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Critiques de Carine Pitocchi (599)
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Les rêves de nos mères

Le roman commence avec la jeune lady Ashford, veuve depuis peu et inconsolable. L'auteure nous fait un peu attendre pour savoir de quoi est mort son mari et d'où viennent ces malaises qui l'empêchent de retrouver la santé. La jeune lady, venue d'Irlande fait venir sa famille , noble elle aussi.

Parallèlement, nous sommes confrontés à la jeune Edna à Londres. Elle a quitté le service de lady Julia et de sa cuisinière pour se marier avec Jimmy, une brute épaisse qui la maltraite odieusement chaque jour. le thème de la brutalité masculine physique et sexuelle sera fréquente dans le roman avec la seule solution qu'avaient les femmes dans les milieux pauvres de se soumettre.

Heureusement, le tenancier du pub voisin chez qui va se saouler Jimmy chaque jour entend celui-ci se vanter de ses brutalités envers sa femme. Mais Will et ses frères ont vu leur mère et leur soeur subir les maltraitances de leur mari.

Ils sont à présent à la tête d'une bande de malfrats, mais ils ne supportent pas qu'on maltraite les femmes.

Will voit passer Edna dans la rue, l'appelle et se propose de neutraliser son mari en échange de lettres qu'Edna reçoit de la cuisinière de lady Julia pour qui elle a travaillé.

Il l'a bien connue dans sa jeunesse, en était amoureux, elle aussi mais ils ne venaient pas du même monde.

Chose dite, chose faite. Tout se passe bien pour Edna mais on retrouve son sauveur, Will, en bien mauvaise posture. Il risque la pendaison injuste.

Edna repart au château de Longsfield pour trouver de l'aide influente. Nous atterrirons même dans le salon de Winston Churchill et de sa femme Clémentine sous la houlette d'une jeune lady féministe.

Des sujets importants sont amenés dans le roman, la lutte contre la maltraitance faite aux femmes, le féminisme ou plus simplement le respect dû aux femmes.

Et cette première guerre mondiale qui viendra tout bouleverser.

Un très beau roman .

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Cosy Christmas Mystery : Retour à St Mary Hill

" Il existe une citation de Louisa May Alcott qui dit : " Certains livres sont si familiers que les lire, c'est comme être à la maison." J'espère que c'est ce que vous aurez ressenti en découvrant cette histoire" (...).



C'est comme cela que l'autrice commence ses remerciements à la fin de ce roman, et c'est exactement ce qu' a été cette lecture pour moi : un moment de jubilation, de bien-être, de fou-rires et de plaisir...

Comment a -t-elle si bien réussi à rendre cette ambiance de petit village anglais, elle qui est française ? Eh bien, sûrement grace aux nombreuses heures passées à lire du Agatha Christie ou Louisa May Alcott , car elle leur rend gentiment hommage puisqu'une auberge s'appelle le cheval pâle et des amis d'enfance, Jo et Lawrie... Comment ne pas penser à la Reine du crime ou Patricia Wentworth, ou Barbara Pym pendant cette lecture ? On a la totale : le petit village St Mary Hill en lieu et place de St Mary Mead, les deux vieilles filles voisines qui espionnent, un pasteur et ses admiratrices, et pour coller au style cosy mystery : le chat, le chien et deux petits zestes de modernité que vous découvrirez si vous succombez !



C'est une femme épuisée et ruinée qui débarque dans le village de son enfance, où elle a co-hérité (avec son frère) d'une maison appartenant à sa grande tante Gladys. Jo-Ann fuit la presse à scandale. Scénariste d'une série à succés, son concubin (et producteur) l'a trompée depuis des mois avec l'actrice principale. Mais rien n'échappe à ses deux voisines de St Mary Hill, et bientôt tout le village est au courant de sa présence , mais la protége de l'envahisseur ( les tabloïds...). Pour affronter sa peine , elle ne sera pas seule, elle retrouve son ami d'enfance , entre-temps devenu pasteur et veuf... Puis viennent s'ajouter,à l'insu de son plein gré, son assistante Daisy (accessoirement lesbienne, et super dévouée à sa patronne et meilleure amie ), et son neveu, dont le frère de Jo-Ann égoiste ne veut pas s'encombrer pour les vacances. Car oui, on est à deux doigts du réveillon de Noël que tout ce petit monde espère fêter dignement, si seulement Jo-Ann et son pote pasteur n'avaient pas flairé une série de meurtres qui frappent les personnes agées de St Mary Hill et alentours...



Comme je l'ai dit plus haut , on se sent bien dans ce cosy mystery, mais pas que ça .

Il est riche de mille et une vie, car l'autrice dévellope pleins de petites histoires ou des petites pistes qui feront le bonheur des tomes suivants. On a tout d'abord une héroïne qui se noit ,puis qui va renaitre de ses cendres, on a une attirance très forte entre les deux amis d'enfance, on a la religion qui oblige son serviteur à se comporter convenablement, deux vieilles dames qui sont au courant de tout, le neveu qui est un as de l'informatique, l'assistante qui dépote au niveau caractère tout en étant un roc et pleine de petites attentions . On a tous ces habitants qui forment une communauté soudée prête à rendre service sans rien attendre en retour, puis un chien et un chat , les deux très "humains" dans leurs réflexions !



C'est bourré de références culturelles et ce ne fut pas sans étonnement et avec une immense satisfaction que j'ai pu voir qu'un épisode du Mentalist avait autant marqué l'esprit de l'auteure que moi , au sujet des performances d'acting exceptionnelles d'un acteur jouant un simple d'esprit, puis en un claquement de doigt retrouvant un aspect "normal". Epoustouflant cet acteur ...



Pour toutes ces raisons, pour l'ambiance, pour le plaisiiiir, pour les deux fou-rires que j'ai eu , je ne peux que vous inviter à découvrir ce premier tome très agréable à lire...
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Les rêves de nos mères

Il s’agit d’un roman d’amour avec un fond historique se déroulant entre 1912 et 1914.

Lady Julia Ashford a perdu tragiquement son mari Charles dans un incendie. Elle a du mal à se remettre de sa mort mais elle va reprendre goût à la vie lorsqu’elle apprend sa grossesse de 3 mois. Elle porte donc l’enfant de Charles. Pour elle, il lui a lui a laissé cet ultime cadeau, un bout de lui.

Dans le même temps on suit la vie d’Edna qui travaillait à Longfield Park et qui est partie pour vivre avec son mari qui va s’avérer être violent avec elle. Elle continue depuis son départ à maintenir une correspondance avec Mrs Alder la cuisinière du domaine de Longfield. Un jour, Will Murphy, un gangster qui tient un pub fait une proposition à Edna qu’elle accepte. Elle devait lui donner des nouvelles de Lady Ashford. En échange il lui garantit sa sécurité, son mari ne serait plus violent avec elle et en plus il lui trouve un travail.

Lady Ashford et Will ont été très proches pendant l’adolescence mais les conventions ont mis fin à leur aventure. Les 2 vont se retrouver mais il ne faut pas oublier à quelle époque se déroule l’histoire…

J’ai bien aimé le personnage de Lady Ashford éprise de liberté et n’hésitant pas à casser les codes de bonnes conduites. J’aime le coté femme rebelle à cette époque et dans le milieu bourgeois.

Une belle histoire où je n’ai pas vu les pages défiler, tout est fluide. Il s’agit d’un premier volet où Carine Pitocchi pose les bases. Le tome 2 se déroulera pendant la première guerre mondiale. Je suis certaine qu’il va être riche en rebondissements. On va pouvoir suivre les femmes qui sont mises en avant sur plusieurs générations. Je trouve ça très intéressant de voir leurs évolutions.

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Cosy Christmas Mystery : Retour à St Mary Hill

Le cosy mystery dans toute sa splendeur ! Léger, sympathique, il y a peu de choses à en dire si ce n'est que l'autrice choisit de nous plonger dans une ambiance feel good pour les fêtes. Les personnages sont plus gentils les uns que les autres. Nous avons une histoire d'amour contrariée, un ado de génie en mal d'affection, des amis qu'on voudrait tous en avoir des comme ça, un chien et un chaton qui apportent de la douceur au récit... Heureusement que l'héroïne est un peu torturée et s'acharne à rater sa vie amoureuse sinon, on s'ennuierait. L'intrigue très classique plonge ses racines dans le passé de nos héros. La recette fonctionne et on nous annonce la suite pour Noël prochain !
Lien : https://www.babelio.com/list..
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Les rêves de nos mères

Un roman pas déplaisant, qui se lit très vite, mais qui manque singulièrement de relief.

Le résumé et le titre m'avaient donné envie de le lire: les destins croisés de femmes de milieux divers dans l’Angleterre du début du 20ème siècle et la lutte de ces femmes pour plus de liberté et plus d’indépendance.

Mais je n'ai trouvé dans cette lecture ni suffisamment d'émotions, ni suffisamment d'éclairage sur les thèmes évoqués dans le résumé, ni beaucoup de détails sur le contexte historique.

Je pense que je l'oublierai rapidement.
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Les rêves de nos mères, tome 2 : Les cendres so..

Dans ce deuxième tome, on retrouve les mêmes personnages et d'autres nouveaux venus.

Cette fois, ils sont confrontés aux combats de la première guerre mondiale.

J'ai craqué pour la lecture car le cadre du roman se situe en Belgique avec des Anglais envoyés sur le front.

Les faits racontés sont très intéressants car après vérification, ils sont réels comme les activités clandestines d'Edith Cavell, la célèbre infirmière qui avait accepté de faire passer des soldats retenus prisonniers ou blessés afin qu'ils retrouvent leur pays.

Notre pays avait résisté face à l'armée allemande et comme sanction, le peuple était privé de nourriture. La Croix-Rouge leur venait donc en aide.

L'intervention des Anglais était d'une aide très efficace.

- On retrouve Will Murphy au front et rapidement promu grâce à sa force et à son courage.

Julia, la châtelaine l'avait connu auparavant. Ils jouaient ensemble étant enfants.

Ils sont amoureux l'un de l'autre contre l'avis des parents de la jeune femme, veuve avec un enfant.

En plus, Will a fait de la prison, injustement accusé.

- Jenny sa cousine est fiancée à Archibald Marsden, major envoyé sur le front. Celle-ci ne veut pas rester inactive . Elle arrive en Belgique aux côtés d'Edith Cavell pour faire partie de son réseau bien dangereux.

D'autres personnages se profilent et feront surface très certainement dans le troisième tome que je ne manquerai pas de lire. Il est sorti en librairie au début de l'année 2023.

Carine Pitocchi a vraiment le don de glisser des évènements romantiques dans une thématique tout à fait sérieuse. Cela lui avait d'ailleurs valu le Prix du livre romantique en 2020 pour le premier tome de la série "Le rêve de nos mères.

Une très belle écriture.





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Les rêves de nos mères

J’ai lu ce roman pour le compte du site « Le webzine des romantiques » et je remercie, à cette occasion, les Editions Charleston qui m’ont permis de découvrir cette auteure.

Ce roman est le premier d’une trilogie, il se déroule entre 1912 -1914 et met en scène le destin de quelques personnages emblématiques d’une société qui va basculer brutalement dans la guerre. Nous avons lady Julia, jeune veuve enceinte, sa cousine Lady Emily farouche jeune femme indépendante qui refuse le mariage et milite pour le droit de vote ; Edna, jeune mariée à un homme violent qui voit sa vie changer grâce à Will, tout nouveau chef de pègre. Tout ce beau monde est lié par le passé qui les a unis à un moment donné. Julia et Will ont été proches dans leur adolescence jusqu’à ce que les conventions mettent un terme à leur idylle. Mais ils n’ont jamais pu s’oublier et, à la faveur d’un événement dont je ne dirai rien, les deux protagonistes vont se retrouver, brièvement, car la guerre éclate.



Ce roman a obtenu le prix du Livre romantique de cette année, pourquoi pas… J’ai lu sans déplaisir cette intrigue mais elle ne m’a pas fait battre mon cœur, elle ne m’a pas transportée. Mise à part Lady Emily qui a un peu de peps, les autres personnages sont fades, j’ai du mal à voir dans Will, un redoutable chef de pègre. Les quelques situations dramatiques vécues par Edna par exemple ou par Will se résolvent en un claquement de doigt. Ce qui m’a particulièrement gênée, ce sont les dialogues, notamment quand deux personnages de classe sociale différente (une cuisinière et la mère de Lady Julia par exemple) se parlent. Ils donnent la nette impression que les deux personnages ont la même éducation, le même vocabulaire… Pour un roman qui se dit historique, c’est surprenant que l’auteure n’ait pas travaillé là-dessus. En conclusion, un roman facile à lire mais sans grand relief.

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Cosy Christmas Mystery : Retour à St Mary Hill

C'est charmant, frais et rigolo.

L'intérêt de ce cosy mystery réside dans les personnages plus que de l'intrigue.

Il y a l'ado attachant, le frère égoïste, le bonne copine un peu folle, les vieilles voisines curieuses, un chien sympa, un chat adorable, des villageois serviables, un flic beau comme Brad Pitt, un amoureux transi et Jo qui revient dans son village natal au moment où des dames âgées meurent mystérieusement.

Tout cela met un joyeux bazar avec une histoire qui donne le sourire.

Un très bon moment de lecture.
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Les rêves de nos mères, tome 2 : Les cendres so..

Carine Pitocchi, dans ce second volet, nous raconte le front, les combats, la vie qui s'organise sans les hommes, la résistance, l'inquiétude de ceux qui restent, la guerre, la peur... Elle nous décrit des femmes fortes, engagées qui vont au-delà des convenances et des apparences, libres de leurs choix, qui participent à l'effort de guerre chacune à sa façon. Elle nous décrit des hommes qui se battent pour la liberté, pour leur pays, leurs états d'âmes, leur courage... On ressent la volonté de l'auteure de nous emmener en 1914, que le tout soit immersif et c'est parfaitement réussi! C'est un roman extraordinaire où se mêlent les horreurs de la guerre et la désolation mais également l'émotion, la fraternité, l'amour, l'amitié, l'humanité, l'entraide... Le contexte historique est passionnant et Carine Pitocchi brosse une galerie de personnages tous plus intéressants que les autres. De l'Angleterre en passant par la France et La Russie, j'ai été transportée par ce roman! Riche, vibrant, passionnant!
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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Cosy Christmas Mystery : Retour à St Mary Hill

Jo-Ann échaudée par une rupture amoureuse douloureuse quitte son job de scénariste à Londres pour s'installer dans un cottage à St Mary Hill.

Ruinée, cette petite demeure modeste ayant appartenu à sa grand-tante décédée récemment va lui servir de refuge pour le temps des vacances de Noël.

Rejointe par son ancienne assistante et son neveu délaissée, la joyeuse bande va devoir se serrer les coudes.

Là commence le cosy mystery ; Sa grand tante est décédée mais elle n'est pas la seule, la loi des séries semble s'appliquer à l'histoire.

Aidée d'un inspecteur à la retraite, d'un nouvel inspecteur aux allures de Brad Pitt, du pasteur du village, son ami d'enfance, elle va mener une enquête sur ces nombreuses morts suspectes.

La suspicion va bon train, plusieurs personnes semblent impliquées dans ces crimes et on soupçonne tour à tour de nombreux personnages du roman jusqu'à la révélation finale.

Au milieu de ces crimes, l'ambiance est bon enfant et joyeuse malgré les douleurs causées par les décès, les personnages sont solidaires et s'aiment sincèrement. Seules les intrigues amoureuses concernant Jo-Ann semblent complexes mais elles donnent un délicieux piquant à l'histoire.

Dans ce roman, l'ambiance est bien cosy au milieu du thé et du champagne qui coulent à flot, des friandises en tout genre qui surgissent sur les plateaux, de la neige qui tombe à gros flocons. Tout cela rend l'atmosphère douillette, feutrée, gourmande et gaie pour notre plus grand plaisir et nous pousse à poursuivre cette savoureuse lecture au coin du feu.

Les animaux de compagnie ne sont pas en reste, une petite boule de poil et un chien complètent ce tableau romanesque ainsi que l'humour, celui des délicieuses commères septuagénaires qui surveillent tout et tout le temps.

Un joli roman de Noël, à l'ambiance hivernale mais tendre. A s'offrir ou à offrir à l'occasion des fêtes. On passe de bons moments de lectures au côté des personnages fort sympathiques, au milieu des paysages apaisants de St Mary Hill et des belles décorations de Noël.

La suite est à venir…

Je remercie l'équipe de Babelio ainsi que les éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre qui m'a beaucoup plu.



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Les rêves de nos mères

Les Rêves de nos Mères aurait pu être un excellent roman s’il y avait eu deux ou trois fois plus de pages, au moins. En effet, l’auteur a voulu en raconter trop, trop vite : en 250 pages, elle nous raconte deux années bien remplies de la vie d’une poignée (une grosse poignée même) de personnages. Du coup, tout reste assez superficiel, les personnalités sont peu nuancées et chacun tient son rôle sans trop s’en écarter (le malfrat au cœur d’or, la lady féministe excentrique, la méchante femme de chambre, le séducteur pervers, etc).



De même, les péripéties des uns et des autres s’enchaînent rapidement, avec des changements de chapitres au point culminant du suspense, mais sans qu’il n’y ait de vrais surprises dans l’intrigue. Quant au happy-end, il est suffisamment ouvert et mitigé (la Première Guerre Mondiale vient d’éclater quand même) pour laisser espérer un deuxième tome aussi riche en rebondissements et en drames...



Tout cela m’a donné l’impression de lire la première saison d’une série télé avec de faux airs de Downton Abbey où se côtoient plus ou moins les différentes classes sociales…



Au final, cette lecture me laisse un peu déçue parce que l’histoire avait un vrai potentiel et elle aurait mérité d’être davantage développée.
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Les rêves de nos mères

Que les nostalgiques de Downton Abbey sèchent leurs larmes, la relève est assurée ! Étonnamment, elle vient de France, grâce à Carine Pitocchi et ses « rêves de nos mères », le premier tome d’une saga historique et romantique qui reprend tous les codes de la série romantique.



En ce mois de juin 1912, cela ne va pas du tout pour Lady Julia Ashford. Elle n’arrive pas à se remettre de la mort de son mari Charles, survenue quelques mois plus tôt, la laissant seule à la tête d’un domaine immense, Longfield Park. Le quotidien est morose, entourée de son jeune beau-frère Edward et de sa belle-sœur Lady Catherine, une peau de vache deux fois veuve que rien ne peut égayer, à l’exception des nombreuses méchancetés qu’elle envoie à tout le monde (sauf à James, le jeune frère de Julia, tiens donc). Heureusement que sa cousine Lady Emily Allen est là pour la distraire, elle l’aristocrate excentrique suffragette, qui a décidé de ne pas se marier pour mener à bien sa lutte féministe… Quand un beau jour, Edna, une ancienne domestique, vient lui demander de l’aide pour sauver son bon ami Will Murphy, menacé de la potence pour un crime qu’il n’a pas commis. Will Murphy n’est pas un inconnu pour Lady Julia, puisqu’il est le fils du métayer du domaine où elle a grandi, et qui est le responsable de ses premiers émois amoureux. Des sentiments qui sont réellement si anciens que ça ?



Carine Pitocchi ne s’est pas assuré la facilité avec une telle intrigue, assez mince et convenue. Même si j’ai omis de nombreux détails, celle-ci passe ou casse : avec ça, soit on rédige un navet dégoulinant, soit on réussit un roman qui peut avoir un sacré souffle, historique comme romantique, à condition d’avoir des personnages qui tiennent la route, puisque c’est eux qui tiennent la baraque. Sachant que je ne suis pas une fanatique des romans romantiques, et que pour moi les défauts ne sont pas absents de cet ouvrage, je dois reconnaître que j’ai passé un plutôt bon moment, grâce au personnage de Lady Emily Allen, qui n’est certes pas le personnage principal, mais qui a un sacré panache. Féministe de la première heure, dotée d’une vive intelligence et d’un sacré caractère, elle assume ses convictions audacieuses, elle est forte et indépendante, à l’image de ce nouveau siècle qui commence. Le reste du casting souffre d’un défaut principal qui sera aussi celui de l’ouvrage : un certain manque de nuances. Lady Julia, l’héroïne du roman, manque un peu de relief, elle souffre, elle est gentille tout en sachant ne pas se faire marcher sur les pieds, mais elle est girouette ; Lady Catherine est une méchante frustrée, Edna est transparente ; Will est un malfrat, mais possède quand même un petit cœur qui bat sous sa cuirasse pour sa Julia, qu’il n’a jamais oubliée. Le tout dans un contexte historique assez complexe, puisque la Première Guerre mondiale se profile. Et surtout réglé en un peu moins de 250 pages alors l’autrice aurait facilement pu, ou dû, en rédiger 100 de plus. Cela n’aurait pas été inutile pour éviter cette impression de rapidité un peu superficielle : Julia commence le roman en souffrant de la mort de son mari, dont elle pense ne jamais se remettre. Or, une centaine de pages plus loin, en revoyant une photo de Will, elle se rend compte qu’elle l’aime toujours, pour s’avouer finalement que c’est l’homme de sa vie une cinquantaine de pages après et que le destin le remette sur son chemin. Qui change d’avis comme cela dans la vraie vie ?

Quelques schémas dignes de la (moins bonne) littérature romantique sont également dispersés dans le roman : les héroïnes sont jeunes et belles, courent après les hommes de leurs vies au point de s’en dénouer les cheveux, motif déjà très très vu ni très moderne (et surtout ridicule, d’autant plus que c’est un manque de cohérence totale avec l’émancipation féminine sur laquelle l’autrice semble vouloir insister). Ces imperfections sont pardonnées parce que c’est un premier tome qui pose les bases de l’intrigue. Tout repose maintenant sur la suite, qui a intérêt à remplir les promesses qui ont été suggérées ici. A suivre !

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Les rêves de nos mères

Un roman que j'ai dévoré ! Une ambiance qui ressemble beaucoup à celle de Downton abbey, des héroïnes attachantes et un contexte de veille de première guerre mondiale que j'aime beaucoup; Bon il n'est pas exempt de défauts et ça force un peu sur l'indépendance de la cousine Emily , sur les nouveautés qui apparaissent ( l'auto, le lait en poudre, les transfusions...) sur peu de pages mais peu importe quand on est pris par la plume ! Et par l'histoire d'amour il faut le dire :) Je lis la suite de ce pas .

Challenge cœur d'artichaud 2023
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Les rêves de nos mères

1912, près de Londres.

Lady Julia Ashford se retrouve veuve et enceinte. Elle n'a alors pas d'autre choix que de retourner vivre au manoir de ses parents pour accoucher, entourée des siens.

Son retour va la conduire dans le passé, sur la route de Will Murphy, un gangster irlandais vivant dans le quartier de l'East End de Londres. Julia l'a bien connu dans le passé. Will était son amour de jeunesse.



***



"Les rêves de nos mères" a obtenu le Prix du livre romantique 2020. Il s'agit du premier tome d'une trilogie. J'ai adoré cette lecture qui évoque le destin d'une femme, d'un couple et d'un amour impossible.



Julia est une jeune aristocrate qui se retrouve brutalement veuve à la suite d'un incendie dans sa demeure. A Longfield Park, la demeure de ses parents, elle est bien entourée. L'amour des siens lui permet de poursuivre sa grossesse le mieux possible.

On fait également la connaissance d'Edna, une ancienne domestique, d'Emily, une cousine engagée, rebelle et totalement en avance sur son temps, ainsi que de Catherine, son affreuse belle-sœur qui lui en fait voir de toutes les couleurs.

Puis, il y a évidemment Will. C'est un homme au passé trouble, ayant grandi dans un famille mafieuse et ayant naturellement suivi le même chemin. Mais les mafieux ne sont pas toujours ceux que l'on s'imagine car cet homme est différent. Julia l'a aimé, profondément, il y a de nombreuses années. Leurs routes se sont séparées en raison de leur statut mais aujourd'hui elles vont se recroiser.



***



Quel bonheur de se retrouver dans l'Angleterre de cette époque. Nous sommes à la veille de la première guerre mondiale et les tensions en Europe s'accentuent. L'ambiance est prenante, les personnages ont vraiment des personnalités attachantes. L'histoire se lit superbement bien et, comme cela est souligné justement en quatrième de couverture, on y trouve des airs de Peaky Blinders.



Vivement la publication des deux prochains tomes afin de retrouver Julia et Will, en savoir plus sur leurs retrouvailles et connaitre les conséquences de la guerre sur leur vie.


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Cosy Christmas Mystery : Retour à St Mary Hill

Un cosy mystery à Noël ? Je fonce!



On suit Jo-Ann Brown, scénariste à succès qui va de déconvenue en déconvenue : son expert financier a perdu tout son argent et son fiancé, qui est aussi producteur sur sa série, l'a trompée avec une actrice. Sans fiancé, sans travail, sans argent et avec la presse aux fesses, elle n'aspire qu'à une chose : se faire oublier. Le cottage d'une défunte parente qu'elle a obtenu en héritage est le lieu idoine : en plein milieu de la campagne anglaise, j'ai nommé St Mary Hill.

Sitôt arrivée, surprise ! Son meilleur ami d'enfance, avec qui plus est presque souhaité des deux côtés, a récemment changé de cap de vie : il est devenu pasteur et s'est justement installé dans cette petite bourgade où il fait bon vivre.

Encore que... beaucoup de petites mamies décèdent. Fait curieux, il s'agit d'amies proches de la cousine défunte de Jo. Et si Gladys n'était pas morte de manière naturelle ?



Avec ce petit résumé, on a, à mon sens, toute la trame d'un bon petit cosy mystery. Outre l'aspect festif de Noël, qui pour le coup ajoute juste une légère atmosphère quand tu le lis à cette période de l'année mais sans plus, on a surtout une campagne anglaise, un village soudé où tout le monde connait tout le monde et où tout le monde pérore aussi sur tout le monde, cela va de soi.

On a des personnages attachants, que ce soit Jo ou Lawrie mais aussi toute la brigade des personnages secondaires : le neveu Alex, l'assistante Daisy ( que j'ai peut-être moins aimé, la trouvant un poil trop agaçante), les soeurs McPherson, des petites vieilles voisines un brin fouineuses (que j'ai trouvé sous-exploitées pour le coup...) et surtout... Winston, le bouledogue!

L'humour, essentiel pour les cosy mystery, est également bien présent.

Enfin, l'autrice ne doit pas être très âgée vu les petites références qui sont très actuelles en ce moment. Ca fait comme des petits clins d'oeil à ton quotidien.



Passons à l'intrigue. Etant dans un cosy mystery, je n'ai pas l'attente d'être surprise par le meurtrier. L'atmosphère prime à mon sens. Mais pour le coup, je dois admettre qu'on devine très vite qui est le meurtrier et pourquoi. Personnellement, ça ne me dérange pas mais pour ceux qui veulent de grands rebondissements, je leur conseille de passer leur chemin.

Le gros bémol est à mon sens sur le fait que l'autrice pose l'ambiance, les différents personnages, avec force détails. Si bien que l'enquête donne l'impression d'être plus annexe. Je pense qu'un léger rééquilibre est nécessaire mais on peut l'excuser dans le sens où c'est un tome 1 et qu'on apprend à connaître les personnages, les lieux, etc.



Côté romance, l'autrice nous offre un friends to lovers slow burn à souhait. On a une jeune femme persuadée que ses relations amoureuses sont toutes vouées à l'échec et qui refuse de tenter quoique ce soit avec ce qui pourrait être son âme sœur par crainte de tout perdre à la fin. Une justification qui permet un trope cohérent et justifiable pour installer un slow burn même si j'espère que ça ne restera pas dans cette même lignée pour le tome 2, une évolution du personnage étant nécessaire.



La lecture en elle-même était très plaisante, avec une ambiance que j'ai savouré. Je lirai le tome 2 avec plaisir lorsqu'il sortira.
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Cosy Christmas Mystery : Retour à St Mary Hill

Allez hop, encore un cosy mystery pour le mois de décembre ! J’avais envie d’une lecture sans prise de tête, tout en douceur, avec un brin d’humour, un soupçon de romance, des crimes et une enquête et j’ai été exaucée.



Tous les codes des cosys se retrouvent dans ces pages : une héroïne qui a tout perdu, qui fuit son connard de mec, qui fuit les journalistes et qui vient trouver refuge dans le charmant petit village qu’habitait sa grand-tante, décédée depuis quelque temps.



On ajoute à cela deux caméras de surveillance toutes puissantes, autrement dit, les deux petites vieilles qui habitent à côté, un pasteur, un chien amusant nommé Winston, un neveu viré de son pensionnat, une collègue de bureau un peu fantasque, on assaisonne le tout avec des décès suspect et on rajoute une épaisse couche de crème de solidarité du village et on peut déguster le tout.



Le pasteur est un homme bien mis de sa personne, beau, qui a jadis aimé notre Jo-Ann… Et là, je me suis dit "Oh, mon dieu, une histoire d’amûr impossible telle Meggie et le bô Ralph de Bricassart"… Puis je me suis souvenue que chez les anglicans, les pasteurs pouvaient se marier, contrairement aux catholiques. Ok, ils pourront s’aimer et ketter, s’ils le veulent. Ouf.



C’est un cosy plein de bons sentiments, avec de l’humour, des situations impossibles, puisque notre héroïne a un frère radasse comme pas possible, qui lui donne des ordres et qui se fout de son gamin, quant à son ex, c’était un tyran qui l’a coupé de tout le monde, un jaloux qui lui a fait des cornes. Bref, vraiment une héroïne à la Bridget Jones.



C’est aussi un récit sans prétention aucune, si ce n’est de nous faire passer un bon moment de lecture détente, où les crimes ont déjà eu lieu, mais où il faudra le prouver. Ça reste gentillet, même si, sous couvert des guirlandes et des chocolats chauds, on a tout de même des faits de sociétés bien connus. On peut dire qu’il y a de la profondeur dans ce cosy.



Les personnages, principaux ou secondaires, sont attachants et bien travaillés, car ils sont réalistes. Bien que, je n’aie jamais connu autant de solidarité dans le bled paumé d’où je viens… On ne voit ça que dans les cosys anglais.



Mention spéciale aux deux enquêteurs de Scotland Yard, que l’on qualifierait, dans mon pays, de biesses (bêtes), de kluutzak (idiots) ou de bauyards (connards). Mais pour plus de facilité linguistique, je dirai que c’étaient des gueux et pas les couteaux les plus affutés du tiroir ! Bêtes et surtout méchants… Scotland Yard ne sort pas grandie, avec deux klets pareilles ! Eux étaient moins réalistes (ou alors, on a des soucis à se faire).



L’autrice a bien monté son récit et son scénario comportait du suspense et des mystères, car je n’arrivais pas à trouver le coupable. Puis, une théorie s’est formée dans mon esprit retors, mais caramba, encore raté, jusqu’à ce qu’une autre se forme et là, bingo, j’avais vu juste, mais pour le mobile, j’avais tout faux et j’étais loin d’avoir toute la solution des crimes. Bien vu pour l’autrice !



Anybref, c’est vraiment une lecture détente, sans prise de tête, mais pas non plus une lecture pour neuneus. La romance n’entrave pas le récit et elle sera à suivre sur le prochain épisode, en espérant juste que l’autrice ne nous balade pas sur 36 romans avant que le couple se mette ensemble !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les rêves de nos mères

Une lecture très agréable, qui se lit très facilement, pleine de bons sentiments (ce livre n'a pas reçu le prix du livre romantique pour rien), avec de fortes inspirations de Downton Abbey et des Peaky Blinders (mais dans une version plutôt édulcorée) avec des personnages attachants (j'ai beaucoup aimé le personnage d'Emily).

Le seul bémol est que c'était bien trop court !

J'ai hâte de savoir ce que vont devenir Julia, Will, Emily, Archie, Edna et Merry.
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Les rêves de nos mères, tome 3 : Les heures inc..

Une suite que j'attendais avec impatience alors que l'on retrouve nos personnages ( de plus en plus nombreux) en 1919. Des retrouvailles, de nouvelles amitiés, des deuils et des faits mis en lumière comme la place des femmes après la guerre, des noirs américains qui sont des héros en France mais des parias en Amérique. La famille de Julia est bouleversée par des décès, par un retour non attendue, par un secret et des traumatismes mais heureusement le bonheur est aussi bien présent, des personnages vont se rencontrer . De quoi passer par toutes les émotions dans ce tome trois qui retranscris avec justesse l'année 1919, une année où rien ne semble acquis. J'ai hâte de lire la suite !!
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Les rêves de nos mères, tome 2 : Les cendres so..

"Les cendres sous les coquelicots", tome 2 de la saga "Les rêves de nos mères" nous plonge dans quatre années où l'Europe s'arrête de tourner et se retrouve sous une cloche : la Première Guerre mondiale. Les hommes sont appelés au front, les femmes restent tout en aidant à l'effort de guerre.



Dans ce deuxième tome, on retrouve bien évidemment Lady Julia et Emily, qui après le départ de leurs fiancés, décident elles aussi de s'engager dans la tourmente de la grande Histoire. Résumer 600 pages en quelques lignes est tout simplement impossible car ce roman est foisonnant de rebondissements, de voyages, de personnages, de références.



Pour ne rien vous cacher, j'attendais ce roman avec impatience surement comme beaucoup dès qu'on rentre dans une saga. L'attente est longue mais tellement concluante. Carine Pitocchi à l'écriture visuelle, transporte le lecteur dans les tranchées, la boue, l'horreur, l'odeur de la mort, mais en gardant une lueur d'amour, d'espoir, de lumière, qui rend ce roman grand.



Le contexte historique est extrêmement détaillé, un travail incroyable de recherche. Chaque personnage évolue sous nos yeux, le palpitant de nos coeurs sont a l'unisson avec les personnages, tous aussi attachants les uns que les autres, que ce soit en Angleterre, en France ou encore en Russie.



Un roman vibrant, riche, lumineux, passionnant.. Carine Pitocchi manie les mots et les émotions à la perfection. Un véritable page-turner où on se retrouve émerveillé par les destins de ces femmes restait dans l'ombre et ou les thèmes abordés (condition féminisés, aristocratie, politique…) sont liés avec justesse.



Et quel plaisir de lire dans les remerciements que l'histoire continue... Vous l'avez compris, Carine Pitocchi est dans mon coeur, qu'il est temps de vous jeter sur cette saga vivante et humaine. Une aventure historique et familiale, à la plume dorée qui ne vous laissera pas insensible. Coup de coeur !
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Les rêves de nos mères, tome 2 : Les cendres so..

Alors là ! Énorme coup de cœur ! C'était déjâ le cas avec le tome 1 de cette saga "Les rêves de nos mères" mais ce second opus est au-delà de mes espérance.

Si je Lis, c'est pour ce genre de livres, qui vous procure autant d'émotion. Tout ce que j'aime est dedans, saga familiale, féminisme, personnage fort, et surtout les femmes pendant la guerre qui est je pensais le sujet que je préfère. 



L'écriture est toujours aussi impressionnante même plus, car elle est tranchée, on ressent la dureté de la guerre dans chaque mot, on frissonne, on a peur, et on pleure...



Que ce soit dû côté des hommes au front où des femmes à la ville... tout est intense. J'ai retrouvé un peu du tome 2 de la villa aux étoffes dans la partie féminine, et j'avais adoré ce tome et je dois dire que la réalisation est encore plus forte.



Julia et Émily, à la force incroyable, au caractère bien trempé, totalement mon retrounée !



Si je dois trouver un point négatif et vraiment c'est pour dire car j'ai des étoiles dans les yeux c'est qu'on ne retrouve plus l'esprit "peaky blinders" que j'avais adoré dans le tome 1 !  



Je n'ai qu'un conseil à vous donner, lisez cette saga!!
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