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Citations de Bernard Chambaz (237)


RUMEUR
« THÉORIE DU NUAGE »


III

Morceau de songe poussière âge
le même
À Beaulieu À Moscou À Tunis
Mais quand il n'y a rien
sous le masque ?


IV

Il tombe il retourne
Un soir un sol
Comme Chambaz Comme Chambaz Comme Chambaz
Au-dedans : il pend un palmier

p.53
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RUMEUR
« THÉORIE DU NUAGE »


I

Ce gouffre de ciel :
une mosquée
dérive comme un jardin géant
la phrase l'écume ce coin
de splendeur sur le visage les météores un oiseau
quelque chose d'infime
le timbre de ta voix


II

Il fait si chaud
Que la lune renonce

p.52
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ET IL Y AVAIT UNE ODEUR DE MENTHE


5

et ni les papillons ni les abeilles
ni la grâce
n'auront sauvé
ce pilote exposé la nuit de Noël
dans une cage en acier noir
avant d'être aspergé d'essence et incendié
— à Raqqa — où les nuages
étaient roses ce soir d'août 2010
          nous y dormions
sans imaginer
une seule seconde
la tragédie qui se préparait
et le matin au réveil les oiseaux chantaient et notre
drap trop court était tout chiffonné ta nuque perlée
de sueur
       et repartîmes alors en autocar
vers Deir ez-Zor
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ET IL Y AVAIT UNE ODEUR DE MENTHE


4

et la pluie tombait dru cet été-là et la menthe
remontait par bouquets — Ezra
Pound
en personne — torse nu
croupissait dans sa cage du camp disciplinaire
via Emilia
au milieu des jeeps
il esquissait des pas de danse
« vole comme un papillon et pique
comme l'abeille et vas-y cogne mon gars cogne »
mais il faut rendre à Drew Bundini Brown ce qui appartient
à Drew Bundini Brown
         qui fut à Ali
un peu ce que Dante fut un temps à Pound
sans que beaucoup de pluie malgré les averses fût tombée
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ET IL Y AVAIT UNE ODEUR DE MENTHE


3

et les conjonctions de coordination relancent
la mécanique du poème comme
elles nous relancent
                toi ; et ; moi ;
                depuis ; n'as pas envie
                de compter ; un temps
                pas croyable en effet ;
nous qui rentrions tout juste des prez jaunissans
sous ce ciel de soye inlassable
avec du regret
mais léger dans l'âme comme
Ez — et le Campo Santo reste
vert à cause des morts et des vivants bras dessus bras dessous et des oies
qui volent la nuit dans la forêt obscure
c'est la vision de Pisanello
en turban bleu outre-mer mélangé
avec du blanc de plomb
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ET IL Y AVAIT UNE ODEUR DE MENTHE


2

et recommencer à courir
après les Été et l'Etc. après la poézie
ce jour d'automne
le ciel déjà à la neige
sous les pales de l'hélicoptère Caracal qui décolle et soulève
les huppes des roseaux
couronnées par des tourbillons de mouches
vertes même
si je m'évertue sans relâche à resserrer à
l'essentiel à la mélopée au vent au faux
poivrier sur la terrasse
où viendrait se poser, parfois, notre petit martin-
pêcheur
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ET IL Y AVAIT UNE ODEUR DE MENTHE


1

et il y avait une odeur de menthe sous les auvents
de la tente
surtout après la pluie »
                    et les dindons rouge bourbon
étincelaient dans la poussière dès
qu'ils battaient des ailes
ô mon amour
amoureuse avec ; ou sans ; moureusement
ton petit bouquet
de roses à cent lires
le roucoulis le pompon la splendeur de ce qui fut
persiste et caracole
— comme si le manège devait ainsi
repartir
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RESSAC


IV

Dehors on entendait le couchant
je t’aime
hasard naufrage &
le plus grand poème par-dessus bord
jeté
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Bernard Chambaz a écrit un court roman passionné où il revisite l’existence vrombissante d’Ayrton Senna
L’auteur ne s'arrête pas seulement à la vie de Senna. Partant d'un drame personnel, la mort de son fils, il nous plonge au coeur de la vie du pilote, affrontant ses peurs, ses doutes mais montrant toujours plus de courage sur la piste… tel un demi-dieu que rien ne semble toucher, tel Achille dont le seul point faible lui causa sa perte.
Il décrit les témoignages d'un Juan Manuel Fangio ou d'un Jules Bianchi qu'il imagine avec d'autres coureurs automobiles sacrifiés sous l'autel de la vitesse. Il évoque les morts qui ont jalonné la jeunesse de Senna de Fausto Coppi à Camus et le parcours de nombreux champions automobiles : Jim Clarke, Fangio, Nikki Lauda... et bien entendu son dernier rival Alain Prost.
Ce livre questionne sur le destin, sur le lien entre mort et vitesse, sur la mort. Ces héros semblent tous marqués par le destin, pour exemple Jim Clark qui trouve la mort sur un circuit sur lequel il n'aurait pas dû courir...
Mais ce livre me laisse sur ma faim. Autant il m’éveille des souvenirs de téléspectateur de formule 1 lorsqu’à l’époque la bagarre se faisait rage autant sur la piste que dans les stands. Une confrontation a couteaux tirés et à tombeau ouvert entre Ayrton Senna et Alain Prost nous mettait en haleine à chaque course dominicale
Mais lorsque je lis sur la couverture que c’est un roman, j’ai attendu au fil des pages un peu plus sur les drames personnels du narrateur installé par l’auteur. Attendant un parallèle entre les deux vies, la tragédie sur la perte du fils lors d’un accèdent n’est pas venu. Prenant la route de son roman, j’ai plutôt été dérouté par les fausses routes et le romanesque est resté au stand.

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La chance et la malchance ne se divisent pas, elles vont ensemble, elles sont les deux faces de notre existence.
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Fangio est un mythe, le double de Senna, l'autre face de la course à tombeau ouvert, celui qui est resté vivant sur notre bonne vieille Terre jusqu'à un âge avance. Il a d'autant plus de vertu qu'il a couru à l'époque héroïque où les pilotes risquaient leur vie à tout bout de champs.
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Il gagne la plupart des courses qu'il dispute dans sa catégorie ; il convoite aussi la pole position : il brigue le record du tour. Il a un besoin vital d'être devant, quitte à paraître "sauvage", à excéder ses adversaires au point d'en venir, une fois, aux mains.
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Ce tombeau n'a rien de funéraire. Au contraire. Il aimerait exalter la vie en général, et l'existence en particulier, explorer l'énigme de la vitesse à laquelle tout va et tout s'en va.
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« Au début de l’automne, c’est le souffle de la mort qu’il sent sur sa nuque. » (p. 113)
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« La vitesse est la grande affaire de sa vie. Dieu aussi, mais la vitesse est d’essence divine. Avant le Dieu des chrétiens qui a repris l’éclair et la foudre à Zeus, c’est Hermès qui l’a incarnée. Hermès va à la vitesse du vent. » (p. 121)
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En passant par l'Institut Saint-Serge de théologie rue de Crimée, Paris:

Ensuite, il se dirige vers la place Stalingrad qui n'a pas volé son nom. Par le canal, il arrive rue de Crimée. au 93, il pousse une grille, et il suit une allée étroite bordée de plantes grasses, jusqu'à un garage à l'abandon surmonté d'une enseigne où il déchiffre les lettres du mot "librairie". Devant lui se dressent l'église orthodoxe Saint-Serge-de Radonej et son double escalier en bois ouvragé. Vladimir Vladirovitch hésite un instant à monter par la droite ou par la gauche, par le sens de la circulation ou par le sens des aiguilles d'une montre, il a l'art de se compliquer la vie, finalement il passe par l'escalier de gauche, il compte les marches, il entre dans l'église (...)p.242
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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