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Critiques de Aure Atika (27)
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Mon ciel et ma terre

A l'annonce de ce premier roman écrit par une comédienne (que j'aime beaucoup par ailleurs), j'ai eu un peu la même appréhension qu'avec le Bianca de Loulou Robert l'an dernier. La faute à la grosse artillerie médiatique qui préfère assurer son audience avec un joli minois ou une personnalité connue plutôt que de révéler une obscure nouvelle tête. Sauf que... Aure Atika m'a séduite dès les premières pages. Sa plume est précise, agréable, habile à créer une atmosphère. Et le personnage qu'elle dessine avec amour, cette mère à la fois fantasque et bohème, indigne diront certains, cette mère vaut vraiment le détour.



Mon ciel et ma terre est à la fois le roman d'une femme libre (au point de choquer peut-être) et celui d'une époque et d'un certain milieu. Dans les nombreuses interviews qu'elle donne, l'actrice explique qu'elle a eu besoin de se rappeler d'où elle vient, peut-être pour mieux assurer la transmission avec sa propre fille. Et l'on sent tout au long du livre l'amour passionnel qu'elle porte à cette mère aux mille et un métiers, pourtant capable de la laisser sans nouvelles pendant des mois ou de la laisser toute seule dans la rue apprendre le patin à roulettes... Et ce n'est que le plus soft.



"Je veux oublier ce trottoir froid qui me glace les fesses depuis trop longtemps et maman qui reviendra seulement quand elle voudra."



De longues heures d'attente mais contrebalancées par une présence électrique, d'une créativité folle qui forgent très certainement le caractère de la jeune femme puisque dans leur relation, les rôles sont souvent inversés. La fille protège la mère. Sur fond d'années 70 et 80, d'idées quelque peu libertaires, loin des contingences matérielles, celle qu'on appelle Ode, diminutif d'Odette (tout un poème) est encore et toujours une source d'inspiration pour sa fille qui pose sur elle un regard à la fois tendre et lucide, n'hésitant pas à revisiter les périodes de doute, de rejet ou de honte comme tous les adolescents vis à vis de leurs parents. Des sentiments forcément exacerbés par le caractère spécifique de cette femme.



Si ce roman est réussi c'est certainement parce que Aure Atika trouve la juste distance, la bonne tonalité pour permettre au lecteur d'entrer en empathie avec Ode. Mais par-delà le personnage de la mère, c'est aussi la fille qui se dévoile, donnant à voir quelques-uns des ingrédients qui la constituent et font toute sa richesse. Ce qui rend la démarche particulièrement touchante.



Quant à la lecture, elle se déroule de façon très agréable, au gré des multiples tableaux qui sont autant de moments de vie dans lesquels l'auteure parvient à mêler sensibilité et précision. On en ressort un peu nostalgique d'une femme que l'on n'a pas connue.
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Mon ciel et ma terre

Ce livre, autant vous le dire tout de suite, il m'a fait vibrer, voire plus encore... Il faut dire que le roman commence très fort, avec une petite fille de 4 ans en pleurs, elle est seule, elle cherche sa maman.



Dès les premières lignes, je suis émue, et je vais le rester tout au long de ce très beau roman.



Cette petite fille partage sa vie avec sa mère, elle est seule elle aussi ! C'est une femme fantasque, bohème, qui veut rester libre même quand elle n'a pas d'argent, se lasse vite de ses amants. Elle construit sa vie autour de sa fille et chérit ce microcosme familial. Tantôt la mère s'occupe de sa fille, tantôt les rôles sont inversés. La mère est fragile, elle se laisse aller aux plaisirs de la drogue, et contraint sa fille très tôt à assurer leur survie, à toutes les deux. A l'adolescence, la fille demande à rencontrer son père, cet homme qu'elle n'a pas connu, de nouveaux liens s'établissent mais l'amour de sa mère est plus fort que tout jusqu'au moment où... mais là je ne vous raconte pas !

Aure ATIKA nous livre un 1er roman d'une immense sensibilité.



Il y a de très beaux passages sur la solitude que chacune ressent jusque dans son corps :



"L'absence de maman s'impose subitement comme un personnage trop envahissant. Je ne sais comment respirer sous cette vague de solitude. Je n'en veux pas. Je veux me refondre dans ses jupons." P. 9



Alors pour pallier le manque, la fille se ressource dans les livres, ces bons vieux livres :



"Ils m'accueillent, me font voyager, m'accompagnent, je les tiens par la main et c'est bon de les sentir dans la mienne. Ils sont à la fois un refuge et une évasion." P. 103/104



Et puis il y a ces moments de communion quand elles sont toutes les deux, que les yeux se posent tendrement sur l'autre, que leur présence envahit l'espace. La fille se sait alors protégée.



"Les colères étaient pour les autres, pour le cafetier qu'elle avait vu toucher avec son doigt sale le pot de vanille-fraise que j'avais commandé, contre ses amants quand elle en avait marre ou contre l'administration française. Moi, je n'ai eu droit qu'à son sourire et à ses regards aimants." P. 126



Jeune adulte, elle s'offre quelques parenthèses, un peu comme des respirations, loin de cette mère dont l'amour est exigeant. Elle trouve dans la plongée une activité pour se libérer des pressions, de la responsabilité qui l'assaille.



"Sous l'eau, j'évolue dans une autre dimension. Plus légère. Il y a du silence et de l'oubli. [...] J'étire le temps sous l'eau. Parfois je lève la tête. La surface vingt mètres plus haut forme un tapis lumineux, lointain. Là où l'on se doit d'avoir les pieds sur terre." P. 181



Et puis il y aura le retour avec la résurgence de cette complicité naturelle qu'elles auront appris à dompter. Là, les gestes sont affectueux, des gestes qui pourraient paraître anodins mais qui sont en réalité très précieux :



"Je me lève pour débarrasser et, quand je me glisse derrière elle, elle passe sa main dans mon dos. [...] Ce geste marque la reconnaissance de notre place à toutes les deux. Un respect, une distance, un amour." P. 188



J'ai été profondément bouleversée par ce roman.



Il est singulier par la narration à la première personne mais à deux voix, celle de l'enfant et celle de la femme qu'elle est devenue. Cette alternance de temporalité rythmée par un changement de police de caractères vient encore renforcer les liens qui unissent mère et fille, un peu comme une projection en accéléré des événements vécus pendant l'enfance et l'adolescence. Un procédé subtil qui exige une parfaite maîtrise. Aure ATIKA le réussit à merveille.



C'est un ode à sa mère, "tout un poème", écrit par une plume remarquable, celle de Aure ATIKA avec "Mon ciel et ma terre". Magnifique.
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Mon ciel et ma terre

« Aujourd’hui, tout de suite, j’en ai besoin. J’ai besoin de savoir que je viens de là et que ce chaos, ces imprévus, ces éclats sont toujours possibles. J’ai besoin de la faire vivre. Sans cela, je ne peux pas survivre ni continuer. » On sent le besoin quasi viscéral que l’auteur a eu d’écrire, de nous livrer ce portrait de femme des années 80, de rendre hommage à sa mère.

Dès les premières lignes, on comprendra toutefois que leur relation sera compliquée, que l’harmonie et la chaleur d’un foyer sera réservée aux autres. À ces familles où le père travaille, ou la mère s’occupe du ménage et s’appelle Nicole, Martine ou Odette. Chez elle, il n’y a plus de père, sinon des hommes qui ne font que passer. Chez elle Odette a cédé la place à Ode. Ode qui s’affranchit des règles, Ode qui ne dispose pas d’un manuel d’éducation, Ode… à la liberté : « Je la sens pleine d’un autre monde auquel je ne suis pas conviée, de rencontres, de rires, d’expériences… Je touche son nez, sa joue, sa bouche, mais ce n’est qu’une enveloppe vide. Elle est là sans être là. » On comprend la petite fille qui souffre face à cette béance, qui panique lorsqu’une absence se prolonge, qui s’accroche à tous les moments de complicité qu’elle peut arracher à cette mère qui brûle sa jeunesse.

Tous les épisodes qui rythment leur vie, et que Aure Atika raconte avec le regard de l’enfant qu’elle était, dressent le portrait de cette France post mai 68, quand on s’imaginait un monde sans entraves. Ode fréquente les milieux du cinéma, s’imagine photographe, part en reportage ne laissant sa fille dans une ferme du Lubéron. Elle y passera une année avec Babette, une Allemande qui lui fait prendre des douches froides, essaiera de remplir un pot de pièces d’un franc, sa récompense quand elle ne pas pipi au lit et cherchera durant des heures les chèvres dont elle avait la garde, avant de constater qu’elles sont rentrées toutes seules à l’étable. Ode revient et repart et face à ce maelstrom sa fille ne sait trop que faire. Chez sa copine Florence, elle se rend compte combien sa vie est éloignée de ce qu’on peut alors appeler la norme. Avec un père très présent, par exemple. Le contraste devient alors saisissant, brutal. Il ne faut que quelques lignes à Aure Atika pour éliminer le sien.

« Mon père, je l’ai revu encore trois fois. Cela aurait pu être quatre, mais, la dernière fois que cela a été possible, je n’ai pas voulu. Quand ils ont découvert son corps, les gendarmes m’ont dit qu’il était mort depuis au moins trois semaines. Je n’avais pas eu envie de voir un cadavre tout violet et bouffi. »

Vivre, c’est alors combler le vide. Quand Ode part en Inde dans un ashram pour trouver « une autre manière de penser le monde » et qu’elle reviendra avec une étagère dans laquelle elle cache un kilo d’opium («Ça va nous faire vivre un an»), on constate que c’est sa fille qui devient de plus en plus responsable. «Je lui en veux d’être aussi faible. Elle ne sert à rien. Elle me ment, elle se ment. » Sans doute est-ce à ce moment que naît l’envie de remettre de la vérité dans ce tourbillon, quitte à se faire des bleus à l’âme. Car elle veut réussir là-même où Ode a baissé les bras : « Le manuscrit des amants de ma mère est dans un coffre. Ce qui me tord déjà la bouche à l’idée de soulever le couvercle, c’est de prédire ce qui me sautera à la gueule : sa vaine quête sentimentale, son incapacité à mener ce projet d’écriture jusqu’au bout. Tout son échec. »

Et toute la réussite de sa fille qui a grandi si vite. « Comme une petite fille prend soin de sa poupée ou de sa petite sœur, je prenais soin de ma mère. » Là où d’autres auraient choisi l’amertume et la vengeance, Aure Atika choisit de combattre avec l’amour. Peu importe dans quel sens il est donné.

Si bien qu’à l’heure du bilan, de la séparation définitive, c’est ce sentiment qui demeure. Indicible, fort, bouleversant. « Elle m’a donné ce qu’elle est. Je me suis construite avec ce qu’elle m’a montré. »


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Mon ciel et ma terre

Les préjugés ont la vie dure qui classent chaque individu dans une case bien définie, comme une mercière ses boutons dans un tiroir, en fonction de leur couleur. Alors, quand j’ai vu le nom d’Aure Atika sur l’étagère d’une librairie entre Natacha Appanah et Olivier Bourdeaut, je suis restée coite, dubitative, sceptique. S’agissait-il vraiment de cette actrice que j’aime tant pour son talent, sa classe et sa beauté ? Actrice, certes, mais romancière ? Pour une surprise, c’était une surprise… et une belle, je l’avoue, une fois le livre refermé.

"Ode était mon ciel et ma terre. Elle était mon ode. Tout un poème." Voilà, tout est dit dans ces quelques mots. Ce premier roman d’Aure Atika est en effet un véritable cri d’amour, une élégie poignante, une déclaration de tendresse, d’un attachement sans faille, d’une admiration sans borne, un hymne à sa mère, Odette, Ode comme elle aime à se faire appeler.

Cette dernière est pourtant bien loin de l’image de la mère classique. Elle n’est pas du genre à préparer du chocolat chaud et des tartines, à astiquer une maison parfaite, à entourer sa fille, la protéger, la rassurer. Elle part sans crier gare, laissant une petite fille éplorée, revient sans prévenir, étonnée. Elle parle, elle pleure, elle souffre et sa petite est là. Elle la console de ses chagrins d’amour, elle a mal pour elle dans ses moments de manque, elle la suit dans ses nuits de débauche. Elle est la petite, mais aussi l’adulte. Elle est la fille, mais aussi la mère. Pourtant elle aime cette mère fantasque, l’admire et ne voudrait pour rien au monde en changer.

J’ai beaucoup aimé l’écriture d’Aure Atika, à la fois simple et légère, qui sert parfaitement ce récit. Les mots sont précis qui dépeignent le regard de l’enfant porté sur l’adulte. A aucun moment elle ne juge, et me permet à moi, lectrice, d’entrer en empathie avec le personnage. Elle se contente de décrire cet univers avec beaucoup de justesse, une grande pudeur et sans acrimonie. En racontant l’histoire de sa maman, c’est la sienne aussi qu’elle nous dévoile, la façon dont elle s’est construite et qui la rend plus importante encore à mes yeux.

C’est vraiment le très beau portrait d’une mère imparfaite à travers les yeux amoureux de sa fille.

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Mon ciel et ma terre

Nous y voilà !

Ecrire mon avis sur ce livre ne s'est pas fait en un jour...j'y pense, et j'y repense et sans cesse je modifie les mots pour trouver ceux qui seront les plus justes.

Mais l'envie de partager ce livre avec vous reste omniprésente alors on y va !



J'ai lu ce livre dans le cadre des 68 premières fois (découvrir les premiers romans des rentrées de janvier et septembre). Je "connaissais" Aure Atika par le biais de ses films mais je ne savais rien ou très peu de choses sur elle. J'aime beaucoup son jeu d'actrice mais allais-je aimer sa plume d'écrivain ?

Lorsqu'un acteur s'essaie à l'écriture j'ai toujours un peu de méfiance. Non pas que l'humain ne soit pas doué pour plusieurs choses mais plutôt par peur de lire un ouvrage totalement narcissique qui au final ne soit porteur de richesse particulière...

Je trouve qu'elle transmet par son regard une profondeur qui donne envie d'y plonger...ce ressenti je peux l'écrire depuis que je l'ai rencontrée au salon du livre à Vannes et où j'ai pu l'observer aussi avec d'autres personnes en attendant mon tour et ensuite en discutant un peu avec elle. C'est une personne charmante et pétillante.



En regardant la couverture, j'avais la sensation que la femme présente qui tient son enfant sur ses épaules, nous disait "gare à celui ou celle qui touchera à cet enfant". Et ce petit visage enfantin est tellement prometteur.

Ce livre proposé par Aure Atika est tout sauf ça...il est empreint de sensibilité, de hargne et de courage aussi. J'ai ressenti tout au long de ma lecture comme un soulagement pour l'auteure de pouvoir poser des mots sur des moments-clés de sa vie. Ce n'est pas écrit comme un "défouloir" mais bien plutôt comme une transmission de vies. La narration se fait tour à tour par une écriture presque d'enfant et puis la femme adulte vient poser un regard avec le recul nécessaire pour avoir su apprendre de cette vie avec sa maman.

Je trouve ça formidable d'avoir pu écrire sur une relation tellement compliquée qu'est la relation mère-fille. Les mots utilisés ne sont pas là pour juger ni refaire un passé, ils sont posés parce que la vie était comme ça. Le fait que l'on ressente aussi la distance mise entre l'enfant et la femme adulte permet de s'approprier un peu plus Ode, cette mère qui peut tout et son contraire.

Cette relation est singulière car rien n'est acquis ni formaté...la vie va et vient. La maman devient l'enfant et inversement. Les folles nuits parisiennes succèdent aux folles nuits tourmentées par le manque. La fusion de certains jours laisse place à l'indifférence sans formalisme, sans que cela porte préjudice à ces sentiments profondément ancrés en elle.

J'ai retenu ce passage comme un passage marquant et qui justifie ce besoin d'écrire : « Aujourd'hui, tout de suite, j'en ai besoin. J'ai besoin de savoir que je viens de là et que ce chaos, ces imprévus, ces éclats sont toujours possibles. J'ai besoin de la faire vivre. Sans cela, je ne peux pas survivre ni continuer".

J'ai été véritablement touchée, émue par cet ouvrage...il est aussi un signe que l'écriture c'est la vie !
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Mon ciel et ma terre

Aure Atika est une comédienne qui commence à être connue, on la voit régulièrement à la télévision et son regard sombre, son grand sourire ne laissent pas forcément présager une histoire aussi difficile.



Née dans une famille juive marocaine, originaire de Casablanca, Aure a connu une enfance originale, faite de soirées festives où alcool et drogue se mêlaient. Sa mère et elle vivent rue de Verneuil à Paris, pas très loin de chez Gainsbourg. Aure vit entre La bibliothèque verte et Hercule Poirot et les rencontres d'artistes et d'intellectuels à Saint-Germain des Prés. Sa mère, Odette, mais on la nomme Ode, fait des films et vit de la façon la plus bohème qui soit, en général totalement fauchée et entraînant sa fille dans son sillage. Pas de papa, pas de beau-père, quelques amants qui passent, des horaires farfelus, la présence devant des scènes pour adultes : un vrai cas pour pour l'Aide à l'enfance !



L'enfance, l'éveil amoureux avec un handicapé (mais alors là, je dis non à Ode qui fait tout une scène parce que l'amoureux de sa fille est paraplégique ! Hors norme pour elle, pour elle seulement!), la maladie hépatique de sa mère, sa greffe du foie : Aure raconte, se raconte, c'est touchant, empreint d'un désir de tout dire sans fard et sans apitoiement inutile et surtout d'un grand, grand amour pour sa mère, irremplaçable.



Un premier livre de cette comédienne sensible, agréable et touchant.
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Mon ciel et ma terre

J'ai choisi de livre ce livre par curiosité. Je connais peu le parcours de comédienne d'Aure Atika, aussi c'est véritablement sur son "nom" que mon choix s'est porté. J'avais envie de savoir si c'était une auteure qui avait écrit un livre, ou seulement une autre vedette qui en vendait un (et non, ce n'est définitivement pas la même chose).J'ai été agréablement bouleversée par ce que j'ai découvert.



Dans ce livre Aure Atika raconte sa vie avec une mère bohème, indépendante jusqu'à l'égoïsme. Odette (devenue Ode) change de métier comme de lubie, d'hommes comme de maisons. Sans jamais songer aux dommages collatéraux. L'auteure nous parle de ses peurs d'enfant, d'anecdotes insolites, et surtout de son amour, inconditionnel et sans borne pour la femme qui était sa mère.



Le style est simple et efficace. Des phrases courtes rythmées et poétiques, qui visent juste et bien. On éprouve immédiatement beaucoup d'affection pour cette petite fille livrée à elle-même dans le tourbillon des années 70. Car au delà de son histoire personnelle, c'est toute une époque que l'auteure nous fait découvrir : le départ pour le ashram indien, l'opium, Saint Germain... On parcourt avec elle cette existence décalée et libre de l'après 68, ou tout est permis, à condition de ne pas se perdre.



Mais au delà des souffrances et des peines qui jalonnent sans vie d'enfant bien trop adulte pour son âge,l'auteur nous parle surtout d'amour. Car c'est véritablement le thème qui traverse chaque page du livre. Même quand l'enfant a peur, quand sa mère part, quand elles se disputent. C'est une véritable ode à sa mère, sans jeu de mots. Et c'est magnifique.
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Mon ciel et ma terre

Dans « mon ciel et ma terre » on découvre une Aure Atika que l’on aimait déjà actrice et qui nous émeut par son récit et son talent d’écrivain. Car voilà un très beau premier roman empli d’émotion, où la fille raconte cette mère fantasque et unique, cet amour sans faille, cette enfance solitaire mais malgré tout heureuse, au gré des souvenirs exprimés avec beaucoup de pudeur et de douceur. Et l’on comprend que l’enfance a créé l’adulte talentueuse et unique qu’elle est devenue, ayant soif de liberté, aimant l’art et l’indépendance. Ce roman à l’écriture fluide, pudique et touchante à la fois est décidément une très belle surprise.
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Mon ciel et ma terre

Récit d'une enfance à travers l'observation, la solitude, l'attachement et les interrogations de l'auteure face à la façon d'être de sa mère. Une mère libre qui aura beaucoup été en dehors des codes et de ce qui est attendu comme contenant pour un enfant. Aure Atika dépeint son portrait en trouvant l'équilibre entre bienveillance et objectivité.
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Mon ciel et ma terre

Que cette douleur est bien écrite ! Voilà l’exclamation qui s’est imposée très vite à la lecture de ce témoignage. Mais a-t-on le droit de parler de douleur quand rien dans ces lignes toutes en pudeur et en poésie ne vient geindre une plainte, ni démontrer une blessure ? Rien n’est larmoyant, tout est vivant et vrai.

Avoir pour mère un personnage de roman : tout un programme…Aure Atika nous dresse le portrait d’une femme incandescente, inclassable, à l’originalité élégante, emportée, aventurière des temps modernes. Sauf que cette femme, cette Ode à la vie, est aussi une mère, Odette, laquelle élèvera sa fille en poursuivant ses lubies, ses envies, ses furies. L’écriture se veut authentique, directe et incroyablement douce. Comme si, tout en disant simplement ce qui est et ce qui a été, l’auteure avait privilégié la tendresse et la fantaisie, peut-être pour ne pas risquer le jugement à l’emporte pièce de cette mère peu académique. Et en effet nulle envie de s’offusquer ou de condamner en découvrant page après page une Ode pleine d’entrain et de joie mais dont les tourments et l’immédiateté des humeurs auraient pu suffire à provoquer des dégâts ou des béances pour une enfant.

J’ai lu ce premier roman comme une énième preuve d’amour de cette fille à sa mère malgré le cœur flamboyant et à vif de celle-ci. Plus que l’extravagance et la liberté de Ode/Odette, c’est bien la fille, sa présence généreuse, indéfectible et solide, que j’ai admirée tout au long de ces lignes à l’écriture vive, poignante, et si justement imagée pour dire les sentiments d’abandon, de honte, l’admiration sans bornes et l’amour inconditionnel de l’enfant.

« Je veux oublier ce trottoir froid qui me glace les fesses depuis trop longtemps et maman qui reviendra seulement quand elle voudra. »

« Je la sens pleine d’un autre monde auquel je ne suis pas conviée, de rencontres, de rires, d’expériences…Je touche son nez, sa joue, sa bouche, mais ce n’est qu’une enveloppe vide. Elle est là sans être là. Je prends ce qu’elle a à m’offrir, son odeur, sa chaleur et sa peau ; je m’endors la tête dans son cou, les mains agrippées à son imper qu’elle n’a pas eu le temps d’ôter. Je me contenterai de son retour. »

Aure Atika n’élude pas la colère, à l’âge de l’envol, de l’entêtement nécessaire pour trouver sa place ; mais à aucun moment nous ne la ressentons, cette colère, qui aurait pu somme toute être légitime. Amour pacifié ? Finalement qu’importe ? Il est d’autant plus beau et grand de pouvoir porter un regard nu, sans ressentiment ou critique, sur sa mère, ou plus exactement sur la femme qu’elle aura été : fille de, sœur, amante, avec des fêlures, des failles, des rêves et des espoirs. Je reste encombrée d’un sentiment étrange, trop interprétatif à mon goût ; sans doute car il s’agit du lieu mère-fille qui m’interroge tellement…et dont j’aimerais pouvoir discuter encore et encore après la fermeture du livre. Gageons que Odette aura mesuré sa chance d’avoir comme fille cette femme, Aure, laquelle lui aura écrit une Ode singulière et émouvante et surtout, en plus bel hommage, l’inscription de son identité propre, au-delà d’Elle, droite et debout entre le ciel et la terre ?

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Mon ciel et ma terre

Quelle belle surprise que ce premier roman d’Aure Atika que je connaissais en tant qu’actrice seulement. Lu d’une traite, en une soirée car impossible à lâcher. Une belle plume, beaucoup d’émotions à la lecture de ces lignes pleine d’amour pour une mère bohème, à la marge, irresponsable. Ce livre m’a fait penser à Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan et ce n’est pas peu dire même si la comparaison s’arrête là. Cette relation entre Aure et sa mère, qu’elle protège, console, cajole est bouleversante. Je suis toujours impressionnée par la capacité qu’ont les enfants à la résilience et à l’adaptation dès leur plus jeune âge, devenant le « parent » de leur parent. On sent entre les lignes le besoin impérieux qu’avait Aure Atika de faire revivre sa mère, de lui rendre hommage, et de parler enfin du manque immense qui est le sien aujourd’hui. « J’ai continué à la protéger, dans mon souvenir. Je vois bien les manques… Mais ma mère a été là plus que tant d’autres, à sa manière… Je me suis construite avec ce qu’elle m’a montré : être indépendante, ne pas avoir peur… Pas peur d’être seule. De vivre seule. Pas peur du silence »

« Ces souvenirs sont les plus saillants, déformés par ma mémoire. Je l’ai tellement aimée. »

Dans ce roman, Aure Atika nous fait revivre les moments les plus forts, atypiques de son quotidien avec sa mère, enfant, adolescente et à l’aube de sa vie de jeune adulte. Une mère qu’elle cherche à comprendre sans y parvenir vraiment et auprès de laquelle il a malgré tout été difficile de se construire. Mais tout est raconté avec beaucoup de pudeur, surtout les excès, et c’est ce que je trouve très beau. « Je ne veux pas réduire ma mère à quelques traits, à quelques mots ni adjectifs. Elle était mieux que tout ça. »

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Mon ciel et ma terre

Il me semble qu'il n'y a rien de plus difficile d'écrire sur ceux qu'on aime. Il faut trouver le mot juste, celui qui fera comprendre au lecteur toute la force de son amour. Dans cet exercice périlleux, Aure Atika parvient parfois à nous faire sentir combien cette femme, sa mère, qui vivait à ses côtés faisait partie de ces êtres singuliers dont la trajectoire ne saurait se dessiner qu'en touchant les extrêmes. D'autres fois, il lui est plus difficile de rallier le lecteur à sa cause. Elle le dit d'ailleurs, dans tous ces petits passages en aparté où elle nous parle d'elle, de la femme qu'elle est devenue et de la petite fille qu'elle a été et qui sommeille toujours en elle. Elle craint de transmettre une image erronée de sa mère, qu'on ne voit derrière tout cela qu'une "junkie". Le lien qui unit une mère à sa fille est souvent complexe et dans un vécu comme celui d'Aure Atika, l'exercice de "dire", "raconter", peut s'avérer périlleux.

Odette , appelée Ode, est un personnage autant lunaire que solaire. Avec elle, la vie est faite de couleurs, inattendus, de jouissance du temps présent mais elle est aussi terriblement immature, égoïste parfois et insécurisante. Elle court après l'inacessible, l'amour des hommes tout en voulant conserver sa liberté. Sa fille l'accompagne dans presque toutes ses soirées mais il lui arrive aussi de la laisser seule au coin d'une rue, ou plusieurs mois chez un proche. Ode veut vivre comme elle l'entend. Une passion peut l'éloigner de sa vie quotidienne et un jour elle revient, sans en dire plus...Même si l'on peut parfois ressentir de la souffrance pour la petite fille qu'elle laisse ainsi au bord de son chemin, on ne peut toutefois nier qu'un amour profond unit ces deux-là. Un amour si fusionnel, fait d'adoration mutuelle, qu'on devine qu'il entraînera un jour une "cassure". Si l'enfant devient le parent de sa mère et l'aime d'un amour inconditionnel, l'adolescente s'opposera à ce modèle qui au final n'en est pas un et portera un regard acerbe sur celle qui enchantait sa vie et lui montrait qu'on pouvait faire tout ce qui nous plaisait. C'est en grandissant encore un peu qu'Aure Atika pourra pardonner à son étrange mère d'être au final juste ce qu'elle est avec ses forces et ses faiblesses.

De la terre, on voit le ciel. du ciel, on voit la terre. Bien que séparés par une immense distance, ces deux éléments sont indissociables. Alors que la terre nous impose d'avoir les pieds sur elle, le ciel nous invite à l'évasion, à voler et c'est peut-être là le meilleur résumé que nous offre Aure Atika sur son retour en enfance.

Un beau récit de vie, une plume très agréable. J'ai passé un très bon moment de lecture et remercie les éditions Fayard ainsi que Babelio pour m'avoir permis de me plonger dans cette enfance si particulière et de découvrir un joli talent d'écrivain.
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Mon ciel et ma terre

Aure Atika nous livre ici le récit d'une vie d'enfant et d'une vie de mère : sa mère. Celle-ci brûle la vie par les deux bouts en se droguant occasionnellement, en en faisant le commerce occasionnellement, en invitant ses conquêtes d'un soir ou plus, en laissant sa fille chez une grand-mère le temps de voyager en Inde. Ses emplois sont aléatoires, instables ; ils vont et viennent tout comme elle.

L'enfant, elle, est là. Seule face et avec sa mère, ses errances, ses erreurs. Et sa maman, elle aime dès son plus jeune âge, se languit d'elle comme le ferait un petit enfant. Et en grandissant, son attitude ne change guère. Elle s'élève au milieu de ces dysfonctionnements familiaux, sans rancoeur.



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J'ai eu du mal avec ce roman non à cause de son style ou de ce qu'Aure Atika nous dévoile mais à cause de cet amour manifesté envers cette mère. Je reste toujours étonnée, circonspecte de l'amour qu'elle a pu porter à sa maman malgré ce qu'elle fut et ce qu'elle fit.Je ne parle pas de ce sentiment petite enfant mais une fois devenue jeune fille, femme.



Je ne peux pas dire que j'ai apprécié cette lecture. Indépendamment de la façon dont un livre est écrit, il faut aussi que j'en aime le fond or ce n'est pas le cas tant l'incompréhension prédomine.
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Mon ciel et ma terre

L'actrice Aura Atika raconte ici son enfance auprès de sa mère Ode. Sa mère est une femme junkie très border-line, Aure vit seule avec elle car elle est née de père inconnu. Elle est souvent livrée à elle-même car sa mère très bohème fait beaucoup la fête, Ode est une femme immature que sa fille doit souvent épauler ou consoler de ses chagrins d'amour.

Aure Atika nous décrit un quotidien malsain où elle est souvent seule, une enfance difficile auprès d'une mère imprévisible.



Malgré tous les défauts d'Ode, Aure Atika éprouve un amour inconditionnel pour sa mère avec qui elle a développé une relation fusionnelle. Cela transpire à travers ses lignes.



J'ai été déçue par ce livre que j'ai lu car il fait partie de la sélection des 68 premières fois. J'ai trouvé l'écriture assez plate pour ne pas dire mièvre. C'est un témoignage intime qui semble sincère sur une relation mère-fille particulière. Cependant Aure Atika n'a pas réussi à m'émouvoir, son récit manque de consistance pour moi. C'est un livre qui ne va certainement pas me laisser beaucoup de traces.






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Mon ciel et ma terre

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Mon ciel et ma terre

Ce premier roman est le récit sensible d'une fille qui veut, ici, rendre un hommage particulièrement touchant à une mère, pour le moins, légère et bousculée dans sa vie.



On retrouve la trame d'autres romans portant éclairage sur les années 68 / 70 et sur tous les outrages commis par toute une génération de jeunes gens et femmes à l'orée de ces années de libération totale tout azimut (sexe, drogue et rock n'roll pour copier l'expression bien connue). Une époque que certaines et certains estiment béni(e)s mais qui, ici, se limite à de l'errance, une insouciance coupable....celle de la mère de la narratrice pour qui sa fille était plutôt une copine, une amie, une soeur mais surement pas  une enfant dont elle est responsable et qui devrait être l'objet d'une certaine éducation et de valeurs.



Retraçant ces années de plus ou moins errance au gré des envies et lubies de sa mère, c'est néanmoins le témoignage d'une fille qui a pardonné à sa mère touts les excès, qui dresse une véritable plaidoirie contre tous ceux qui pourrait porter un jugement sévère sur un tel comportement, loin de tout ce que l'on attend d'une mère. C'est aussi probablement l'occasion pour la narratrice de nous faire comprendre qu'elle ne lui reproche rien et qu'elle ne garde aucune séquelle de cette enfance ballotèe et que l'on peut aussi se construire malgré tout. On n'est pas loin du plaidoyer pour la résilience.



Lu sans passion mais avec sympathie et empathie, la facture globale de ce livre est de bonne qualité mais sans excès.
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Mon ciel et ma terre

Aure Atika est une actrice et réalisatrice française. Elle est née au Portugal, lors d’un Festival de rock, où sa mère s’était rendue alors qu’elle était enceinte et presque à terme.

En 2017, Aure Atika décide de parler de son enfance dans un livre intitulé « Mon ciel et ma terre ». Cet ouvrage obtiendra Le Prix Grand Public 2017 de la Coupole.

Aure Atika a une mère bohème et fantasque qui peut disparaître au gré de ses engagements ; en effet, elle a un amour passionnel pour tous les métiers qu’elle fera. Aure sera donc élevée par sa grand-mère. A certains moments, on se demande qui protège qui. La mère son enfant ou Aure sa maman ?

Dans cet ouvrage, Aure essaye de comprendre cette relation compliquée qu’elle entretient avec sa mère mais sans vraiment y arriver. On a 2 narrateurs : Aure enfant (police en italique) et Aure adulte (écriture normale).

Quand j’ai rencontré Aure Atika au festival du livre de Nice, je ne me serais jamais doutée qu’elle avait vécu une enfance aussi compliquée. Ce livre magnifique est un hymne à sa maman.

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Mon ciel et ma terre

Je ne vais pas au cinéma, ne regarde que peu la télé, alors Aure Atika, je ne connais pas.

Aure raconte son enfance avec une mère célibataire, Odette Atika, dite Ode, qui l’aimait, c’est certain, mais très bohème attirée par l’extérieur comme un papillon par la lumière, femme des années soixante-dix, années de drogue, liberté, communautés, indouisme… D’ailleurs, la gamine n’aime pas que l’on qualifie sa mère de junkie « Je ne veux pas réduire ma mère à quelques traits, à quelques mots ni adjectifs. Elle était mieux que tout ça ».

Ode (tout un poème !) est une mère fantasque. Elle peut laisser sa fille toute la nuit seule à la maison et, lorsqu’elle revient, au petit matin ne comprend pas les angoisses de sa fille « Mais qu’est-ce qui t’arrive ? J’étais juste allée chercher des bonbons, tiens regarde ! » Mouais, Aure voit bien que sa mère « est encore dans sa nuit, dans une autre énergie, avec d’autres ou un autre. Elle ne veut pas revenir à moi. Pour un peu elle balaierait mes pleurs d’un geste. Pour un peu, je l’agacerais à gâcher son flottement bienheureux. » Alors, elle prend ce qu’elle a à lui offrir, c’est à la fois peu et beaucoup.

Aure n’a pas eu une vie de petite fille « normale ». Les rôles sont inversés, elle est la mère de sa mère

« Ce n’est pas elle, qui se levait rarement avant midi, qui se débattait dans ses projets qui ne restaient qu’à l’état d’ébauche, ce n’est pas elle qui pouvait me guider vers l’âge adulte. »

Pourtant, elles s’aiment, il y a beaucoup d’amour entre elles deux… Quand elle est présente, physiquement et mentalement.

Ce livre est une ode à sa mère "Ode était mon ciel et ma terre. Elle était mon ode. Tout un poème."

Que rajouter après une telle déclaration !

Aure Atika a eu une enfance bohème, le mot est faible, sans repères ou avec des repères plus élastiques. Grâce à leur amour, elle a pu se construire pour devenir l’adulte qu’elle est. Comme quoi, l’amour permet à un enfant de se construire (pensez à Folcoche !)

L’écriture est plaisante, mais je suis souvent restée à l’extérieur.


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Mon ciel et ma terre

Mon ciel et ma terre

L’actrice Aure Atika revient sur son enfance auprès d’une mère junkie post soixante-huitarde. C’est avec ses yeux et mots d’enfant qu’elle nous raconte son quotidien et sa solitude. Certes, sa mère l’aime, à sa façon, mais elle aime encore plus sa liberté et vit comme ça lui chante, sans entrave . Et paradoxalement, comme souvent, la petite fille aime d’autant plus fort cette mère immature et absente . Dans ce couple mère-enfant les rôles sont inversés et Aure est souvent l’adulte.

On sent chez Aure Atika le besoin impérieux de rendre hommage à sa mère pour combler le vide laisser par son décès mais aussi pour panser les cicatrices de sa non-enfance.

Cette relation entre elles est touchante. C’est un témoignage sans prétention de son expérience qui ne peut que nous émouvoir mais ne fait pas de l’auteur une romancière.

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Mon ciel et ma terre

Fille unique d'une mère un peu bohême, Aure Atika retrace les souvenirs d'une enfance pas tout à fait comme les autres et évoque surtout l'amour inconditionnel qu'elle portait à cette femme très indépendante. Une relation fusionnelle où l'enfant est souvent considérée comme une adulte.

On retrouve l'ambiance des seventies, les expériences borderline, l'esprit de créativité insouciante qui en était la marque. C'est un témoignage assez touchant dans son absence de prétention, mais je n'en garderai pas un souvenir marquant.

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