Je ressors de cette lecture complètement meurtrie, la force de l’auteure réside dans le fait qu’elle ai réussi à dépeindre un contexte autour d’un univers traumatisant qu’est la guerre, elle décrit avec une précision chirurgicale les peines endurées par les soldats, mais aussi par les familles qui les attendent de l’autre côté du mur.
Je peine à trouver mes mots pour décrire la puissance de ce roman, le lecteur ne lit plus seulement les lignes, il entre véritablement en action, et se fait transporter d’un bout à l’autre, en ressentant un torrent d’émotions, notre coeur chavire page après page, et c’est avec soulagement, mais surtout avec beaucoup de peine que l’on referme ce roman, qui nous marque à tout jamais, et ça j’en suis certaine.
Le roman porte avant tout sur la fraternité, sur les liens qui se renforcent avec le contexte de la guerre, où l’union présage, et où la force et le soutien sont nécessaires pour survivre dans des conditions telles que Carine nous les décrit : le froid, les poux, la faim.
On ressent avec un déchirement immense l’impuissance de toutes ces familles qui attendent au pied de leur porte le retour de leur frère, de leur cousin, de leur mari, de leur père parti à la guerre, et qui savent pertinemment que cette porte pourra rester close à tout jamais.
Le lecteur lit avec une tristesse immense la persécution subie par les soldats, l’exil et surtout la violence qui restent les maîtres mots de ce récit.
Je reste intimement persuadée que ce récit est le meilleur dans son genre, car l’auteure a su nous immerger dans la peur, la saleté, l’attente de nos amants, le désespoir mais elle apporte surtout cette touche d’espoir et de lumière qui nous permet de ne pas sombrer.
Après Les Rêves de Nos Mères, il m’apparaît comme une évidence de lire ce deuxième volet, pour y retrouver des thèmes forts, une écriture qui brise les codes, des personnages attachants et des rebondissements qui nous tiennent en haleine du premier au dernier mot.
Je suis littéralement restée en apnée pendant toute la durée de ma lecture, j’ai eu froid, j’ai eu peur, j’ai eu le coeur en miettes et je me suis surtout sentie impuissante de me dire que des milliers de personnes ont connu de tels drames.
Alors pour tous les lecteurs qui recherchent un roman puissant, déroutant, mais surtout teinté d’une vérité malgré elle cruelle, je pense qu’il est primordial de lire ce livre, pour ne jamais oublier de quoi est fait notre passé, pour mieux comprendre les bases sur lesquelles nous vivons aujourd’hui, et surtout, pour rester reconnaissant de tout ce que l’on possède aujourd’hui.
Avec le roman, on se rend compte que la vie ne tient qu’à un fil, et qu’il faut chérir nos proches du temps qu’ils sont là, car nous ne savons pas de quoi demain est fait.
Carine nous dépeint des personnages déchus, avec l’âme meurtrie, mais qui se battent coûte que coûte pour sauver leur pays, un endroit qui leur est cher, et pour lequel ils donneraient leur vie.
Le lecteur découvre avec horreur tout ce qu’ont pu traverser nos ancêtres, malgré la violence du contexte, nous sommes immergés au coeur de la Première Guerre mondiale, en étant spectateur de la famine, du froid, des conditions de survie précaires.
Je pense que ce roman est littéralement un chef-d’oeuvre, tant sur la mentalité des personnages et leur résilience suite à tout ce qu’ils ont pu traverser, mais aussi et surtout sur la description de la guerre, qui m’a fait frissonner, car je l’ai trouvé empreinte de vérité.
Avec ce roman, on éduque, on ouvre les consciences, on se rend compte de la chance que l’on a de vivre dans de telles conditions, au coeur d’un pays sans guerre.
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