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Critiques de Benedict Wells (176)
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Presque génial

J'ai beaucoup apprécié ce roman , d'abord parcequ'il me rappelle une certaine similitude avec le personnage principal , Francis . Comme lui , je ne connais pas mon père biologique et , comme lui , j'aurais eu " besoin " de savoir . Pour lui , une lettre de sa mère va le lancer sur une piste , pour moi , il faudra me contenter d'un " c'était quelqu'un de bien " . Bon , ça rassure , enfin je me comprends , une fin de non recevoir qui n'aide pas vraiment à se " construire " ,même si j'avoue que le fait d'avoir croisé les bonnes personnes, au bon moment m'a dispensé de " pleurnicher " sur mon sort et de foncer vers une vie qui pourrait satisfaire bien du monde . Francis va bien entendu partir à la recherche du père, bien encadré, si je puis m'exprimer ainsi , de deux êtres à part et eux mêmes en quête d'identité, Grover , le geek et Anne - May, une jeune femme hospitalisée, comme la mère de notre héros, dans un hôpital psychiatrique , et dont il est tombé subitement amoureux . Deux autres losers .... Voyage d'Est en Ouest , d'État en État vers ....vers quoi ? La Terre Promise ? Hum , trop simple ...Le road trip aboutira ...car on aboutit toujours quelque part mais le dénouement sera- t- il à la hauteur des aspirations des uns et des autres ? Pas facile d'être un loser et de vouloir s'extirper du " trou du cul du monde " qu' est la petite ville de Claymont , dans le New Jersey ....Un peu comme la Creuse , dans notre belle France ...

Un road trip raconté avec beaucoup de finesse où les caractères des trois personnages disparates vont nous émouvoir, nous étonner, nous surprendre ou nous désespérer...sans jamais nous lasser .J'ai adoré, avec leurs atouts et leurs faiblesses , parcourir un long chemin parsemé d'événements surprenants , voire improbables. C'est bien écrit, bien décrit, humain et , en même temps , réaliste. Une quête qui forcément , débouchera sur une issue que l'on peut espérer, supposer , envisager mais jamais déterminer avec certitude .Noir ou gris ? Noir ou rouge ? La vie est un dé qu'on jette avec l'espoir que la roue tourne du bon côté, ce qui , hélas, ne va pas forcément de soi ......

En m'identifiant à Francis , je me suis vraiment senti impliqué,et pas complètement "neutre" ce qui ne sera pas forcément le cas de tout un chacun .Il n'empêche qu'au delà de mon cas personnel , ces trois personnages pourraient bien émouvoir nombre de lecteurs et lectrices sensibles aux relations humaines , aux histoires individuelles des origines personnelles, au manque de repères et de quête d'une histoire qui , puisque cachée, n'en devient que plus douloureuse .

J'ai découvert là un livre qui m'a ému et a créé en moi des émotions certaines .Il y a dans tout ce que nous lisons, " un petit quelque chose " de nous ...ou des autres . Je ne veux pas vous entraîner, juste vous suggérer. Moi , pour la dernière page , j'ai choisi entre le rouge et le noir et je prendrai.......Mince ! On passe sous un tunnel , je n'ai plus de liaison . Je vous quitte pour ce soir..À bientôt. Souvenez vous , hein , rouge ? Noir ? ......... Vous me direz .
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La fin de la solitude

La solitude peut elle durer le temps de toute une vie ?



Peut-on être terriblement seul toute son existence ?



Ce livre m'a accroché le coeur et lui a fait sauter quelques battements tant son héros, Jules m'a touché. Brinquebalant, pas vraiment vivant et terriblement conscient du temps qui semble passer inutilement depuis la mort de ses parents lorsqu'il n'était encore qu'un petit garçon.



C'est l'histoire d'un enfant lumineux qui va s'avancer vers cette fameuse solitude. Ce chemin là. Presque consciemment. Comme un choix. Comme une fatalité. Comme on peut ne habiter sa propre existence.



Un livre triste, désenchanté. Un livre qui fait de la peine. Pour peu que cette empathie s'empare de vous. Un livre qui farfouille dans les sensations de son lecteur et le fait se sentir mal. Pour le bousculer un peu.



Cette fratrie composée de Jules, Liz et Marty ne vous laissera pas indifférent tant ils nous ressemblent. Ici, il est question de ces chemins que l'on prend, de ceux que l'on s'interdit par peur d'être heureux. de ces valises que l'on traîne et qui nous empêchent de regarder le paysage parce que trop lourdes à porter.



Ce livre m'a remué car, entre ces pages, je me suis fait un ami. Imaginaire et tellement réel. Benedict Wells m'a raconté quelqu'un que j'aurai aimé rencontrer. Ce Jules est un homme qui mérite le détour. Rarement dans un livre, je n'ai eu envie de prendre le héros dans mes bras pour le consoler de vivre, pour lui dire qu'il pouvait aller bien, que c'était possible. Jules se raconte dans ce livre, sans pathos mais avec une telle sincérité, une telle vérité que sa mélancolie devient la nôtre.



Je réserve à ce livre une jolie place sur mes étagères.



Pour qu'il se sente moins seul. Peut-être.


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Presque génial

Claymont. Une petite ville du new-jersey. C’est là que Francis vit, dans un mobil-home où l’on parque les indigents, et lorsque l’on fait sa connaissance, il se trouve au chevet de sa mère, hospitalisée dans une clinique psychiatrique après une décompensation du mal qui la ronge.





Scolarité moyenne, petits boulots pour tenter d’apporter une contribution financière à la famille, le père s’étant éclipsé avec le demi-frère de Francis et participant de plus en plus discrètement au soutien financer de Francis et de sa mère. Pas la joie donc. Même si les visites quotidiennes à la clinique l’amènent à rencontrer Anne-May, une jeune et jolie patiente.



On l’aura compris, les paillettes n’illuminent pas sa vie (encore que, à la réflexion, la recherche de ses origines va finir par les mettre en scène, les paillettes!). Alors avec son pote Grover, un nerd accro aux jeux vidéo, et sa dulcinée, la décision est prise, et le trio fuit vers l’ouest, avec la certitude d’un avenir radieux, mené par un Francis débarrassé d’un doute sur ses origines et les poches pleines de dollars.



L’histoire est intéressante, comme peut l'être un bon film d’aventures, un road movie avec rebondissements et révélations, et situations insolites. La vraisemblance n’est pas le problème, il faut accepter de faire le parcours avec l’équipage improbable.



En filigrane, une réflexion sur les laissés pour compte d’une Amérique qui a perdu son modèle, et abandonné son rêve, ainsi que sur la quête des origines et le fantasme d’un eugénisme de laboratoire.





L’écriture a l’efficacité d’un scénario, rien de remarquable dans le style, mais du prêt à porter à l’écran. Avec une bonne distribution, ça peut marcher.


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La fin de la solitude

« Je suis entré dans le jardin et j’ai fait un signe de la tête à mon frère. J’ai pensé : une enfance difficile est comme un ennemi invisible. on se sait jamais quand il se retournera contre vous »



Tout est là. Le destin de Jules , Liz et Marty, scellé par le malheur alors qu’ils ne sont que des enfants. Les non-dits, les réminiscences contrefaites par la mémoire infidèle, voire protectrice, les malentendus, les rendez-vous ratés sont le terreau des décisions qui figent les possibles. L’un camouflera sa détresse à l’aide de TOCS, l’autre se noiera dans des paradis artificiels, et notre narrateur , constant dans ses incertitudes poursuivra ses rêves d’écriture, tout en cherchant à exorciser ses démons, avec en filigrane, la frêle silhouette d’Alva, confidente, amie, aimée, muse, elle-aussi hantée par son passé.



A travers l’évocation de ces parcours chaotiques, c’est toute la complexité des deux dernières décennies du vingtième siècle, avec l’arrivée en douceur de la révolution des autoroutes de l’information, le nomadisme de l’emploi, la fin d’un modèle sociétal, loin des rêves improductifs des années soixante.



Les critiques allemands l’ont comparé à Irving, il m’évoque beaucoup un roman lu récemment Une Fille qui danse, de Julian Barnes. Même recherche tourmentée de la vérité,

« Où vont les souvenirs une fois qu'on a perdu la capacité de les conjurer ? » dit Anthony Doerr

Ils peuvent faire la fortune des auditeurs freudiens ou baliser un chemin que l’incertitude de l’environnement rend déjà inconfortable. Ou comme une séquelle bienvenue être à l’origine d’une belle inspiration crétoise pour le bonheur de futurs lecteurs.



Belle entrée dans le monde de la littérature pour ce jeune auteur à suivre.
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La fin de la solitude

Une belle histoire de fratrie qu’il est difficile de résumer parce que dense. Et si je vous dis qu’il y est question des parents qui se tuent en voiture, ça fait tragédie. Le narrateur, le plus jeune des enfants, est placé dans une aile différente du pensionnat de son frère et sa sœur. Sera différente également leurs réactions face à la mort et aux souvenirs. Il va se lier d’amitié avec Alva qui est très présente le long du roman. J’ai l’impression de ne pas donner envie de le lire et pourtant j’en ai aimé les relations, les non-dits, les confidences, le questionnement sur la vie. Et notre vie aurait-elle été différente, si... Il y a un peu du 4 3 2 1 de Paul Auster. De beaux personnages où l’on s’y retrouve parfois. Des mots justes et puissants.
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Presque génial

Si comme moi, les voyages et les escapades vous manquent à cause de ce satané virus qui a englouti toute la terre, la lecture reste un bon remède pour nos besoins d’évasion. Je vous ai donc tout trouvé un livre qui comblera vos manques : « Presque génial » de Benedict Wells. C’est parti pour un road-trip déjanté à travers les Etats-Unis.



Francis est un adolescent, on ne peut plus banal. Il vit dans un camp de mobile-homes en compagnie de sa mère, dépressive chronique dans le New Jersey. Alors que sa mère est une énième fois hospitalisée dans un hôpital psychiatrique, il y fait la rencontre de Anne-May dont il tombe amoureux. Via une lettre d’adieu, sa mère lui révèle qu’il a été conçu grâce à une banque du sperme tout à fait spéciale : cette dernière devait engendrer des petits génies. Francis décide alors de mettre tout en oeuvre pour découvrir l’identité de son géniteur et embarque pour cette aventure son meilleur ami, le geek Grover et Anne-May.



La vie de Francis est bien loin du strass et des paillettes des grandes métropoles américaines, telles qu’on nous les montre dans les films et les séries. Bien ancrée dans une société très loin du rêve américain, Benedict Wells nous transpose dans cette Amérique profonde et nous offre un road-trip d’est en ouest au fil des pages.



C’était la première fois que je découvrais la plume de cet auteur dont ses livres connaissent un très beau succès en France et en Belgique. Malgré qu’il soit allemand, il dépeint une Amérique authentique avec des personnages qui, même s’ils sont haut en couleurs, n’en sont que fort attachants.



Même si aux premiers abords, cela pourrait passer pour un roman somme tout banal, l’auteur nécessite pas à faire réfléchir ses lecteurs, notamment en matière d’expériences scientifiques, des addictions, les classes sociales,.… Loin du roman « feel-good », on se rapproche bien plus du roman de la quête d’identité.



Malgré que le livre compte un peu plus de 400 pages, on ne voit pas les pages défiler. C’est fluide et très prenant. Au terme de cette très bonne lecture, la fin est assez « ouverte ». Pourtant, malgré mon aversion habituelle pour ce type de final, il ne m’a pas dérangé dans cette lecture.



Je remercie les éditions Slatkine & Cie pour leur confiance.
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La fin de la solitude

Jules est à l’hôpital, se remettant d'un grave accident de moto qui l'a plongé dans le coma. Il demande ses enfants. On est en 2014, Jules a 41 ans. Il va revenir sur sa vie et commence son récit lorsqu'il avait sept ans , lors de vacances près de Montpellier dans la maison familiale.



Jules, Montpellier...Ne vous y trompez pas , on est sur un roman allemand !

Et quel roman ! C'est l'histoire de Jules, mais aussi de sa sœur Liz et de son frère Marty. Une fratrie et trois réactions bien différentes au drame qui va bouleverser leur existence.

La destinée de Jules ne peut qu'émouvoir . Ce petit garçon plein d'ardeur et de courage qui va être freiné en plein vol avant de sombrer dans des années d'hésitation. Le choix radicalement différent fait par sa sœur ainée Liz, qui va s'abimer au contact de la vie et idéaliser le bonheur au point de ne pas le trouver facilement. Et Marty , pragmatique, froid, qui pense avant d'agir et calcule avec un coup d'avance ce que la vie peut lui amener.



Il y a une foison de sentiments et d'émotions qui émergent de ce livre et je voudrais en retenir une ici : Le choix de l'âme sœur , la personne avec qui l'on veut construire , celle sur laquelle il ne faut pas set tromper. On s'est peut être tous posé cette question un jour .

Ici , Liz court après l'idéal, recherche l'homme qui doit remplir tous les critères qu'elle juge indispensable.

Jules lui court après un amour impossible .Marty semble avoir épousé la seule femme qui voulait de lui mais pourtant c'est lui qui semble le plus épanoui, le plus heureux. Cette quête de l'âme sœur est omniprésente dans le livre , sans en être le leitmotiv permanent . se pose ici la question du hasard , de la fatalité . Et si j'avais fait cela , qu'aurait été ma vie ?

On pourrait aussi parler des heures de la paternité, du poids des parents sur l'évolution des enfants.

Je donne peut être l'impression d'avoir dit beaucoup de ce merveilleux roman , mais je n'en ai rien dévoilé. Je vous invite à partager les multiples émotions qu'il engendre et suscite, dans un style fluide , sans tomber dans la voyeurisme, l'empathie.

Les personnages nous parlent avec le cœur et l'effet est saisissant.

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La fin de la solitude

Une lecture en demi-teinte.

Un homme, Jules, se réveille d'un coma de quelques jours après un accident de moto. Allongé sur son lit d'hôpital, il déroule les souvenirs de sa vie. Jules, sa soeur Liz et son frère Marty, vivent à Munich avec leurs parents. A l'âge de 10 ans, Jules voit son monde bouleversé. Ses parents meurent dans un accident de voiture et la fratrie est placée en internat où chacun va suivre des chemins différents. Jules, jusque là petit garçon intrépide et sociable, va peu à peu s'enfermer dans la solitude. Sa rencontre avec Alva, qui devient son amie, va quelque peu le sortir de son isolement.



La première moitié du livre ne m'a pas convaincue. le récit de l'enfance de Jules, puis son adolescence et l'entrée dans la vie d'adulte, m'a fait l'effet d'un long chemin monotone. Est-ce dû à la propre solitude du narrateur qui mène une vie mélancolique ? Quoiqu'il en soit, que ce soit Jules ou bien sa soeur Liz ou son frère Marty, ces trois personnages ne m'ont pas franchement touchée. Je les ai trouvés quelque peu stéréotypés, même si l'on devine que l'auteur a voulu nous dépeindre des personnes qui , forcément traumatisées par la perte subite de leurs parents, cherchent leur voie ou un sens à leur vie, chacun le faisant de manière très différente et toujours de manière isolée. Les liens se distendent. Les personnages du père et de la mère, les absents si présents, restent également pour le lecteur dans un brouillard nébuleux, à la manière dont les enfants finalement gardent le souvenir de leurs parents. Dommage.

Il m'aura fallu attendre la seconde partie du roman, quand en fin de compte Jules semble avoir enfin brisé sa solitude, pour entrer vraiment dans cette histoire. Mais là encore, l'auteur nous a réservé un certain mélo même si certaines situations sont décrites avec justesse et sobriété.



Deuil, quête du bonheur et du vivre ensemble, destins tourmentés, la vie qui passe, ... Benedict Wells nous parle tout simplement de la vie de chacun, avec ses bonheurs et ses malheurs (surtout des malheurs !). Peut-être, justement, ai-je eu l'impression de lire une histoire trop souvent racontée auparavant, le tout dénué d'une véritable émotion.

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La vérité sur le mensonge

Ce qui réunit ces textes, c’est le thème de l’incommunicabilité. Incommunicabilité des sentiments entre des personnages qui ne se parlent pas ; incommunicabilité de l’amour, au sein d’une même famille ; incommunicabilité de la souffrance ; incommunicabilité de la colère, lorsque l’on a déjà plié une fois…



Chaque personnage, dans chacun de ces récits, fait face à la difficulté que nous connaissons tous : oser ou savoir se dire est un exercice à la fois périlleux et souvent voué à l’échec. Et c’est à ce sujet, éminemment compliqué – un écrivain, même s’il est supposé manier les mots mieux que le commun des mortels, se heurte lui aussi, et peut-être, lui surtout, à cette difficulté – que s’attaque ici Benedict Wells. Et avec quel talent !



Sans raconter ces histoires, elles mettent en scène joliment, brutalement, avec douceur ou avec émotion l’une de ces situations dans laquelle nous nous retrouvons parfois empêtrés. Avec, toujours, la même crainte : que la mort finisse par nous empêcher d’exprimer ce que nous avons à dire.



Ces textes sont vraiment de petits bijoux. Subtils, drôles – ce récit fantastique dans lequel un cinéaste raté, ayant eu la chance de se trouver renvoyé dans le passé, vole Star Wars à Georges Lucas, et finit par s’en ouvrir auprès d’un journaliste est un vrai régal ! -, glaçants par moment : on passe par toutes les émotions !
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La vérité sur le mensonge

Merci à Masse critique et aux éditions Slatkine & Cie pour l’envoi de ces nouvelles tout en sensibilité et puissance de Benedict Wells, un auteur à suivre. Vu qu’elles sont très variées, je tente de les faire concises pour chacune.

La promenade : un homme fait une balade en montagne. Sur l’espace temps. Troublant.

La pension : rappel de son roman La fin de la solitude. Comment peut-on être si être proches dans l’enfance et perdre tout contact ?

La Muse : choisir entre la passion de l’écriture qui dévore et l’amour. Est-il obligatoire de faire un choix au risque d’en perdre du bonheur ?

Ping-pong : huis clos, obsession, adversité. On ne peut que penser à deux personnes enfermés dans un bureau sans s’être choisies. Très troublant et dérangeant. M’a fait penser au Joueur d’échec.

Richard : une vieille dame a besoin de parler de son chat. Personne n’a le temps. Tristesse et solitude de la vieillesse.

La nuit des livres : joli conte sur les classiques. Et s’ils se côtoyaient ?

La Franchise ou La vérité sur le mensonge : Sur les grands scénaristes américains. Retour vers le futur ? Nouvelle la plus longue, pas trop concernée.

La mouche : Comment la vie d’un homme carriériste et égoïste va basculer face à une petite bestiole comme une mouche...

L’émergence de la peur : passage enlevé de la Fin de la solitude. Deux frères qui subissent la violence du père. Révolte ?

Cent mille : 30 ans qu’un père attend que sa voiture passe le compteur aux 100 000, à moins que ce soit le fils ? Pudeur à dire Je t’aime, ambiguïtés des mots et gestes non compris entre enfant et père.
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La fin de la solitude

" Une enfance difficile est comme un ennemi invisible. On ne sait jamais quand il se retournera contre vous".

Jules se réveille dans un lit d'hôpital, la route, la moto ... et l'accident. Les souvenirs fusent de toute part .Il remonte le temps avant la mort de ses parents, l'internat, Alva l'amie unique incontournable et inoubliable, Liz sa soeur ainée, Marty son frère , un trio, trois personnalités aussi différentes que possible, les enfants ...

La fin de la solitude, premier roman de Benedict Wells , est celui que je découvre en dernier. J'ai découvert l'auteur d'abord avec Presque génial , ensuite avec Hard land un véritable coup de coeur me voici arrivée à son premier livre ..Je suis toujours aussi inconditionnelle. Tous les thèmes qui lui sont chers sont déjà là, de l'amitié à l'amour , de l'enfance à l'âge adulte, de la chaleur familiale à l'univers de l'internat, la perte et le deuil, les moments heureux et les périodes de désespoir ... et la rage de vivre et de vaincre ses peurs toujours et encore.





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La vérité sur le mensonge

La vérité sur le mensonge, dix ans, dix nouvelles de Benedict Wells me convainc une fois encore du talent de l'auteur.

Dix nouvelles qui semblent toutes refléter un pan du monde qui nous entoure : solitude toujours et encore, deuil, vieillesse, amour enfance, emprisonnement, Alors n'a t'on pas le droit de rêver un peu, de mentir un brin?

La Franchise ou la Vérité sur le mensonge, la nouvelle -titre, nous embarque dans un monde de super-héros où la temporalité perd ses frontières.

Richard, La Mouche ou La Muse m'ont profondément touchée. Mais la nouvelle qui ouvre le recueil m'a bouleversée ; La Promenade.. Henry M décide de partir faire une promenade et de grimper au sommet de la colline qui surplombe sa maison de campagne.Promis dit-t'il à son épouse je serai de retour à temps pour la fête...

Un auteur à découvrir .



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Presque génial

Francis Dean , 17 ans. Claymont dans le New Jersey, un mobile home dans un trailer park.... C'est là que vit Francis. Sa mère est malade, bi-polaire, et les séjours en clinique psychiatrique sont nombreux autant que ses tentatives de suicide. Francis est mal , très mal. Il a décroché des études, il aurait pu être excellent en sport mais il a renoncé à la lutte.

Alors lorsqu'il apprend qu'il est né sous X d'un donneur anonyme sélectionné pour son QI , sa vie bascule , l'espoir renait il lui faut enfin connaitre son géniteur, en route pour Los Angeles... La route est longue mais Grover, son ami geek, est au volant et à l'arrière Anne-May, rencontrée à la clinique où sa mère est hospitalisée.. Trois individus, trois jeunes adultes, trois mondes différents, trois routes qui vont se croiser, s'entre-mêler pour ensuite ...

Un très beau roman sur la quête de soi, sur la quête de son identité ,sur le choix d'un futur voulu ou non , accepté ou rejeté. 5000 kilomètres et tout va changer pour chacun d'eux.

Benedict Wells signe ici un roman magistral. Je me suis beaucoup attachée à Francis, un personnage à la fois fragile et fort, timide et casse-cou , prêt à toutes les folies par amour.

Merci infiniment aux éditions Slatkine pour ce voyage inoubliable à travers les U.S.A .



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La fin de la solitude

"LA FIN DE LA SOLITUDE" de Benedict Wells



Traduit par Juliette Aubert



Éditions Slatkine & cie (grand format)

Éditions Le Livre de Poche (poche)



Selon le dicton, le hasard fait parfois bien les choses... Et force m'est de reconnaître sa justesse puisque j'ai eu la surprise de recevoir "La fin de la solitude" par l'entremise de Lecteur.com sans me souvenir de la raison de cet envoi...



... Et ce fut une très belle lecture !



Avec "La fin de la solitude", Benedict Wells aborde avec beaucoup de sensibilité et d'empathie des sujets très douloureux tels que la mort, le deuil, la maladie et le souvenir sans jamais tomber dans le misérabilisme. Au contraire, il nous montre comment faire face aux épreuves de la vie pour arriver à la résilience.



Un livre qui a fait mouche en moi car je me suis parfois un peu reconnue dans la façon d'être, de penser ou de réagir de certains personnages...



Un livre magnifique à lire et à offrir !



Mille mercis à #Lecteur_com, aux éditions #Slatkineetcompagnie aux éditions du #LivredePoche pour cette lecture.
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Presque génial

Namého ! C'est quoi cette fin ! Je m'insurge monsieur l'auteur, c'est pas très très sympa tout ça.

Bon, je vous rassure, je ne dévoilerai rien de plus, mais il fallait que j'exprime mon petit coup de gueule, même si ça n'a en rien diminué la qualité de ce roman, bien au contraire.

Francis vit seul avec sa mère dans un mobil-home. Il découvre à 17 ans que son père est un donneur avec un QI très élevé. Il va alors traverser les Etats-Unis pour aller le rencontrer et tenter d'améliorer sa vie. C'est parti pour un road-trip. Francis est accompagné par son meilleur ami et par Anne-May, jeune fille perturbée, rencontré peu avant et échappée d'un hôpital psychiatrique.

C'est une belle quête d'identité qui est racontée ici. Une situation improbable mais des personnages entiers, un trio qui nous touche et qui nous présente tout un pan de l'Amérique. Le lecteur est aussi amené à réfléchir sur le bien-fondé de certaines expériences scientifiques, des dérives et des abus.

Je suis ravie d'avoir découvert cet auteur. C'est une lecture agréable avec des sujets durs mais qui ne tombe jamais dans le pathos. La plume est légère et juste. Je ne peux que conseiller cette lecture.
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Le dernier été

Après avoir lu Presque génial et Hard land je me suis tournée vers Le dernier été le premier roman de Benedict Wells. Et une fois encore le charme a opéré même si j'ai été au premier abord un peu déconcertée par la construction narrative du roman.

Robert Beck a raccroché sa guitare; ses envies de gloire et son amour de la musique pour enseigner dans un lycée de Munich, celui là même où il a fait ses études et où son père enseignait les mathématiques. Une vie fort monotone dont il semble se satisfaire jusqu'au jour où Rauli l'un de ses élèves se révèle être un musicien prodigieux... Charlie son seul ami est un toxicomane hypochondriaque, Lara la jeune femme entrée depuis peu dans sa vie espère partir à Rome pour ses études... Beck doit faire face aux évènements l'été arrive et avec lui sa vie bascule ..

Benedict Wells a un talent fou, son écriture est fluide, les mots coulent de source et le lecteur en prend plein la gueule avec ou sans dope. Quand à ses personnages je vous laisse les découvrir pas certain que vous les oubliez.

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Le dernier été

Deuxième roman de Benedict Wells traduit en France mais son premier roman écrit, "Le dernier été" est pour moi un coup de cœur, tout comme l'avait été "La fin de la solitude".



Il y a plusieurs raisons qui font que "Le dernier été" m'a captivé dès la première page.

Tout d'abord l'écriture qui est simplement très fluide, addictive, sans être non plus simpliste, on tourne les pages sans s'en rendre compte, bravo également pour la traduction qui est très intéressante et particulièrement agréable.

Ensuite je n'ai pas pu faire autrement que de toujours vouloir lire "encore un chapitre", vous savez, cette attirance pour une intrigue qui nous force à rester éveillé pour en savoir toujours un peu plus, "Le dernier été" en est l'exemple parfait.

Je peux également vous parler de l'intrigue elle-même, on démarre sur une sensation de roman qui apporte le sourire, assez drôle, des personnages un peu fous, des situations cocasses, puis plus on avance et plus l'histoire devient plus folle, plus noire, plus dramatique, certains personnages qui nous faisaient rire au départ emportent finalement notre compassion, puis la douleur, la souffrance, celle qui fait qu'un livre vous marque pour longtemps.



Le dernier été est un conte moderne, un hommage à l'amitié, à l'amour, à la générosité, à la musique, à la folie, à l'appréhension paralysante, c'est également une réflexion sur l'échec, comment un homme se relève, ou pas, après une déconvenue, suite à un choix de vie, une mauvaise décision, un raté, un coup dans l'eau, la peur de s'engager, le lâché prise.



Si vous souhaitez passer un moment de lecture marquant, une tranche de vie qui se transforme en road-trip, un roman que l'on peut tout simplement qualifier de "Sexe, Drogue et Rock'n Roll" !



Voir la chronique sur mon blog :
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La fin de la solitude

La fin de la solitude est un roman qui commence doucement, presque joyeusement, le début de cette lecture me rendais un peu septique car tout en étant agréable, je ne comprenais pas où l'auteur voulait en venir.

Puis, passé quelques pages, un événement percutant arrive, le roman s'emballe doucement mais sûrement et fini par vous accaparer jusqu'à ne plus avoir envie de le lâcher ne serait-ce que pour dormir !



Les personnages sont très bien travaillés et vraiment développés au point d'avoir l'impression de les connaître, Jules et Alva sont attachants et leur histoire commune est simplement bouleversante, belle et compliquée à la fois.



L'écriture est vraiment belle, le choix des mots, la construction, tout est parfaitement maîtrisé, nos yeux glissent sur le papier sans la moindre anicroche. Très agréable.

Vivement les prochaines traductions des romans de Benedict Wells en France.



Pour conclure je dirais que "La fin de la solitude" a réussi à m'attraper dans ses filets jusqu'à en avoir un coup de cœur !

(Ce qui décidément, est une habitude sur les romans édités chez Slatkine & Cie, 3 romans lus, 3 merveilles).



Un roman mélancolique et tendre à lire absolument.
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Presque génial

Ce n'est pas une lecture pour moi.

Je suis allée au bout car c'est un roman court mais je n'ai pas été transportée par ce road-trip. J'aurais pu apprécier ce voyage d'un bout à l'autre des États-Unis jusqu'au Mexique mais je n'ai eu aucune empathie ni sympathie pour les trois adolescents en quête. J'ai même trouvé l'adolescente très antipathique.

L'écriture est pourtant agréable et le thème pas inintéressant mais les personnages ont un rôle primordial dans ce genre de roman. Tant pis. Peut-être un jour j'aurais l'occasion de lire un autre roman Benedict Wells qui me plaira.

Ce roman séduira d'autres lecteurs car pour les personnages ce n'est qu'affaire de goût.
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La vérité sur le mensonge

Je ne peux pas raconter grand chose en rapport avec ces nouvelles de peur de dévoiler le moindre détail de chacune car elles sont très courtes et cela vous gâcherai le plaisir de vous y plonger, mais sachez une chose, c'est un très bon recueil dont les histoires ont été écrites sur plusieurs années.



Il y a un peu de tout, du fantastique, de l'humour, des histoires plus graves, mais le tout avec la belle plume de Benedict Wells, j'aime beaucoup, c'est vraiment un style particulier, simple et beau à la fois, un style unique.

Deux des nouvelles sont en rapport avec le premier roman traduit en France de l'auteur "La fin de la solitude" ce qui ravira certainement beaucoup de ses lecteurs.



Je trouve que globalement, le livre en entier passe un peu trop vite, mais on y prend plaisir tout de même, vraiment, je ne peux même pas choisir une histoire préférée car elles ont toutes du charme.



Je dirais que ceux qui ne connaissent pas Benedict Wells découvriront l'auteur par le biais de plusieurs histoires très différentes les unes des autres et se tourneront certainement ensuite sur les deux autres romans déjà publiés, et les amateurs seront comblés. À lire.
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