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Citations de Caroline Eliacheff (155)


Mère-filles : une relation à trois met indéniablement en appétit. Mais si les femmes ne se lassent jamais de parler des mères qu'elles ont, qu'elles sont, qu'elles auraient aimé avoir, qu'elles seront peut-être, qu'elles ne seront jamais... il n'est pas moins vrai qu'elles aimeraient aussi s'expliquer ou mieux comprendre la nature des rapports difficiles qu'elles entretiennent avec la fonction maternelle.
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Quand tu es née, tes parents avaient décidé pour toi que tu serais élevée dans une autre famille, une famille d'adoption. Ils ont été en contact avec un virus qui peut rendre très malade et on ne sait pas s'ils vont vivre longtemps.
Tu as été privée de ta mère, et aussi de la drogue qu'elle prenait. On t'a bien soigné pour le manque de drogue mais peut-être pas pour le manque de mère. Je crois que tu souffres du manque de mère et je veux bien te revoir.
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Ce n'est pas parce qu'il n'émet pas des paroles que le petit enfant ne les réceptionne pas : si les finesses incluses dans le langage lui échappent encore, il en appréhende le SENS grâce à son intuition directe de la personne qui lui parle, quelque soit la langue qu'elle emploie. Il comprend les langues parce qu'il comprend la langue de la relation affective à sa personne, et des relations de vie ou de mort qui l'entourent. Je crois que c'est principalement ça : l'enfant saisi les relations qui soutiennent la vie ou qui la contrecarrent, celles qui sont dysharmoniques ou qui sont harmoniques.

Françoise Dolto
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La souffrance de ces enfants peut littéralement les faire mourir ou empêcher toute opération symbolisante malgré la qualité des soins qui leur sont prodigués. Elle provient avant tout du non-respect du savoir sur les origines.
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Bien que ses parents jouent un role majeur, ils ne sont ni coupables ni responsables de tout. Ils sont comme ils sont: pas clairs, choquants, perturbants, source des plus grandes émotions pour le meilleur et pour le pire.
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Il existe un pourcentage non négligeable d'enfants qui sont malades de la parole, de la lecture et de l'écriture. L'école ne peut pas les soigner car ce n'est pas de pédagogie dont ils ont besoin. Certains enfants souffrent de troubles de la parole, de la lecture et de l'écriture plus ou moins importants, associés ou isolés., sans que l'on trouve chez eux la moindre lésion cérébrale.
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Ce bruit me paraît assez étrange et pourtant familier. En l'écoutant sans le regarder tandis que l'on me parle je réalise subitement que Mathias ronronne. [...] Peut-être pense-t-il que s'il était un chat, sa mère serait plus attachée à lui? [...] Chez lui, les enfants prennent leur bain avec les chats.
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La cure psychanalytique du nourrisson permet avant tout de raconter à celui ci l'origine de la rupture, de mettre en mots ce qu'il vit, tout non-dit entraînant une faille dans le processus de symbolisation, faille qui s'exprime dans un premier temps par le symptôme.
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Les enfants élevés en famille d'accueil ou dans les institutions peuvent s'y épanouir s'ils savent qu'ils y resteront. L'angoisse de la rupture de lien avant qu'un lien stable se soit jamais établi fragilise ces enfants pour leur vie entière.

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Mais, à la toute fin de sa vie, sa redoutable mère semble avoir été charmante... Françoise, de son côté, avait compris pour toujours ce que Laforgue lui avait inculqué : "On peut rendre les gens plus fous ou plus névrosés qu'ils ne le sont en laissant déborder tout, au lieu d'arrêter."
(...)
Laforgue est probablement une exception, parmi les didactitiens d'avant-guerre, qui fasse travailler sur les ravages d'une mère mortifère ceux qui restaient suffisamment longtemps en analyse.
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La fatigue que je ressens est comparable à celle qui survient après un effort physique inhabituel, comme si l'écoute pour essayer de comprendre cet enfant mobilisait des ressources que je n'utilise pas souvent.

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[Cyrulnik] en arrive à la conclusion que ce premier "sourire" est déterminé par une sécrétion bio-électrique du cerveau, un neuropeptide. La mère, pas folle, manifeste la joie que provoque chez elle ce sourire qu'elle n'attribue pas, pauvre ignorante, à une "sécrétion de neuropeptide" ! Avant de conclure sur les excellents effets de cet adultomorphisme (qui va, entre autres, modifier le rythme biologique du bébé), Boris Cyrulnik n'en remarque pas moins "qu'elle fait un contresens". Mais qui fait un contresens ? Qui peut affirmer qu'il est plus "vrai" de dire : "Le premier sourire est déterminé par la sécrétion d'un neuropeptide" que : "Mon bébé m'a souri dès qu'il est né ?" Dire que la biologie est façonnée par la parole est une chose, mais dire que la biologie est en elle-même porteuse de sens en est une autre. Au mieux, les deux "interprétation" coexistent : tout dépende de l'observateur... et de ce que l'on observe.
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Les cognitivistes interprètent la forme des comportements mais ne disent rien sur le contenu mental, ni sur la valeur de ce contenu.

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Coïncidence ? Pour les médecins aussi, Bella avait tout faux : elle donnait l'apparence de prendre très bien ses biberons, ne s'étouffant jamais, mais la nourriture faisait fausse route, tout comme elle-même faisait fausse router en souriant sans arrêt.

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Accessible, éclairant pour tout professionnel exerçant dans la protection de l'enfance ou dans le champ de la prévention. Que transmettre à l'enfant de son histoire familiale, des dysfonctionnements familiaux pour qu'il se construise (avec ça) mais aussi être le plus neutre possible pour qu'il parvienne en tant que sujet à faire quelque chose de son histoire (quelle qu'en soit la violence) ; dans le but d'éviter la répétition mortifère.
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Sur les deux plans -individuel et collectif -, il importe toutefois de se garder d'un usage perverti de la mémoire pour les descendants des victimes, surtout quand les coupables ont été reconnus, jugés et les réparations obtenues. Même s'ils héritent, d'une souffrance, ce qui est indéniable, les descendants n'ont pas obligation, au nom de leurs ancêtres de raviver les traumatismes qu'ils n'ont pas vécus pour assouvir leur ressentiment voire leur vengeance auprès d'une société toujours prompte, elle, à raviver sa culpabilité.
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Pour être psychanalyste, avec les tout-petits, il faut considérer chaque enfant comme un être humain à part entière, susceptible d'être autonome dans son désir bien avant d'être autonome dans la réalité, sans assimiler au néant manque d'expérience et incapacité à parler. En portant la parole au sens propre et au sens figuré) le psychanalyste est un médiateur de la fonction symbolique, sans laquelle la vie ne serait pas humaine.


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[La psychanalyse] permet, en revanche, dans la relation avec le psychanalyste, de retrouver les émotions ressenties conjointement à l'événement ou aux dires marquants, émotions auxquelles l'enfant pourra accepter de renoncer en tant que telles pour en faire des souvenirs d'un passé révolu.

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Ce n'est effectivement pas la même chose de laisser un être humain subir des perturbations que l'on peut certes qualifier de "physico-chimiques" et de lui donner les moyens, par la parole, de transformer ces perturbations corporelles en expériences psychiques.

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C'est d'ailleurs la différence essentielle entre un bébé humain et un bébé animal : l'animal a la possibilité de donner un sens à ses perceptions sans le langage, ce qui n'est pas le cas des êtres humains.

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