AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Camille Brissot (233)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Décade de l'Imaginaire 2014 : Vers les airs

Nouvelle journée et nouvelle nouvelle au sein de la Décade de l’Imaginaire 2014 chez L’Atalante ! À son tour, Camille Brissot, auteur de livres jeunesse chez Rageot et d’un premier roman adulte chez L’Atalante, nous présente un court récit de science-fiction.



Camille Brissot nous emmène ainsi Vers les airs. Nous suivons la courte aventure d’un couple déchiré, Phinéas et Malaga, alors que le Grand Maelström guette, catastrophe planétaire coupant notre monde de toute électricité. Les lumières s’éteignent, les voitures trop modernes ne servent plus à rien et les avions tombent du ciel, inévitablement. En parallèle, c’est surtout la quête des retrouvailles qu’il importe de suivre, puisque la réutilisation des ballons et des dirigeables passe relativement au deuxième plan.

Le parallèle entre le monde qui se délite de partout, le fait de se raccrocher aux sentiments humains – amour, amitié, entraide, etc. –, tout cela est poignant et profondément universel. Ce sont ces beaux réflexes qui donnent à ce récit toute sa hauteur. Car, en fait, est-ce vraiment le ballon utilisé par le héros pour retrouver sa belle qui ira le plus haut dans l’histoire ?



Nous sommes évidemment là dans du « court mais intense » selon un récit raconté alors que la conclusion est déjà quasiment exposée dès le départ, c’est un parti-pris qui se défend, la preuve en est ici. Il est à noter que le roman proposé du même coup en numérique à 3,99€, Dresseur de fantômes, se déroule dans le même univers « post-Maelström ».

Commenter  J’apprécie          290
La maison des reflets

Sans que j’en ai conscience, j’ai réalisé que mes dernières lectures piochées dans ma PAL ont toutes un point commun : elles traitent de la Mort et du deuil. « La maison des reflets » ne fait pas exception ! On est même complètement dans le thème, puisque l’on va découvrir une société où il est possible de créer des reflets de personnes décédées afin d’atténuer la transition entre la mort et l’acceptation. Ces reflets sont une sorte d’hologrammes très performants : ils reprennent exactement le physique des défunts, leur personnalité, leurs tics et leurs habitudes. On a vraiment une copie conforme au mort ! Cependant, ces clones sont immatériels et ne peuvent être touchés. De plus, ils ne constituent qu’un mirage pour les proches de la personne qui est partie. Le temps passe et ce spectre ne grandira pas et n’aura pas de vie. C’est comme s’il avait été figé dans le temps, juste avant sa mort. Sur un adulte, cela ne se voit pas trop, mais qu’en est-il des enfants ou des ados qui, comme Peter Pan ou des vampires à la vie éternelle, resteront toujours dans ce corps miniature ? J’ai trouvé l’idée de reflets complètement incroyable, singulière, déroutante et un peu malsaine. Camille Brissot va développer le sujet à merveille en présentant de doux arguments pour et d’autres contre ce système. Certaines scènes sont réellement poignantes, notamment lorsque Daniel, le héros, va réaliser toute l’étendue de cet univers. La symbolique du passage à l’âge adulte et l’acceptation de la mort sont bien traitées. Pour ma part, j’ai été très émue par l’une des révélations finales le concernant…



La narration va principalement suivre Daniel, un jeune homme qui a toujours vécu dans cette maison des reflets. Son père est le directeur de l’établissement : il créé lui-même chaque reflet et leur (re)donne vie à sa manière… Hélas, ce travail se fait au profit d’une vie de famille, si bien que le pauvre Daniel n’a jamais eu une vie normale. En effet, en plus de n’être jamais sorti de la maison, il vit seul, avec des amis reflets et Mme Elia, la gouvernante. Il voit de temps en temps son père qui fait plutôt acte de présence lorsqu’il n’a pas oublié que c’était l’heure du repas… Il n’y a plus de communication entre eux et, la plupart du temps, ce sont plutôt des mensonges… Ce géniteur vit dans le travail et n’a que ça en tête. Évidemment, lorsque l’on n’a que quinze ans, que l’on est livré à nous-mêmes, que l’on n’a qu’un père absent comme personne réelle et que l’on n’a jamais mis le pied dehors, on a envie d’autre chose. Il y a de quoi craquer ! C’est réellement une vie illusoire que je n’aurais pas voulu vivre. Une vie où la mort n’existe plus, où le temps semble s’être arrêté et où la peine est comme révolue… On ne peut que comprendre ce jeune adolescent qui a toujours été protégé dans une tour d’ivoire et qui rêve d’autre chose que son quotidien dénué de sens. Daniel est un personnage simple, attachant, un peu ingénu, ni trop rebelle ni trop sage, plutôt sensible et assez franc. Sa personnalité m’a beaucoup plu, car elle est assez crédible. On n’a pas un jeune homme sûr de lui, tout-puissant, beau et doué. On a simplement un jeune homme simple, complètement perdu et qui va prendre un tournant radical dans sa vie. Ce changement, il va le vivre en faisant le mur : il va se rendre dans une fête foraine afin de s’inspirer des lieux pour dessiner un fonds/une réalité virtuelle pour la maison des reflets. Là, il va rencontrer Esther et Violette, deux jumelles que tout oppose physiquement… Et, évidemment, il va tomber amoureux…



Les émotions retranscrites par l’auteure ne sont pas niaises ou trop lourdes. Camille Brissot amène les émotions avec douceur, poésie, sensibilité, réalisme et simplicité. On comprend parfaitement que Daniel tombe aussitôt amoureux de cette jolie jeune fille, car il n’a jamais connu d’enfants de son âge. Ajoutons à cela que l’inconnu a un certain charme et que cette relation a un goût d’interdit et de nouveauté… Ensemble, ils vont échanger des lettres afin de faire connaissance. Leur relation est pleine de tendresse et de promesses qui m’a rappelé les deux tourtereaux de « La tristesse de l’éléphant », car le contexte est plus ou moins le même (milieu de forains, relation surtout épistolaire, relation à distance). Alors, non, il ne se passe pas grand chose dans ce récit que ce soit au niveau de la romance ou de la maison des reflets, mais il est très fort émotionnellement. L’auteure opte plutôt pour une intrigue psychologique, une évolution des personnages secondaires et du héros ainsi qu’une réflexion sur le deuil et de la mort dans la société. Même si le rythme lent ne plaira pas à tout le monde, j’ai trouvé cet ouvrage vraiment réussi ! Mine de rien, l’histoire fait réfléchir tout en divertissant le lecteur… À découvrir !…


Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          254
Ceux des limbes

Cet ouvrage me faisait de l’œil depuis longtemps, car il touche à l’univers des morts-vivants. Or, j’aime beaucoup les récits où il est question de virus, de survie, de monde post-apocalyptique et d’Horreur… C’est finalement suite à l’avis de Les Fantasy d’Amanda que j’ai décidé de m’y mettre. Comme elle, j’ai passé un très bon moment même si, je le concède, tout ne m’a pas plu.



Camille Brissot a su proposer un univers classique et intéressant dans une ambiance « fin du monde ». En effet, un terrible virus d’origine végétale a détruit une grande partie de l’humanité. On n’est pas sur la découverte et le développement de cette menace, mais plutôt sur l’Après. Les protagonistes sont des adolescents qui ont toujours connu la mort, les limbes (zombies), le manque de variété de nourriture, les expéditions ainsi que la culture du Souvenir (les trésors d’antan comme les livres). Le Mont Survie est l’un des rares endroits où les humains ont trouvé refuge. Ces derniers sont répartis selon des classes sociales et travaillent quotidiennement au bien-être de la société. Comme souvent, les privilégiés se tiennent éloignés du danger, tandis que les plus défavorisés vivent dans les bas-fonds, ont les travaux les plus éreintants et n’ont pas une grande importance aux yeux de l’élite… Découvrir le fonctionnement des lieux a été très intéressant. Même si j’aurais souhaité voir le développement de certains éléments, une bonne base a été posée par l’auteure. Cette dernière prend d’ailleurs le temps d’établir son décor : il faudra attendre cent pages avant qu’Otolan, alias « Oto », découvre le monde extérieur. Pour ma part, cette mise en place ne m’a pas paru longue. C’était nécessaire et j’en aurais peut-être même demandé davantage ! Cependant, j’ai lu dans quelques critiques que des lecteurs avaient trouvé le début trop long. C’est donc une question de goût.



Une fois dehors, le rythme est effectivement bien différent ! Tout peut conduire à l’irréparable : animaux dangereux (Au passage, ils ont quand même de la chance de ne pas avoir rencontré de moustiques, parce que le problème aurait été le même qu’avec les bêtes qu’ils vont croiser !), nature hostile, bannis prêts à tout pour voler de l’équipement et, surtout, les limbes. Qu’on se le dise : Camille Brissot ne réinvente pas le genre Z. On est toujours sur des humains qui meurent, puis laissent place à une créature dangereuse et amatrice de chair humaine. Ces monstres traînent en meute, traquent leurs proies sans se fatiguer, se tuent souvent d’un tir dans la tête et propagent l’infection par morsure, griffure ou contact avec le sang. On ne les appelle pas zombies, mais c’est exactement la même chose. Cela dit, l’utilisation de ces limbes a été simple et efficace. L’auteure a brillamment construit son récit autour de ces revenants sans pour autant n’utiliser qu’eux. Pour de la littérature ado/young adult, j’ai trouvé le dosage parfait ! Grâce à tous ces dangers, la tension est omniprésente et donne envie au lecteur de tourner les pages avec empressement. On regrettera quelques rebondissements assez vite expédiés, mais comme on n’a jamais le temps de souffler, cela n’a que peu d’importance. Or, l’action est présente jusqu’au dernier chapitre. Autant dire que l’on a envie de lire le roman d’une traite sans s’arrêter !



En plus de son rythme et de son univers efficaces, l’auteure a su proposer des personnages attachants et humains. Pourtant, au départ, j’ai serré les dents : je les trouvais terriblement clichés ! On a la fille forte mais avec une infirmité qu’elle tente de surpasser, le héros amoureux transi qui a énormément de chances pour quelqu’un qui ne s’est jamais entraîné, le grand rival qui déteste le héros et qui convoite la même fille, les compagnons qui vont aider le héros et les méchants monstres. Néanmoins, au fil des pages, ces individus stéréotypés ont gagné en profondeur. Rostre, l’ennemi juré d’Oto, s’est révélé plus complexe et plus humain que je ne le pensais. Oto s’est également développé au fil des pages. Héros malgré lui, il va apprendre où est sa place. C’était d’ailleurs une bonne idée de mettre des chapitres dédiés à ses souvenirs (le jeune homme est amnésique, suite à la mort de ses parents, le stress post-apocalyptique a effacé le drame de sa mémoire). J’ai finalement bien accroché au tempérament de ce narrateur. Il en va de même pour la jolie Naha qui va se montrer courageuse, puissante, vive, talentueuse, sûre d’elle et explosive lorsque quelque chose ne lui plaît pas. J’ai aimé le lien qui les unissait ainsi que le fait que Naha et Oto entretiennent déjà une relation. On n’est pas sur les premiers émois ou une relation qui s’installe progressivement. Leurs liens sont déjà très forts et cette aventure va encore plus les rapprocher !



À l’heure où les ouvrages jeunesse sont plutôt aux séries, j’ai été satisfaite de découvrir ce one-shot efficace et addictif ! L’auteure est allée à l’essentiel tout en proposant une ambiance aussi immersive que haletante. « Ceux des limbes » trouvera certainement son public, notamment auprès des jeunes adeptes des mondes post-apocalyptiques. Une bonne découverte !
Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          204
Ceux des limbes

Oto est différent. A cinq ans, il a survécu seul aux limbes. Ces êtres contaminés attaquent par horde la montagne où sont réfugiés les hommes qui espèrent ainsi survivre.



Ramené et élevé parmi l'élite, il choisit ensuite une voie plus humble, celle de botaniste.



Alors que ses compagnons d'âge partent subir leur rite initiatique en réalisant un parcours au coeur de la forêt infestée, il doit rester. Mais quand il apprend que Naha fait partie du voyage, il décide de les suivre...



Une dystopie qui décrit une société en voie d'extinction. Le héros qui cherche sa place va comprendre son caractère parfaitement injuste.



Le monde est bien décrit, de la question de la nourriture à l'apparence des limbes.



Un roman aussi sur la survie et les choix qu'il nous reste.



A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          200
Le club des Métamorphes, tome 1 : Le manoir a..

Votre enfant aime les enquêtes ? Il apprécie la magie et ne part pas en courant en visionnant Spiderman ? Dans ce cas, ce roman jeunesse est fait pour lui ! En effet, Camille Brissot propose un mélange atypique qui fait mouche : transformation en arachnide, petit polar avec vol d’objets et enlèvement… Le tout est saupoudré d’éléments incontournables dans la littérature jeunesse, mais qui sont toujours efficaces (amitié, famille, harcèlement scolaire, etc.). Honnêtement, l’ensemble est hyper sympathique ! Même si j’ai trouvé la fin très précipitée (c’est ce qui m’a empêchée d’avoir un coup de cœur), c’est un bon tome introductif avec de l’action ainsi que tous les ingrédients pour une chouette aventure ! Cette série originale a beaucoup de potentiel…



Le récit commence tranquillement afin de permettre au lecteur de découvrir les bases de l’univers ainsi que les personnages. On distingue Armand, un garçon assez solitaire mais gentil, capable de se métamorphoser en araignée. Le pauvre est bizuté par Jonathan, un caïd qui l’humilie et le harcèle tous les jours dès qu’il voit que sa cible est isolée… On notera également Pepper, une demoiselle franche, dynamique, forte et déterminée qui protège son ami tout en ayant à gérer ses propres difficultés à la maison… Enfin, il y a Miranda, une petite peste assez pimbêche qui, malgré les apparences, va finir par se révéler. Pendant une cinquantaine de pages, on va découvrir ce petit monde, les différentes relations que chacun entretien ainsi que le pouvoir de métamorphose d’Armand. Le pauvre a du mal à apprivoiser ce talent cependant, celui-ci va s’avérer très utile pour la suite des événements… En effet, vers le milieu du livre, on va découvrir que de mystérieux voleurs dérobent tout sur leur passage : tableaux du musée, bijoux, objets de valeur de plusieurs foyers… Hélas, ils ne laissent jamais aucune trace. Comme le Club des cinq, mais en nombre réduit, nos jeunes héros vont partir en quête de réponses et vont affronter le danger. Les rebondissements ne manqueront pas dans cette seconde partie très haletante et sans temps morts !



Le gros défaut de cet ouvrage est la fin : on découvre que l’on aborde énormément de sous-thématiques (deuil, spiritisme, alcoolisme, nouvelle information sur la métamorphose, prémices d’une romance potentielle) néanmoins, tout se bouscule d’un coup et se voit terminé en quelques pages. Que c’est frustrant ! Il aurait fallu un ou deux chapitres supplémentaires, car j’ai eu l’impression que l’auteure expédiait tout d’un coup pour annoncer la suite (qui développera sans doute tout ça…). En revanche, il y a plusieurs éléments qui m’ont beaucoup plu comme l’amitié complice entre Armand et Pepper, le personnage de Mme Mesmer alias « la vieille chouette », la tension qui règne au Manoir dont parle le titre ainsi que les dialogues savoureux et plein d’humour entre les personnages principaux. « Le manoir aux secrets » est une très bonne mise en bouche qui donne envie de se jeter sur la suite le plus vite possible ! Une saga à découvrir, notamment pour les CM1-CM2.


Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          172
La maison des reflets

Daniel a toujours vécu dans la maison de départ “Edelweiss” dans lequel on créé des sortes d’hologrammes des morts pour entretenir leurs souvenirs.



Lui-même est ainsi entouré de sa mère, de son grand-père et de jeunes décédés. Leur créateur, son père lui est presque inaccessible tant il est totalement absorbé par son travail.



Un jour pourtant il va franchir le mur. Poussé à la fois par sa gouvernante qui espère l’aider à devenir un adolescent comme les autres et par un projet de création d’un nouveau décor original.



Il se rend ainsi à la fête foraine où il va faire la rencontre avec une fille qu’il perçoit comme unique…



Un roman qui parle de la mort et du deuil, de la fidélité familiale et de l’héritage mais aussi des ruptures nécessaires. La fête côtoie la mort.



L’ambiance du roman est étrange et original. Parsemé de lettres, il est tout à la fois poétique et imaginatif tout en transmettant un sentiment d’urgence et de catastrophe imminente. Le regard naïf du héros porte le lecteur dans un monde construit, artificiel mais cohérent.



Un bon livre qui nous interroge sur la place que nous laissons à la mort dans la société et la nécessité de vivre avec.



A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          170
Dresseur de fantômes

En Résumé : Finalement, j’avoue que je ressors avec une impression mitigé de ma lecture de ce roman. L’auteur nous offre une histoire de vengeance dans un monde post-apocalyptique qui, aux premiers abords parait intéressant, le tout avec énormément de potentiel et l’ensemble se lit d’ailleurs assez facilement, mais j’ai trouvé que ça manquait de profondeur sur certains aspects. L’auteur, en fait, met clairement l’accent sur les personnages et leurs interactions aux dépend parfois du reste, ce qui fait que les héros, même s’ils sont assez manichéens et parfois tombent un peu dans le sentimentalisme, se révèlent attachants et vraiment entrainants, en proie aux doutes et aux souffrances. Mais voilà l’univers que dessine l’auteur, selon moi, en pâti alors qu’il avait un potentiel énorme. C’est un choix que l’auteur a fait et que je comprends, mais qui ne correspondait finalement pas à mes attentes de lecture de ce court roman. La plume de l’auteur ne manque pas de charme, se révélant par certains aspects poétiques, même si par moment elle manque un peu d’explications ce qui peut embrouiller le lecteur. Un roman dont je ressors au final avec un sentiment partagé, qui devrait plaire aux lecteurs qui cherchent quelque chose d’intimiste, de sensible et centré sur les personnages là où, moi, j’espérais quelque chose de plus complet.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          170
La maison des reflets

"La maison des reflets" c'est aussi l'endroit le plus plausible pour y accueillir des défunts, les voir se déplacer dans leur forme la plus naturelle et représentative comme lorsqu'ils étaient vivants.

Ce roman aborde le deuil et la mort d'une belle façon et c'est aussi une façon acceptable pour s'adapter et laisser partir les êtres chers.

Une narration très riche en émotions, une histoire d'amour  très originale malgré un début un peu mou mais cela dit une approche paranormale très intéressante et représentative sur la peur et l'acceptation de la mort. En fait tout y est pour en faire une lecture des plus agréable dans un registre qu'on aimerait proche du réel.

A noter aussi, la belle couverture de ce roman.

Une auteure à découvrir et à faire lire autour de soi, pour que la "mort" ne soit qu'une transition et non pas une fin.
Commenter  J’apprécie          150
Ceux des limbes

J'ai ajouté ce livre à ma PAL à sa sortie... parce que j'aime les histoires de morts vivants et le post apo... Ensuite, je l'ai enlevé... je me disais que du young adult, ça allait peut-être être trop facile... Mais une petite virée à la bibliothèque et le livre sur présentoir, m'a convaincu de le prendre... Je ne regrette pas. Ça reste tout de même assez léger... mais au final, ce fut un bon moment de lecture. Limbes... ce terme qu'utilise une communauté de survivants pour désigner les morts vivants, décimés par un étrange virus... Chaque année, un groupe de jeunes doit partir en forêt, pour les étudier... et tenter de revenir vivants... Oto en sera... et il reviendra... mais à jamais transformer. Parce qu'au delà de l'aspect post apo, c'est un livre qui parle des choix qu'on fait, des décisions que l'on prend et de leurs conséquences qui décident du reste... Bref, une bonne lecture, mais pas la lecture du siècle.
Commenter  J’apprécie          140
Dans la peau de Sam

Sam et Charlie ne font pas partie du même monde. Tous les deux au collège, l'une est parmi les élèves les plus populaires alors que le second peine à s'intégrer.



Lors d'une fête foraine futuriste, ils vont par accident échanger leur corps et leur vie.



Ils vont tenter de rétablir la situation initiale mais en attendant il leur faut épouser l'existence de l'autre...



Un roman court et facile à lire sur un thème assez classique. Son principal intérêt réside dans la découverte de leur vie familiale différente et la destruction des préjugés qui s'ensuit.



Les passages où les héros sont confrontés à leur entourage sont les plus réussis.



A la question souvent centrale de la popularité pour un jeune répond celle du bonheur et de l'acceptation de soi.



A découvrir !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          120
21 printemps comme un million d'années

Ce roman jeunesse est un véritable bijou. Je me suis délectée de l’histoire grâce à l’écriture fluide et rythmée, qui rend la lecture addictive.



Et pourtant, le titre ne m'a pas interpellée (dès que je vois des chiffres, j’ai un blocage, allez savoir pourquoi), et si mon attention sur ce livre n’avait pas été attirée par une collègue prof doc, je ne l’aurai pas lu. Quel dommage cela aurait été, car une chose est sûre, il sera sur la prochaine commande du CDI !



C’est l’histoire d’une amitié intense entre Victor et Juliette, sans tabou ni ambiguïté. Ils se connaissent par cœur. Et pour cause, ils ont le même âge et sont voisins depuis toujours. Leur relation, c’est un peu comme s’ils étaient jumeaux. La vie leur sourit. Jusqu’au jour où à 18 ans, l’un apprend que sa vie est raccourcie. La faute à une maladie orpheline.



Ainsi s’ouvre le roman : à la demande d’un auditoire composé de jeunes filles au crâne chauve, celui qui reste va raconter celle qui est partie : son envie de profiter de la vie, ses doutes, ses folies, sa remise en question aussi sur la gestion du peu de temps qui lui reste. Victor a 24 ans au moment où il s'exprime. Certaines des jeunes filles ont connu Juliette et l’ont prise pour modèle, elles veulent en savoir plus sur ce qu'a été sa vie jusqu'à leur rencontre à l'hôpital. Victor revient donc 3 ans en arrière, et à ces 21 printemps qui ressemblent à un million d’années quand on sait que le temps est compté (d'où le très bon choix du titre). Une douce alternance de passé et de présent.



Le récit est rythmé, avec des passages enjoués car Juliette est une fille vive, qui a décidé de profiter pleinement de la vie. Ce n’est donc pas pathétique, bien au contraire. Mais évidemment, il faut bien à un moment donné dans le récit, aborder la mort. C’est rapidement rapporté, et d’une manière sobre. Mais moi, je m’étais attachée à la relation entre les deux personnages principaux, alors forcément j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps quand même.



Dans l’idée, ce roman pourrait faire penser à « nos étoiles contraires », mais j’ai trouvé que l’ambiance de ce roman de Camille Brissot y est moins pesante, plus détendue, moins solennelle. Et comme « nos étoiles contraires » a fait un tabac auprès des jeunes, je tente le coup avec celui-ci… 😊



Vraiment, une très belle découverte!
Commenter  J’apprécie          110
21 printemps comme un million d'années

Victor est le meilleur ami de Juliette depuis l'enfance. Il est un des rares à connaître la maladie rare mais implacable dont elle souffre.



Mais pour l'instant, celle-ci a bien décidé à vivre son existence à pleine dent et si possible à cent à l'heure.



Son ami tente de veiller sur elle mais si la tâche devient de plus en plus diffcile...



Un livre émotion. Bien qu'il évoque la mort et le deuil il est paradoxalement aussi un appel à habiter et à profiter de chaque instant du présent.



Le récit fonctionne sur des retours en arrière et sur le mode du témoignage qui renforce le côté poignant de l'histoire.



La famille n'est pas en reste. Elles entourent nos deux héros de leur bienveillance. Reste les sentiments amoureux qui effleurent à chaque page. Ceux de Juliette qui ne peut s'empêcher de se protéger à tout moment de toute forme d'engagement à long terme et ceux de Victor.



Un livre doux et amer à la fois avec en fond de récit des infirmières et un hôpital qui semble attendre comme une épée de Damoclès.



A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          111
21 printemps comme un million d'années

Un très beau roman, qui ne laisse pas indemne.



Je ne l'aurais probablement pas choisi, en cette période où j'ai passé beaucoup de temps au chevet d'un hospitalisé. Je l'ai reçu, j'ai tenté de le lire, et quel coup de cœur. Je pense que Victor et Juliette vont m'habiter longtemps.

Au début, j'ai eu un peu de mal, à cause de la narration en désordre, pas trop de précisions, il faut avancer peu à peu pour savoir précisément (que je ne lise jamais la 4ème ne facilite pas !)

La forme est originale et met un peu de légèreté malgré le sujet.



Une bande de fillettes malades, une joyeuse bande pourrait-on même dire, entoure Victor, l’assiège plutôt, pour qu'il leur "raconte" Juliette, dont on comprend vite qu'elle n'est plus parmi elles, mais qu'elle est très importante pour elles.

Elles veulent tout savoir de Juliette la lumineuse, la grande sœur qui leur a tant apporté.

Victor s'exécute en se faisant un peu prier.

Il déroule ses souvenirs, un peu en vrac, les moments importants, les souvenirs précieux de cette amitié si profonde.

Et c'est beau. Touchant. J'ai bien entendu terminé en pleurs. Plus d'émotion que de tristesse.

J'ai attendu pour écrire cette chronique mais ces personnages ne me quittent pas.



On pourra dire que ça parle de maladie, mais ça parle surtout d’amitié, d’une amitié si forte qu'elle pourrait être étouffante, et qu'elle ne l'est jamais. Une vraie belle réflexion sur ce que peut être l'amitié, sur ce qu'elle doit être, à travers tous les moments, difficiles ou pas, que traversent Juliette et Victor.

Un roman fort et poignant, mais aussi léger, comme cette bande de jeunes filles qui insistent pour que Victor raconte son histoire et celle de Juliette. Un narrateur qui nous touche profondément, comme il accroche les fillettes. Mais cette façon de nous conter l’histoire à travers leurs yeux introduit une respiration bienvenue.



Un superbe livre, que j'ai lu à un mauvais moment mais qui m'a touché profondément, au point que je l'ai dévoré en une journée.

De plus, il se passe dans ma région, dans un Valence un peu imaginé, des balades au bord du Rhône au panorama d'Ardèche.
Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          110
La maison des reflets

Une belle lecture assez émouvante qui nous pousse à nous questionner sur le deuil et la mort. L'auteur aborde un thème plutôt récurrent dans la littérature, la gestion du deuil, mais nous propose une vision des choses assez novatrice et j'ai envie de dire, perturbante, du moins pour moi.

Daniel Edelweiss vit dans la maison Edelweiss, une maison de départ, endroit où l'on produit des reflets plus vrai que nature de personnes décédées, on peut les voir et avoir de vraies conversations avec ces reflets. Les proches peuvent passer du temps avec ces hologrammes et pour beaucoup, c'est une façon de faire leur deuil. Daniel est donc l'héritier de cette maison, il n'a connu que cet univers, entouré de plus de reflets que de vrais vivants, alors quand sur un coup de tête il décide de sortir de cette maison, il n'imaginait pas qu'une seule rencontre pourrait bouleverser sa vision des choses à jamais...



C'est une lecture vraiment touchante qui amène beaucoup de questions éthiques sur la mort. Les reflets représentent les personnes à l'âge où elles sont mortes, ils ne vieillissent donc pas et la notion du temps qui passe est altéré dans ces conditions. L'auteure arrive très bien à argumenter le pour et le contre de ce procédé, le soutien et l'aide que ces reflets apportent aux proches se heurte à une vie vécue dans le déni et le refus de la perte. Daniel est confronté de plein fouet à ce déni car il vit en permanence avec ces reflets, celui de sa mère est présent à tout moment, comme une mère belle et bien vivante. Ses amis sont des reflets, et il ne parle pratiquement qu'avec eux...Le principe de la dernière nuit est intéressant car c'est le moment où un reflet est désactivé par ses proches car ils sentent qu'ils sont enfin prêts à dire adieu, un peu comme un enterrement à retardement. Daniel est très touchant car bien qu'il commence à prendre conscience que cette vie est purement artificielle, notamment quand côtoyer le reflet du petit Eliott commence à lui peser, il aime ces reflets comme des personnes qui font parti de sa vie à part entière. Sa rencontre avec Violette va bouleverser cet univers, et les révélations sur cette dernière vont définitivement lui ouvrir les yeux...D'ailleurs, le lieu où ils se rencontrent permet de contrebalancer l'univers assez particulier et glauque dans lequel vit Daniel, une fête foraine, quoi de mieux pour s'amuser, rire et vivre de bons moments en famille et entre amis, bien réels ?



La maison des reflets est donc un bon roman qui permet de réfléchir sur bien des aspects de la vie et de la mort, le tout avec un style simple et plutôt poétique, qui permet d'alléger un peu le thème abordé.
Commenter  J’apprécie          112
Le club des Métamorphes, tome 1 : Le manoir a..

Premier roman de la collection Heure noire jaune chez les éditions Rageot. En tout cas, ce premier roman m'a convaincu !



Armand est gentil mais peureux. Heureusement que son amie Pepper est là car elle le sauve souvent de situations embarrassantes. Pepper est plus fonceuse du coup, Armand se fait tout le temps embarquer et cette fois-ci c'est direction le manoir de Mme Mesmer, une dame âgée qui ne sort pas de chez elle...



Les deux personnages vont vivre une belle aventure. Il faut dire qu'Armand peut se transformer en araignée... J'ai beaucoup apprécié cette idée. D'ailleurs, à la fin on apprend des choses sur le côté fantastique du livre qui sont très intéressantes.



L'enquête des personnages est captivante. J'ai trouvé que l'intrigue était très bien ficelée. Le suspense est à son comble, certes, c'est un livre destiné aux lecteurs à partir de dix ans mais j'ai vraiment passé un bon moment.



En conclusion, un petit livre qui fait passer un bon moment. Une intrigue captivante avec des personnages attendrissants.
Lien : http://livres-films-series.b..
Commenter  J’apprécie          90
La maison des reflets

Depuis 2022, des Maisons de départ ressuscitent les morts à l'aide de reflet en tout point fidèle physiquement et au caractère du défunt et qui permet d'interagir avec leur famille et amis. C'est dans ce milieu qu'à grandit Daniel. Il est l'héritier de la maison Edelweiss créé par son grand-père et créateur de reflets de renom tout comme son père.

Danièle n'interagit pas avec l'extérieur, hormis les visiteurs de la Maison Edelweiss. C'est parmi les reflets qu'il s'est fait des amis et qu'il grandit.

Il a quinze ans lorsque son père lui demande de créer son premier décor, et pour cela il décide de se rendre à la fête foraine qui vient de s'installer en bordure de la ville. Il y fait la connaissance de Violette et de sa soeur jumelle Esther. Commence alors une relation épistolaire.



Un roman que j'ai lu vite et dont j'ai apprécié l'histoire. Dan est un ado qui va découvrir l'extérieur tout en s'ouvrant aux autres. Il va devoir composer entre son amitié et son amour pour les reflets et le monde bien réel et ses relations humaines parfois compliquées.
Commenter  J’apprécie          80
La maison des reflets

L'histoire a lieu en 2062, 40 ans après la première maison des départs. Maison des départs ? Une maison contenant le reflet (ou représentation physique) de personnes décédées.

La maison dans laquelle vit Daniel, 15 ans, est la meilleure puisqu'au delà de créer les reflets physiques des personnes décédées, elle recrée aussi leur caractère et personnalité.

Daniel grandit donc parmi son grand père et sa mère reflet omni présent, son père bien vivant mais travaillant sans cesse et une gouvernante. Ses amis sont des reflets et il ne sort pas de la maison.



Sa vie change quand, sur l'impulsion de sa gouvernante, il sort de la maison et rencontre une jeune fille charismatique avec laquelle il va entretenir une relation épistolaire.



Un très joli livre, très imaginatif. Une très jolie manière de traiter du travail du deuil.

Aimerais-je avoir un reflet de mon père et de ma grand mère ? Pas si sûre ... et vous ?
Commenter  J’apprécie          80
La maison des reflets

La Maison des reflets interroge notre rapport à la mort et au deuil à travers d'étonnantes maisons de départ qui offrent la possibilité de continuer à voir et échanger avec les disparus. Daniel a grandi dans cet univers et l'apprécie au point qu'il ne le quitte jamais. Pourtant, sa rencontre avec la lumineuse Violette et la romance qui se noue au fil de leurs échanges épistolaires, l'amènera à explorer les limites de son monde.



Camille Brissot signe un roman sur un sujet complexe. L'ambiance et le thème sont autant originaux et singuliers que l'histoire et l'invention des maisons de départ suscitent notre curiosité. Dans les pas de Daniel, adolescent attachant, nous ressentons toutes ses émotions et découvrons aussi ses interrogations. J'ai été fascinée et charmée autant par le déroulement du récit que par l'écriture poétique et imagée de Camille Brissot.
Lien : http://www.lirado.fr/maison-..
Commenter  J’apprécie          80
Trois jours dans la peau d'un garçon

Trois amies collégiennes de 14 ans, plutôt issues d'un milieu favorisé - elles ont de l'argent tous les samedis pour aller faire du shopping - décident d'aller à la fête foraine. Une fête foraine high tech qui change des attractions traditionnelles. Charlie aperçoit un garçon du collège, Samuel, le genre de looser à qui elle n'envisage même pas d'adresser la parole. Intriguée par son attitude, elle le suit et entre dans une caravane. Leurs curiosités respectives vont leur jouer un tour : ils se retrouvent chacun dans le corps de l'autre. Catastrophe pour les deux adolescents ! Ils vont avoir un aperçu de la vie de l'autre sans le souhaiter.

C'est un livre "facile à lire" avec happy end. Je le conseillerais comme livre-amorce. Force est de constater que le mythe de la petite fille riche et du jeune homme désargenté a encore de beaux jours devant lui.
Commenter  J’apprécie          70
Trois jours dans la peau d'un garçon

Après avoir découvert Vendredi dans la peau de ma prof du même éditeur, c'est avec plaisir que je me suis plongée dans le sympathique roman de Camille Brissot dont j'aime beaucoup l'écriture. L'humour est toujours présent cependant c'est la réflexion qui y prédomine. En se retrouvant dans le corps de Sam, le looser du collège, Charlie découvre "toujours plus de détails étonnants sur le garçon", ce qui l'amène peu à peu à reconsidérer son opinion de lui ("Elle ne se moquerait plus jamais de lui"). L'adolescente prend conscience du "délit de sale gueule" dont est victime son camarade au quotidien: "C'était une chose que d'imaginer ce que Sam devait endurer. C'en était une autre de faire face à ces regards emplis de mépris. Pour Charlie, ce fut aussi violent qu'une claque en pleine figure".



Dans la peau de Sam, Charlie réalise également "qu'elle était une fille particulièrement gâtée" qui se plaint injustement. Par ailleurs, "mademoiselle se trouve tellement supérieure qu'elle pense que, si Sam avait eu le choix, c'est sa vie à elle qu'il aurait souhaité"... Elle est donc amenée à reconsidérer sa perception d'elle-même. Ainsi, il ne s'agit pas seulement, à travers cette histoire, de briser les stéréotypes garçons-filles (assez peu traités en réalité), mais de revoir les préjugés que l'on peut avoir sur les autres, et aussi comment les autres nous enferment dans des clichés... que l'on finit par adopter. Charlie, par exemple, a toujours été réduite à "un joli minois" tandis que sa sœur est considérée comme "le cerveau". Des a priori dont elles souffrent toutes les deux et qui gangrènent leur relation.



Ainsi cette drôle d'expérience aura encouragé Charlie et Sam à considérer les autres sous un autre angle et à se montrer plus tolérants, plus bienveillants, y compris envers eux-mêmes!
Lien : https://www.takalirsa.fr/tro..
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Camille Brissot (561)Voir plus

Quiz Voir plus

La maison des reflets

Qui est le personnage principal ?

Daniel
Mona
Eliott

12 questions
13 lecteurs ont répondu
Thème : La maison des reflets de Camille BrissotCréer un quiz sur cet auteur

{* *}