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Citations de Boris Quercia (134)


Pourquoi mettre la douleur sur le tapis ? S'il y a une chose que les électros ne connaissent pas, c'est bien ça. La douleur, c'est nous qui l'avons conservée. Ils nous ont pris tout le reste, à commencer par la raison, mais chacun de nous, comme si nous ramassions les dernières miettes d'un banquet auquel nous n'étions même pas conviés, a pris sa douleur, la garde depuis au fond de sa poche et la traîne toujours avec soi. (21)
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Ce sont les êtres humains qui se trompent et c'est normal : l'erreur est humaine... Si on remet ça en cause, tout s'effondrera. (133)
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J’avais si peu envie de tuer aujourd’hui.
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Jiménez crie de nouveau, fou de douleur, un autre projectile l’a atteint malgré son gilet pare-balles et on dirait qu’il a une côte cassée. Je ne peux pas bouger d’un millimètre, je ne peux même pas lever le bras pour viser sans risquer qu’on me fasse sauter un doigt, j’ai la tête collée contre le mur et mon casque est sur le point de tomber. Du fond de la maison, les types du gang lâchent les chiens. Des rottweilers, des diables noirs qui bavent et grognent férocement.
Ils se précipitent sur Jiménez, droit à la gorge.
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PLUSIEURS pistolets mitrailleurs nous tirent dessus et les balles ricochent de partout, je suis planqué dans un cagibi où sont entreposées des bouteilles de gaz et les balles me sifflent aux oreilles.
Depuis le début je ne le sentais pas. Je devrais être de permanence au bureau, pas dans ce trou à rats qui va exploser d’un moment à l’autre
Jiménez est à deux mètres de là, une balle lui a traversé la cuisse et il se tord par terre. Du dehors, on lui crie de ne pas bouger mais Jiménez est fou de douleur.
On est dans la cour d’une maison de San Luis, à Quilicura. Dès qu’on a défoncé la porte, on a été surpris par les rafales ; il n’y a que Jiménez et moi qui avons pu entrer. Comme il est passé le premier, son corps m’a servi de bouclier. Je n’ai pas eu d’autre choix que de me jeter dans cet abri, mais si une balle touche une bonbonne, je vais être réduit en bouillie.
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C'est curieux comme l'homme est le seul être de la création à parler tout le temps de lui. Il ne lui suffit pas d'exister, comme n'importe quel animal. Peut-être que ce qui nous rend un peu cinglés, c'est le fait d'essayer de toujours tout expliquer.
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Tuer n’est pas facile, même si on est prêt à le faire, ni gratuit, même si on le croit. La douche du matin ne sera jamais suffisante pour nous sortir de la tête les fantômes qui ont grandi pendant la nuit dans nos cauchemars. Mais il y a des gens qui méritent la mort et il faut bien que quelqu’un s’en occupe, même si personne ne veut.
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 Il y a quelque chose de dégueulasse dans cette affaire et je commence à comprendre qu’ils cherchent à tout mettre sur le dos d’un mort histoire de blanchir un gros poisson bien vivant. … La mort de Jimenez ça tombe vraiment bien.
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 Ce n’est plus sa peau, c’est du plastique, un sac, un objet. Une chose froide, les restes de ce que je n’ai pas pu sauver. Une petite vie jetée comme une ordure sur l’autoroute. « Tu sais comment elle est morte ? Je demande à Marcelo. – Par distraction » il me répond sérieusement. Et il explique : « Elle a perdu la tête. » Marcelo soulève le plastique et me laisse voir le corps décapité …
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 … la douleur s’en va, même si je reste immobile, roulé en boule sur le paillasson, comme un chien blessé, comme un chien méchant, comme un chien de l’enfer, mais pas encore comme un chien crevé.
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Elle met de la poudre sur ma bite, dure comme un bâton. Elle ressemble à un beignet couvert de sucre glace.

Ensuite elle revient sur moi, me montrant son dos, et guide doucement ma bite jusqu’à son cul.

Elle m’enfourche petit à petit et je rentre en elle doucement jusqu’à ce que ses fesses se posent sur mes hanches.

On reste un moment comme ça, sans bouger. Angélica gémit. On ne bouge pas, mais elle me serre puis relâche à l’intérieur et c’est comme si elle me suçait.

La coke se mêle à notre sang comme si des milliers de points traçaient des lignes de plaisir qui vont jusque dans ma tête. Angélica gémit encore et commence à bouger doucement en avant et en arrière, jusqu’à ce que j’explose en elle.
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– Toi, Santiago, quand tu fous la merde, tu ne la fous pas qu’à moitié.
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Coucher avec Angélica de temps en temps réveillait mon amour pour Marina. Évidemment, il est impossible d’expliquer ça à ta femme.
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Dans ce pays, c’est pas la modestie qui nous étouffe. Tout le monde sait comment améliorer notre économie, mais bizarrement, ça continue d’aller mal.
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Peut-être que tout aurait été différent si je n’avais pas laissé les petits jeunes jouer aux détectives. Je serais allé droit au but, en commençant par passer les menottes au suspect et l’attacher à la cuisinière avant même de lui demander son nom.

Mais c’est justement ce genre de réflexes qui m’ont toujours empêché de grimper les échelons. Je ne voulais pas en rajouter avec ma légende, je les ai laissés faire pour qu’ils apprennent le métier.

Finalement, la seule chose que Quiroga a apprise, c’est tomber la tête la première contre le sol crasseux, froid et mouillé de cette cuisine de merde.
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Je m’assois sur le lit, j’allume une clope, je lui en propose.

« Je ne fume plus », dit-elle comme si c’était un grand pas de l’humanité, comme si elle avait atteint l’immortalité ou reçu la lumière divine, et que tous ceux qui fument encore étaient des êtres inférieurs, aveugles à la beauté de ce monde.

De ce monde merdique, duquel on ne peut pas profiter, car tout ce qui est bon est à des millions de kilomètres de distance, réservé à une bande d’égoïstes qui vont finir par pourrir comme tous les autres.
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Je commence à pisser par nervosité et ma bite rétrécit jusqu’à ressembler à une cacahuète entre mes doigts.

J’entends la porte s’ouvrir. Le maigrichon se place à côté de moi, regarde ma bite.

« Il fait froid, on dirait ! »

Il rigole un peu de sa blague, moi je ne suis pas d’humeur. Sans enlever la sacoche de son épaule, le maigrichon prend un récipient vide et descend la fermeture éclair de son pantalon. Il bande à moitié, et sa bite a l’air énorme à côté de la mienne, toute flétrie.

« Je tiens le pot et toi, tu vises », il me dit, sur un ton grivois.

Je ferme ma braguette, le braquemart du maigrichon est bien dur, on voit qu’il aime les jeux bizarres.

« Allez, prends-la », il me dit d’une voix excitée.
Mais je suis à moitié gelé, je n’en ai pas le courage.
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Je la prends par les hanches et je la pénètre profondément. Elle est chaude et humide comme les tropiques. Ensuite, elle me demande de m’asseoir sur une chaise dans la petite cuisine et met ses seins sur mon visage, serrant fortement ma tête contre elle. Après, elle descend lentement et j’entre en elle. Elle me chevauche, elle monte, elle descend, elle frotte ses seins contre moi tandis qu’une espèce de ruisseau coule entre ses jambes. Je prends ses fesses et la tire vers moi avec force. Chaque fois, elle gémit comme si elle perdait la vie, jusqu’à ce qu’on jouisse tous les deux dans un spasme profond. Evelyn reste collée à moi comme un koala pendant qu’on reprend notre souffle.
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Moi, ça m’est égal, ils sont jeunes, ils débutent. Je demande à les voir dans quelques années, quand ils auront de la bedaine, quand ils éviteront de se mouiller, quand ils trahiront leurs propres principes et seront corrompus comme tout le monde. Mais je ne serai plus là pour le constater. Je serai certainement déjà quelques pieds sous terre, et cette enquête n’y changera rien.
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JE ne sais pas ce que je fais encore ici, face à cette porte, comme quand j’étais petit et que je rentrais de l’école. Je devrais retourner à l’appartement, attendre que Marina revienne de sa garde de nuit, lui préparer un petit-déjeuner avec du café et des œufs brouillés, lui dire que je l’aime, qu’elle doit me pardonner. Mais il est trop tard pour faire demi-tour, ma mère m’a vu par la fenêtre, la porte est grand ouverte, le vent froid du matin qui s’engouffre lui est égal. Tant mieux, peut-être que ça va chasser un peu l’odeur de renfermé qui imprègne la maison.

Elle m’attendait anxieusement.

Je n’arrive pas à me décider à entrer, je gagne du temps, je frotte mes chaussures sur le paillasson en tirant une dernière taffe, je jette le mégot parmi les plantes du jardinet. Avant, il était beau, mais maintenant il est plein de broussailles, à l’abandon. Comme tout, comme ma mère, avec ses cernes profonds et son visage délavé.

Finalement, je me décide et j’entre, je ne peux rien faire d’autre, je ne peux plus m’enfuir.

Ma mère finit de boutonner son manteau, enfile des gants de laine, prend son sac et regarde une dernière fois le monsieur.

« Ne fume pas dans le salon, s’il te plaît », elle me dit avant de sortir sans fermer la porte, sans me regarder, sans dire au revoir. Elle fait tout machinalement, comme ces gens qui tapent à l’ordinateur sans regarder les touches.

Je la comprends, ça fait longtemps qu’elle va mal.

Je ferme derrière elle et je reste debout dans le salon, en face de don Armando. L’appareil à oxygène ronronne et fait « bip » doucement. Le monsieur me regarde avec des yeux vides. Il a la bouche sèche, on devine entre ses lèvres des dents jaunies. Il n’a pas été rasé depuis quelques jours et sa barbe, clairsemée et blanchâtre, lui donne un aspect encore plus décrépit.

Je m’assois dans le fauteuil, à côté du lit médicalisé, et je lis le journal qu’on m’a offert dans le métro.

Comme la maison est petite, ils ont dû improviser une clinique ici, dans le salon. Bien sûr, ma mère pensait que le monsieur n’allait survivre que quelques mois. Mais ça fait presque deux ans qu’il tient. Son état ne fait qu’empirer. Mais il tient. Il a sûrement peur de ce qui l’attend de l’autre côté, c’est pour ça qu’il ne veut pas partir. En attendant, il pompe l’énergie de tous ceux qui l’entourent. Ma mère a vieilli de vingt ans pendant ces deux années passées à prendre soin de lui.

L’infirmière à domicile a eu un empêchement aujourd’hui et ma mère doit aller chez le notaire. Elle vient de céder l’un des derniers locaux qui lui restaient dans la galerie commerciale Imperio et elle doit signer la vente.

« Mais laisse-le tout seul », je lui ai dit au téléphone.

Elle s’est tue et j’ai senti qu’elle réfléchissait. Mais après elle m’a dit, comme si elle avait eu honte de l’avoir même envisagé : « Je ne peux pas, et s’il lui arrivait quelque chose ? »

Qu’est-ce qui peut lui arriver, j’ai pensé. Au pire, il meurt. Ce serait vraiment mieux pour tout le monde.
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