Citations de Caroline Solé (129)
Si un jour la célébrité vous tombe dessus comme la fiente d'un pigeon sur la tête : fuyez. Plus personne ne vous regardera droit dans les yeux quand vous serez un demi-dieu. On vous fera des courbettes, mais vous serez traqué comme une bête. (page 132)
Les étoiles trouent la nuit comme des lucioles.
Ces premiers moments de liberté sont marqués au fer rouge sur mon corps. Je veux toujours y revenir, même s'ils me font souffrir. p.42
Si la célébrité vous tombe sur la tête comme une fiente d'oiseau, fuyez, fuyez tant qu'il est temps.
Si la célébrité vous tombe sur la tête comme une fiente d'oiseau, fuyez, fuyez tant qu'il est temps.
"Si un jour la célébrité vous tombe sur la tête comme une fiente de pigeon ,fuyez"
Ils nous prennent pour des quiches. Et ça ne date pas d'hier. Déjà, quand on bricole deux, trois babioles à la maternelle, les parents font semblant de s'extasier devant ces cadeaux branlants offerts à la fête des Mères.
J'en ai marre d'apprendre par cœur des dates historiques sans comprendre ce qui se passe dans l'actualité. De me regarder dans la glace et d'y voir un gros boudin. D'avoir envie de hurler chaque fois que ma mère crie "à table". De redouter de devenir violente, un jour. Il y en a bien qui basculent. Qui perdent pied. Qui se croient dans un jeu vidéo avec leur kalachnikov. Ils ne doivent pas trop aimer, non plus, se regarder dans une glace. Qu'avons-nous d'autre en commun ?
Je frissonne rien que d'y penser.
Mon cœur aimerait franchir le mur du son, submergé par la passion, mais il palpite une fois sur deux. Il accélère pour un rien, un mot de travers ou le regard d'un beau brun. Puis il ralentit brusquement devant un obstacle pourtant programmé (contrôle de maths, pesée, lave-vaisselle), jusqu'à frôler l'encéphalogramme plat.
Moi,je ne regarde pas dans le rétroviseur, je ne guette pas l'horizon : le seul temps que je connais, c'est le présent.
En surfant sur les différents profils, on s'aperçoit que tous les candidats publient des clichés de leur famille. Des photos niaises prises lors de mariages, baptêmes, vacances au bord de la mer. Et même des échographies.
Regardez d'où je viens, regardez qui je ponds. Regardez-moi.
La célébrité me tombe dessus comme la fiente d'un pigeon sur la tête
Le coeur de mon cœur s'est fendu et c'est de l'amour qui s'en échappe, qui me fait trembler, pleurer et rire tout à la fois.
On croit que je me fiche de tout parce que j'ai le nez dans mon carnet, mais je vois clair, en fait. Je veux dire, je vois plus clair en dessinant les autres qu'en les observant dans les yeux. Si je ne parle pas au lycée, ça ne veut pas dire que je ne m'intéresse pas. Il y a plein d'élèves qui m'intriguent, je me demande comment sont leurs parents, leur chambre, ce qu'ils font de leurs week-ends, alors je cherche des infos sur leurs réseaux sociaux. Je vois passer toutes les photos des soirées auquelles je n'ose pas aller, tous les évènements que j'ai raté à cause de ma peur de me déplacer. C'est frustrant, et même douloureux, de me sentir à la fois si proche de certains élèves et dans une bulle.
p.78/79
Ils préfèrent jouer près du fleuve, construire des cabanes et dessiner au Colorama.
Je suis tout seul.
Dans ma bulle, il n'y a personne d'autre.
Les villageois, conquis, repartent avec une bonne histoire glissée entre leurs tablettes de chocolat.
À mon avis, on sort du ventre seulement quand on sait qu'on peut y arriver. Quelles que soient les épreuves qui vont nous tomber dessus, on avait senti qu'on pourrait les supporter.
Une fille devrait être invisible pour être hors de danger, c’est ce que la société te renvoie. Ne pas mettre des jupes trop courtes, des habits aguichants se dérober aux regards des hommes. Voilà le programme qui t’attend, crois-tu, en devenant une femme. Alors cela ne te donne pas vraiment envie, tu restes sur tes gardes.