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Au programme :
Invité : Bruno le Maire - Ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique
« La voie française », le nouveau livre de Bruno le Maire
« La voie française » : le diagnostic et les propositions de B. le Maire
« La voie française » : l'état de la France selon Bruno le Maire
Bruno le Maire, 20 ans d'engagement politique
L'Édito de Patrick Cohen - Bruno le Maire : des constats implacables
Le modèle social français doit-il être repensé ?
Modèle social : tous les Français ne devraient-ils pas contribuer ?
Invité : Bruno le Maire - Ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique
Comment financer notre modèle social ?
Modèle social français : faut-il en changer ?
Bruno le Maire : « remplacer l'État providence par l'État protecteur »
« La voie française » : les pistes de réformes de Bruno le Maire
Chômage : vers une baisse des allocations ?
Chômage : la durée d'indemnisation des seniors réduite ?
Salaires : la fonction publique dans la rue
Dette : la France craint-elle de voir sa note dégradée ?
« La voie française » : un livre-programme pour 2027 ?
Plan d'économies : Bruno le Maire en paie-t-il le prix ?
Plan d'économies : des tensions entre les ministres ?
Boeing : le tacle de Bruno le Maire
La Story de Mohamed Bouhafsi - Lutte anti-drogue : Macron en visite surprise à Marseille
Invité : Antoine Bristielle - Directeur de l'Observatoire de l'opinion de la Fondation Jean Jaurès
Européennes : la guerre en Ukraine, enjeu central ?
Gaza, sujet de clivage à gauche
Ukraine : une majorité de Français contre l'envoi de troupes au sol
Européennes : quelles intentions de vote à 3 mois du scrutin ?
Européennes : abstention record à prévoir ?
Européennes : à gauche, un vote encore volatile
Européennes : le RN caracole en tête des sondages
Européennes : un tremplin pour la présidentielle de 2027 ?
Européennes : l'électorat du RN s'élargit
Européennes : Les Républicains, grands absents de la campagne ?
Le 5 sur 5 :
Magali Berdah cyberharcelée : 28 condamnés
Arnaque en ligne : L'humoriste Redouane Bougheraba utilisé
Najat Vallaud-Belkacem appelle à « rationner » Internet
Trump incapable de payer son amende de 454 millions de dollars
Kate Middleton : de nouvelles images publiées dans la presse
Saint-Étienne : record battu de la plus grande raclette du monde
En pleine mer, il croise une baleine sur le point d'exploser
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Elle me tournait le dos ; elle se jetait sur le lit ; elle me montrait le renflement brun de son anus : ‘Tu viens, Oskar ? Je suis dilatée comme jamais.’ En disant ces mots elle avait un visage d'ange ; si elle était folle d'amour, moi j'étais en extase.
Je me laissais envahir par la chaleur du bain (...) et la main de Pauline qui me caressait doucement le sexe.
p. 107
Après mes règles, pendant deux ou trois jours, je suis excitée comme jamais, je mouille. Il lui arrivait de soulever son t-shirt gris pâle pour exhiber ses seins. Tu as vu comme ils sont gros aujourd’hui ? Tu as vu, Oskar ? Elle le retirait totalement, dévoilant dans le creux de ses aisselles des petits points rouges comme des piqûres de moustique. Elle me tournait le dos ; elle se jetait sur le lit ; elle me montrait le renflement brun de son anus : Tu viens Oskar ? Je suis dilatée comme jamais".
Alors nous les éventrions de tout leur long, avec un couteau différent, plus long, plus effilé, un peu comme un sabre japonais : les ventres fendus en deux vomissaient des tripes mauves’ qui tombaient dans des bassines en fer-blanc.
… la musique est une incertitude. Et Carlos a passé sa vie plongé jusqu’au cou dans cette incertitude, au point de se noyer parfois dans le doute, un doute affreux qui le privait de tous ses moyens, pourtant exceptionnels.
Haydn a raison, toutes les puissances créatrices sont plus fortes que la mort. Arrêtez de regarder votre histoire à travers les mêmes lunettes. Vos verres sont dépolis
Un jour où nous répétions le "Freischütz", alors que nous patinions sur l'ouverture depuis deux heures, il agite son bras gauche, hoche lentement la tête et nous pose la question : "Est-ce que vous croyez aux fantômes ?" Deux fois, il nous demande, sur un ton de voix sincère, un sourire énigmatique flottant sur ses lèvres : "Est-ce que vous croyez aux fantômes ?" Après un silence, il ajoute : "Votre musique manque de fantômes." Il lève sa baguette. Reprise. Nouvelle interruption. "Les fantômes ! Où sont vos fantômes ?" Il se passe lentement la main dans les cheveux, il les ramène en arrière. Il commence à transpirer. A chaque répétition, il transpirait abondamment. "Vous perdez le tempo ! Gardez le tempo ! On reprend à 54. Non, 55." Reprise. Nous nous efforcions de faire naître les fantômes en respectant le tempo. Les deux ensemble : les fantômes et la mesure. Une tâche impossible. Interruption. "Les violons ! Vous n'êtes pas assez nets. Pas assez détachés. On doit entendre : ta-ta-ta-ta-ta !" Il se mord la lèvre inférieure, il articule ses instructions avec le plus de netteté possible. Avec son pouce et son index, il pince le vide devant lui : "Vous entendez ? Ta-ta-ta-ta-ta et ta-ta-ta-ta-tim ! Ce sont des fantômes, mais des fantômes très mathématiques." Vous connaissez un seul chef qui ait fouillé la musique au point de dénicher des fantômes mathématiques ? Non ? Vous me faites plaisir. Pour une fois, vous me faites plaisir. Je vous disais quoi ? J'ai un trou. Qu'est-ce que je vous disais ? Les fantômes. Il fallait croire aux fantômes pour jouer correctement le "Freischütz", selon Carlos.
Un livre prenant, étonnant, qui place le lecteur face à de nombreuses questions dont celle de cette citation extraite du roman :
« Vous voulez que je vous dise ce qu'il y a ? Vous êtes des orgueilleux ! Vous vous prenez pour des types formidables. Vous connaissez mal votre métier. Vous faites la moitié de votre travail. Vous trouvez que vous avez encore trop à faire. Si vous en faisiez dix fois plus, ce serait encore insuffisant.........
Je vous le dis tout net, votre possible ne vaut pas grand chose. Vous ne pouvez pas faire mieux ? Je le sais bien et je ne dis rien. »
(Extrait de « Musique absolue » p. 25-26)
Ce passage est une citation de « Le nègre du narcisse » de Joseph Conrad. Ces propos sont ceux que tient un capitaine à ses matelots alors que leur navire est pris dans une terrible tempête.
Dans « Musique absolue » le violoniste autrichien rapporte à son interlocuteur qu'une fois au moins l'attitude de Carlos Kleiber au cours d'une répétition aurait pu se traduire de cette manière.
Il n'y a pas seulement 68 millions de Français ; il y a 68 millions de France.
Vous voyez, cher ami, ce qu'il y a de bien quand on est rien, c'est qu'on est très gentil avec vous. C'est à se demander pourquoi on veut absolument devenir quelque chose.