AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Bernard Friot (212)


... quand on s'est embrassés : nos appareils dentaires se sont accrochés et on n'arrivait plus à se séparer. C'est bon signe, je trouve.
Commenter  J’apprécie          20
Couchée dans son lit, Lili ne dort pas. Elle écoute les bruits de la nuit. Rires des elfes, des lutins et des fées.
Murmures de sorcières. Danse des vampires sous la lune.
Et son coeur qui bat.

(Illustration: Caspar David Friedrich: Utterwalder Grund, vers 1825)
Commenter  J’apprécie          20
Dès le premier cours, j'ai compris qu'entre lui et moi, ça ne collerait pas.
[....]
Il est parti au petit trot en direction du stade, juste derrière le gymnase. On s'est regardés, indécis. Quelques-uns étaient en tenue de sport, mais c'était la minorité. Et surtout, que faire de nos sacs à dos ? Ils étaient pleins à craquer, car on venait juste de nous distribuer nos manuels. Ça nous impressionnait beaucoup tous ces livres, ça nous semblait sérieux. Pas question de les laisser sans surveillance.
Commenter  J’apprécie          20
- Vous vous demandez sans doute ce qu’est un TOURNOI DE LECTURE, a-t-elle continué. Eh bien, je vous explique : nous allons lancer un défi à une autre classe de cinquième, et nos armes, ce seront les livres !
Notre attention s’est brusquement réveillée.
- Ouais ! a hurlé Roméo. On va les assommer ! Mon grand-père a plein de dictionnaires qui pèsent des tonnes !
- On aura des casques ? (Zeynep)
- On pourrait fabriquer des livres piégés qui explosent quand on les ouvre (Emilien)
- Non, on prépare une embuscade et on les bombarde avec des encyclopédies (Fiona)
Commenter  J’apprécie          20
Je suis heureux je le confesse
quand la porte des toilettes fermée
je peux poser mes fesses sur la lunette des W-C.
J'ai là une réserve de magazines et de BD
et même quelques romans policiers
mais je n'ai jamais le temps de découvrir l'assassin
toujours quelqu'un frappe à la porte.
Commenter  J’apprécie          20
Une puce se promenait sur le bras d’un fauteuil. Elle rencontra un long cheveu blond qui se regardait dans un miroir de poche.
-Hé ! fit le cheveu, faîtes donc attention où vous marcher. Surtout ne me touchez pas, ne me déplacez pas : je suis un indice !
-Un indice, qu’est-ce que c’est que ça ?
Commenter  J’apprécie          20
Quelle erreur avait-il commise ? Dieu sait qu'il l'aimait, sa petite Amanda-Praline-Charlotte.
[...]
Une idée, soudain, a germé dans son cerveau.
Vite, il s'est précipité dans son laboratoire.
Et là, il a créé une nouvelle spécialité : une barre chocolatée à la tomate et au fromage fondu !
Commenter  J’apprécie          20
Personne ne m'aime. Ils racontent des trucs sur moi des que j'ai le dos tourné,ils disent n'importent quoi. Par exemple: ce matin...
Commenter  J’apprécie          20
- Lilo, mets tes chaussettes.
- Je ne peux pas, je n'ai plus de pieds.
- Ah bon. Alors, enfile ton pantalon.
- Impossible, j'ai perdu mes jambes.
- Eh bien, mets ton pull.
- Zut, mon ventre a disparu. [...]
- Mais qu'est-ce qu'il reste de toi, mon enfant ?
- Juste la langue, oui, juste la langue pour te parler, petite maman.
Commenter  J’apprécie          20
Laisse le sable couler entre tes doigts
surtout ne compte pas
Commenter  J’apprécie          20
" ROBOT "

J'ai un robot. C'est moi qui l'ai inventé. J'ai mis longtemps, mais j'y suis arrivé.

Je ne le montre à personne. Même pas à maman. Il est caché dans la chambre du fond, celle où l'on ne va jamais, celle dont les volets sont toujours fermés.

Il est grand, mon robot. Il est très fort aussi, mais pas trop. J'aime bien sa voix.

Il sait tout faire, mon robot. Quand j'ai des devoirs, il m'explique. Quand je joue aux Lego, il m'aide. Un jour, on a construit une fusée et un satellite.

L'après-midi, quand je rentre de l'école, il est là. Je n'ai pas besoin de sortir la clef attachée autour de mon cou. C'est lui qui m'ouvre la porte.

Après, il me prépare à goûter, une tartine de beurre avec du cacao par-dessus. Et moi, je lui raconte l'école, les copains, tout…

Un jour, je suis arrivé en retard. Il y avait un accident près de l'école, une moto renversée par un autobus. J'ai regardé les infirmiers mettre le blessé dans l'ambulance. Quand je suis rentré, il était presque six heures.

Il m'attendait au bas de l'escalier. Quand il m'a vu, il s'est précipité. Il m'a agrippé par les épaules et il m'a secoué. Il criait :
- Tu as vu l'heure, non ? Mais tu as vu l'heure qu'il est ? Où étais-tu ? Tu aurais pu me prévenir…

Je n'ai rien dit. J'ai baissé la tête. Alors, il s'est accroupi et il m'a dit, doucement :
- Comprends-moi, je me faisais du souci…

Je l'ai regardé. Droit dans les yeux. Et c'est vrai, j'ai vu le souci, dans ses yeux. Et presque plus de colère. Alors, j'ai mis mes bras autour de son cou. Il m'a soulevé et m'a emporté jusque chez nous.

Je l'aime bien, mon robot.

Je lui ai donné un nom. Je l'appelle : papa.
Commenter  J’apprécie          20
Silence froissé
amour déchiré
mon cœur chiffonné
à lisser repasser
une caresse de ta main
velours ou satin
plus de faux plis
plus de soucis
fini
mon chagrin.
Commenter  J’apprécie          11
J'aime aussi vague à l'âme
doucement mélancolique
tête dans les nuages
et le cœur en écharpe.
Sourire à moitié
léger gout d'amertume
comme un regret de ne pas aimer assez.
J'aime aussi vague à l'âme
aux couleurs de l'automne
bientôt il fera froid
chez moi.
Mais j'irai vers toi
me réchauffer
tête sur ton épaule
et cœur sous l'édredon.
Commenter  J’apprécie          10
- J’ai une idée pour rendre la partie plus intéressante...
J’ai sursauté. Qu’avait-elle encore inventé ?
- On va faire un jeu de l’oie grandeur nature à travers l’appartement, a-t-elle annoncé.
- Oh non ! ai-je soupiré. Et mon problème de math ?
Michèle s’est levée. Comme je lui faisais face, elle m’a poussé pour que je retombe dans le fauteuil.
- J’ai dit : « On va faire un jeu de l’oie grandeur nature » et on va faire un jeu de l’oie grandeur nature, compris ?
Non, je n’avais rien compris, sauf qu’il valait mieux ne pas la contrarier.
Commenter  J’apprécie          10
Et puis j'ai entendu des cris perçants.
Commenter  J’apprécie          10
"Lorsque naît la poésie, on ne sait pas toujours ce qu'on dit" (Raymond Queneau)
Commenter  J’apprécie          10
Les autres, ils ont des petites amies. Mais moi, j'ai une grande ennemie.
Commenter  J’apprécie          10
je suis mort
et ce n'est pas silence mais
parole réduite à l'extrême
solitude
je n'entends pas si tu es sourd
je ne dis rien si tu te tais
et le contraire aussi
et le contraire aussi
Commenter  J’apprécie          10
« Ce que je veux te laisser par-dessus tout, c’est la conscience de ton histoire, de ton identité, de la conscience de tes originie et des forces qui t’ont façonnée. » Jonathan Coe
Commenter  J’apprécie          10
longtemps le temps m'a semblé long
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bernard Friot (1356)Voir plus

Quiz Voir plus

Poèmes pressés

De quoi parle le livre ?

l'alphabet
des mots
la nourriture

7 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : La bouche pleine : Poèmes pressés de Bernard FriotCréer un quiz sur cet auteur

{* *}