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Citations de Anton Holban (161)


Cu Irina alături, singuri în noapte, tremurând sub frig, am plâns împreună. Și ne întrebam: “Nu e așa că suntem fericiți?” Am plâns mult, pentru durerile de odinioară și pentru cele ce au să vină. Pe cer, din toate părțile, cădeau stele.
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Din linia marilor romancieri (Proust, Gide) care au descompus până la contraziceri şi absurd pentru a putea găsi abisurile care altfel rămâneau învăluite de un program fictiv şi convenţional, autoarea duce analiza pe căile cele mai ascunse.
(în Viața și moartea în opera D-nei H. PAPADAT-BENGESCU)

De la lignée de grands écrivains, Proust, Gide, qui ont tout disséqué jusqu’à la contradiction et l’absurde pour en arriver aux abîmes profonds et qui, autrement risqueraient de rester voilés par un programme fictif et conventionnel, notre romancière mène l’analyse par les voies les plus cachées.
(Traduction de Florica Ciodaru-Courriol)
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Le Tarin et son maître

Ses pattes m'émerveillent plus que tout, plus que les battements de son cœur. Si fines, si fragiles et pourtant si nerveuses, des courants de terreur les traversaient, leur permettant de s'agripper désespérément à la moindre brindille dès que je tentais de l'attraper. Un véritable objet d'art travaillé avec une telle minutie et un tel raffinement ! Par comparaison, les mains les plus fines et les plus élégantes, les plus nerveuses, paraissent si rudimentaires !
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- Qui peut me dire l'imparfait du verbe tenir ?
Devant moi, des yeux pleins de mystère. Et parfois, il me semble apercevoir des profondeurs qui m'effrayent ! Pauvres de vous !
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Paul songeait : « Les hommes qui savent tout faire sont incapables de se taire plus de cinq minutes. »

Châteaux sur le sable.


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Quand ce n'est pas l'hiver, on a cependant la possibilité de flâner jusqu'au cimetière voisin. J'ai même trouvé là-bas, par une chaude journée de printemps, dans un bain de lumière, de l'allégresse et du mouvement. L'impression d'être à la plage : les morts se doraient au soleil !

Glorieuse journée à Cernica.
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Oamenii sunt făcuţi din pământ netrecut prin sită, au fost lucraţi în grabă.
(O moarte care nu dovedeste nimic)
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Bref , quel labeur d'élever un arbre ! Comment peut-on décider de le supprimer en seulement quelques minutes !
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L'arbre est de plus en plus dégarni : sa transformation dévoile jour après jour le temps qui passe . Jusqu'à le trouver , comme en ce moment , nu , les doigts écartés , effrayé , dirigé vers le ciel .
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Qu’on dépose près de ma tombe un phonographe, qui chante sans cesse, pendant que la lune évolue sur le ciel étoilé. Des chansons joyeuses et d’autres tristes, d’autres dynamiques et d’autres encore à peine audibles. Les sons se rassembleraient autour de moi de tous les recoins du monde et formeraient ensemble un linceul au flottement éternel, à l’instar de la mer, dont je me suis jadis senti si proche. Bach formerait les vagues noires, fortes, au rythme constant et aux résonances profondes. Beethoven, les frémissements et les cataclysmes. Mozart, l’eau calme, qui clapote délicatement, espiègle et en même temps mélancolique sous les étincelles du soleil. Wagner, les tourmentes. Chopin, le bruit de la pelle qui charge des rayons de lune et Debussy, les délicates et capricieuses valeurs, parfois roses, parfois argentées, qui glissent vers les rivages et dans lesquelles les
nymphes trempent leurs doigts de velours. Le phonographe et son diaphragme— sa tête au long cou — palpiteraient, comme un cygne bercé par les eaux.
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À la mort de Grand-père, ma première réflexion significative fut : "et il y a tant de choses que je n'ai pas pu lui demander" concernant son enfance, sa vie d'autrefois ! J'éprouvais soudain mille curiosités auxquelles je n'avais jamais songé auparavant. Sur sa scolarité, sur comment il avait vécu la guerre de 1877.
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Il y a une différence entre aimer la musique et la comprendre, comme entre construire un vers et le savourer.

(Le collectionneur de sons)
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Des étudiants, venus des quatre coins du monde suivre les cours de l’université d’été de Dijon, avaient été invités à passer une journée à Beaune, le haut lieu des collines harmonieuses et du vin parfumé. Visite de deux anciennes églises, suivie de la mise à disposition des marcheurs de plusieurs tonneaux de vin, sur lesquels tout le monde s’est précipité, les filles comme les garçons.

(début de "Petite aventure sur une interminable plateforme")
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Pourquoi est-ce que je ne recopie pas les paroles de Grand-mère telles quelles, au hasard, aussi insignifiantes soient-elles, avec la certitude que tout est important chez quelqu'un qui se prépare à mourir, cela d'autant plus qu'elles trouveront écho en moi-même et au sein de ma famille ? Plus tard nous nous souviendrons de l'une ou l'autre de ses questions et nous la conserverons avec une indicible attention, comme un objet antique, transmis de génération en génération. Nous n'aurons cependant pas le courage d'inventer la moindre syllabe puisque la mémoire ne nous permettra pas de reconstituer avec exactitude une conversation même la plus courte, que la moindre omission ou le moindre ajout rendrait le tout méconnaissable, puisque nous craindrons, en brodant sans le vouloir, de profaner de si chers souvenirs. J'ai pourtant encore le pouvoir de recueillir des paroles dont la vérité future est encore insoupçonnée et qui par conséquent captureraient en elles y compris le timbre de sa voix et parfois la scène tout entière. De la même façon, je ne prends pas de photographies trop caractéristiques, mais plutôt des endroits qui me sont chers dans cette maison, tant que j'ai encore le loisir de me rendre partout, et d'observer les gestes habituels de Grand-mère. Bien entendu ce ne sera pas une photo de Grand-mère bien habillée, grave, bien arrangée comme elle l'est d'habitude qui m'émouvra plus tard, mais plutôt de Grand-mère qui regarde par la fenêtre, fait une patience, ou lit.

Grand-mère se prépare à mourir, p.65
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Il y a plusieurs manières d’aimer la musique. Je les ai toutes observées. Derrière chacune d’entre elles, placer un nom propre. Certains connaisseurs combinent les sons avec beaucoup de dextérité. Pourquoi font-ils si rarement leur apparition dans les salles de concert ? Même pour les événements exceptionnels, alors que le triomphe est assuré ? Et surtout, lorsqu’ils font leur apparition, pourquoi parlent-ils tout au long de l’interprétation ? Il faut être vigilant, prévoyant et ne pas s’asseoir trop près d’eux. C’est à cause d’une trop bonne pianiste que j’ai raté un concert d’Elisabeth Schumann. Plutôt que de s’indigner, mieux vaut rester chez soi. Il y a aussi ceux qui ne tirent d’un concert que la satisfaction d’en parler plus tard.

(p. 90)
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Qu'est-ce qui rend superbe cette atmosphère ? On dirait que les hommes ont cessé toute pensée, qu'ils n'éprouvent que des sensations.

Châteaux sur le sable.
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J’ai surpris chez Boris toute une gamme de sentiments qui faisaient de lui un semblable en miniature : envie, élan lyrique, dépression, goût pour l’antipathie sans motif, intérêt, jalousie ! Mais le sentiment dominant qui ne le quittait jamais c’était la peur. Il craignait les êtres humains, les mouches, les ombres.
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— Qui peut me dire l’imparfait du verbe tenir ?
Devant moi, des yeux pleins de mystère. Et parfois, il me semble apercevoir des profondeurs qui m’effrayent ! Pauvres de vous !
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C'est alors que s'accomplit un miracle qui ne dura qu'un instant. Instant qui s'est cristallisé à jamais dans ma mémoire si fragile d'habitude. Elle fit un signe du visage : elle ferma les yeux à moitié, entrouvrit légèrement ses lèvres, puis doucement, transparent et pourtant visible, flottant dans l'air et tombant sur mes yeux, détacha un sourire. Il comprenait presque tous les sens : tragique, mais plein d'espoir, indulgent et révolté, protestataire et résigné tout à la fois. Je l'ai senti me caresser. Ce fut un instant de parfaite entente, inattendue pour deux parfaits inconnus, de deux mondes différents et aux goûts différents, un instant annonciateur de parfaite béatitude ou peut-être de désastre, mais qui s'éteignit avant qu'on lui donne une consistance, me laissant cependant, quoique diaphane, la certitude de sa défunte existence.

Petite aventure sur une interminable plateforme, p.85
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Châteaux sur le sable

La profanation de ces augustes cachettes, grâce aux connaissances apprises autrefois à l'école, nous émeut, mais ne nous rappelle pas le plus important : ici demeure un mort illustre, qui a souhaité dormir en paix !
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