Béatrice Fontanel

C'est un livre assez sympa pour découvrir différents aspects de l'art qu'on n'étudie pas forcément puisqu'ici plusieurs époques et pays sont retracés. Cependant je trouve que la mise en page ne donne pas spécialement envie de lire les descriptions.

Je suis la méduse est un album extrêmement original puisqu’il donne la parole à un être méconnu, souvent mal-aimé (même si moi je les adore) : une méduse. Et c’est une méduse poétesse en plus ! Elle joue avec les mots avec élégance et fluidité tout comme elle se laisse porter par les courants en virevoltant telle une danseuse dans un ballet d’écume. C’est beau, c’est très, très, très beau. Ce récit si bien écrit est en plus très intelligent. Puisque la méduse s’adresse au lecteur, elle lui explique en quelques mots ce qu’elle est, ses caractéristiques biologiques notamment. On apprend alors à connaître cette créature étonnante, et on apprend surtout à l’aimer. Parce que quand la méduse se désole d’avoir blesser une enfant sans le vouloir, en « l’embrassant » portée par les vagues, on ne peut qu’être attendris. Et [...]



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Un très joli album qui reprend le mythe de Shéhérazade (celle qui sait imaginer mille histoires) ainsi que de nombreux contes.



Cette Shéhérazade moderne est une jeune collégienne qui imagine sa vie un peu différente qu'elle ne l'est. Elle s'imagine tour à tour princesse en haut d'une tour et chevalière (?) sur son destrier. Chaque événement du quotidien est pretexte à une nouveau invention qu'elle transforme en histoire. Il faut dire que son quotidien dans une banlieue par très fun lui donne envie de s'évader... Jusqu'au jour où, jeune adulte, Shéhérazade disparaît... pour revenir quelques années plus tard dans la peau de la nouvelle maîtresse d'école !



Voici un très bel album qui donne la part belle aux contes et aux livres en tout genre. Grâce à eux Shéhérazade réussi à rêver, à magnifier son quotidien et à s'élever, jusqu'à réussir à faire rêver les autres grâce à ces histoires.



J'ai vraiment beaucoup aimé cet album ! Les images très urbaines, street art... contrastent avec le texte beaucoup plus onirique. Shéhérazade rêve sa vie et nous embarque avec elle !



Dès 7 ans selon l'éditeur, et tout à fait à sa place dans un CDI de collège.
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Dans un poulailler, toutes les poules subissent la tyrannie d'un coq qui terrorise tout le monde, s'accapare la nourriture... Coquette en a assez. Elle décide de partir et entraîne avec elle Susie et Rebecca. Les voilà parties toutes les trois dans la forêt. C'est l'aventure et la liberté mais c'est aussi très effrayant.



On pense tout de suite à la fable du chien et du loup. Les poules apprécient leur liberté, elles sont bien contente d'être débarrassées du coq mais elles ont fain, elles regrettent leur confort et surtout elles ont très peur. Peur au point de faire demi-tour. Mais peut-être pas peur au point de renoncer à leur liberté.

Le texte est court, vraiment très bien écrit avec un vocabulaire riche. Il est destiné aux enfants qui commencent à lire des petits romans. Mais même en étant court, l'histoire est pleine de petites références et d'humour. Jusqu'au nom de son héroïne Coquette dont je me suis demandé si son nom n'était pas un clin d’œil au fait qu'elle prend les commandes de la petite expédition.

Comme en plus, les illustrations sont amusantes, on a vraiment une belle première lecture.
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Dans la basse-cour de cette ferme de l'Oklahoma on pourrait se croire à Versailles chez le Roi-Soleil tant le coq se prend pour l'astre du monde. Sa cour de poulettes énamourées et ses attitudes dictatoriales et machistes en viennent à dégoûter trois poules de caractères qui s'en vont prendre la clef des champs et découvrir le vaste monde.

Une langue française bien utilisée, avec un vocabulaire de haut niveau pour un récit qui prône l'égalité et la liberté avec tendresse et humour, le tout bien mis en valeur par les dessins d'Adrien Albert.

Deux chiens évoquent les événements qui ont précédés puis suivis l'arrivée de la "chose". Ils auraient pu anticiper ce qu'il s'est passé, ils en sont conscient.



On assiste à la discussion entre les deux chiens sur un ton snob et un peu compassé. Ils sont précieux, se vouvoient et on sent bien qu'ils sont très gâtés.

Très vite, on comprend ce qu'est cette chose qui les a envahit. D'ailleurs, il y a des indices dès la couverture.

Il y a temps d'album sur l'arrivée d'un bébé vu par les frères ou sœurs, vu par des chiens ça change.

C'est bien vu, c'est drôle et magnifiquement bien illustré.

L'album finit en plus sur une belle note positive.

J’ai eu un coup de cœur pour ce très bel album au propos original, à l’écriture envoûtante et aux vives illustrations en aquarelle.



L’auteur, Béatrice Fontanel, se glisse dans la peau d’une méduse, cet animal composé à 98% d’eau qui ne possède ni cerveau ni cœur et qui blesse sans volonté de nuire. Ici, elle pique une petite fille dont le père dépose la méduse sur la plage, pour qu’elle ne puisse plus blesser personne. La petite fille au cœur généreux la remettra pourtant à l’eau. C’est donc une belle histoire sur le pardon, la compréhension envers un être au fonctionnement différent que l’on a dérangé dans son milieu naturel. La dimension écologiste se retrouve également au travers des déchets que la méduse rencontre dans les fonds sous-marins. Pour ne rien gâcher, ce propos est servi par une très belle plume, tout en poésie.



L’illustratrice, en utilisant la transparence et la fluorescence, parvient à rendre compte de toute la brillance et la grâce de la méduse dans son milieu naturel, et de sa souffrance lorsqu’elle est échouée sur la plage.



Ainsi, cet album surprenant, contre toute attente, vous fera aimer – ou en tout cas mieux comprendre – les méduses tant redoutées des baigneurs. Un plaisir littéraire et visuel accessible dès 6 ans !
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Shéhérazade est une conteuse hors pair, dès qu'elle raconte, tout le monde s'apaise et l'écoute. Mais il ne s'agit pas tout à fait de la Shéhérazade des Mille et une nuit : celle-ci est une collégienne vivant dans une tour d'immeuble! Cet album est très poétique, il transforme les escaliers tagués d'une cité en palais, une mobylette en fier destrier.... J'ai beaucoup aimé la fin de l'histoire.

Même si la première partie du livre est très éclatée, avec des allers-retours à travers le temps, cette BD manque cruellement de point de vue. Quel est l'objectif de ce qui nous est racontée ?

Est-ce de présenter Hannah Arendt par son entourage ? Mais dans ce cas, c'est un peu raté, plusieurs personnages étant présentés de manière très artificielle ("À propos je me présente, Hans Jonas, et vous ?")

Est-ce de montrer que cette philosophe était libre et capable de dire ce qu'elle pensait juste au risque de choquer/provoquer ? Alors, le parallèle entre les actes de rébellion de la lycéenne et le scandale créé par Eichmann à Jérusalem est un peu maladroit et à tendance à édulcorer les concepts.



Par ailleurs, le dessin est assez inégal et le livre est un peu trop hagiographique à mon goût. Ceci dit, tout n'est pas à jeter non plus, c'est une bonne façon d'approcher pour la première fois Arendt.

A partir d’une correspondance réelle, l’auteur nous raconte la belle histoire d’une famille russe, qui vit à Paris. Le récit commence en 1904, mais c’est surtout la période de 39-45, donc la guerre qui prend une grande place dans ce texte. L’écriture est belle et la narratrice n’insiste pas trop sur les horreurs de ces années-là. HS

Bog ou Bogueugueu est un peu ronchon ... Une nouvelle année qui commence et encore à bégayer. Mais le narrateur, le copain de Bog est toujours là pour le soutenir et le pousser à entreprendre des choses. Avec la pratique du théâtre, Bog va apprendre à s'exprimer et à avouer à sa bien-aimée qu'il l'aime ... Sa bien aimée ? Ce ne serait pas la même que son copain ? A découvrir à la fin !

Un petit livre bien sympathique, avec des personnages attachants et surtout rempli de couleurs sur toutes les pages, ce qui fait qu'on apprécie de lire et en même temps d'avoir les illustrations juste sous les yeux. Une histoire toute simple d'amitié et d'amour.

Les corbeaux se sentent un peu tristes par moment, mais parfois une rencontre peut tout changer. Etes-vous à découvrir la face cacher de cet oiseau?



Le duo de Béatrice Fontanel et Antoine Guilloppé nous présentent une fabuleuse histoire autour d'un oiseau particulier : le corbeau. Le pauvre corbeau se sent bien triste surtout lorsqu'il regarde ce qui l'entoure. Il admire les oiseaux colorés. Mais lui est tout noir et rêve de couleur. Il jalouse même les pies. Pendant un vol, ce corbeau va rencontrer un poète en balade avec qui il va échanger. Suite à quelques mots, cela va lui être une révélation et il va être heureux.



Une jolie histoire très bien illustrée. On va retrouver la plume d'Antoine Guilloppé comme l'aspect découpé des arbres, les subtiles utilisations du noir/blanc et couleurs et bien entendu le corbeau. Chaque page qui se tourne est un plaisir pour le regard d'autant plus que l'on guette les détails tels que les pas de l'homme dans la neige où les flocons qui tombent. J'avoue que j'ai eu un véritable coup de coeur artistique pour la page ou le corbeau s'envole au milieu de coquelicot noir.



Un très beau livre à offrir aussi bien à des enfants que des adultes. Je ne me lasse pas de passer les pages de regarder le magnifique dessin et le texte précis et imagé. A ne pas rater.

Comment apprivoiser le monstre sous le lit !

Un bel album à la logique onirique et aux illustrations charmantes.

Un livre superbement illustré sur les peurs d'enfants. Une jolie façon de dédramatiser et de s'approprier ce qui est caché sous le lit.

Je commence par remercier les éditions Stock et le programme Masse Critique qui m'ont offert cette jolie découverte.



J'ai tout de suite été emballée par le ton de la première partie du roman. On y découvre une femme médecin consciencieuse et une vieille patiente atypique, pleine d'anecdotes, érudite, et qui ne semble pas encline à se plaindre de son sort de femme malade. Les deux femmes passent quelques moments ensemble, parlent de lecture...

Puis vient la deuxième partie. Celle-ci semble déconnectée du début du roman, jusqu'à ce que l'on comprenne, assez vite au final, que c'est l'enfance de la vieille dame malade qui y est relatée. On s'embarque alors dans une aventure à travers l'Histoire et le monde. Le lecteur fait la connaissance d'une famille d'origine russe dont la fille décide de s'installer à Paris pour faire ses études de médecine. A travers le roman, c'est son histoire, puis celle de ses enfants, que nous suivons. Les personnages sont joliment peints, les caractères bien travaillés. On a plaisir à découvrir ce que chacun est devenu. Les scènes décrites sont souvent remplies d'aventures, mais pleines de tragédies (guerre, maladie, deuil, emprisonnement...).



Ce qui m'a manqué dans ce roman, ce sont peut-être les liens entre les chapitres. Je n'ai d'ailleurs pas spécialement apprécié les titres des chapitres qui révélaient à chaque fois une partie de l'intrigue. Enfin, je regrette un peu la fin du roman qui est très attendue. On imagine facilement que le médecin et sa patiente ont un lien particulier. Quant au destin des deux personnages, il semble également annoncé dès le début du livre.



Ce fut une belle lecture. Et un livre qui fait l'éloge de la lecture, c'est toujours agréable à lire !

C'est un livre rigolo, facile à lire. Il y a peu de pages.



Bogueugueu bégaie. Certains enfants se moquent de lui. Mais il a des copains avec qui il s'entend bien.



Il est amoureux d'une fille plus grande que lui. L'aventure se termine bien.

L'idée est de faire découvrir des oiseaux, dans une ferme où une vieille dame leur propose des graines durant l'hiver, sous l’œil un peu trop attentif d'un vieux matou aux instincts de prédateur, ce jusqu'au printemps. L'album est joliment illustré de dessins précis, à la fin on trouve la liste des oiseaux et quelques détails sur leurs habitudes.



Le CD accompagnant l'album contient l'histoire lue par Jérôme Deschamps (dont la diction m'a agacée), quelques chants d'oiseaux, et des morceaux de différents compositeurs dont l'oeuvre s'est ponctuellement penchée sur les oiseaux, par exemple L'hirondelle de Louis-Claude Daquin ou Le merle noir d'Olivier Messaien. Compositeurs aussi présentés en fin de livre.



A qui s'adresse ce livre/CD? Je l'ignore. Amateurs d'oiseaux et/ou de musique risquent d'être un peu frustrés dans leurs attentes. L'histoire ne pose pas de problème, mais pour une oreille non avertie, la musique n'est pas d'accès si facile (je précise que j'écoute régulièrement France-Musique et ne crains donc pas le clavecin ou le contemporain). Mon plus gros reproche sera que le CD n'a qu'une piste, et qu'on ne peut pas réécouter juste un morceau sans devoir reprendre au début.
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J'aime beaucoup ce rythme lent, hors du temps de la lecture. Cet album crée une bulle autour de lui, une bulle de lenteur, de douceur, d'évasion. Une touche de poésie visuel et orale.

Un vrai coup de coeur

Un livre frais, original et plein d' humour. Le ton guindé des deux chiens, qui se vouvoient, rend l'histoire très drôle. Ils sont vraiment attachants nos deux compères, confrontés à la venue du bébé dans la famille.

Le thème n'est pas nouveau, mais l'auteure réussit à lui donner une dimension décalée réjouissante grâce aux dialogues. Les très belles illustrations à la gouache d'Alexandra Huard, colorées, un brin rétro et très précises, subliment également le texte. Bonne humeur garantie !

M. Philippot
Lien : http://alexandrahuard.blogsp..

Belle adaptation de l'histoire de Tristan et Iseult. Idéale pour présenter à des élèves qui ne connaissent pas cette histoire.