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Critiques de Balli Kaur Jaswal (142)
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

De la même autrice, j’avais déjà bien aimé Erotic Stories For Punjabi Widows (Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique). J’ai retrouvé dans ce second roman tout ce qui faisait déjà l’intérêt du premier à mes yeux, le choc entre la culture indienne et la culture occidentale et la difficulté de grandir entre deux mondes. Balli Kaur Jaswal dénonce le poids des traditions patriarcales et les violences terribles dont sont victimes les femmes indiennes, parfois dès leur plus jeune âge. Pour autant, elle ne renonce pas à l’humour et n’hésite pas à se moquer affectueusement de ses personnages. Cela donne une espèce de déséquilibre entre la gravité de certains sujets et la volonté de rester dans un registre plutôt léger, mais ça reste une lecture très agréable et très dépaysante, et je continuerai de suivre cette autrice avec plaisir.
Lien : https://aujourdhui-je-maime...
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..



L'atelier d'écriture



En répondant à une annonce demandant une animatrice pour un atelier d'écriture, Nikki était loin de se douter de ce qui l'attendait et des défis qu'elle devrait relever.

À 22 ans, cette jeune londonienne cherche encore sa voie. Elle a abandonné des études de droit qui l'ennuyaient et, au grand désespoir de ses parents, quitté le nid familial pour prendre un emploi de barmaid dans un pub et vivre dans l'appartement du dessus. Pourtant, venus du Pendjab il y a plus de vingt ans, ses parents l'ont élevée, tout comme sa sœur aînée Mindi dans le respect des rites et coutumes sikhes. Si Mindi y est restée très attachée au point de rechercher un mariage arrangé, Nikki tente tant bien que mal de s'en affranchir. Cet atelier d'écriture destiné aux femmes de sa communauté tombe à point nommé et lui permettra de concilier son amour de la littérature et un certain activisme politique en aidant ces femmes. Mais lors du premier cours Nikki découvre que ses "étudiantes" sont des veuves, âgées pour la plupart, et toutes ou presque analphabètes et ne parlant pas ou peu l'anglais... Bien loin de pouvoir remplir le cahier des charges de la petite annonce qui promettait "un nouvel atelier sur les techniques de narration" et mentionnait que "Les ateliers s'achéveront par une anthologie des meilleurs travaux" ! En revanche si ces veuves ne savent ni lire ni écrire elles ont beaucoup à dire sur leurs vies, celles qu'elles menaient souvent soumises à leurs maris et écrasées par le poids des traditions. Ce qu'elles recherchent finalement c'est un lieu où elles pourront échanger à l'abri du regard des hommes, librement. Très librement ! Car les histoires qu'elles vont raconter à Nikki, mi vécues mi fantasmées parlent surtout de sexualité et d'érotisme.

En tout premier lieu c'est le titre insolite de ce roman qui m'avait attirée, puis les thèmes abordés m'avaient encore plus donné envie de le lire ! Et j'ai beaucoup aimé cette lecture, bien plus profonde qu'il n'y paraît. Au delà des petites nouvelles érotiques inventées par ces veuves un tantinet délurées, c'est un véritable choc culturel que nous fait partager l'auteure en nous plongeant dans la communauté Pendjabi sikhe installée en Angleterre. Un petit monde "à part" où encore aujourd'hui les mariages sont arrangés par les familles et où le statut des femmes se définit par rapport à celui des hommes : fille, épouse, mère puis veuve... Certes, les choses évoluent (le personnage de Nikki mais aussi celui de Kulwinder en sont les témoins) mais plutôt lentement, freinées par le code de l'honneur, le voisinage, la religion, la belle famille...

J'ai bien aimé aussi que les personnages masculins ne soient pas dépeints de manière caricatururale.

Un roman féministe avec une touche de thriller, délicieusement sensuel et poétique que je vous recommande vivement.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Je viens de retrouver avec plaisir une auteure découverte avec les aventures des soeurs Shergill et ce fut un plaisir de passer du temps en compagnie de ces veuves délurées qui , sous la houlette d'une jeune femme londonienne, vont découvrir à la fois l'écriture mais aussi la solidarité et le respect d'elles-mêmes.

On en apprend forcément beaucoup sur le quotidien des indiennes immigrées à Londres qui vivent dans un quartier communautaire où les règles de vie en vigueur dans leur pays d'origine ont été importées et continuent à brider leur liberté. Mais il suffit d'un rien pour que la parole se libère...En permettant la mise à jour de leurs potentialités littéraires, la jeune Nikki permet à ses élèves d'un atelier d'alphabétisation de s'affirmer en tant que femme et de reconnaître la légitimité de leurs désirs. La tutelle des hommes peut tout à fait être rejetée et les violences qu'ils exercent sont reconnues comme insupportables.

Le roman est léger, drôle, mais aussi parfois poignant car il ne raconte pas que des fantasmes érotiques et se fait l'écho de crimes terribles commis à l'intérieur de la communauté pendjabie.

S'agissant d'un premier roman, il est incontestablement moins fouillé que le suivant "les soeurs Shergill" mais c'est une lecture détente qui fait néanmoins réfléchir sur le multiculturalisme et la nécessaire protection des femmes sous toutes les latitudes.
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Dans la famille Shergill, il y a trois sœurs. Il y a l’aînée, Rajni, la mère de famille stable et parfaite jusqu’à ce que son cocon soit sur le point d’imploser. Jezmeen, la benjamine rebelle et séductrice dont la carrière d’actrice est compromise par différents revers récents. Enfin, Shirina, la docile cadette dont le mariage arrangé bat déjà de l’aile au bout de quelques années. Ces trois sœurs ne sont plus proches, les deux aînées vivent en Angleterre, la troisième en Australie. Leur mère était leur dernier lien.

Sita connaissait les mauvaises relations de ses filles. Aussi, elle a une dernière volonté. Elle leur organise un voyage en Inde où elles devront se rendre ensemble afin d’aller y disperser ses cendres. Mais, plus que cela, c’est l’occasion pour les filles de redécouvrir leur pays et quelques uns de ses lieux emblématiques, et aussi de se rapprocher en passant du temps ensemble. Tous les différents peuvent se surmonter et la famille doit être plus forte que tout. De cela, Sita en est persuadée.

Bien sûr, les débuts seront chaotiques, mais, avec le temps, les trois sœurs pourraient bien y gagner beaucoup.

C’est un beau livre sur l’importance de la famille, sur le partage et la transmission, sur les racines qui font ce que nous sommes. Les trois jeunes femmes sont très différentes et pourtant une affection les lie indéniablement. Elles sont tous les visages que peut prendre une femme : jeune épouse, célibataire ou mère de famille. Par ailleurs, ce roman est un guide touristique à la découverte du sous continent. On y apprend une foule de choses sur le mode de vie, la culture et les traditions. Assez intéressant.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Un vrai petit régal que ce roman inattendu, qui met en jeu le conflit intergénérationnel, sur fond de féminisme et d'"intégrisme" sikh.

Nikki est une jeune pendjabie dont les parents, "modernes", ont emménagé au Royaume-Uni. A la mort de leur père, sa soeur Mindi, plus traditionnaliste, cherche à réaliser un mariage arrangé et mandate Nikki pour aller placer une annonce au Temple dans ce sens. Sur place, une offre d'emploi : animer, au Temple, un cercle d'écriture. Nikki est jeune, et critique ; elle remet en question et rejette beaucoup des éléments les plus pesants de sa culture, ce qui fait d'elle une féministe. Ce n'est pas du goût de tout le monde (dont sa mère), mais plaira beaucoup aux veuves qui investissent le club d'écriture, qui prendra une tout autre tournure que celle qui était prévue.

Une intrigue policière tisse également le fil de ce roman dont les personnages sont touchants et authentiques.



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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

J'ai un intérêt particulier pour la littérature indienne.

Ici nous suivons plusieurs femmes pendjabis sikhes dans une banlieue de l'ouest de Londres, Southall, aussi appelée little India.

Une jeune femme de 22 ans Nikki et des veuves jeunes ou moins jeunes qui se retrouvent dans le centre communautaire du gurudwara pour apprendre l'anglais et puis pour échanger, autour d'histoires qu'elles créent, sur le plaisir féminin.

Au delà de ce sujet léger, il faut s'arrêter sur la pression qui pèse sur les femmes indiennes même hors du sous continent, sur la vision des veuves sikhes ici mais qui pourrait concerner toutes les religions (rappelons le sati pour les veuves hindoues). Celles qui veulent échapper à la tradition peuvent être victimes de crime d'honneur et il y en a deux ici.

Quel seront les conséquences de ce club littéraire pour ces femmes ? Lisez ce livre !
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Trois soeurs qui ne sont pas particulièrement proches, se retrouvent à faire un voyage en Inde pour respecter les dernières volontés de leur mère, décédée récemment. Les trois jeunes femmes, dont les vies sont diamétralement opposés, vont devoir faire face ensemble pour découvrir leurs racines, se découvrir entre elles, et surtout, elles-mêmes.



Si les sujets sont intéressants, la quête d’identité, la fratrie, et la condition de la femme, je m’attendais à plus de légèreté et d’humour. Peut-être la couverture colorée, le titre qui en dit long, le résumé aux allures de feel-good et qui appelle à la péripétie, aux malentendus, aux aventures improbables etc.

Bien que nous esquissons quelques sourires, les thèmes abordés sont sérieux. Les personnages très différents les uns des autres et l’auteur, tout en gardant leur personnalité, les fait évoluer en tant que personne et aussi au sein de la fratrie, ce qui rend le récit plus intime et intéressant. Malgré ces notes positives, c’est un petit ennui global qui se dégage finalement, mais pas assez pour empêcher ma curiosité et un certain attachement aux personnages pour connaître la fin.





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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Un livre drôle, intime, malicieux mais aussi furieux et rebelle.

Une plongée dans la communauté des femmes indiennes de la banlieue de Londres.

Un choc de culture entre nous, Nikki, jeune londonienne de 22 ans, qui vient de cette communauté mais ne s'y reconnaît pas, et les veuves punjab de Southall. Elle débarque pleine d'ambition et de révolution, convaincue qu'elle va apprendre aux veuves à écrire pour leur faire raconter leur histoire et changer le monde. En devenant scripte de leurs récits érotiques, Nikki découvre sa propre culture, une communauté qu'on ne soupçonnait pas, des joies, des rires, des secrets coquins et d'autres beaucoup plus graves qui rôdent encore autour d'eux.

L'histoire ne nous offre pas une vision idéaliste et rose de la place des veuves et des femmes dans la communauté indiennes, mais une vision réaliste. Les éléments plus graves et plus importants sont traités avec sérieux sans pour autant plomber l'ambiance ou abattre le moral, avec réalisme et pragmatisme.



J'ai hâte de le faire lire à ma mère
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Je vais commencer par ce qui m’a déçue, alors qu’au final j’ai aimé ce roman :

L’autrice étant de nationalité singapourienne, j’aurais aimé qu’elle me fasse découvrir son île, au moins un peu. Ce n’est pas du tout le cas, et l’essentiel de l’histoire se passe au nord de l’Inde, dans le Pendjab. En revanche elle nous dévoile sa culture sikhe, que je ne connaissais pas, et c’est très enrichissant.

Un autre point est l’incipit du roman, le prétexte de l’histoire : une femme en phase terminale du cancer prend exemple sur sa voisine de chambre d’hôpital et écrit une longue lettre à ses trois filles pour leur indiquer ses dernières volontés : accomplir un pèlerinage en Inde vers les lieux saints de leur religion et y déposer ses cendres. J’ai trouvé cela artificiel, facile, peu crédible. De plus la qualité de l’écriture n’est pas non plus un point fort, elle manque de subtilité et de recherche.

Mais allez savoir comment, je me suis faite attraper par l’histoire de ces femmes, et j’ai fermé ce roman les larmes aux yeux. Car être une fille ou une femme de culture indienne sikh, ce n’est pas une sinécure. Même en vivant à l’étranger, à partir du moment où des traditions archaïques sont respectées. Et pourtant (et heureusement), pas de misérabilisme dans ce roman. Les trois sœurs Shergill, sont des femmes cultivées, modernes, a priori libres de leurs choix. Elles ont grandi à Londres, elles ont l’air d’avoir une vie confortable. Pourtant elles se débattent chacune avec leurs problèmes (enfant, carrière, réputation, mari, belle-mère), qu’elles n’osent pas s’avouer l’une à l’autre. Des secrets, des non-dits, biaisent leurs relations. Au final, les rancœurs, l’incompréhension et la fierté finissent de les distendre.

Je me suis attachée à ces femmes, on peut assez facilement s’identifier à leurs problématiques. Les traditions sikhes sont habilement amenées et présentées dans l’histoire, c’est fluide. Le rythme est enlevé, c’est agréable à lire et instructif. Intéressant.
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Trois soeurs que tout oppose vont se retrouver pour accomplir le dernier voeu de leur mère à savoir faire un périple en Inde à la recherche de leurs racines avant de disperser ses cendres dans un lac de montagne au pied d'un temple sikh. Leur défunte mère a parfaitement balisé leur itinéraire afin de les initier aux rites religieux et aux coutumes de leur pays d'origine qui leur sont tellement étrangères parce qu'elles sont nées et ont été élevées en Angleterre.

Bien sûr leur enfance n'a pas été facile en raison de la mort prématurée de leur père qui a contraint leur mère à travailler très dur pour les élever et les trois jeunes femmes se sont éloignées les unes des autres en raison de leurs choix de vie différents.

L'aînée Rajni, enseignante parfaitement intégrée dans la culture britannique ne comprend pas sa soeur Jezmeen qui ne rêve que de célébrité bien que sa carrière cinématographique peine vraiment à décoller. La benjamine Shirina est partie se marier à l'autre bout du monde et vit en Australie dans une famille très traditionnelle.

Les disputes et les incompréhensions marquent le périple des trois soeurs Shergill et à leurs côtés on voyage et on découvre les merveilles touristiques du sous continent. Tradition et modernité s'affrontent dans le parcours des trois filles qui pourtant finiront par se rapprocher.

Le destin (ou l'esprit de leur mère ?) veille sur elles et permettra à chacune de trouver sa voie.

Tout au long du récit le mystère plane sur les failles intérieures des filles et ce n'est que peu à peu que leur passé se dévoile, mettant à jour leurs faiblesses et leurs drames.

Si les aventures sont plaisantes, le registre de l'émotion reste cependant dominant et on ne peut qu'avoir le coeur serré devant les drames intimes qui restent encore aujourd'hui le lot des femmes dans un pays qui peine à échapper à des traditions ancestrales mortifères.

Le roman livre une critique sans concession d'une société inégalitaire où les femmes sont brimées et atteintes dans leur dignité. Les manifestations contre les violences faires aux femmes se terminent au poste de police et ce sont les victimes qui sont arrêtées !

Les soeurs Shergill ne trouveront leur salut qu'en se serrant les coudes (et accessoirement en rentrant en Angleterre...)

J'ai beaucoup aimé ce roman féministe, où une discrète touche d'humour allège l'atmosphère et je retrouverai l'auteur avec plaisir pour son premier roman au titre alléchant (le club des veuves qui aimaient la littérature érotique).
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Lecture agréable et fluide, ce roman se lit facilement. Il retrace un moment de vie, celui de trois sœurs qui, pour respecter les dernières volonté de leur défunte mère, se rendent en Inde pour un périple qu'elles entreprennent à reculons...



Chacune part avec son histoire, chacune retranchée dans sa propre aventure, avec ses propres souvenirs.



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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikki, anglaise, penjabhi et sikh, est une jeune londonienne qui vient d'arrêter ses études et qui cherche un petit boulot pour compléter son salaire de serveuse. Elle va ainsi être embauchée dans le quartier indien de South Hall, pour des cours d'écriture à destination de veuves indiennes.

Atelier d'alphabetisation et/ou d'écriture, ce cours devient peu à peu un espace d'expression, de libertés et d'affirmation de soi, pour tous les membres de ce groupe de femmes emigrées, dans une culture très différentes. Choc des cultures, choc des générations, mariage arrangé ou liberté de choix, poids et influence familiale, mais aussi place de la sexualité et des fantasmes, sont au coeur de ce roman à la fois léger et fort.

Une belle lecture, drole et agréable, tout en évoquant des sujets sérieux.

Un joli moment de lecture pour moi.
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Je ne connaissais pas l auteur... j ai bien aimé, facile a lire et surprenamment captivant presque tout le le bouquin.. Il nous fait voyager a travers l Inde ses pélerinages , ses croyances ses gens et leur facon d etre... Cela nous fait comprendre aussi comment se sentent des gens d autres continent qui immigrent chez nous,,,Dans le bouquin l oncle était scandalisé de voir un homme Sikhi laver les toilettes a l Aeroport...
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikki cherche désespérément à trouver un travail pour être totalement indépendante et ne pas la honte de revenir vivre chez ses parents. Alors qu'elle consulte les annonces pour trouver un mari à sa soeur, elle tombe sur une offre pour animer un club d'écriture. Loin d'imaginer qu'elle va se retrouver face à des femmes veuves, indiennes quasi illettrées, soumis au tradition ; ce club va prendre une tournure qu'elle était loin d'imaginer.



En voici un roman qui détend, drôle, enjoué qui nous fait prendre conscience du poids des traditions au delà des frontières, du regard de l'autre, du quand dira t on, des jugements mais aussi la solidarité.



L'écriture est fluide, vive et porte ce roman qui se lit avec entrain un sourire au coin des lèvres. Un livre qui libère la parole des femmes et laisse libre court à leur pensées les plus intimes, globalement dans la oie et la bonne humeur.



Un vrai bon moment de lecture.
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Le roman raconte le voyage de 3 sœurs d’origine indienne (mais élevées à Londres) qui font un voyage de « purification » dans les lieux saints sikhes suite au décès de leur mère, qui doit culminer avec la dispersion des cendres dans une montagne importante pour la spiritualité sikhe (le lac où le 10ème guru a médité). J’ai bien aimé ce livre qui aborde la thématique de la relation entre sœurs ainsi que la problématique féministe en Inde ou dans les familles de culture indienne à travers le monde.

On s’attache vite aux trois personnages même si j’ai eu du mal à éprouver de l’empathie par moment car les sœurs n’arrivent jamais à exprimer leur véritable ressenti ou émotions (alors qu’elles expriment beaucoup d’émotions). On se laisse cependant happé par l’histoire et il est intéressant de découvrir l’Inde à travers les yeux de femmes de culture indienne élevées en Angleterre qui à la fois comprennent le système de valeur ou l’organisation de la société et en condamnent certains aspects (surtout la place de la femme dans la culture traditionnelle indienne).

J’ai trouvé que le style de l’auteur manquait un peu de poésie, de légèreté ou d’humour, bref il m’a manqué la petite étincelle qui en fait un roman à part. C’est cependant une lecture très plaisante, attachante qui dépayse sans faire sortir de sa zone de confort.

Par ailleurs, le livre donne envie de beaucoup plus découvrir les différences entre les religions hindoues et sikhes en Inde (auquel, je rajouterais le jaïnisme), la problématique de la partition avec le Pakistan ou encore les révoltes sikhes réprimées par Indira Gandhi.

Ce livre m’a par ailleurs fait penser au film de Darjeeling Limited de Wes Anderson. On y retrouve une construction identique avec trois frères qui partent en Inde suite à un deuil. Dans le livre aussi l’aînée veut tout régenter et a décidé de l’itinéraire, la cadette est l’inverse de l’aînée, désorganisée et rebelle et la benjamine, plus discrète, essayant de maintenir le lien entre ses deux sœurs mais qui a elle aussi ses problèmes que ses sœurs ne soupçonnent pas. Elles partent aussi en voyage dans une quête spirituelle (à laquelle aucune ne croit) et qu’elles finissent par accomplir. Il est vrai que le livre est moins poétique et dramatique que le film et aborde d’autres thèmes mais j’ai apprécié ces similitudes

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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Un super roman comme je les aime découvert grâce au Challenge Globe-Trotter. Pour respecter les dernières volontés de leur mère, trois soeurs se retrouvent pour un voyage en Inde, leur pays d'origine, afin d'y déposer les cendres de leur maman.



Elles ne sont pas proches et très vite les vieilles rancunes de l'enfance ressortent et viennent gâcher le voyage. Par ailleurs, chacune a ses difficultés dans sa vie actuelle qu'elle tente de cacher aux autres, ou encore des souvenirs d'enfance enfouis depuis longtemps qu'elle ne souhaite pas partager.



Le roman aborde toutes ses questions sur fond de découverte de l'Inde et des violences faites aux femmes dans ce pays. Il rappelle entre autres que dans certaines régions, bien que l'avortement de bébé-filles soit illégal, il y a si peu de femmes que trois frères peuvent se partager la même épouse. de même il ne fait pas bon de voyager seule en Inde. Et dans la diaspora, la pression de la tradition existe toujours : une femme indienne quitte sa famille pour celle de sa belle-mère dont elle devient souvent l'esclave ou la souffre-douleur.



Mais le roman se focalise surtout sur les relations entre les soeurs, et c'est très bien décrit. On a l'impression de rentrer au coeur de cette famille et d'en connaître tous les ressorts. Leurs relations évoluent au cours de ce voyage et on est amené à partager leurs joies et leurs difficultés de femmes, de mères, d'épouses, et de responsabilités professionnelles. C'est abordé avec doigté, sensibilité et profondeur.



Un beau roman, bien construit, et qui se termine sur une belle note de vie et d'espoir.
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Un très beau voyage initiatique en Inde par trois jeunes femmes, chacune un peu perdue dans leur vie, à la demande de leur mère décédée. Un voyage qu'elles nous font partager à travers leurs visites et découvertes. De très beaux sentiments entre soeurs. Bref un livre émouvant et exotique.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

J ai bien aimé ce roman qui nous montrent une culture différence .Cela fait réfléchir des gens quittent leur pays pour des conditions meilleur mais quelque fois dans leurs valises ils transportent des coutumes qui n ont plus leur place dans une société différente.. Tres bien écrit plus coquin que vulgaire.Ces vieilles dames partagent leur fantasmes parmie elles... c est tres amusant...
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Voici un livre dont j’avais entendu parler depuis un moment, et je me suis tout à coup décidée à le lire dans le cadre du challenge des Globe-trotteurs sur Babelio (eh oui ! les trop nombreux challenges auxquels je participe déjà, pour certains depuis plus d’un an, sur Livraddict, ne me suffisaient plus semble-t-il ;) ), car une consigne « bonus » du mois demandait de lire un livre d’un pays dont le drapeau contient un croissant de lune – or, c’est bien le cas de Singapour, pays natal de l’autrice de ce roman.

Et puis bon, il faut bien le dire, et je ne suis sans doute pas la seule à avoir eu ce ressenti : ce livre a un titre bien interpellant, plus encore en français qu’en anglais – car, si la version anglaise parle explicitement de veuves pendjabies, la version française n’y fait pas référence, ce qui est une arme à double tranchant : c’est que l’aspect pendjabi est une part (très) importante de ce roman, et c’est peut-être intéressant de le savoir à l’avance ; mais en même temps, c’est bel et bien la belle histoire de veuves aimant la littérature érotique que nous livre l’autrice, bien au-delà des limites pendjabies ; dès lors, autant en profiter…



Oh ! il ne faut pas s’attendre à un roman érotique au premier degré. Il y a bien quelques scènes presque explicites parmi les histoires racontées par ces veuves (on a même une brève romance F/F tout à fait inattendue !), et toujours présentées en italique comme de courtes histoires dans l’histoire ; mais je dis « presque » explicites car tout est suggéré, et s’il y a bien quelques caresses de plus en plus prononcées, elles ne sombrent jamais dans le descriptif tel qu’on le retrouve dans certaines romances (même de très bonne facture !). On est bien davantage dans le domaine d’une certaine poésie, tout en restant proche de la réalité, et on se rend compte que le ressenti de ces femmes particulières, toujours très imagé – notamment dans une gamme de fruits et légumes qui fait bien (sou)rire et qui sonne pourtant très juste !, est aussi tellement ce que l’on peut ressentir soi-même, tellement universel !



Ainsi, nous suivons essentiellement Nikki, jeune femme qui se définit elle-même comme « anglaise, pendjabie et sikhe ». Née dans une famille indienne originaire du Pendjab (cette région, et même état de l’Inde, frontalière avec le Pakistan, à la longue et riche histoire, présentée ici comme intimement liée à la religion sikhe), émigrée à Londres mais ayant gardé de nombreux contacts avec la famille et la communauté restée en Inde, Nikki donc a décidé de suivre sa voie – renonçant à ses études de droit auxquelles elle ne parvient plus à s’intéresser, travaillant dans un pub anglais (un pub !) servant bières et thé earl grey plutôt que le traditionnel chai, et vivant seule dans un petit appartement au-dessus de ce pub, au lieu d’être restée dans le giron familial et de se préparer à un mariage arrangé, comme tant d’autres jeunes filles de son âge et de sa communauté, dont sa propre sœur qui en rêve… De passage dans l’enceinte du temple de Southall, la partie pendjabie de Londres, pour rendre un service à sa sœur, elle trouve une annonce proposant un emploi : des cours d’écriture pour veuves pendjabies. Seule candidate à ce poste, elle est embauchée, mais ce qu’elle imaginait comme un atelier d’écriture assez « classique » se révèle quelque chose qui tient plutôt à un atelier d’alphabétisation, la plupart de ces femmes ne parlant guère anglais, et n’écrivant même pas le gumurkhi (l’alphasyllabaire qui permet de retranscrire le pendjabi, ai-je appris sur Wiki). Et peu à peu, ces femmes privées de tout, car leur statut de veuve est quasi un enterrement social dans cette communauté, vont s’épanouir au sein de ce groupe où elles osent retrouver une certaine confiance, voire une joie de vivre malgré tout, et se lancer dans des histoires réellement érotiques à travers lesquelles elles libèrent tous ces non-dits qui règnent dans leur entourage – touchant pourtant à des sujets tellement universels, comme je disais plus haut.



Cependant, outre les aspects érotiques bien présents sous leur couverture plutôt poétique, ce livre aborde aussi et surtout toute la problématique de l’immigration – et ici, très précisément, l’immigration pendjabie en Grande-Bretagne. On comprend très vite qu’il s’agit d’une communauté très unie, aux membres originaires pour la plupart de villages plutôt traditionnels de cette région reculée de l’Inde ; ces lieux des origines avec lesquels ils n’ont jamais perdu contact et où ils retournent même (très) régulièrement. C’est donc une communauté qui se tient, qui s’entraide, mais aussi qui se surveille et se juge constamment, reproduisant certains des actes les plus extrêmes tels que ceux qui ont parfois défrayé la chronique quand ils sont relayé dans nos pays : ces crimes d’honneur ou, plus simplement, ces « Frères » (sikhs), des jeunes désoeuvrés mais se sentant investis d’une mission, qui patrouillent en veillant sur (entendez : terrorisant) les jeunes filles qui selon eux ne respectent pas strictement les règles de cette communauté et de leur religion, jusque dans les rues de Londres…



Jusque-là, ce n’est rien de bien nouveau sous le soleil, on a partout des phénomènes de regroupement des personnes immigrées par nationalité / religion dans leur pays d’accueil, et plus encore quand lesdits pays ne semblent pas capables (ou désireux) de mettre en place une réelle politique d’intégration dans le respect de tous – la Grande-Bretagne n’a pas l’apanage d’un certain « ratage » à ce sujet ! Mais alors, j’ai été consternée quand j’ai compris et bien compris que ces femmes pendjabies par exemple, non seulement ne parlent pas (du tout) anglais, vivant dans le huis-clos de leur communauté même en plein Londres, mais ont réellement peur de sortir des limites étriquées de leur quartier, craignant qu’on se moque d’elles et de leur tenue traditionnelle – car bien sûr elles ne portent rien d’autre ! Par ailleurs, on apprend aussi que certaines familles, pourtant peu à peu « européanisées », ont choisi tôt ou tard de retourner vivre dans ce quartier pendjab, pour que leurs enfants bénéficient d’une éducation plus proche de leurs racines – et leur coupant, en apparence du moins, toute opportunité de s’adapter davantage (et certainement mieux qu’eux-mêmes) à cette société anglaise dans laquelle ils ont pourtant choisi de vivre. Et puis j’ai été choquée, il n’y a pas d’autre mot, quand j’ai lu que, dans certaines boutiques de ce véritable « ghetto » pendjabi dans Londres, certaines boutiques permettent même de payer les achats… en roupies ! Comme le fait remarquer Nikki, cela n’a guère de sens quand on gagne son salaire en livres sterling…



Il n’empêche, la question surgit alors, cette question qui fait le lit de l’extrême-droite, mais qui se présente même quand on n’a aucune accointance avec ce courant de pensée (si tant est qu’il s’agit de « penser » quand on se réclame de cette tendance !) : que sont donc venus faire « ces gens » en Europe, à Londres, si c’est pour y reproduire purement et simplement, en tous points, ce qu’ils ont quitté sous d’autres cieux ?

Il faut alors se laisser embarquer profondément dans l’histoire, partager le ressenti de ces femmes, et ce n’est pas bien difficile grâce au formidable talent de conteuse de l’autrice. Sa plume légère, toujours juste, parfois proche de la romance sans mélo, parfois plutôt dans le drame sans larmes, parfois très sérieuse sans se prendre au sérieux, parfois tout simplement drôle ; cette plume donc nous entraîne réellement aux côtés de Nikki dans ces rues de Southall ou dans le pub où elle travaille. Même si on n’est pas concerné, moi lectrice belge née en Belgique de parents belges depuis plusieurs générations, on ressent réellement son désarroi initial face à ces femmes puis son intégration (car il s’agit bien de ça) au sein de cette communauté, de sa famille dont elle s’était pourtant éloignée, tout en restant tout autant la jeune Londonienne moderne et affranchie qu’elle avait réussi à devenir. Avec elle, on s’attache à ces femmes si différentes, aux histoires tellement variées mais ayant un seul douloureux point commun : elles ont perdu leur mari, peu importe la manière, et peu importe leur âge (certaines sont même encore très jeunes !). On ressent cette amitié qui va naître avec Sheena aux ongles pailletés en rose, et on a envie de partager cette amitié avec elles ! On vit à son rythme son histoire qui commence avec Jason et on a envie que « ça marche ».



Ainsi, peu à peu, Nikki se révèle à elle-même au fur et à mesure que ces veuves reprennent confiance en la vie, et entraîne le lecteur dans un tourbillon d’émotions, de couleurs, d’odeurs… et on a tout à coup une furieuse envie de chai !

Ainsi donc, c’est à travers ce personnage central de l’histoire, mais entourée de toute une série d’autres femmes terriblement typées sans jamais tomber dans le stéréotype, toutes terriblement attachantes chacune dans son genre, que l’autrice donne des pistes de réponse, par toutes petites touches, à la question qui avait surgi plus haut. Je recopie ici ces brefs passages, car l’autrice le dit bien mieux que moi ; d’abord dans un dialogue entre Nikki et sa mère, aux pages 314-315 (milieu chapitre 18), en parlant du dernier voyage des parents en Inde, voyage au cours duquel son père est décédé :



« (…) et papa a répondu : « Mes filles ont appris à faire leurs propres choix pour ce qui est de la réussite. »

- Papa a dit ça ?

- Je crois qu’il s’est surpris lui-même, poursuivit sa mère. Il n’a jamais été du genre à se vanter de ses réussites quand il retournait au pays. Mais quelque chose a changé ce jour-là. Parmi toutes les chances que la Grande-Bretagne nous a offertes, la possibilité de faire ses propres choix a été la plus importante. Il ne l’a vraiment compris qu’en l’affirmant devant ton oncle. »



Ou, un peu plus loin, plus mitigé mais tout aussi vrai, à la page 338 (fin chapitre 21) :

« Tout ce que les gens attendaient de Londres était là – jardins luxuriants, dômes majestueux et flèches d’église, ballet des taxis noirs. C’était royal et mystérieux. Elle comprenait que tout le monde ait envie d’y vivre. Les veuves surgirent dans ses pensées, elles qui ne savaient rien de ce Londres avant leur arrivée. Et pourtant, qu’en connaissaient-elles vraiment maintenant qu’elles y étaient ? La Grande-Bretagne était synonyme d’une vie meilleure, elles avaient dû se raccrocher à cette idée même si cette vie les déconcertait et leur demeurait étrangère. »



C’est donc un magnifique livre qui parle de quelques femmes exceptionnelles qui se révèlent peu à peu à elles-mêmes, à travers des histoires érotiques racontées dans un langage poétique très imagé, qui touchent tout un chacun tant elles sont universelles sans jamais tomber dans le vulgaire. Il traite tout à la fois, avec une grande sensibilité et un indéniable talent de conteuse, du sujet grave de l’immigration, d’une indéniable ghettoïsation de certaines communautés, et pourtant de l’espoir constant d’une vie meilleure, même si on ne la comprend pas tout à fait.

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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Une très agréable découverte que ce roman. Il est à la fois léger et a son lot de mystères. J'ai été emballée par ce groupe de femmes et par le message d'émancipation qui se cache derrière ce groupe d'écriture. On voit que l'autrice connait bien son sujet, et elle nous en parle avec une bonne humeur communicative. Un petit bonbon, qui même s'il y a des passages un peu plus sombres ne ternit pas.
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