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Citations de Benoîte Groult (595)


Vieillir c'est peut-être ne plus supporter les autres.
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A vingt ans, on voudrait tout et on peut raisonnablement tout espérer. A trente ans, on peut croire encore qu’on l’aura. A quarante ans, il est trop tard. Ce n’est pas que l’on ait soi-même vieilli, c’est l’espérance qui a vieilli en soi.
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Il se sentait si las qu'il en venait presque à avouer son besoin d'amour et qu'un geste de tendresse suffisait à l'amener au bord des larmes. Il ne faisait plus l'amour comme on dévore un festin, comme on piaffe ou comme on respire, mais plutôt comme on se jette à l'eau, comme on se venge, comme on se soûle.
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« On est vieux dans le regard des autres bien avant de l’être dans le sien »
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Passé un certains âge il est en effet dangereux de changer d'automatismes... Je commence à entrevoir comment on meurt, comment on accepte de mourir plus exactement : on est tout simplement éjecté du manège et l'on s'enfuit sans demander son reste parce qu'on se sent plus capable de tourner avec les autres. Je détecte déjà les signes avant-coureurs de mes incapacités à venir...

175 - [Le Livre de poche n° 4915, p. 13]
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La maternité ? Elle aussi il fallait la vivre selon l'éthique masculine, non pas comme un merveilleux privilège mais comme une "fatalité biologique" ou bien "un simple désir de compenser notre handicap corporel". Affirmation renversante ! D'un côté le phallus, de l'autre le pouvoir de donner la vie...et c'est le phallus qui l'emporte ! C'est nous qui n'avons rien dans le ventre !
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le génie artistique est un luxe, même s'il s'accompagne de misère matérielle, le luxe de la disponibilité de l'esprit et du coeur. Abandonner pour toujours sa famille comme Gaughin, vivre en pestiféré comme Van Gogh, en hors-la-loi comme tant d'autres, n'est pas encore à la portée des femmes : on les considérerait non comme des artistes mais comme des folles ou des criminelles. La liberté qu'exige l'épanouissement du génie inclut la cruauté, l'égoïsme, l'acceptation de l'insécurité, le suicide social, toutes choses encore inadmissibles chez une femme.
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il y a toujours quelque chose de pourri dans le royaume d'Irlande, la traîtrise est toujours tapie dans l'innocence, le mauvais temps dans le beau.
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Seul celui-là vous aime vraiment devant lequel on peut manifester sa supériorité sans blesser son amour-propre ou provoquer sa rancune.
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Cette rage de comprendre le sexe comme on comprend les mathématiques ! Le sexe n'a d'autre sens que lui-même.
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Attendre un amant est bien meilleur pour le teint qu'accueillir un mari et à chaque tour de roue du taxi, je me sens embellir un peu plus.
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« Tu me pardonneras, mais c’est au-dessus de mes forces de retourner demain dans le monde de Mr Disney. La seule idée de voir encore un Mickey me fait gerber. Tu t’amuseras bien mieux sans moi en visitant le World Circus et le Marineland. Je te parie qu’ils ont mis des oreilles de Mickey aux cachalots ! »
Pour la première fois, Gauvain s’aperçoit que George peut-être odieuse. Décontenancé, il tente de la raisonner, registre où il ferait mieux de ne pas s’aventurer.
« Tu as vite fait, toi, de mépriser les gens qui sont pas comme toi. Tu oublies, ajoute t-il d’un ton sentencieux, qu’il faut de tout pour faire un monde.

- « ça ne fait rien, c’est moi qui voulais te dire quelque chose pour une fois. Et aussi, ça m’a fait plaisir hier soir que tu me fasses la tête parce que je parlais de partir en Afrique du Sud. C’est drôle, c’est un peu comme si tu étais ma femme ! »
Comme d’habitude, Gauvain devient intelligent quand il est malheureux. Quand il est tranquille, quand il s’amuse, quand il veut plaisanter, George le trouve con. Ah, c’est joli l’amour !
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Les Noirs ont obtenu l'indépendance. Les prolétaires se sont unis. Les femmes seulement demeurent soumises et désunies, handicapées par le lien très spécial et souvent délicieux qui les unit à leurs "oppresseurs".
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On m'appelle Moïra. Vous croyez ne pas me connaître mais tout le monde vit plus ou moins avec moi sans le savoir et je tiendrai une place croissante dans la plupart de vos vies.Être une Moire,C'est un devenu un emploi passionnant d'ailleurs depuis que tant de gens qui passèrent leurs vertes années à se croire éternels, perdent pied à mesure que se fane La fleur de l'âge et qu'apparaît, inexorable ,le fruit de leur maturité.
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Quand un être n'a plus d'espérance, c'est de charité qu'il a besoin pas de foi.
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Elle aime flatter, dire des choses bêtes, s' agenouiller comme lady chatterley, qu'il ne connaît pas, devant le divin engin , lui mentir un peu même pour qu 'il se montre plus passionné encore, bref se conduire comme la plus élémentaire des femmes objets et donner libre cours à cette part de vulgarité, de gauloiserie qu 'elle ne connaissait pas en elle.C'est aussi pour cela qu'elle aime Gauvain: pour cette inconnue qu'il fait surgir et qui la squattérise. Une personne qui ne lit plus le soir afin de s' offrir plus vite à ses caresses, qui s' habille en fonction de ses critères sexuels à lui, qui lui pardonne ses grossièretés, ses erreurs, tout ce qu'elle eût détesté chez un autre, à cause des voluptés qu'elle attend de lui, de ce désir déraisonnable, injustifiable. Mais au nom de quoi, injustifiable? Cette rage de comprendre le sexe comme on comprend les mathématiques! Le sexe n'a d'autre sens que lui-même.
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" [Freud] (...) Peut-être une éducation nouvelle arrivera-t-elle à supprimer tous les tendres attributs de la femme. il est également possible qu'en pareil cas on ait tort de déplorer la disparition de la plus délicieuse chose que le monde ait à nous offrir : notre idéal de la féminité." (On ne se lasse pas d'admirer avec quel candide égoïsme les hommes demandent aux femmes non pas d'être elles-mêmes mais de ressembler à l'idéal masculin de la féminité !)...
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Je ne vois pas pourquoi on en voudrait à quelqu'un d'être ce qu'il est. Il ne fallait pas le choisir.
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Versons une larme en passant sur l'être humain qui se trouvait à la fois femme, pauvre et Noir.
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Contrairement à ce que l'on croit, le temps de la vieillesse est le temps des découvertes.
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