet en cause une partie de ce que nous venons d'apprendre, de déduire. Malheureusement, je l'avais prévue, donc le renversement de situation bouleversant a fait un flop. Du coup, j'ai été un peu moins enchantée par ma lecture. Avant d'entamer la seconde partie qui reprend certains événements évoqués dans la première partie depuis un autre point de vue. Ce qui implique forcément des répétitions, mais celà ne m'a pas dérangé car l'auteur se débrouille pour nous donner juste ce qu'il faut d'informations : pas de détails superflus, d'actions qui n'apportent rien au récit.



Comme une pièce a deux faces... Il en est de même des événements. Suivant celui qui vous les rapporte, ils changent du tout au tout.





Si la seconde partie est le récit de ce que fut l'Empire, la seconde partie est fortement ancrée dans le présent et dans la République. On se rend compte qu'un complot gigantesque est en cours de réalisation. Chaque personnage est en fait un pion sur un échiquier dont on ne connait pas les limites. On ne sait même pas s'ils interviennent tous ou non. L'enjeu est de taille puisqu'il consiste dans les idéaux de chacun : une des parties veut recréer une sorte d'empire où elle pourra influencer le peuple tandis que l'autre croit en la démocratie pure et dure, en l'Homme.



Au milieu de ces jeux d'influence, des alliances se nouent et se dénouent au fil des pages. Si je n'ai pas été surprise par la révélation de la partie une, j'ai été plus d'une fois bluffée par les conséquences de tel ou tel événement ou par les liens étroits et secrets qui relient différents personnages. Certains d'entre eux portent des masques en permanence et il est parfois difficile de savoir à qui va leur allégeance.

Au centre de l'Histoire le Liaber Dest, un livre indestructible sacré écrit de la main des Dieux qui retrace le destin de tous les hommes (malheureusement perdu) et Eraëd, l'épée de l'Empereur. Ces deux éléments s'ils sont réunis dans les mains d'une même personne lui assurera un pouvoir absolu.



Dans ma main gauche le Livre, dans ma main droite l'épée, et à mes pieds le monde.





Bien sûr, comme tout roman de Fantasy, on retrouve la magie. Ici, il s'agit du Souffle que seul les chevaliers peuvent contrôler. Il y a également une touche de romance, de l'amitié, relation père fils, des dieux et des hommes de foi.... C'est un maelstrom d'émotions, d'actions qui vous prennent et ne vous lâchent pas avant la dernière ligne !



La Voie de la Colère est le coup de coeur Bragelonne pour 2013. En ce qui me concerne, il ne m'a pas transporté outre mesure, mais il reste un très bon roman de fantasy que je vous recommande. En tout cas, moi j'ai hâte de lire la suite !!!
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Quand Babélio m’a contacté pour lire ce livre dans le cadre d’une Masse critique spéciale, j’étais aux anges, ravie de pouvoir enfin renouer avec de la fantasy pure et dure, loin de la bit-litt et urban fantasy que j’ai pris l’habitude de lire depuis quelques temps. J’avais envie de revenir aux bons vieux basiques. Malheureusement, à la lecture de cet ouvrage, la déception a vite pointé le bout de son nez.

Viola nous mène sur les traces de Dun-Cadal, un ancien général de l’Empire, à la gloire et renommée nationales, quasi mythiques, qui n’est aujourd’hui plus qu’une loque humaine, un pauvre poivrot radoteur, à écumer les bars et chercher querelle dans l’espoir que quelqu’un finisse un jour par mettre définitivement fin à ses souffrances. Elle sait qu’il connait l’emplacement d’Eraëd, l’épée de l’empereur, aux pouvoirs magiques. D’abord réticent, le soldat va lui confier ses hauts faits d’arme, ses derniers jours au sein de l’armée de l’Empereur, avant que ce dernier ne soit défait et qu’il ne soit mis fin à l’ancien ordre établi pour en fonder un nouveau : la République. On a donc droit à une succession de batailles et de combats, qui s’enchaînent avec le présent, sans réelles transitions et créent donc la confusion. Confusion à laquelle s’ajoute le fait que le lecteur ne sait pas où il va : en quoi cette succession de souvenirs est-elle rattachée avec l’énigme concernant la disparition de l’Epée et sa quête ? J’ai eu l’impression que l’auteur perdait cet objectif de vue. J’ai vite décroché, ne sachant pas très bien où j’allais, si tout ceci avait ou non un sens et lequel. Il faut finalement attendre la fin de la première partie (c’est-à-dire 227 pages) pour avoir un semblant d’indice. C’est très poussif et très long… D’autant qu’il n’y a pas vraiment d’action ou celle-ci se répète : j’ai cru voir les mêmes scènes de combats rejouées encore et encore, à quelques détails près. De plus, ces scènes ayant lieu dans le passé et étant donc retranscrites par Dun-Cadal dans ses discussions avec Viola, ça manque de dynamisme.

Pour ne rien arranger, les personnages ne m’ont pas touchée, je ne me suis pas attachée à eux : ni le Dun-Cadal du passé, héroïque, chevalier sans peur mais pas sans reproche, encore moins celui du présent, amer et pitoyable, ayant renoncé depuis longtemps, refusant le changement, à vivre toujours dans le passé ni même Grenouille, son protégé. Il n’est pas attachant mais intrigant tout de même. Beaucoup de mystère entoure ce personnage : qui est-il ? D’où vient-il ? Pourquoi cette rage en lui ? Quel est son but en devenant chevalier ? Là encore il faut patienter longtemps avant d’avoir quelques réponses. Quant à Viola et au Naaga, ils sont quasi-inexistants, ce sont davantage des figurants permettant au général de raconter son histoire qu’autre chose. La seule que j’ai véritablement aimé c’est Mildrel, la courtisane déchue, dans sa relation avec Dun-Cadal, leurs non-dits et cette affection sincère que l’on ressent entre eux mais qui semble ne jamais pouvoir trouver de conclusion heureuse. Logrid, la main de l’empereur, est également très intéressant. Dommage qu’il apparaisse aussi tard. Contrairement à son formateur, il est perspicace et clairvoyant, il a senti le vent tourner, vu les complots se fomenter sans pouvoir y mettre un terme…

Bref, j’ai essayé de m’accrocher aux branches mais je n’ai pas pu aller au terme de cette lecture. J’aurais aimé y prendre du plaisir. Au contraire, elle a été difficile, laborieuse. Il y a de bonnes idées comme celle du Souffle mais trop peu exploitées à mon goût et noyées dans une masse de détails parfois superflus. Même si j’ai cru que ça allait décoller à un moment donné, le mal était déjà fait : je n’étais plus dans ma lecture, totalement déconnectée de ce que je lisais, du devenir des personnages qui m’était finalement égal. Peut-être que ce début est un peu long, un peu maladroit, même si le revirement de la première partie semble promettre de belles choses, ce que confirment les différents avis que j'ai vite passés en revue (la deuxième partie semble bien meilleure que la première).. Encore faut-il pouvoir tenir jusque-là ! Je n’ai pas pu…



Je tiens néanmoins à remercier Babélio et les éditions Bragelonne pour cette lecture en avant-première et espère néanmoins que ce livre recevra un bon accueil et trouvera son public…
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

La fantasy est clairement mon genre littéraire de prédilection, alors comment passer à côté de ce que les éditions Bragelonne annoncent comme un phénomène ? La voie de la colère est le premier roman d’un auteur francophone, Antoine Rouaud, par ailleurs concepteur-rédacteur chez NRJ, et Stéphane Marsan l’a présenté comme le meilleur roman de fantasy français qu’il ait lu depuis 10 ans ! C’est donc avec un réel enthousiasme que j’ai accepté la proposition de Babelio de le recevoir en avant-première pour le chroniquer.



C’est de la fantasy somme toute assez classique qu’on nous propose là. Une histoire de chevaliers et d’honneur, une histoire de pouvoir et de trahison, de vengeance aussi bien sûr. Mais une histoire qui diffère un peu des autres par la forme, sinon par le fond. En effet, le roman s’articule en deux parties respectivement dédiées au point de vue du chevalier Dun-Cadal et à celui de son apprenti, le jeune Grenouille. De plus, dans chacune de ces deux parties, la narration oscille entre passé et présent. Cela donne un drôle de mélange auquel j’ai eu un peu de mal à m’habituer, il faut bien le reconnaître.



A naviguer ainsi perpétuellement entre souvenirs et réalité présente, j’avais parfois l’impression assez frustrante que l’intrigue n’avançait pas d’un poil, et pour ce qui est du retournement de situation qui préside à la seconde partie, il est un peu tombé à plat pour moi puisque j’avais deviné l’identité de la main de l’empereur depuis un bon moment déjà. Aïe ! Je ne parle même pas du « on adopte un nouveau point de vue et on recommence » de la seconde partie qui a bien failli m’achever complètement ! Mais cela eut été un peu dommage de m’arrêter en si bon chemin, alors ma foi...



La seconde partie a été plus conforme à mes espérances. Les relations entre Dun-Cadal et Grenouille sonnent parfaitement juste. Ils évoluent énormément au fil du livre, gagnent en profondeur et en crédibilité. La chute de l’Empire et les balbutiements de la République, avec tout ce que cela peut comporter d’intrigues et d’incertitudes, la destinée en guise de religion, la magie du Souffle… sont autant d’éléments intéressants qui se révèlent à nous petit à petit, comme ceux d’un univers en construction. La plume de l’auteur est fluide, plaisante et relativement efficace. Bon, il faudra quand même veiller à mettre moins de « regards torves » dans la suite, ça finit par devenir un peu crispant à force !



Finalement, est-ce que je lirai la suite ? Oui, je suppose. Pour l’auteur, pour ses personnages et son univers, en espérant quelque chose de plus « direct » dans les volumes à venir, et aussi une intrigue à même de surprendre les habitués de la fantasy, dont je suis, parce que là pour le coup, c'est un roman très prévisible. Peut mieux faire, j'en suis persuadée !
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Vu certaines critiques ,j'ai l'impression de ne pas être difficile mais vraiment j'ai aimé et passé un très bon moment avec ce premier tome .

L'intrigue est assez classique mais les trahisons et retournements de situation font qu'il est difficile de lâcher le livre . La vengeance est au cœur de ce livre ,c'est un thème qui ne laisse jamais indifférent. Et puis surtout ce lien entre le mentor et son élève Grenouille m'a touché ,d'autant plus que leur relation connait des hauts et des bas . Le fait de faire des aller-retours présent/passé et d'alterner les points de vue est très accrocheur aussi ,j'aime qu'un personnage se dévoile au fur et à mesure de ma lecture .

C'est donc avec plaisir que j'attends de découvrir le second tome !
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

J'ai été volontaire pour ce programme de Masse Critique pour deux raisons : c'est un livre de fantasy et d'un auteur français inconnu.

Le récit est plutôt bien construit. L'histoire alterne en le passé, la rencontre du chevalier et de l'enfant de marais, sa formation, leurs batailles, et le présent avec les récents troubles et assassinats.



Rongé par les remords, la perte de son honneur, tombé avec l'empire qu'il servait, et surtout par l'alcool dans lequel il s’oublie, le vieux général n'est plus que l'ombre de lui même.

Seule Viola, une jeune historienne parvient à le sortir de son coma éthylique afin qu'il l'aide à retrouver l'épée de l'Empereur, Eraëd.



Le début peut paraître effroyablement classique. Combien de héros de fantasy partent à la recherche d'une épée magique ou renommée afin d'accomplir une quête ou une prophétie ? Pourtant, au fur et à mesure que l'intrique se déroule, on voit se dessiner une trame beaucoup plus intéressante qui tourne autour de Grenouille, le jeune orphelin recueilli et formé par le chevalier.



Le style est assez simple et sans trop de fioriture. Cependant, même si le livre se lit assez bien, j'ai trouvé qu'il trainait en longueur vers la seconde partie et j'ai eu un peu de mal à poursuivre.



Au final, je sors assez mitigé de cette lecture. Le livre m'a plus mais sans plus.

Je pense que je lirai certainement la suite si possible mais ce n'est pas un livre que je relirai plusieurs fois.
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Un grand général qui n'est plus que l'ombre de lui-même, c'est le point de départ de notre histoire. Depuis la chute de l'Empire qu'il servait avec dévotion, Dun-Cadal passe sa vie à se soûler au fond d'une sombre taverne. Jusqu'à sa rencontre avec une jeune historienne qui va faire revenir à la surface ces souvenirs qu'il aurait préférés oublier. Au fil de ses confessions, la situation va changer et la jeune République va se retrouver menacée.



C'est une histoire en deux temps que nous allons découvrir derrière cet ouvrage. Dans la première partie, nous allons découvrir le passé de Dun-Cadal, ce héros tombé dans l'oubli et qui a sacrifié sa vie pour un Empire qu'il aimait et respectait. Les batailles qu'il a vécues vont nous être raconté comme si leur narrateur les vivait une nouvelle fois avec une certaine intensité... jusqu'à celle qui faillit lui être fatale et qui mettra sur la route un jeune garçon, qu'il prendra sous son aile : Grenouille. Un passé assez sombre pour ce héros un peu malgré lui. Parallèlement à ces souvenirs, on va découvrir un peu mieux la Réplique dans laquelle nos personnages vont vivre leurs aventures : un groupe de notable la dirigeant... et qui vont bien vite se retrouver au coeur d'une série de meurtre. Crimes sur lesquels notre ex-général va vouloir lever le voile, tout comme le lecteur. Un récit qui se construit donc en deux époques qui s'alternent de manière assez régulière et qui a su me captiver, j'étais souvent très curieuse de retrouver dans le passé afin d'en savoir encore plus sur ce que nos personnages ont vécu.

Puis, il y eut la seconde partie, et là c'est un peu retombée comme un soufflet. On va poursuivre l'histoire toujours en compagnie de Dun-Cadal, mais aussi de Grenouille... Et là, nous allons revivre toutes les scènes du passé du général (que l'on connait déjà de la première partie) du point de vue du jeune homme. Une redite qui apporte certes de nouveaux éléments à l'histoire, mais sans plus. Après, je comprends le pourquoi du comment de sa démarche, ce qui dans le fond n'est pas une si mauvaise idée. Du coup, je reste assez sceptique sur ce choix de construction.



En ce qui concerne l'univers dans lequel nous allons évoluer, il va surtout se concentrer sur une seule partie de ce monde : l'Empire et la République (qui au final sont identiques niveau géographique, mais organisé différemment d'un point de vue politique. Je dois dire que j'ai trouvé assez bonne l'idée d'une révolution qui a permis de changer radicalement le régime au sein duquel les personnages vont vivre. Certains détails sont un peu passés sous silence (par choix ?) mais au final le rendu est assez bon et je me suis totalement régalé dans ce pays.

Le roman appartenant au genre de la Fantasy, il était donc obligatoire de trouver de quoi le rattacher à ce genre. Et là, c'est un peu léger à mon sens puisqu'il n'y a qu'une seule chose que l'on peut y rattacher. Enfin, plutôt deux, j'oubliais les fameux dragons que Dun-Cadal et Grenouille vont croiser dans leurs souvenirs. Ces derniers ne font qu'un bref passage dans l'histoire, ce que je déplore un peu, je pense que l'on aurait pu les développer un peu plus au lieu de les réduire à de simples brutes épaisse qui apportent le chaos sur les terres où ils vivent. Le second élément fantastique que nous allons croiser est un peu plus subtil et sera plus présent : il s'agit du Souffle, une sorte d'état second que les militaires atteignent et qui leur permet d'accroître leurs capacités. Si j'ai un peu eu de mal à le comprendre lors de sa première apparition, l'enseignement de Dun-Cadal à Grenouille nous permettra de mieux le cerner. Une sorte de don très utile pour ces personnages, mais qui n'est pas sans conséquence pour eux. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le fait que s'il leur accorde de la puissance, il les faiblit par ailleurs.



Côté personnage, ils sont je dois le dire assez peu nombreux au final. Ceux qui nous resteront le plus facilement en mémoire seront Dun-Cadal et Grenouille dont nous allons découvrir le passé commun (ou pas) tout au long du roman.

Le premier était un grand général à qui tout souriait. Fier de servir son Empire et son Epereur, vivant toute sa vie sur les batailles qu'il n'a pratiquement jamais perdues. Puis vint sa chute et cette de l'Empire qu'il a tant chéri. Dun-Cadal devient alors un homme de l'ombre, mystérieux et renfermé qui attend son heure dans les tréfonds d'une taverne où il passe son temps à se soûler. Ah il est loin le beau héros connu de tous. Un peu bourru, c'est un personnage avec qui j'ai eu beaucoup de mal au départ vis-à-vis de son comportement, mais ce qui m'a encore plus dérouté est la facilité avec laquelle il va se confier à notre chère Viola. Pour un homme qui ne veut pas revenir sur son passé, je l'ai trouvé assez bavard. Puis vint le temps des révélations, et là notre regard sur ce personnage change radicalement et on le trouvera au final bien plus naïf qu'autre chose. Je reconnais également qu'à quelques reprises, j'ai cru retrouver un peu le même genre de personnage que l'on retrouve dans les romans de David Gemmell (un auteur du genre que j'aime beaucoup).

Grenouille est un jeune garçon dont nul ne sait rien. Il garde le mystère tout autour de lui tant sur son passé que sur son identité. Si l'on se doute un peu de certains éléments d'autres ne seront pas surprenant lorsque l'on découvrira l'histoire de son point de vue.

Les personnages secondaires de leur côté sont globalement agréables quoiqu'assez sous-exploités à mon sens et n'apporte que peu de choses à l'histoire. La majorité étant le plus souvent là à titre de prétexte afin de garantir l'enchaînement des évènements, mais sans plus.



Enfin, le style d'écriture de l'auteur est globalement satisfaisant. On suit les aller-retours dans le temps avec grand plaisir et l'on est curieux de voir à quel moment les deux époques vont se rejoindre. L'écriture est fluide et se lit assez rapidement malgré la densité d'informations qui nous est proposé. On notera également que les personnages ont un vocabulaire pas franchement fleuri lors de toutes les conversations (et je ne parle pas de certains de leurs comportements), si cela prête à sourire au début, cela en devient quelque peu lassant au final.
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

L’auteur ici semble clairement avoir opté pour les personnages plutôt que pour le décor qu’il néglige en permanence. Et au début, on a même l’impression de lire une version sobre et froide de Légende, le roman de Gemmell narrant le dernier combat d’un chevalier légendaire. L’un des deux atouts de l’ouvrage réside d’ailleurs dans la personnalité de Dun-Cadal, vieillard aviné se rappelant sa gloire passée au travers de récits épiques et de souvenirs émus. Malgré un style maladroit (beaucoup de répétitions inconvenantes, l’auteur revenant trop souvent sur certains passages et réflexions et faisant appel aux même tournures – pourquoi le regard d’un individu soupçonneux doit-il être systématiquement associé au même adjectif ? On retrouve l’expression « regard torve » une bonne dizaine de fois !), on ne peut que se prendre d’affection pour cet ancien chevalier qu’on aimerait revoir aussi sémillant que jadis.



Le second atout réside dans la structure du roman, Rouaud ménageant progressivement une grosse surprise à la manière d’un happening de fin de saison. Certes, on voit venir le procédé de loin (la résolution de la première intrigue se déroulant vers le premier tiers, on se doute très vite qu’il y aura autre chose que la quête de l’Epée disparue des empereurs), mais cela a le mérite de relancer l’intérêt du livre. Dommage que l’écriture et le rythme ne soient pas à la hauteur, le second tiers revenant sur les événements du premier mais par un autre biais, un autre point de vue : une option intéressante mais encore une fois lourdement mise en place, sans aucun subtilité. Et là, au moment où je commençais déjà à lire en diagonale (chose que je ne fais qu’exceptionnellement) en soupirant de ne pas arriver rapidement à la fin, l’intérêt fut subtilement relancé. Oh, ce ne sont pas les complots, les attentats et les grandes révélations qui m’ont replongé dans la Voie de la colère, mais quelque chose de plus ténu et qui, à mon sens, constitue la plus grande réussite de l’œuvre : les sentiments, cette relation particulière entre le Maître et l’Elève que, malgré, encore une fois, trop de redondances, Antoine Rouaud a su mettre en lumière et faire mûrir.



Au final, beaucoup de sympathie émane des personnages de ce roman qui, commençant comme un petit feuilleton français, s’achève sur le mode d’une grosse production hollywoodienne. Les emprunts au cinéma de genre sont d’ailleurs nombreux (qui parmi vous n’a pas compris que le Souffle était un autre nom donné à la Force des Jedi ?) mais pas rédhibitoires – et puis ça faisait longtemps que je n’avais pas lu de bonnes histoires de dragons.



Ce volume est censé donc être le premier d’une saga. J’hésite à me procurer la suite car, honnêtement, l’intrigue au cœur de ce cycle (« le Livre & l’Epée ») ne m’a pas du tout enthousiasmé. En revanche, je crois que j’aimerais retrouver ces personnages. Au moins une fois…



A préciser : pour un ouvrage non encore finalisé, il faut féliciter la maison d'édition, qui a produit un ouvrage contenant très très peu de coquilles (j'ai relevé une faute d'accord et une inversion de nom, entre autres). C'est dire le sérieux de l'entreprise.
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Je continue à découvrir peu à peu la littérature fantasy (parce que, non, je ne vais pas continuer à lire et relire Tolkien, même si je le place au-dessus de tout !) et j’avoue un faible pour la production française ou francophone depuis Fetjaine et Pevel.



Or donc, j’ai fixé mon choix sur une production Bragelonne, un premier roman signé Antoine Rouaud. Et je n’ai pas été déçue. Alors déjà, si on on me parle d’épées (c’est aussi une quête pour retrouver l’épée de l’empereur), c’est à moitié gagné. Si en plus, on se permet clins d’oeil et allusions à des univers que j’affectionne, l’auteur remporte la victoire.



La chute de l’empire, la naissance de la république, des rebelles et le Souffle m’ont irrésistiblement fait penser à Star Wars. Certes, ce n’est pas une référence littéraire mais je suis de la génération Star Wars, la première trilogie que j’ai découverte ado, 3 ans après la sortie du premier film, et il est vrai que, comme avec Tolkien, le space opera de Lucas a durablement marqué et influencé ma culture et mes goûts. J’ai peut-être tort, mais je vois des références à ces oeuvres un peu partout :-)



Mais ne nous égarons pas. Les destins du jeune rebelle Grenouille et du général déchu, Dun Cadal, m’ont réellement séduite. Le roman débute avec un général vieillissant et alcoolique, qu’une jeune femme mystérieuse, une historienne, vient débusquer dans une taverne de la cité de Masalia. La narration repose sur les souvenirs du vieux général (dont le désastre de la bataille des Salines, qui sera déterminant), puis sur l’histoire racontée par le second protagoniste, le jeune élève baptisé Grenouille (intéressante confrontation des points de vue). Curieusement, les deux héros de l’histoire ne m’ont pas été sympathiques pendant un bon moment, et c’est sans doute ce qui rend aussi le roman intéressant : deux hommes pétris d’arrogance et de certitudes, avec leurs failles et leur faiblesses, au service d’une cause qui les dépasse quelque peu.



Je ne dévoilerai rien d’autre du récit car on y trouvera nombre de trahisons, complots et révélations qui font le charme du roman. Il m’a semblé d’ailleurs, que l’auteur rendait hommage à Shakespeare (on y croise Viola, Laerte… et le désir de vengeance est omniprésent). Parmi les nombreux atouts de La voie de la colère, je citerai, outre le cadre historique et ce royaume imaginaire dirigé par un empereur répugnant - protégé par un mystérieux assassin -, un bestiaire de fantasy bien intéressant, des récits de batailles prenants, une intrigue complexe (ah, ce fameux livre, que renferme-t-il ? ) et deux protagonistes finalement attachants, qui naviguent entre devoirs et amitié, regrets, honneur perdu et courage. J’ajouterai une mention spéciale à cette particularité magique qu’est le Souffle, une belle trouvaille.



Je n’aurai cependant qu’un seul bémol. Les personnages féminins sont assez inconsistants, les deux principales donzelles sont plutôt décevantes, je crains qu’elles ne soient fatales à notre héros… ça m’agace !



Quoi qu’il en soit, j’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, et j’attends de pied ferme la suite, parce que suite, il y aura.



PS : comme d’habitude chez Bragelonne, j’ai adoré la couverture.
Lien : https://labibliothequedefolf..
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

J'ai lu "Le livre et l'épée, tome 1 : La voie de la colère" de Antoine Rouaud dans le cadre de masse critique sur Babelio. Annoncé comme la pépite de cette rentrée par Bragelonne, bénéficiant d'une forte publicité et surtout d'une sortie mondiale, j'avais hâte de découvrir ce livre qui enchantait une grande partie de la blogosphère..



Je suis entrée dans l'histoire sans difficulté. J'ai apprécié les premiers personnages qui nous sont présentés et la façon dont le livre est construit. Les passages dans le présent nous permettent de faire la connaissance d'une jeune femme prénommée Viola, historienne de son état, qui cherche à savoir où se trouve l'épée Eraëd - seule arme qui peut détruire le Liaber Dest - et qui va donc interroger Dun Cadal, un ancien grand général qui s'est fait oublié de tous et qui passe son temps dans les tavernes à boire plus que de raison..

C'est ce dernier qui va, grâce à de nombreux retours dans le passé, nous raconter l'époque où il était le chevalier du dernier Empereur, nous détaillant par la même occasion les intrigues, complots et autres évènements importants qui se sont déroulés, et qui va également nous parler de Grenouille, son jeune apprenti - ce dernier nous livrera d'ailleurs sa propre version des faits dans la seconde partie du livre..



Je n'ai pas grand chose à reprocher à ce livre, j'ai trouvé l'écriture et le style de l'auteur plutôt agréable, l'histoire est assez plaisante et bien construire. C'est bien détaillé sans être étouffant, bref ça se lit assez bien.

Mais - oui hélas il y a un 'mais' - il y a quelque chose qui m'a empêché d'être complétement dedans. J'ai eu à plusieurs moments l'impression de ne pas avancer, d'être au bord de l'ennui, sans parvenir à mettre le doigt sur ce qui me dérangeait.. Une impression globale en fait..

Parce que même si j'ai été surprise de voir que la seconde partie du livre reprenait les mêmes évènements avec un point de vue différent, je m'attendais quand même à ce que l'histoire progresse davantage - je l'espérais en fait - mais une fois que je me suis fait à l'idée, c'est passé. Et puis rien que pour pouvoir découvrir plus en détails Grenouille, il aurait été dommage de passer à côté !

Donc voilà, je n'ai pas été complètement conquise sans pour autant avoir trouvé ça mauvais. C'est étrange comme sensation, difficile à expliquer..



Bref, cette lecture fut sympathique sans pour autant m'emporter comme je l'aurai souhaité. Je trouve néanmoins que c'est bien écrit et suffisamment travaillé pour plaire au plus grand nombre, avec un penchant pour la fantasy tout de même :)

Pour ma part je vais surveiller la sortie du tome suivant, qui rejoindra probablement son grand frère dans ma bibliothèque ^^



Un grand merci à Babelio et aux édition Bragelonne pour ce livre !


Lien : http://www.babelio.com/livre..
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Tendu d'écrire cette chronique comme il a été tendu d'entrer pour de bon dans cette histoire. Pourquoi, comment se fait-ce ?!



Mais avant cela je me dois de remercier Babelio et Bragelonne pour avoir fait de ma personne une des 50 (il me semble) sélectionnées pour recevoir ce titre.



Soit, diverses raisons à mon petit problème d'imprégnation :



1- Purement "technique" ; au moment où j'ai postulé pour recevoir ce titre, j'étais à fond dans une furie fantasy avec Drenaï et le pitch du roman d'Antoine Rouaud était tombé à point nommé sauf que... après "Waylander" premier du nom, ma furie s'est tournée vers un tout autre genre et je n'avais plus aucune envie de lire de la fantasy. Ouais, c'est ballot...



2- Un parallèle que je ne pouvais m'empêcher de faire avec "Le Nom du Vent" puisque le choix qu'a fait l'auteur concernant sa narration est somme toute similaire à celle de Rothfuss et je parle bien entendu de l'alternance entre présent et réminiscences. D'autant plus par la manière dont ces retours au passé sont amenés. J'ai trouvé un manque de subtilité avec ce procédé dans "La Voie de la Colère" que je n'avais pas perçu chez Rothfuss. Et sachant que "Le Nom du Vent" a été une véritable révélation pour moi qui n'avait pas encore lu énormément de fantasy adulte et qu'il a, entre autre, entériner mon intérêt définitif pour la littérature de ce genre ; je ne pouvais pas éviter cette comparaison.



3- Ses personnages où plutôt le choix de placer un certain personnage au centre de son récit. Ce focus fait sur Dun Cadal dans toute la première partie, ma foi, est un pari risqué. Pari qui m'a fait l'effet d'une douche froide à mesure que je découvrais ce Général et pourtant...



Il y a du génie à n'en pas douter dans le traitement de ses personnages. Un génie qui m'a poussé à m’interroger rapidement sur les divers personnalités que j'ai pu rencontrer au fil des pages, plus particulièrement deux d'entres elles. Principalement sur le bien fondé de leurs choix, de leurs agissements, de leurs positions ainsi que sur leurs opinions religieuses et politiques aussi.



J'en reviens donc à Dun Cadal Daermon pour étayer un minimum mon propos. Bien qu'il ai attiré ma sympathie de par sa déchéance - j'ai fais sa connaissance dans une taverne miteuse où il officiait comme poivrot patenté -, au cours de ses retours dans le passé j'ai découvert un homme crédule bien trop sûr de ce qu'il avançait, de ce pour quoi il se battait, de ce en quoi il croyait. Ce qui poussait le bonhomme à faire montre d'une incroyable arrogance et condescendance à bien des moments, d'où ma douche froide et mon opinion sur le fait que l'auteur a pris un risque en plaçant ce personnage au centre de la première partie.



Finalement lorsque j'ai entamé la seconde partie et à mesure de mon avancement dans l'histoire j'ai trouvé ça très intelligent, j'ai même fini par éprouvé un peu plus que de la simple sympathie pour Dun Cadal. La seconde partie étant principalement centrée sur son élève Grenouille, j'ai moins eu l'occasion de le voir mais il restait toujours présent comme une ombre, quelque-part c'était réconfortant. D'autant que Grenouille est un personnage froid et bouffi de rage et de colère. Malgré cet aspect de lui pas forcément attrayant j'ai pris plaisir à voir l'histoire de "son point de vue" et pour dire vrai c'est à partir de cette seconde partie que je me suis laissée happer par l'histoire et ai enchaîné jusqu'à la dernière page dés que j'avais un moment, ne serait-ce que dix minutes.



Bien entendu, il y a beaucoup d'autres personnages, mais qu'il est, de mon point de vue, pas forcément judicieux de mentionner pour ce premier tome puisqu'ils ne m'ont pas fait véritablement impression. J'espère que la personnalité de certains d'entres eux sera davantage mise en avant dans le prochain opus. Là, ils m'ont surtout fait l'effet de figurants, certes récurrents, notemment Viola, De Page et Rogant, mais figurants tout de même. Par ailleurs j'aimerais vraiment en savoir plus sur le peuple de ce dernier.



Bref une lecture en demi-teinte mais je salue tout de même l'auteur puisque - peut-être que je me trompe - j'ai l'impression que cette histoire a été beaucoup réfléchie, qu'elle a macérée un bon moment dans la tête d'Antoine Rouaud afin de mieux retourner celles de ses lecteurs et les pousser à la réfléxion. Et c'est un très bon point pour lui.



Comme dit ; suite au prochain épisode...
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Il fut l’un des plus grands chevaliers de son époque, l’un de ceux capables d’utiliser le Souffle et de changer l’issue d’une bataille, mais depuis la chute de l’Empire, le général Dun-Cadal Daermon a trouvé refuge dans l’alcool et dans la pénombre des tavernes, jusqu’à tomber dans l’oubli… Mais tous ne l’ont pas oublié et malgré la déchéance dans laquelle il a sombré, une jeune historienne va tenter de recueillir son histoire et de découvrir où le vieux chevalier a caché la mythique épée Eraëd, la seule arme capable de détruire le Liaber Dest, dans lequel les dieux ont inscrit le destin des hommes…



Naviguant entre les souvenirs de Dun-Cadal et le présent dans la nouvelle République, fraîchement instaurée, on découvre peu à peu les jeux de pouvoirs et les intrigues qui se sont déroulées et qui ont eu raison de l’empereur. Trahisons, révoltes, hypocrisie et guerres intestines pour la toute-puissance ont rongé l’Empire de l’intérieur, révélant les faux-semblants et les alliances secrètes. Mais le jour où les masques sont tombés, certains n’en sont pas ressortis indemnes… Gare à celui qui trahit, car le sang appelle la vengeance et celui qui s’engage sur la voie de la colère ne peut alors plus s’en détourner…



Décidément, la fantasy, ou plutôt l’heroic fantasy, est un genre qui me plaît de plus en plus ! Encore une fois, je me suis complètement laissé embarquer par cette atmosphère médiévale, aux valeurs chevaleresques telles que la bravoure, l’honneur et la fidélité, bafouées par les complots et les trahisons. Car derrière le respect de l’ordre établi et les croyances en des reliques ancestrales et magiques que sont le livre des dieux et l’épée, se cachent de sombres jeux de pouvoirs capables des pires traîtrises. Affrontements épiques, magie, dragons, apprentissage de l’art chevaleresque et double jeu sont au rendez-vous dans ce roman à couper le souffle qui nous entraîne aussi bien sur le champ de batailles que dans les coulisses de l’Empire…



Le récit est construit en deux temps, tout d’abord on découvre la version des faits selon le général Dun-Cadal qui s’enrichit ensuite de celle de Grenouille, son mystérieux apprenti recueilli lors de la bataille des Salines. Deux points de vue donc qui permettent d’éclairer différemment une même situation et qui réservent au lecteur son lot de surprises et de rebondissements ! Les personnages sont nombreux, complexes et il est difficile de savoir quel rôle chacun joue réellement tant les masques sont fréquents. Impossible en tout cas de ne pas s’attacher à ce chevalier rustre, naïf, mais intègre et à son élève courageux, téméraire mais énigmatique… Une seule chose me vient à l’esprit en refermant « La Voie de la Colère » : à quand la suite ???



Je tiens à remercier en tout cas Babelio et les éditions Bragelonne pour ce partenariat masse critique ! J’ai adoré cette lecture !
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Le général Dun-Cadal est une ancienne gloire de la guerre. Mais ça c'était avant. Avant la chute de l'empereur, avant l'avènement de la république ... Maintenant c'est une éponge à vin. A toute heure du jour dans les bistrots, il ne ressemble en rien au guerrier qu'il était. Un beau jour, son chemin croise celui d'une historienne qui petit à petit lui tire les vers (et par la même occasion les verres) du nez. Elle lui fait raconter son histoire, la guerre, l'empereur et ..."Grenouille".



Lire la chronique complète sur le blog:
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Il faut avouer que chez Bragelonne, ils croient en leurs auteurs et savent nous donner envie de les lire... De voir un auteur français en sortie mondiale pour son premier roman, forcément ça intrigue, mais une telle publicité peut être à double tranchant, car on s'attend forcément à quelque chose d'extraordinaire, et on peut rapidement être déçu... Mais bon voilà, l'envie est plus forte, donc je me lance dans le premier tome du Livre et l'épée : La Voie de la colère.



Nous assistons dans ce roman à la rencontre entre Dun-Cadal, l'un des plus grands généraux de l'ancien Empire déchu, qui attend tranquillement la mort en noyant ses souvenirs dans l'alcool, et Viola, une jeune historienne de la toute nouvelle République. Entremêlant présent et passé, le lecteur va revivre la chute de l'Empire de l'intérieur, les révoltes, les guerres, leurs héros, les trahisons... Mais également l'après, les difficultés de cette République, qui va très rapidement découvrir que tous les ennemis du passé n'ont pas disparu.



J'ai adoré lire ce roman, découvrir au fur et à mesure des récits, souvenirs et révélations les tenants et les aboutissants de cette histoire. Les personnages sont humains, avec leurs forces et leurs faiblesses, et le héros a un caractère particulièrement atypique qui fait que, jusqu'à la fin, je n'ai su dire si je me suis attachée à lui ou pas, avec pourtant cette impatience de continuer à le suivre dans sa quête. J'ai beaucoup aimé la plume d'Antoine Rouaud, et sa construction si particulière des différentes époques, entremêlant sans peine passé et présent. Le grand final nous offre de nombreuses possibilités d'aventures pour le second tome, que j'ai hâte de découvrir !
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