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Critiques de Benito Pérez Galdós (36)
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Aita Tettauen

Direction le Maroc avec Aita Tettauen, "la guerre de Tetuán", sixième roman de la quatrième série des Episodes nationaux de Benito Pérez Galdós, décédé il y a un siècle, surtout connu en France pour son roman Tristana adapté par Luis Buñuel.



Je me suis jurée de lire cette série monumentale dans son intégralité, hélas, je suis faible. Il faut dire que les Episodios nacionales comptent quarante-six romans historiques divisés en cinq séries traitant de l'histoire de l'Espagne entre 1805 et 1880, de la guerre d'Indépendance à la Restauration bourbonienne.

Mêlant personnages historiques et personnages de fiction, cette oeuvre colossale non dénuée d'humour fut comparée à celle de Tolstoï par Max Aub, ce qui est une raison amplement suffisante pour la lire.



Aita Tettauen se déroule lors de la Deuxième guerre du Maroc, en octobre 1859, et se termine avec l'entrée des troupes espagnoles de O'Donell à Tetuán l'année suivante, avec pour enjeux majeurs les enclaves de Ceuta et de Melilla.

C'est à travers les yeux de Juan Santiuste, héros pacifiste parti servir au Maroc que nous assistons aux manoeuvres, et au choc des cultures et des religions.

Outre les passages consacrés aux mouvements des troupes, ce sont les chapitres évoquant les contacts entre les Espagnols et les descendants des Juifs expulsés en 1492, qui parlent toujours le castillan médiéval et ont préservé leurs coutumes, qui m'ont surtout intéressée.

Dans le quartier juif, la Mellah, où vivent Mazaltob/Afortunada, sorte de magicienne, qui n'est pas sans rappeler la Celestina de Fernando de Rojas et Yakub Mendes, qui fait commerce des pierres précieuses, les soldats espagnols sont accueillis à leur grand étonnement par les juifs de Tetuán .

« Como no daba señales de entender el árabe, le hablé en su lengua, obedeciendo a Mazaltob, que me decía: «Háblale en español bonico y de son pacible». "

Ces rencontres qui eurent réellement lieu permirent de renouer les liens entre l'Espagne et les descendants des juifs expulsés en 1492.



Avec Aita Tettauen, Benito Pérez Galdós poursuit sa geste épique et dépeint avec toujours autant de souffle les évènements qui eurent lieu dans la ville nommée Ojos de Manantiales que dans ceux qui se déroulèrent précédemment sur la Péninsule ibérique.

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Cadiz

Tout au long de l'intriguede rocambolesques duelsromantiques,des réflexions, des discutions politiques, le déroulement des Cortes,le conflict omniprésent entre les deux espagnes. Superbe style, narration Dumassienne, création de personnages inoubliables tout le grang Galdos est là.
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Dans le tram

[Merci à la Masse Critique de Babelio] Cette fois, ce n'est ni avec le chandelier, ni dans la bibliothèque (dis-moi que toi aussi tu aimes jouer au Cluedo) que le majordome a fait le coup. C'est plutôt avec une lettre de chantage...et dans un roman-feuilleton publié par un journal, que le narrateur de ce tout petit livre lit par hasard en attendant que le temps passe sur sa banquette de tram madrilène. Là où ça devient cocasse, c'est quand le majordome et tous les personnages du feuilleton se matérialisent face à lui en usagers dudit tram. Réalité ou imagination d'un homme qui a un peu trop tendance à laisser son esprit divaguer? L'auteur floute volontairement la frontière sur le fond, mais aussi dans sa forme (roman policier, philosophique, fantastique, comique? un smoothie de tout, en fait). J'ai aimé visualiser les différents personnages monter et descendre du wagon comme autant de sorties et d'entrées sur scène. Le tout forme un charmant petit ouvrage que j'ai apprécié lire... dans le métro (on fait avec les transports qu'on a).
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Dans le tram

une nouvelle bonne lecture découverte grâce à la Masse Critique de Babelio. une oeuvre que, j'en suis sûre, je n'aurais jamais lu sans cela. et pourtant, elle en valait le détour !



cette nouvelle m'a particulièrement plu. je n'avais encore jamais découvert les écrits de cet auteur bien que j'ai pu étudier sa vie en cours d'espagnol. dorénavant, je vais me renseigner sur ses autres oeuvres !



de fait, j'ai beaucoup apprécié la structure narrative singulière de cette nouvelle. il me semble difficile d'exprimer ce ressenti plus en détail sans exposer toute l'histoire mais la façon dont l'intrigue est tournée m'a vraiment captivée.



une nouvelle intéressante à découvrir, d'autant plus qu'elle prend place dans un environnement du quotidien et peut nous donner envie d'être plus attentif à ceux qui nous entourent la prochaine fois que l'on se trouvera dans un transport en commun !
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Dans le tram

C'est tout d'abord la gravure surréaliste de Nono Granero qui a attiré mon attention sur ce livre proposé lors de la Masse critique de janvier. Puis le thème d'un homme qui déambule dans les rues de Madrid en tram,se laissant aller dans ses pensées oubliant la frontière entre réel et fiction, m'a convaincue de postuler pour sa lecture.

Sa réception fût une surprise car , comme pour illustrer le message de l'auteur,mon esprit n'avait retenu que ce qui l'attirait et je n'avais pas vu qu'il s'agissait d'une nouvelle. De plus l'objet en lui-même est original car tout petit puisqu'il peut tenir dans la paume de la main !

A travers une plume révélatrice du début du XX ème siècle,Benito Perez Galdós dépeint avec un humour pince sans rire la métamorphose psychique d'un homme qui se laisse emporter malgré lui dans son imagination sur la base de quelques paroles échangées avec un ami en début de parcours,puis de la lecture d'un papier trouvé par terre qui corrobore les propos de cet ami qu'il avait pourtant jugé totalement inintéressants.

C'est loufoque avec un arrière plan à la Vaudeville. Le dénouement montre à quel point cet homme fait fi de la réalité pour alimenter son délire à travers tous les voyageurs qui monteront dans ce tram.

Et pourtant,qui n'a jamais vécu,dans une moindre mesure, cette valse de l'esprit qui nous mène par le bout du nez vers une fiction heureuse ou dramatique nous éloignant momentanément des frontières du réel !?

Merci à Babelio pour cette découverte et notamment de l'édition de La Reine Blanche qui m'était inconnue. J'apprends qu'elle n'édite en effet que des nouvelles ou de très courts textes dans le respect de la " théorie de l'effet d'Edgar Allan Poe" que je ne connaissais pas non plus! Évidemment, grand merci aussi à cette maison d'édition.
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Dans le tram

Une nouvelle trépidante à la frontière entre plusieurs genres, policier, fantastique, comédie, drame.



Tout se passe quasiment dans le huis clos d'un tram à Madrid. Le narrateur entend l'histoire d'une comtesse dont le mari jaloux lui mène la vie dure. De fil en aiguille, le scénario va évoluer au point d'obséder le narrateur et de voir défiler la vie de la comtesse devant ses yeux, au gré des changements de voyageurs. Certains ont maille à partir avec le scénario lié à la comtesse et entretenu par le narrateur.



Cela crée des situations tantôt graves, tantôt cocasses. Le rythme rapide suit la vie du tram et les dialogues, comme au théâtre quand sortent en entrent des personnages.



Voilà un récit bien mené, maîtrisé d'un point de vue narratif. Je le conseille notamment aux écrivains en quête d'inspiration.
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Dans le tram

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions de la Reine Blanche pour ce livre gagné lors de la dernière opération Masse Critique.

Ensuite un mot sur le format : très court (49 pages), de petit format (15*10), couverture souple, simplement agrafé, l'objet tient plus du fascicule que du livre.

Il s'agit donc d'un texte très court, une simple nouvelle, écrit en 1871 par un auteur espagnol, à priori très connu mais dont je n'avais jamais entendu parlé, donc déjà une bonne opportunité de le découvrir. C'est d'ailleurs l'objectif avoué par l'éditeur de sa collection Les petites rivières.

Le héros de la nouvelle prend le tram pour traverser Madrid, rencontre un ami qui lui parle des malheurs d'une comtesse, il lit ensuite un extrait d'un feuilleton qui semble parler de cette même comtesse qu'on tente de faire chanter. A partir de là l'auteur nous plonge dans le fantastique, la frontière entre réalité, rêve, fiction et imagination s'estompe jusqu'à conduire notre héros aux portes de la folie.

J'ai bien apprécié de mélange de fantastique, de feuilleton policier, d'humour le temps de ce court trajet. A relire sans doute lors d'un voyage en train ou tram moderne pour voir ce qui pourrait se passer.
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Dans le tram

Imaginez-vous, au 19ème siècle, assis dans un tram, embarqué pour un trajet vers l'autre bout de la ville.



Vous y rencontrez une connaissance, commère hors pair, qui vous raconte l'histoire d'une comtesse, de son amant, du mari et d'un vilain maître-chanteur. Histoire dont vous ne connaîtrez pas la fin, puisque la commère en question doit descendre au prochain arrêt sans avoir terminé son récit.



Toujours dans le tram, vous tombez alors sur un bout de gazette déchirée, et vous lisez un extrait de roman-feuilleton, qui parle d'une comtesse et d'un majordome jouant les corbeaux...



Et puis, comme le trajet est long et qu'il fait chaud, vous somnolez et vous rêvez d'un comte, d'une comtesse et de thé empoisonné...



Vous vous réveillez en sursaut, et vous regardez par la fenêtre. Vous apercevez un individu qui correspond exactement à la description du majordome dans le feuilleton du journal...



A l'arrêt suivant, deux types s'installent face à vous dans le tram et se mettent à parler d'une femme poignardée par un mari jaloux...



Et puis... et puis... Les coïncidences s'accumulent au cours du trajet, la confusion se fait dans votre esprit, vous divaguez, vous êtes obsédé par cette histoire dont vous voulez connaître le dénouement à tout prix, vous songez à alerter la police, mais...cette histoire est-elle réelle, ou est-ce votre imagination qui part en vrille ? Troublant...



Au rythme du tram et des voyageurs qui montent et descendent, Benito Pérez Galdós (1843-1920) nous emmène avec beaucoup de fantaisie dans une lecture jouissive, aux confins du roman policier, de la comédie et de la littérature populaire. Une nouvelle tourbillonnante, qui se déroule dans le huis-clos d'un tram, le temps d'un trajet, et où la réalité et la fiction s'emmêlent par la force de l'imagination.



La prochaine fois que vous prendrez un transport en commun, soyez prudents et pensez à (ne pas trop) laisser divaguer votre esprit...



En partenariat avec les Editions de la Reine Blanche via une opération Masse Critique de Babelio.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Dans le tram

Petit bijou d’un genre, la Nouvelle, inexplicablement banni tant il est précieux, ‘Dans le tram’ de Benito Pérez Galdós, résonne singulièrement aujourd’hui - avec la prolifération de canaux de communication qui privilégient l’interprétation hâtive à la vérification des faits - en nous entraînant dans une spirale où le récit se mue en réel.



Dans un aller-retour effectué par l’auteur en tramway : l’histoire tragique d’une ‘Comtesse’ victime du majordome (et) de son mari - l’irruption de passagers, protagonistes supposés du drame - celle d’autres voyageurs, commentateurs présumés des faits - et nous lecteurs, témoins médusés par le spectacle de l’inéluctable abolition des barrières entre fiction et réalité.



Avec cette géniale nouvelle, Benito Pérez Galdós nous embarque dans une allégorie vertigineuse de la vie - mélange de comédie de moeurs, roman policier, aux portes du fantastique - où la folie guette celui qui, comme le narrateur, finit par ne plus voir la vie qu’à travers le prisme de la fiction... à moins que les fous soient ceux qui ne lisent pas ou pas assez !



Un formidable plaisir de lecture , donc, qui s’apparente à celui que procure la lecture des nouvelles du non moins génial, Dino Buzzati.
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Fortunata y Jacinta

Juanito Santacruz est un Espagnol superficiel et léger, qui navigue entre deux femmes: son épouse, l'angélique Jacinta, et Fortunata, fille du peuple, énergique et passionnée.

Un roman de la passion, dont la trame est la maternité impossible de Jacinta et l'enfant que Fortunata lui donnera en un beau geste de réconciliation.

On y trouve aussi le personnage du fou, hérité de Don Quichotte.

Un très beau roman qui se déroule au coeur de Madrid et présente des couples de personnages contrastés, grands et vils.

Une vision intéressante de l'Espagne.
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Gerona

Ce nouvel épisode de la grande fresque de Galdos réserve son lot de scènes terrifiantes et se concentre sur les effets de la famine sur les habitants de Gérone que les troupes Napoléonnienes assiègent. Galdos va loin ,on a parfois l'impresion de lir un livre d'horreur (une attaquee de rats par exemple...). Un très bon moment.
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Histoires fantastiques espagnoles

Hommage à la littérature populaire, réflexion sur la création, excitant jeu pour l’esprit, interrogation presque pirandellienne sur les rapports entre réalité et fiction, «Le roman dans le tramway» est un modèle.
Lien : https://www.liberation.fr/cu..
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la batalla de los arapiles

Ici on démarre par la réunion des armées anti napoléoniennes, espagnoles, portugais et britanniques commandés par Lord Wellington près de Salamanque encore aux main des français que ceux ci ont préparés à la résistance de l'assaut. On suivra les rocambolesques dernières aventures de Aracelli ,ainsi que la superbe description de la bataille elle même. comme toujours dans cette série historique Galdos s'intéresse de près à la description d'un personnage historique, ici Lord Wellington.



Un dernier épisode formidable qui n'a rien a envié à Dumas ou Dostoyevsky
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Le 2 mai 1808 suivi de Baylen

Le 2 mai 1808 suivi de Baylen Benito Pérez Galdós (1843-1920) est sans aucun doute l'un des plus grands romanciers espagnols, avec Cervantes. Il a écrit un ensemble de romans ayant pour toile de fond la guerre d'Espagne contre la France. Ces monuments de la littérature espagnole sont enfin disponibles en français grâce à la traduction de Claire-Nicolle Robin. Gabriel se souvient de mars 1808 lorsqu'il avait dix-sept ans et qu'il était ouvrier typographe. Son esprit s'évadait alors vers Inès, restée à Aranjuez avec son oncle, le père Don Célestino Santos del Malvar. La jeune fille sera recueillie par Don Mauro Requejo, un riche commerçant en tissus. Il s'agit en fait d'un piège pour la transformer en domestique à peu de frais... Gabriel est prêt à tout pour la rejoindre et quitte son emploi. Cependant, il a un rival amoureux en la personne de Juan de Dios, qui éprouve une véritable passion pour Inès. De graves événements politiques se mêlent à leur histoire : Ferdinand VII prend le trône d'Espagne suite à un coup d'État. De plus, Napoléon, qui veut instaurer de force les idées révolutionnaires de liberté et d'égalité, occupe une partie du pays, poussant la population de Madrid à se soulever contre les troupes françaises... Une merveilleuse fresque mêlant le romanesque à la grande Histoire. Ce premier tome reprend deux ouvrages de Benito Pérez Galdós. Il sera suivi de deux autres tomes.



Il y a "trafalgar" qui est la première partie Non Traduit . Sivi de 35 autres parties...Perso je l'ai lu en espagnol. Il y a aussi une version anglaise.
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Les romans de l'interdit

C'est dans la section livres du mois du mensuel "Le monde diplomatique" que j'ai lu une critique de cette oeuvre. Comme je n'ai pas souvent été déçu par ces recommandations, je me la suis procurée sans avoir la moindre idée de ce à quoi m'attendre.



Quelle révélation! Benito Perez Galdos mérite d'être découvert et mieux connu par le public francophone. Son lyrisme, sa verve, son réalisme et son esprit caustique nous permettent de nous imprégner des moeurs espagnoles du milieu du XIXe siècle, chez une certaine couche de la population. C'est un pur délice!



Pour qui cherche des romans d'action avec des personnages chevaleresques et des scènes héroïques, je vous dirai de passer votre tour. Par contre, pour qui veut s'imprégner de la réalité des couches pauvres de la société Madrilène, ou du quotidien de la famille d'un fonctionnaire attaché à la royauté Espagnole, l'oeuvre de Galdos est tout à fait appropriée.



Les deux histoires qui composent "Les romans de 'interdit" sont reliées par le fait qu'elles se situent à la même époque. Elles ont aussi un lien par l'entremise de plusieurs personnages qui figurent dans les deux récits, mais qui ont évolué au fil des évènements.



En dépit de quelques longueurs découlant de soliloques de certains personnages, l'auteur nous fait naviguer, avec une grande maestria, dans cette ère (1864-1874) qui voit la monarchie espagnole vaciller sur son socle sous la pression de mouvements révolutionnaires. Il nous fait surtout découvrir le quotidien de certaines élites qui est fait de futilités, de parures, d'apparats, de cancans et de réceptions fastes; le tout dans le but de jeter de la poudre aux yeux et vivre au-dessus de ses moyens. L'esprit de l'époque est très bien rendu par le texte et, surtout, grâce à la traduction.



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Les romans de l'interdit

Avec ce recueil composé de deux romans « Tormento » et « Madame Bringas » publiés en 1884, les éditions Le Cherche midi mettent en lumière, un grand écrivain espagnol, Benito Pérez Galdós.



Le premier roman raconte le parcours d’Amparo. Cette jeune fille pauvre et esseulée a trouvé refuge auprès de la famille Bringas. Si Francisco, le père de famille sait se montrer attentionné avec elle, sa femme Rosalía la considère comme une domestique. Malgré sa modeste condition, Agustín Caballero, le cousin de Madame Bringas, s’éprend d’Amparo. L’amour qui lui porte fait fi de sa condition sociale. Pourtant Amparo cache un terrible secret, elle est également connue sous le nom de « Tormento » et entretient un passé obscur avec un prêtre déchu. Ce scandale viendra-t-il bouleverser leur union ?



« Madame Bringas », le second roman de ce volume se concentre davantage sur la famille Bringas. Si elle a été dépeinte dans le premier volume, Rosalía est au coeur de ce livre. Gravitant autour de sa majesté la reine Isabel II, la famille connaît les avantages dus à leur rang et notamment un appartement de fonction. Pourtant, leur condition financière reste modeste d’autant que Francisco Bringas, atteint d’une grande avarice, soumet son ménage à des économies drastiques. Portée par son goût du luxe et des étoffes et influencée par ses amies, Rosalía commence à céder à ses désirs dispendieux mais également à son attirance pour Pez, un aristocrate délicat proche de la famille. Si les Bringas ont toujours su maintenir les apparences, la réalité finira-t-elle par les rattraper ?



Romans psychologiques qui nous rappellent l’oeuvre de Balzac, j’ai aimé l’ampleur des monologues intérieurs parfaitement retranscrits par Benito Pérez Galdós. Une très belle découverte de son oeuvre qui expose aussi bien les vices des personnages que leur soumission aux bouleversements historiques de leur époque.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Les romans de l'interdit

Deux romans naturalistes du XIXème siècle, l'humour et l'ironie constante de l'auteur en prime. Intéressant aussi pour sa vision de la société madrilène de l'époque, avec ses personnages de bourgeois médiocres et jaloux ou d'aristocrates déchus, tous engoncés dans leur préjugés.

À lire sans hésiter si on apprécie la littérature de cette époque.
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Les romans de l'interdit

Benito Pérez Galdos est-il le Balzac espagnol ? Toujours est-il qu'il a un immense de conteur, et que j'ai dévoré les deux romans réunis dans le même tome. Il faut reconnaître que l'auteur n'a pas la plume légère, le portrait qu'il fait du couple Bringas est féroce. Si le mari n'est pas trop caricaturé, la femme réunit tous les critères de quelqu'un d'odieux et d'insupportable qui, en plus, maltraite son employée de maison, la pauvre Amparo, qui doit épouser le riche cousin. Mais voilà, un terrible secret compromet le mariage. Les deux romans se lisent et se suivent comme un grand feuilleton populaire.
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Les romans de l'interdit

"Les romans de l'interdit" sont un seul et même ouvrage regroupant "Tormento" et "Madame Bringas".



Dans le premier, nous sommes en 1868 à Madrid. Nous suivons alors la famille Bringas lors de son emménagement au Palais Royal. Don Francisco, officier, et son épouse, Rosalia, font parties de la bonne société espagnole. Lors de leur installation, leur personnel les accompagne. Parmi celui-ci, on trouve Amparo que tout le monde surnomme Tormento. La jeune femme est une servante de Madame Bringas, destinée à entrer dans les ordres. Etant orpheline, n'ayant ni biens, ni argent, elle n'imagine pas son destin autrement. Quel homme voudrait l'épouser ? Pourtant, un inconnu va faire son apparition. Il s'agit d'Augustin, riche célibataire qui n'est pas insensible à son charme.



Dans le deuxième, l'histoire s'attache plus précisément sur la personne de Rosalia Bringas. Nous découvrons alors une femme hautaine, attachée à sa condition sociale et, pourtant, ce n'est finalement pas celle que l'on imagine.



Je remercie les éditions Le Cherche Midi pour cette lecture.



Benito Pérez Galdos est un auteur espagnol de la fin du 19ème siècle, comparé à Balzac et Dickens. Les romans "Tormento" et "Madame Bringas" ont été écrits en 1884. Avec beaucoup d'ironie, ils racontent l'histoire d'une société et d'une famille espagnole sous le règne d'Isabel II.



Mais, ces deux œuvres parlent surtout de femmes. L'une est pauvre, belle et généreuse ; l'autre est riche, dépensière et prétentieuse. Amparo est guidée par son cœur. Rosalia est tourmentée, en proie à des manigances de toutes sortes. L'auteur entrecroise le destin de ces deux personnalités en développant des intrigues dignes d'une pièce de théâtre dramatique et humaine.



Le texte est riche, bien construit. L'auteur prend son temps dans la présentation des personnages. Les dialogues sont excellents. J'ai trouvé certaines scènes extravagantes, voire théâtrales. Le premier livre a été une bonne lecture, mais j'ai vraiment préféré le deuxième. Madame Bringas se retrouve dans des situations très drôles. Si, au début elle paraît manipulatrice, dans la deuxième partie elle devient touchante et fragile.



J'ai également beaucoup apprécié la préface introductive. Plusieurs écrivains espagnols y décrivent leur ressentis face à l'œuvre, de manière générale, de Benito Pérez Galdos. Et comme le souligne parfaitement Almudena Grandes "Lire Galdos, c'est comprendre l'Espagne, faire naufrage avec elle, trouver des raisons pour continuer à croire. C'est pour cela aussi qu'il est un auteur essentiel." La seule chose que je regrette est qu'il est très peu traduit en France.



A découvrir absolument !


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Les romans de l'interdit

A travers un recueil de deux romans, on redécouvre l'oeuvre flamboyante de Benito Pérez Galdós, manière de Balzac espagnol dont Luis Buñuel a notamment adapté « Tristana ».
Lien : https://www.lesechos.fr/week..
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