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Rififi tome 1 sur 13
EAN : 9782259212168
260 pages
Plon (01/07/2010)
3.4/5   10 notes
Résumé :
Vicky de Berlin tient le RationK, bar à filles de Bruxelles. Ses voisins, les frères Napos et propriétaires du Vertige, ont décidé de braquer tous les bars de la ville. Un roman au langage vert qui plonge le lecteur dans le milieu de la pègre et des caïds.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Auguste Montfort dit "Le Breton" est l'auteur honoris causa de l'université de la rue et des voyous. Spécialiste de l'argot et du verlan il était nécessaire pour le comprendre dans ce livre d'avoir déjà un petit bagage linguistique pour éviter de passer son temps à consulter le glossaire en fin d'ouvrage. Ayant évité cet écueil j'étais comme un poisson dans l'eau au fil des pages (et pas le contraire).
Vicky est la tenancière d'un bar à entraîneuses que les Napo, deux frères qui ont les dents longues, veulent s'approprier. Vicki n'est pas une fille à se laisser impressionner, elle en a vu d'autres. Lors de la chute de Berlin elle était une jeune allemande qui a dû subir dans les ruines "l'enthousiasme" des Russkof. Cette tentative de racket ne risque pas de l'émouvoir et les Napo n'ont qu'à bien se tenir depuis qu'ils ont tué James son ami de toujours. Le premier qui va sortir son flingue aura raison.

Un roman policier dans lequel les flics se font discrets. C'est surtout un règlement de comptes entre deux équipes dans le milieu de la prostitution et des bars louches. C'est rondement mené, les hommes sont des durs et les femmes ne sont pas en reste. Il y a des coups tordus, de la castagne, quelques macchabées : du Rififi quoi !
Vous pourrez continuer l'aventure en visionnant le film du même nom (en noir et blanc) d'Alex Joffé . le scénario diffère quelque peu mais vous retrouverez avec plaisir Robert Hossein, Roger Hanin (un peu jeune pour le rôle) et surtout Daniel Emilfork qui vous filera les chocottes avec sa gueule patibulaire.
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L'histoire

Vic n'a pas eu le pot de bien naître : papa colonel de l'armée allemande tué au front, maman emportée par la maladie… Quand, à l'heure où d'autres courent les boites, elle c'est un groupe de russes qui lui font la causette, cuisses écartées. Plus tard, ils seront remplacés par les G.I. Alors l'homme, elle n'en connait que le pire.
Beaucoup plus tard, on la retrouve taulière d'un bar à filles, à Bruxelles. Existence sans joie particulière, mais somme toute tranquille. Ce calme va être chamboulé par l'appétit de deux ritals, Louis le Napo et son frangin, le Bug. Des affreux, ceux-là, déjà propriétaires de boites et qui en veulent une de plus. Dans ces cas là, on achète ou bien on prend. Eux, ils préfèrent prendre.
Vic sait se défendre, mais là elle peine. Parallèlement, un vieux pote à elle, le Marquis, qui fait dans le faux talbin, prend contact : il a besoin d'un endroit sûr pour les planquer ; C'est Marcel, un qu'a connu Buenos Aires aux temps héroïques, qui s'en chargera. Pour Vic, Marcel est une révélation, son premier mec en somme.
Mais, quand on est engagé dans une affaire sérieuse et risquée, peut-on aussi vivre une histoire d'amour ? Pas sûr, surtout quand les Napos s'invitent dans la partie.

Les élucubrations du bertrand

Est-ce le lieu dans lequel se déroule ce polar, Bruxelles, qui n'inspire pas vraiment ? Est-ce la construction plutôt laborieuse du style, comme un roman normal réécrit en argot ? Toujours est-il que le souffle ne passe pas, même si on se prend à souhaiter que Vic s'en sorte enfin, trouve un peu, et même beaucoup, de bonheur.
Que les personnages soient stéréotypés à l'excès n'est finalement pas si gênant : après tout, c'est un polar, et chacun doit y retrouver les codes habituels.
Un polar qui se laisse lire, qui passe plutôt agréablement le temps. Sans plus.

Lien : http://noirdepolars.e-monsit..
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les tontons flingueurs en livre! une gouaille à la audiard (Le Breton serait l'inventeur de la "chnouf"), un scénario qui tient la route, et en fin de livre un mini-lexique des termes en argot.
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Tout simplement, palpitant. Je l'ai dévoré d'une traite, emportée par le rythme. L'enchainement des évènements est frénétique, on a l'impression de se trouver dans un film de gangsters en se demandant qui en sortira vainqueur.
Lien : http://fleurdecannelle.blogs..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Quand leur camionnette sera là, attends un peu avant de me rejoindre...Des fois qu'ils nous serviraient un plat de perdreaux !
Il posa le pied sur la route. La voix de Marcel le rattrapa :
- Et si ça arrive ?
Le Marquis se retourna vivement. Dans le mouvement, le calibre qu'il avait défouraillé cogna la carrosserie. Il ricana :
- On sera obligés d'être tragiques, mon vieux !
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À quoi bon ? Des femmes comme elles ne parlent pas. Bizarre. Elles avaient toutes deux le même regard. Ce regard insondable des femmes qui ont vu trop de saletés, de pourriture. Ce genre de regard qui devrait obliger les hommes à rentrer sous terre s'ils n'étaient pas si ordures.
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La morgue était comme toutes ses soeurs: pas plus folichonne que ça; (...) Dans des cases numérotées, les cannés de mort violente piquaient leur dernier roupillon. Personne ne les emmerderait plus. Même pas le percepteur.
(p 169)
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Son cadet, le Bug, la punaise en argot américain, n'était attelé qu'à trois gonzesses. Ça lui suffisait. Il n'était pas hareng pour un rond.
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Vicky écouta décroître le bruit de ses pas puis s'adossa au chambranle. En face d'elle, les lettres de sa boîte se reflétaient par intermittence dans la vitrine d'un chemisier. Ration K...Ration K...Ration K...Vicky ferma les châsses. Les lettres poursuivirent leur danse dans son cerveau. Elle qui avait eu l'idée de baptiser sa taule de ce nom ! En souvenir. Pour ne pas oublier. Pour ne jamais oublier la grande dégueulasserie des hommes. Pour toujours se rappeler que son corps n'avait jamais été estimé supérieur à une boîte de ration, que sa jeunesse n'avait jamais valu plus cher qu'un paquet de Camel ou qu'un morceau de chocolat.
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