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Critiques de Benito Pérez Galdós (36)
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Trafalgar

La bataille de Trafalgar n’en finit pas de nous livrer ses trésors littéraires et après « Le Chevalier de Sainte-Hermine », inédit d’Alexandre Dumas, publié en 2005 (136 ans après sa publication en feuilleton), André Gabastou traduit le roman de Benito Pérez Galdós écrit à Madrid en 1873.



Nous voici embarqués aux coté de Gabriel de Araceli, apprenti dans la famille Gutierrez de Cisniega. Don Alonso, 70 ans, officier de marie retraité, refait le monde et ses batailles avec Marcial, son vieil ami unijambiste. Nos deux anciens combattants subissent le joug de Dona Francisca et lorsque l’armada de Nelson apparait au large des cotes espagnoles, Alonso fuit le domicile conjugal avec Marcel et Gabriel et le trio rejoint le Santa Trinidad (130 canons) au coeur de la flotte franco-espagnole.



Chacun connait la victoire anglaise et la mort du vice amiral Horatio Nelson (21 octobre 1805), mais qui sait que la météo dégradée au soir de la bataille permet aux espagnols d’initier une guérilla victorieuse et de reprendre plusieurs de leurs navires le 23 ?



Passionnant et instructif ce roman historique est le premier d’une série de 46 « Episodes nationaux » qui racontent l’histoire de l’Espagne de 1805 à 1874 et sont aux espagnols ce que sont pour nous français les « Romans nationaux » d’Erckmann-Chatrian. Comparaison d’autant plus juste que les auteurs sont inspirés des mêmes idéaux démocratiques et républicains.



Ce Trafalgar se compare donc au Waterloo qui conclut le cycle d’Erckmann-Chatrian en nous livrant le tableau d’une bataille funeste qui met un terme à l’ambition coloniale espagnole et au projet napoléonien d’un débarquement en Grande-Bretagne.



PS : ma critique de Waterloo :
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Histoires fantastiques espagnoles

Hommage à la littérature populaire, réflexion sur la création, excitant jeu pour l’esprit, interrogation presque pirandellienne sur les rapports entre réalité et fiction, «Le roman dans le tramway» est un modèle.
Lien : https://www.liberation.fr/cu..
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Marianela

C'est l'histoire d'un amour infiniment pur entre deux belles âmes. Marianela et Pablo sont deux esprits faits l'un pour l'autre.

Il est extrêmement beau, alors qu'elle n'a pas un physique avantageux... mais la cécité de l'un fait oublier à l'autre ce qu'elle imagine être sa propre infirmité.

Ils se promettent un amour éternel...

Mais, un jour, un médecin ophtalmologiste leur rend visite et décide de faire cadeau de la vue au malheureux qui en est privé depuis sa naissance.

Le monde ne sera plus jamais pareil pour ces deux jeunes gens.

Quel serions-nous si nous ne pouvions aimer qu'avec nos esprits ? Que retiendraient nos cœurs si nous avions la possibilité de "voir" autrement qu'à travers nos yeux ?

Ce roman m'a beaucoup touchée. Une leçon de vie à méditer... Dramatique rappel que nous donnons trop d'importance aux apparences...
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Trafalgar

Benito Pérez Galdós est considéré comme un grand écrivain en Espagne mais qui reste méconnu en France, notamment sa grande saga de 46 volumes : Episiodos nacionales dont Trafalgar est le premier volume.

Trafalgar, nous raconte cette bataille navale perdue par l’escadre Franco-espagnole en 1805 face aux anglais à travers les yeux du jeune Gabriel qui accompagne son vieux maître, officier de marine à la retraite, pour assister à ce combat à bord du Santa Trinidad.

Ce roman historique est passionnant et d’une grande qualité littéraire. L’auteur nous tient en haleine tout le long du livre et décrit parfaitement et avec un grand réalisme, les atrocités de la guerre et les sentiments de patriotisme, de courage et d’honneur qui surgissent dans une situation extraordinaire et cruelle qu’est la guerre.

Roman espagnol, les français ne sont pas décrit sous leur meilleurs jours.

Seul volume , traduit et publié pour l’instant en France, j’espère que la suite de la saga sera rapidement publiée afin de suivre la suite des aventures de Gabriel dans cette période troublée de l’histoire d’Espagne.
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Dans le tram

Petit bijou d’un genre, la Nouvelle, inexplicablement banni tant il est précieux, ‘Dans le tram’ de Benito Pérez Galdós, résonne singulièrement aujourd’hui - avec la prolifération de canaux de communication qui privilégient l’interprétation hâtive à la vérification des faits - en nous entraînant dans une spirale où le récit se mue en réel.



Dans un aller-retour effectué par l’auteur en tramway : l’histoire tragique d’une ‘Comtesse’ victime du majordome (et) de son mari - l’irruption de passagers, protagonistes supposés du drame - celle d’autres voyageurs, commentateurs présumés des faits - et nous lecteurs, témoins médusés par le spectacle de l’inéluctable abolition des barrières entre fiction et réalité.



Avec cette géniale nouvelle, Benito Pérez Galdós nous embarque dans une allégorie vertigineuse de la vie - mélange de comédie de moeurs, roman policier, aux portes du fantastique - où la folie guette celui qui, comme le narrateur, finit par ne plus voir la vie qu’à travers le prisme de la fiction... à moins que les fous soient ceux qui ne lisent pas ou pas assez !



Un formidable plaisir de lecture , donc, qui s’apparente à celui que procure la lecture des nouvelles du non moins génial, Dino Buzzati.
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Les romans de l'interdit

Tous les éléments sont réunis pour ce roman populaire écrit avec fougue : un mariage, des convoitises, un secret ravageur. Il se lit avec l'envie d'en connaître la suite. Le suspense est savamment soutenu : le mariage se fera-t-il ? Quel est ce secret, vieux de quelques années, qui le contrarie ? Benito Perez Galdos conduit remarquablement son histoire et captive ses lecteurs, mais pas seulement. Il sait aussi garder un oeil analytique sur la société de son temps et en faire une satire acide.
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Les romans de l'interdit

Benito Pérez Galdos est-il le Balzac espagnol ? Toujours est-il qu'il a un immense de conteur, et que j'ai dévoré les deux romans réunis dans le même tome. Il faut reconnaître que l'auteur n'a pas la plume légère, le portrait qu'il fait du couple Bringas est féroce. Si le mari n'est pas trop caricaturé, la femme réunit tous les critères de quelqu'un d'odieux et d'insupportable qui, en plus, maltraite son employée de maison, la pauvre Amparo, qui doit épouser le riche cousin. Mais voilà, un terrible secret compromet le mariage. Les deux romans se lisent et se suivent comme un grand feuilleton populaire.
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Tristana

Tristana est l'oeuvre au faîte de l'entreprise littéraire exceptionnelle de Pérez Galdos, l'égal, pour le moins, d'auteurs à l'instar De Balzac ou encore de Charles Dickens.





En effet, Benito Pérez Galdós (1843-1920) est l'auteur d'une oeuvre immense, des dizaines de romans, pièces de théâtres et de contes, d'articles, d'essais – de nouvelles également (je recommande la lecture « Dans le tram » où l'auteur s'interroge sur la place de la lecture et de l'imagination et de leurs conséquences sur notre vie).



Quelques romans ont été traduits en français -dont Tormento et Madame Bringas…

Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma par Luis Buñuel, dont Tristana – Oscar du meilleur film international – avec Catherine Deneuve.



Il est un véritable monument littéraire en Espagne, son portrait figurait sur les billets de 1 000 pesetas il y a encore quelques années.





Il serait inopportun et prétentieux de prétendre présenter une critique strico sensu du roman de Galdos à défaut d'être un exégète de l'auteur - tellement son talent, aussi bien sur la forme que par les qualités à présenter finement, précieusement, malicieusement

et justement - avec humour cinglant parfois - la société espagnole, essentiellement sous le règne d'Isabelle Il.





Bien évidemment, Perez Galdós est un auteur exceptionnel, que le présent récit ne dément pas.





Mais je tiens vivement à apporter la précision suivante : je suis stupéfait par certaines critiques aussi superficielles que la lecture de l'auteur par ces rédacteurs.





Les appréciations critiques sont toujours éminemment respectables, même lorsqu'elles sont négatives ou modérées - le grand Cercas n'est pas toujours très indulgent avec Galdos -, à la condition de ne pas les faire par seule référence à l'adaptation cinématographique de l'oeuvre, au "vulgaire" motif que le film serait bien meilleur (sic).





Sans disqualifier le film de Buñuel - Tristana avec Catherine Deneuve, au demeurant excellentissime -, comment peut-on procéder à de telles comparaisons entre une oeuvre « moderne » et, quoi qu'il en soit, éphémère, et l'oeuvre classique initiale et incontournable de Galdos ?





À ce niveau de de jugement, il ne s'agit plus d'une question d'appréciation, mais de culture.





Bonne lecture.





Michel.

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Miséricorde

Cette belle œuvre de l'espagnol Benito Pérez Galdós, parue à la fin du 19ème siècle,entre récit à thèse et roman de mœurs, met en scène une servante, Benigna, aux qualités humaines remarquables, mendiant en cachette pour sa maîtresse ruinée par son caractère frivole et dépensier.

L'auteur traite avec brio dans ce livre de l'opposition entre vraie et fausse religiosité, avec une écriture très fluide et élégante. La servante Benigna (la bienfaisante), une femme banale et âgée, véritable figure christique, pardonne tout, donne tout et répand le bien : elle est la quintessence de la charité mais de manière surhumaine. Tout le monde devrait être Benigna, dit l'auteur, mais Benigna ne semble pas de ce monde.

Si Pérez Galdós semble comprendre l'impossible idéal qu'est Benigna, il enjoint la société espagnole à plus de solidarité chrétienne et de compassion sociale.

Si cette servante a une forte fonction symbolique et moralisatrice, elle permet au roman, par la densité et le comportement de son personnage, d'être un miroir tendu à la bourgeoisie de cette fin de 19ème siècle pour la pousser à l'auto-analyse et à la réflexion.

Enfin, Miséricorde est aussi une parole donnée aux exclus d'une société espagnole profondément croyante mais qui est tout sauf miséricordieuse.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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Les romans de l'interdit

A travers un recueil de deux romans, on redécouvre l'oeuvre flamboyante de Benito Pérez Galdós, manière de Balzac espagnol dont Luis Buñuel a notamment adapté « Tristana ».
Lien : https://www.lesechos.fr/week..
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Les romans de l'interdit

C'est dans la section livres du mois du mensuel "Le monde diplomatique" que j'ai lu une critique de cette oeuvre. Comme je n'ai pas souvent été déçu par ces recommandations, je me la suis procurée sans avoir la moindre idée de ce à quoi m'attendre.



Quelle révélation! Benito Perez Galdos mérite d'être découvert et mieux connu par le public francophone. Son lyrisme, sa verve, son réalisme et son esprit caustique nous permettent de nous imprégner des moeurs espagnoles du milieu du XIXe siècle, chez une certaine couche de la population. C'est un pur délice!



Pour qui cherche des romans d'action avec des personnages chevaleresques et des scènes héroïques, je vous dirai de passer votre tour. Par contre, pour qui veut s'imprégner de la réalité des couches pauvres de la société Madrilène, ou du quotidien de la famille d'un fonctionnaire attaché à la royauté Espagnole, l'oeuvre de Galdos est tout à fait appropriée.



Les deux histoires qui composent "Les romans de 'interdit" sont reliées par le fait qu'elles se situent à la même époque. Elles ont aussi un lien par l'entremise de plusieurs personnages qui figurent dans les deux récits, mais qui ont évolué au fil des évènements.



En dépit de quelques longueurs découlant de soliloques de certains personnages, l'auteur nous fait naviguer, avec une grande maestria, dans cette ère (1864-1874) qui voit la monarchie espagnole vaciller sur son socle sous la pression de mouvements révolutionnaires. Il nous fait surtout découvrir le quotidien de certaines élites qui est fait de futilités, de parures, d'apparats, de cancans et de réceptions fastes; le tout dans le but de jeter de la poudre aux yeux et vivre au-dessus de ses moyens. L'esprit de l'époque est très bien rendu par le texte et, surtout, grâce à la traduction.



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Les romans de l'interdit





J’avoue avoir un peu délaissé Zola ces derniers temps mais je n’ai pas pour autant quitté la littérature du 19eme. Je suis allé faire un tour derrière les Pyrénées et suis partie à la découverte de Benito Pérez Galdós.

Né en 1843 et mort en 1920, il est le plus grand représentant du courant réaliste-naturaliste en Espagne. Son œuvre, immense, se compose d’environ 100 romans, de 30 pièces de théâtre, d’une importante somme de contes, d’articles et d’essais.



Ce volume regroupe deux romans de l’auteur: Tormento et Madame Bringas. Les intrigues sont très différentes dans ces deux livres et chacun mériteraient une chronique détaillée mais ils ont en commun d’être un miroir critique de la société espagnole à la fin du règne d’Isabel II. Galdós délivre une étude de mœurs de la bourgeoisie madrilène. Il explore les comportements sociaux et y décèle tous les vices avec délice et bien souvent avec humour. L’avidité, le désir, le jeu des apparences, l’hypocrisie, l’ambition, le puritanisme, le conservatisme… le romancier passe au crible tous les défauts en véritable chroniqueur de son temps.



Galdós est une très belle découverte pour moi (même s’il ne détrône pas Émile 😉). J’espère vraiment que l’éditeur continuera la traduction des œuvres de l’auteur.



Traduit par Sadi Lakhdari et Pierre Guénoun
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Les romans de l'interdit

Avec ce recueil composé de deux romans « Tormento » et « Madame Bringas » publiés en 1884, les éditions Le Cherche midi mettent en lumière, un grand écrivain espagnol, Benito Pérez Galdós.



Le premier roman raconte le parcours d’Amparo. Cette jeune fille pauvre et esseulée a trouvé refuge auprès de la famille Bringas. Si Francisco, le père de famille sait se montrer attentionné avec elle, sa femme Rosalía la considère comme une domestique. Malgré sa modeste condition, Agustín Caballero, le cousin de Madame Bringas, s’éprend d’Amparo. L’amour qui lui porte fait fi de sa condition sociale. Pourtant Amparo cache un terrible secret, elle est également connue sous le nom de « Tormento » et entretient un passé obscur avec un prêtre déchu. Ce scandale viendra-t-il bouleverser leur union ?



« Madame Bringas », le second roman de ce volume se concentre davantage sur la famille Bringas. Si elle a été dépeinte dans le premier volume, Rosalía est au coeur de ce livre. Gravitant autour de sa majesté la reine Isabel II, la famille connaît les avantages dus à leur rang et notamment un appartement de fonction. Pourtant, leur condition financière reste modeste d’autant que Francisco Bringas, atteint d’une grande avarice, soumet son ménage à des économies drastiques. Portée par son goût du luxe et des étoffes et influencée par ses amies, Rosalía commence à céder à ses désirs dispendieux mais également à son attirance pour Pez, un aristocrate délicat proche de la famille. Si les Bringas ont toujours su maintenir les apparences, la réalité finira-t-elle par les rattraper ?



Romans psychologiques qui nous rappellent l’oeuvre de Balzac, j’ai aimé l’ampleur des monologues intérieurs parfaitement retranscrits par Benito Pérez Galdós. Une très belle découverte de son oeuvre qui expose aussi bien les vices des personnages que leur soumission aux bouleversements historiques de leur époque.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Les romans de l'interdit

"Les romans de l'interdit" sont un seul et même ouvrage regroupant "Tormento" et "Madame Bringas".



Dans le premier, nous sommes en 1868 à Madrid. Nous suivons alors la famille Bringas lors de son emménagement au Palais Royal. Don Francisco, officier, et son épouse, Rosalia, font parties de la bonne société espagnole. Lors de leur installation, leur personnel les accompagne. Parmi celui-ci, on trouve Amparo que tout le monde surnomme Tormento. La jeune femme est une servante de Madame Bringas, destinée à entrer dans les ordres. Etant orpheline, n'ayant ni biens, ni argent, elle n'imagine pas son destin autrement. Quel homme voudrait l'épouser ? Pourtant, un inconnu va faire son apparition. Il s'agit d'Augustin, riche célibataire qui n'est pas insensible à son charme.



Dans le deuxième, l'histoire s'attache plus précisément sur la personne de Rosalia Bringas. Nous découvrons alors une femme hautaine, attachée à sa condition sociale et, pourtant, ce n'est finalement pas celle que l'on imagine.



Je remercie les éditions Le Cherche Midi pour cette lecture.



Benito Pérez Galdos est un auteur espagnol de la fin du 19ème siècle, comparé à Balzac et Dickens. Les romans "Tormento" et "Madame Bringas" ont été écrits en 1884. Avec beaucoup d'ironie, ils racontent l'histoire d'une société et d'une famille espagnole sous le règne d'Isabel II.



Mais, ces deux œuvres parlent surtout de femmes. L'une est pauvre, belle et généreuse ; l'autre est riche, dépensière et prétentieuse. Amparo est guidée par son cœur. Rosalia est tourmentée, en proie à des manigances de toutes sortes. L'auteur entrecroise le destin de ces deux personnalités en développant des intrigues dignes d'une pièce de théâtre dramatique et humaine.



Le texte est riche, bien construit. L'auteur prend son temps dans la présentation des personnages. Les dialogues sont excellents. J'ai trouvé certaines scènes extravagantes, voire théâtrales. Le premier livre a été une bonne lecture, mais j'ai vraiment préféré le deuxième. Madame Bringas se retrouve dans des situations très drôles. Si, au début elle paraît manipulatrice, dans la deuxième partie elle devient touchante et fragile.



J'ai également beaucoup apprécié la préface introductive. Plusieurs écrivains espagnols y décrivent leur ressentis face à l'œuvre, de manière générale, de Benito Pérez Galdos. Et comme le souligne parfaitement Almudena Grandes "Lire Galdos, c'est comprendre l'Espagne, faire naufrage avec elle, trouver des raisons pour continuer à croire. C'est pour cela aussi qu'il est un auteur essentiel." La seule chose que je regrette est qu'il est très peu traduit en France.



A découvrir absolument !


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Les romans de l'interdit

Deux romans naturalistes du XIXème siècle, l'humour et l'ironie constante de l'auteur en prime. Intéressant aussi pour sa vision de la société madrilène de l'époque, avec ses personnages de bourgeois médiocres et jaloux ou d'aristocrates déchus, tous engoncés dans leur préjugés.

À lire sans hésiter si on apprécie la littérature de cette époque.
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Tormento

L’Espagnol Benito Pérez Galdós se jouait de situations scabreuses pour interroger les obscures convoitises de notre modernité mutante. À (re) découvrir d’urgence.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Marianela

Après ma récente découverte de la littérature classique latine et notamment portugaise, j’avais très envie de retenter l’expérience avec cette fois-ci la rencontre d’un auteur espagnol. Malgré une lecture forte pertinente, force est de constater que je n’ai pas renouveler l’exploit avec autant de réussite. La faute à une style bien trop alambiqué et compliqué qui ont freiné mon incursion dans ce roman.



En effet, la plume de Benito Pérez Galdós m’a semblé beaucoup trop pompeuses et avoir assez mal vieilli dans ses premiers chapitres. A coup de longues phrases, de métaphores et autres figures de style, ce dernier nous dessine un décor assez sombre dans lequel se tiendra sa tragique histoire d’amour. Ainsi et alors que je m’attendais à découvrir des paysages chaleureux et dépaysants, je me suis retrouvé dans la campagne profonde de l’Espagne et plus précieusement au fin fond d’une mine. Une fois passée ma déconvenue, je dois quand même admettre avoir passé un moment de lecture fort divertissant et satisfaisant malgré les durs sujets abordés par l’auteur. Il est vrai que cette œuvre loin d’être réjouissante dépeint et traite avec gravité de nombreux et variés thèmes allant des conditions de vies difficiles du petit peuple, en passant par les différences sociales mais aussi par la vanité des hommes. J’ai été surpris mais pour autant séduit par la sombre tonalité de Marianela qui en fait tout son sel et toute sa saveur. C’est pourquoi une fois habitué à la prose de Benito Pérez Galdós et une fois le premier tiers de ce classique atteint, je n’ai pu m’en détacher tant je voulais connaître l’issue finale qui m’a plus que convaincu tant elle conclut à merveille ce savoureux satire.



D’autant plus que les personnages sont à l’image de ce dernier et se sont dévoilés d’une séduisante sombreur, complétés d’une extrême profondeur. La psychologie de chacun est parfaitement esquissée et toute la complexité qui émane de chacun en font des protagonistes forts éloquents et pertinents à découvrir. A commencer par notre héroïne Nela. Présentée comme une simple et vulgaire chose comme le prouve l’utilisation du pronom « la » devant son diminutif, faisant d’elle une personne sans réelle identité. Cette dernière m’a vite séduit et je me suis de suite attaché à celle-ci qui se dévoile aussi laide que pure et aussi seule que loyale. Orpheline et rejetée de tous, notre héroïne sert de guide et passe tout son temps avec le second et aveugle héros de ce roman, Pablo. Ainsi et malgré toute la dureté de sa condition, Nela est parvenue à trouver sa place au sein de ce dur labeur et semble avoir trouvé son équilibre jusqu’à l’arrivée de notre narrateur et jeune médecin. En effet et malgré leurs différences sociales nos deux infirmes se sont jurés amour et fidélité mais c’était sans compter sur le remède miraculeux que peu offrir le docteur à l’aveugle éperdu. Une longue déchéance s’en suit alors pour notre jeune éperdue qui voit son monde s’écrouler en même temps que son amour retrouve la vue. De peur d’être rejetée par l’élu de son cœur à cause de sa grande laideur, son cœur s’assombrira au fil des chapitres jusqu’à se briser. Suivre cette violente déchéance m’a fait vivre de vives émotions et de forts sentiments. En ce sens, il est indéniable que la plume de l’auteur est parvenue à me toucher d’une quelconque manière. Néanmoins et quand bien cette histoire d’amour s’est démontrée émouvante et plaisante à lire, je dénote un manque de romantisme penchant pour une direction religieuse parfois un léger trop prononcée.



En somme et malgré un début assez difficile avec le style de l’auteur qui m’a semblé assez pompeux et avoir mal vieilli, je reconnais avoir apprécié mon incursion au sein de ce classique espagnol à l’univers aussi dur et sombre que les nombreux sujets traités. Ainsi, ce dernier dépeint une histoire d’amour impossible touchante et séduisante malgré un manque de romantisme évident et portée par une héroïne aussi complexe que laide soit-elle.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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Tristana

La vie de Tristana côtoie au jour le jour sa plus profonde abjection et elle espère lui échapper par les arts la pensée et l'Amour.

Comme Icare elle approchera le soleil mais chutera lourdement. Et c'est en claudiquant qu'elle trouvera un chemin plus expiatoire que désiré.

Un très beau et tragique roman ,un très beau personnage de Femme .



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Dans le tram

une nouvelle bonne lecture découverte grâce à la Masse Critique de Babelio. une oeuvre que, j'en suis sûre, je n'aurais jamais lu sans cela. et pourtant, elle en valait le détour !



cette nouvelle m'a particulièrement plu. je n'avais encore jamais découvert les écrits de cet auteur bien que j'ai pu étudier sa vie en cours d'espagnol. dorénavant, je vais me renseigner sur ses autres oeuvres !



de fait, j'ai beaucoup apprécié la structure narrative singulière de cette nouvelle. il me semble difficile d'exprimer ce ressenti plus en détail sans exposer toute l'histoire mais la façon dont l'intrigue est tournée m'a vraiment captivée.



une nouvelle intéressante à découvrir, d'autant plus qu'elle prend place dans un environnement du quotidien et peut nous donner envie d'être plus attentif à ceux qui nous entourent la prochaine fois que l'on se trouvera dans un transport en commun !
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Dans le tram

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions de la Reine Blanche pour ce livre gagné lors de la dernière opération Masse Critique.

Ensuite un mot sur le format : très court (49 pages), de petit format (15*10), couverture souple, simplement agrafé, l'objet tient plus du fascicule que du livre.

Il s'agit donc d'un texte très court, une simple nouvelle, écrit en 1871 par un auteur espagnol, à priori très connu mais dont je n'avais jamais entendu parlé, donc déjà une bonne opportunité de le découvrir. C'est d'ailleurs l'objectif avoué par l'éditeur de sa collection Les petites rivières.

Le héros de la nouvelle prend le tram pour traverser Madrid, rencontre un ami qui lui parle des malheurs d'une comtesse, il lit ensuite un extrait d'un feuilleton qui semble parler de cette même comtesse qu'on tente de faire chanter. A partir de là l'auteur nous plonge dans le fantastique, la frontière entre réalité, rêve, fiction et imagination s'estompe jusqu'à conduire notre héros aux portes de la folie.

J'ai bien apprécié de mélange de fantastique, de feuilleton policier, d'humour le temps de ce court trajet. A relire sans doute lors d'un voyage en train ou tram moderne pour voir ce qui pourrait se passer.
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