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Critiques de Catherine Siguret (83)
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L’Affaire Elodie Kulik ou le Combat d’un père



L’ouvrage de Catherine Siguret est intéressant à double titre : tout d’abord le récit du long calvaire d’un homme qui se bat pendant deux décennies pour obtenir justice dans l’affreux crime dont sa fille bien-aimée a été victime et ensuite l’exposé de l’évolution des techniques d’investigation criminelle et leur corollaire législatif.



Dans la nuit du 10 janvier 2002, la jeune et belle Élodie Kulik a été violée, tuée et son corps en partie brûlé près de Monchy-Lagache dans le département de la Somme.

Elle n’était pas seulement jolie, mais aussi intelligente et douée, comme le prouvent son bac à 16 ans et sa fonction en tant que la plus jeune directrice d’une agence bancaire de France, à l’âge de seulement 23 ans.



Née le 29 décembre 1977 à Lens dans le Pas-de-Calais, rien dans son comportement n’aurait pu laisser imaginer une fin si horrible à juste 25 ans. Au contraire, son parcours avait été à tout point de vue exemplaire.



Pour son père, Jacky Kubik, né en 1950 d’origine polonaise et travailleur dur, s’ouvre une période de combat incessant jusqu'au 7 septembre 2023 et le rejet par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) d’un pourvoi en cassation par les avocats de Willy Bardon, condamné en première instance, le 21 novembre 2019 à la Cour d’assises d’Amiens , à 30 ans de réclusion criminelle "pour enlèvement et séquestration suivis de mort, ainsi que viol en réunion" ; confirmé en appel, le 14 juin 2021 par la Cour d’assises de Douai, où le chef d’accusation de meurtre fut ajouté.



On ne peut qu’admirer le courage incroyable d’un homme qui aura tout fait pour arriver à ce résultat, après de nombreuses déceptions et multiples travers de jurisprudence, sans oublier les peines personnelles, tel le sort et la mort de son épouse, Rose-Marie Kulik (1952-2011).



Simultanément avec ce long combat d’un père, l’auteur explique le long procès en France de la reconnaissance légale des empreintes génétiques et la technique de l’ADN par parentèle.



Si le récit du combat de Jacky se lit comme un captivant roman policier, la partie consacrée aux techniques d’investigation criminelle et leur acceptation légale, quoique fort instructive, nécessite de la part du lecteur tout de même un minimum de concentration.

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Calais mon amour

Une habitante du Pas-de-Calais, veuve d'un gendarme pro-FN, aide par hasard des migrants de la "jungle" . Ce change son point de vue sur la question. Par la même occasion, elle rencontre l'amour en la personne d'un jeune Iranien.

Ce récit, au style très simple, représente un témoignage brut de la réalité du terrain.

L'histoire d'amour m'a moins intéressée. J'ai malgré tout fort envie de savoir ce que sont devenus les protagonistes.

Et ce livre est plus que jamais nécessaire à l'heure actuelle.
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L’Affaire Elodie Kulik ou le Combat d’un père

Cet ouvrage est absolument passionnant et d'une qualité exceptionnelle. Il retrace la tragédie d'Élodie Kulik sauvagement violée, assassinée et partiellement brûlée de la nuit du meurtre jusqu'à la découverte du meurtrier décédé retrouvé grâce à l'ADN par parentèle, une première en France mais surtout le combat judiciaire du père de la victime Jacky Kulik qui s'est battu près de vingt ans pour que justice soit rendue à sa fille. Un livre bouleversant.
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Héros ordinaires

Des récits de vie de personnes qui ont rencontré une épreuve difficile et qui en ont fait une force : développement de proges pour l'amélioration de différents handicaps : moteur, surdité, trisomie...

Des projets également liés à la maladie.



L'épreuve leur a donné la force d'agir pour améliorer le bien être de tous et le quotidien d'un ensemble de personne.



Des récits touchants, une force communicative.
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L'Obstiné : Confessions du flic qui exhume le..

Un écart à mon régime habituel mais comme beaucoup, les affaires de cold cases suscitent ma curiosité.



Je suis tombé sur une interview de ce monsieur qu'il était très agréable d'écouter : le ton de sa voix, sa syntaxe, sa pudeur et le choix des mots, toujours juste et toujours bien choisi.



À l'image de ce livre poignant et fort.



Un grand moment de lecture.
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Calais mon amour

C’est un livre riche et magnifique. On y ressent la richesse de l’entraide, l’attachement aux migrants rencontrés à Calais mais surtout la magnifique histoire d’amour, pure et vraie qui lie Béa et Mokhtar. Elle est décrite de manière magnifique, le manque, l’addiction, l’amour pure qui fait grandir. Une très belle plume. Un très beau témoignage qui met une fois de plus en lumière le bénévolat, l’aidant, la richesse de donner et de tendre la main.
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Calais mon amour

La narratrice qui se confond avec l'auteure, Béatrice Huret, habite un petit village proche de Calais et de sa "jungle". Elle est bénévole mais ne s'investit pas plus que ça. D'ailleurs, elle était mariée à un policier qui votait FN et elle le suivait dans son choix.

Devenue veuve, elle commence cependant à voir les choses un peu différemment, car, en effet, les conditions de vie dans la jungle sont plus que difficiles. Sa prise de conscience devient évidente lorsqu'elle croise le regard d'un Iranien Mokhtar, qui fait partie de ceux qui se cousent la bouche, en protestation contre leur mauvais traitement.

C'est Zymaco, un grand Black, qui lui fait connaître la jungle de l'intérieur. Elle découvre qu'il s'agit d'une véritable ville organisée socialement, avec notamment une école. Cependant, au quotidien, ils doivent faire la queue à 3 heures du matin dans le froid et l'humidité pendant deux heures pour se laver, et rebelote pour manger. C'est pourquoi, beaucoup abandonnent.

Béatrice fait connaître la jungle autour d'elle, emmenant mère, fils et copines. Avec les résultats des Régionales, c'est rapidement le démantèlement qui n'apporte que du malheur en plus. Bien-sûr, il y a les passeurs et parfois, ce sont les chauffeurs de camions eux-mêmes, qui, bien rémunérés prennent les migrants. "Les passeurs se faisaient une fortune sur le dos de la misère". Et puis ,il y a la mafia Albanaise qui prostitue les femmes isolées. Mais, peut-être encore pis, les pages facebook et les blogs anti-migrants qui n'hésitent pas à faire circuler des histoires mensongères. Par exemple, les"restos" où les migrants font soit-disant bombance ne distribuent qu'une gamelle de riz pour chacun.

PLus tard Béatrice est amenée à prendre Mokhtar chez elle, en attendant qu'ils partent en Angleterre. Attirés irrésistiblement l'un vers l'autre, ils se donnent l'un à l'autre. Jusqu'où ira cette belle histoire d'amour ?



Je trouve que le sujet est plutôt bien traité, et même si l'histoire centrale est une histoire d'amour, c'est justement l'universalité de ce sentiment qui permet de se dépasser et d'aller au-delà de ce qu'on aurait fait sinon. Béatrice était, de toute façon déjà persuadée des difficultés des migrants. Mais, l'amour l'a aidée à sauter le pas et à aller jusqu'au bout.



Je remercie chaleureusement les 2ditions Kéro et la masse critique de Babélio de m'avoir permis de connaître la jungle de Calais par l'intérieur et de m'avoir fait connaître l'extraordinaire aventure de Béatrice Huret.

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L'Obstiné : Confessions du flic qui exhume le..

Raphaël Nedilko, officier de police judiciaire, revient ici sur les affaires qu'il a eu à traiter au cours de sa carrière et notamment deux cold cases à la PJ de Dijon qu'il a fini par élucider à force d'entêtement, de persuasion et de patience. Car il s'agit ici d'un travail de longue haleine.



J'ai trouvé ce livre passionnant, et j'ai été totalement immergée, à tel point que parfois j'ai eu du mal à réaliser qu'ici, on est loin d’une fiction... l'écriture est tellement fluide qu'on ne lit pas ce livre comme un témoignage et on est complètement pris dans le feu de l'action. Pourtant parfois ce sont bien des années qui passent avant le moindre avancement dans l'affaire non élucidée jusqu'alors. Il faut savoir que Raphaël ne travaille sur les cold cases que lorsqu'il dispose de temps ou alors il le fait sur son temps libre personnel, sacrifiant ainsi sa famille et ses loisirs.



Son dévouement, son obstination, son sens du métier ont fait que bien des années plus tard deux crimes monstrueux ont pu être ainsi élucidés et les familles soulagées, ôtées du poids de l'injustice et de l'inaction de la police et de la justice.



Il pointe ici les failles du métier et des institutions, où d'ailleurs lui-même en a parfois fait les frais. Régulièrement, par exemple, des dépositions n'ont pas été consignées sur papier par ses collègues, tout simplement parce qu'elles n'avaient rien donné. Mais des années plus tard, comment un officier peut le savoir lorsqu'il reprend l'enquête ? 



Il évoque aussi les conséquences psychologiques du métier en nous divulguant d'ailleurs les propres difficultés et traumatismes qu'il a vécus devant tant de violence et d'horreurs rencontrées.



J'ai trouvé cet homme profondément humain avec des valeurs admirables. Perfectionniste, ses premières années au 36 Quai des Orfèvres l'ont rendu incisif et audacieux. Je regrette que la police ne compte pas davantage d'hommes à son image. C'est d'ailleurs un homme qui n'a pas été épargné dans sa vie personnelle, ceci explique sans doute son implication et son obstination à résoudre les affaires alors même qu'il n'a pas toujours obtenu le soutien de sa hiérarchie...



C'est un livre que je ne peux que vous conseiller de lire. Pour ma part c’est un gros coup de cœur ! Chapeau Mr Nedilko !
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Calais mon amour

Une déception !



En découvrant le résumé et la publicité faite autour de ce livre je m'attendais à découvrir un parcours idéologique permettant de savoir comment une militante FN était revenue sur ses idées et avait épouser la cause des réfugiés en allant même jusqu'à tomber amoureuse de l'un d'eux.



Le sujet n'étant pas facile ,me passionnait et concerne un peu : en plus d'habiter dans la région j'ai moi-même des proches qui votent FN et ne s'en cachent pas . Ainsi que de leur "désamour" pour les migrants. Je pensais trouver dans ce livre une piste pour découvrir leur façon de penser et pouvoir leur faire ouvrir les yeux ou trouver un pont entre nous...



Or ce livre en est loin, il s'agit plus de l'histoire d'une femme au foyer désespérée qui cherche un passe-temps et découvre l'amour. Rien d'idéologique là dedans. Elle était au FN car son mari l'était, puis elle est partie aider à la jungle de Calais plus par désœuvrement qu'autre chose. Rien de très réfléchis là dedans. Ce livre se concentre principalement sur son histoire d'amour avec Mokhtar et ressemble plus à une plaidoirie pour tenter de convaincre le juge qu'elle n'a pas agi en bande organisée.



Je n'ai rien contre cette dame et son histoire je pense juste que ce livre pourrait être présenté comme un livre sentimental et non pas "un témoignage bouleversant, un livre universel" .



En résumé je n'ai pas trouvé ce que je cherchais dans ce livre et aurait était plus encline à lire l'histoire vu par Mokhtar ou découvrir l'histoire de leurs deux points de vue. J'espère que ce livre trouvera son public, moi je suis passée complètement à côté.




Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
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Crimes, délits et vies brisées: Plongée au coeur ..

Quand elle ne porte pas son col blanc d’avocat, elle arbore un large foulard autour du cou. Au tribunal comme en ville, Caty Richard, 56 ans, en impose.



Elle s’inscrit parmi les figures du barreau du Val-d’Oise. On la connaît à travers les nombreuses affaires médiatisées qu’elle a plaidées.



Trente ans après avoir prêté serment, le 17 janvier 1994, et sur l’idée de l’essayiste, autrice et scénariste, Catherine Siguret, elle vient de signer un ouvrage où elle revient sur sa carrière et livre son opinion sur la justice.



À l’occasion d’une première séance de dédicaces, et avant une conférence-débat qu’elle donnera, jeudi 11 janvier 2024, à 20h30, à la librairie Lettre & Merveilles, à Pontoise (Val-d’Oise), nous avons échangé avec elle.



Actu : Pourquoi ce livre ?



Me Cathy Richard : Cela fait trente ans que les gens que je rencontre me posent souvent les mêmes questions, autour des affaires que j'ai plaidées. Je me suis déjà exprimée dans les médias. Au fil des années, je me suis mise à l'idée d'écrire un livre. Je manquais de temps. Finalement, c'est Catherine Siguret, qui suivait les procès où j'exerçais, qui m'a poussée à écrire un livre à deux.



Les vies brisées dont vous parlez dans cet ouvrage sont celles des victimes, mais il y a aussi le parcours gâché des auteurs. Vous avez défendu des deux côtés.



C.R : C'est les vies des victimes, des auteurs, des familles aux parcours brisés. Des victimes collatérales aussi. On n'imagine jamais le nombre de familles ravagées par une affaire. Des deux côtés. Nombre des proches des auteurs voient aussi leur vie s'effondrer. Pire encore, c'est quand les proches des uns sont également les proches des autres. C'est le cas des drames intrafamiliaux. C'est terrible.



Il y a souvent des procès pour meurtre, pour violences physiques. Ce sont ceux où vous préférez plaider ?



C.R : Le pénal a toujours été mon attirance. Car c'est là où le cœur humain bat le plus. Mais c'est aussi le cas du droit de la famille. Toutes les personnes qui se retrouvent dans un procès, ça envahit leur esprit. Mais le pénal c'est là où l'on atteint l'organe vital, qu'est le cœur. Quand j'étais enfant, je lisais déjà les faits divers et dévorais des polars. Ça inquiétait dans mon entourage familial. Plus tard, j'en ai fait un choix de spécialité. Au fil des affaires qui se succèdent, on se perfectionne et l'on continue d'être choisi.



Quelle affaire a marqué le plus votre parcours ?



C.R : Il y a des affaires qui ont été médiatisées, mais il y a aussi celles qui ne l'ont pas été et qui m'ont autant marquée. C'est pour ça que je n'en cite aucune. C'est comme si l'on me demandait lequel de mes enfants j'aime le plus. J'ai eu des émotions dans nombre d'entre elles. Elles m'ont toutes apporté.



Vous vous souvenez de vos débuts dans la profession ?



C.R : J'ai surtout souvenir de ma première rencontre avec les médias. J'étais alors commise d'office pour assister le meurtrier de Marinette, une journaliste localière (pour l'Écho d'Argenteuil, tuée le 11 janvier 1996 ndlr). J'attendais avec lui dans l'antichambre du bureau du juge d'instruction, dont l'accès était verrouillé par un code. Finalement, j'ai vu surgir trois journalistes. J'ai aussitôt été bombardée de flashs. J'étais avocate depuis deux ans. J'ai trouvé ça aussi surprenant que violent. C'était ma première rencontre avec les médias.



Vous avez été jusqu'à être menacée de mort par un client. Avez-vous pensé arrêter le pénal ?



C.R : NON ! J'ai souvent été en danger et me suis mise face aux risques, en défendant des clients dangereux. Lorsque j'assiste des victimes du terrorisme, comme du grand banditisme, je m'expose. Pourtant, j'ai continué de prendre les transports en commun. Lorsque j'ai été menacée, il s'agissait d'un client que j'ai défendu. Il était déséquilibré. Il m'envoyait des lettres d'excuses, avant de recommencer à me menacer. Pourtant, j'avais tout fait pour sa défense.



Quel confrère ou consœur pénaliste vous inspire-t-il le plus ?



C.R : Je ne me réfère d'aucuns, mais Michel Mary, chroniqueur judiciaire, assure que je plaide comme Me Garaud (avocat de Christine Villemin, Simone Weber...). Je parle aux gens. Je ne pérore pas.



Cet ouvrage, c'est aussi votre regard sur la justice. Quel est-il après trente ans d'exercice ?



C.R : Si je n'ai aucunement la prétention de vouloir réformer la justice, je porte aussi le même regard que l'usager de la justice. Avocat comme justiciable. Mais avec une opinion d'experte.



Depuis que vous avez engagé votre carrière, vous êtes restée Pontoisienne. Quelle attache avez-vous avec cette ville ?



C.R : Dès le début, j'ai voulu rester dans le département, où j'ai passé mon adolescence. Je suis originaire du 93 (Seine-Saint-Denis), mais je ne m'identifiais pas à ce département, comme je n'aurais pu m'identifier aux Yvelines. Le Val-d'Oise, c'est mon département. Je m'en aperçois lorsque je plaide dans d'autres cours d'assises.



Vous avez conservé votre cabinet dans le quartier de la gare. Pourtant, ce secteur a beaucoup changé en trente ans.



C.R : Oui. J'ai connu une époque où le monde judiciaire se retrouvait à la Taverne de Maître Kanter, place de la Gare. C'était le point central de la ville. On plaidait aux assises et l'on finissait dans la brasserie, ouverte jusqu'à trois heures du matin. On y refaisait les audiences.







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L'Obstiné : Confessions du flic qui exhume le..

Témoignage à cœur ouvert d’un flic qui résout des Cold Case



Raphaël Nedilko, a passé

7 ans au mythique 36 quai des Orfèvres,

8 ans à la Police Judiciaire de Dijon et

est actuellement en poste en tant qu’enquêteur au commissariat de Chalon-sur-Saône.



C’est à Dijon qu’il s’investit dans ces 2 cold case :

Christelle Maillery et Christelle Blétry ont été sauvagement assassinées.



Il nous explique les difficultés auxquelles il est confronté.

Le dossier doit passer en commission pour qu’il puisse être réouvert, car des moyens financiers colossaux sont mis en place pour la résolution d’une affaire dite classée.



Il retrace le chemin effectué par la personne assassinée,

il se met dans sa peau,

Il vérifie que les «on-dit » sont susceptibles d’être une piste ou pas.

Le secret médical est une grosse barrière à l’avancée d’une enquête…



Puis apparaissent les incohérences d’une enquête plus ou moins bâclée,



Il dénonce les méandres de cette institution…

Car tout ce qu’il fait là pour ces affaires passées, c’est en plus de son travail quotidien et ça empiète sur sa vie privée.



Néanmoins, ce flic avec son côté opiniâtre et méticuleux a réussi là où ses prédécesseurs ont échoué.

Les deux meurtriers sont emprisonnés et Raphaël gracieusement remercié par les familles, auxquels il s’est attaché. Contrairement à ses collègues ou sa hiérarchie qui n’évoquent aucune reconnaissance pour ce qu’il a fait… je suis outrée…



C’est au 36 qu’il a tout appris de son métier. Car je pense qu’on ne naît pas flic, on le devient…



Merci M. Nedilko

pour ce que vous faites,

pour ce que vous êtes,

pour votre courage et votre ténacité,

pour votre dévouement pour ce métier qui demande une telle implication que votre vie familiale, votre vie personnelle, votre santé ont pu en pâtir.



Bravo, car tout est raconté avec justesse sans du trop ou trop peu. C’est addictif, très bien écrit, de l’émotion a jailli au fond de moi.

Et oui l’histoire d’un flic, l’histoire de ce flic m’a bouleversé, j’ai eu la larme à l’œil.



Ce livre est un coup de cœur d’un point de vue humain



Et ce livre est Nécessaire
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L'Obstiné : Confessions du flic qui exhume le..

« L'obstiné » constitue un témoignage douloureux d'un policier spécialiste des « cold cases » habité par le sens du devoir jusqu'au sacerdoce, quitte à mettre sa santé et sa vie de famille en péril.



Ce sacrifice, Nedilko ne l'effectue par par ambition puisque la description des rouages de l’Administration (policière, judiciaire) montre surtout un système aveugle, minable et inhumain aussi bien envers ses employés qu'envers les victimes au mieux traités avec indifférence, au pire avec dédain.



Il l'effectue par idéalisme et pour les « familles » qui vivent avec une plaie béante durant des années...



Rigueur, ténacité, habileté sont les qualités exigées pour exhumer ces affaires anciennes souvent bâclées au début puis ensuite négligées, sauf lorsque des associations de disparus mettent en branle leurs propres moyens (avocats, détectives privés) pour réussir à « faire vivre » les dossiers.



D'une valeur littéraire à peu près nulle, « L'obstiné » constitue un témoignage aussi glaçant sur la nature humaine que désespérant sur le fonctionnement du couple Justice-Police.



Pour les fans de "Faites-entrer l'accusé" spécial Dijon ?


Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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L'Obstiné : Confessions du flic qui exhume le..

J’en suis à la page 50 et j’ai l’impression de lire un manuel destiné à un jeunot qui veut devenir un bon flic, tout ce qu’il ne faut pas faire (les autres) et ce qu’il faut faire, ce que fit l’auteur, ancien flic à la « crime » du 36 quai des Orfèvres, dont il garde un excellent souvenir, puis muté à Dijon pour terminer sa carrière à Chalon-sur-Saône.

Mon premier sentiment est que l’auteur n’est pas vraiment un écrivain ! Qu’il a beaucoup « bénéficié » des talents de sa « plume » Catherine Siguret. Je continue ma lecture en espérant que la suite sera moins didactique et que le polar va rentrer dans le vif du sujet….

En fait page 185, enfin je réalise que ce N’EST PAS UN POLAR. C’est une autobiographie, un genre très difficile à manier selon moi car trop personnel, surtout quand l’auteur éprouve une telle frustration vis-à-vis de sa hiérarchie et même de ses collègues particulièrement à Dijon. Là où, pourtant il s’illustre par son travail acharné, à l’élucidation de deux cas datant des années 80 qui ont laissés les familles inconsolables avec le sentiment (légitime) que les autorités policières et judiciaires ont mal fait leur travail. Le récit est émaillé de réflexions philosophicoreligieuses qui alourdissent le texte.

Raphaël Nedliko doit certainement se sentir mieux d’avoir couché sur le papier sa rancœur et ses frustrations compréhensibles. Je ne pense pas que cette lecture mène à des vocations. Pour ma part j’ai été déçue car la personne qui m’en a conseillé la lecture me l’a présenté comme un polar. Lecture Néanmoins intéressante et instructive.

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L'Obstiné : Confessions du flic qui exhume le..

UNE AUTOBIOGRAPHIE SI NÉCESSAIRE ✊️



Raphaël Nedilko pensait servir ľ'humanité quand il s'est investi corps et âme dans la police. Cet enquêteur à l'obstination inébranlable a résolu deux cold cases après vingt-cinq et dix-huit ans de mystère alors que tous ses pairs avaient laissé les dossiers prendre la poussière. Il a toujours fait corps avec la détresse des familles des victimes, veillé à vérifier l'invérifiable, fermé toutes les portes des différentes pistes possibles. Et paradoxalement, ses succès vont lui valoir des ennemis.



Ce roman c'est le plaidoyer d'un homme contre cette institution qui ne jure que par les statistiques et la batonite. Cette institution freinée par son arrogance et son inertie. Avec intelligence, l'auteur évoque le caractère ingrat de ce métier, sa noirceur. Il raconte sa souffrance de ne pas avoir trouvé dans la police la grande famille dont il rêvait.



A travers deux cold-cases, on se rend compte de l'ampleur immense et fastidieuse de chaque petite tâche pourtant si nécessaire pour disséquer chaque détail. Et mine de rien, il y a urgence. Car au delà d'un dossier oublié, il y a un assassin dans la nature. Chose moralement inacceptable et potentiellement dangereuse.



J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur aux quais du polar et d'échanger longuement avec lui ce qui a donné encore une autre dimension à cette lecture. Cet homme qui s'est dévoué corps et âme à l'institution policière, qui a perdu pour elle sa famille, sa santé, son couple. Cet homme qui n'a jamais failli, jamais abandonné. Travaillant aussi pour cette institution là, que je ne peux que saluer le courage de Raphaël de mettre des mots sur les maux de la police. Mon respect pour cet homme profondément humain aux valeurs inébranlables est immense.



Un roman autobiographique passionnant, qui se lit très facilement et met en avant le manque d'effectif, les pairs qui ont baissé les bras, le manque de reconnaissance de la hiérarchie. Mais aussi: le besoin de vérité, le dévouement, l'entêtement. Mes mots ne suffiront jamais pour rendre hommage à cet ouvrage... À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT ! ❤️











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L’Affaire Elodie Kulik ou le Combat d’un père

Je ne me rappelais plus cette histoire et c’est à la bibliothèque de mon village qu’il m’a été vivement conseillé. En effet, le papa vit dans le village à côté et c’est une affaire régionale, j’ai donc voulu découvrir ce qui ne semble arriver qu’aux autres.

La construction de ce témoignage est très bien faite. On voit le lien entre les différentes affaires, on découvre les différents moyens techniques qui ont découlé de ces crimes et qui permettent de résoudre parfois plus facilement les suivants.

Même si la famille KULIK a été éprouvée par la vie, l’écriture ne part pas dans le pathos, mais bien dans la combativité de ces parents, puis de ce père qui se trouve seul pour découvrir la vérité. Il faut avoir un moral d’acier pour subir autant mais se relever et avancer. Quelle force de caractère, quel courage. Je suis bouche bée devant tant de volonté, à ne jamais baisser les bras. Un grand bravo à ceux qui ont aidé à découvrir la vérité, à ces personnes de l’ombre qui ont mis tous les moyens pour que ce papa puisse enfin découvrir la vérité, les coupables, sans jamais montrer de haine.

Un livre vraiment poignant qui ne m’a pas laissée de marbre. Nous ne sommes pas dans un polar ou un thriller, nous sommes dans la vraie vie… et des personnes si près de nous peuvent vivre de tels drames.

On voit le côté sombre de l’être humain par ce qui a été fait à cette jeune femme mais on voit aussi le soutien sans faille des amis, de la famille ou même d’inconnus qui ont su être là, infaillibles pour soutenir et aider Jacky Kulik.
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L'Obstiné : Confessions du flic qui exhume le..

Livre reçu dans le cadre d'un Babelio Masse Critique.

L'histoire d'un policier (l'auteur) qui n'aime pas les cold case et qui va mettre tout en œuvre pour découvrir à tous prix les coupables de meurtres non élucidés.

Enquêtes difficiles , les années ont passés, les indices ont parfois disparus, les dépositions aussi n'ont pas toujours été prises. Bref c'est pire qu'un parcours du combattant, d'autant que la hiérarchie n'est pas toujours à ses côtés et les collègues non plus.



Raphael Nedilko va y laisser la santé, sa famille , ses convictions mais ne perdra jamais la foi en son travail et l'utilité de celui ci. D'autant que grâce à son travail acharné il va permettre à deux familles de savoir enfin qui a tué leur enfant.



C'est un histoire autobiographique qui se lit très bien, qui met l'accent sur les manques criants d'effectifs, de motivation de certains policiers, du manque également d'engagement de certaines hiérarchies mais aussi sur le dévouement, l'entêtement et la patience de certains enquêteurs pour qui le besoin de vérité passe au dessus de tout.



Une histoire troublante , choquante mais nécessaire pour connaitre certains dessous des enquêtes.



Merci à Babelio et aux Editions Studiofact pour cette lecture que je recommande vraiment.
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Calais mon amour

La vie de Béatrice, une femme veuve d’une quarantaine d’année, a basculé le jour où elle s’est rendue par hasard dans la jungle de Calais.



Cette jungle, elle en connaissait peu de choses, malgré le fait qu’elle habitait seulement à quelques kilomètres de cette zone de réfugiés.



Son regard va alors complètement changer en découvrant cet espace où vivent des milliers de migrants dans des conditions misérables voire même parfois complètement inhumaines.



Elle décide alors de devenir bénévole jusqu’au jour où une rencontre déterminante va chambouler son coeur et sa vie.



Le lecteur n’est pas ici pour juger ses actes mais il est là pour écouter son histoire où l’entraide et l’amour dominent.



J’ai été touchée par le récit de cette femme qui est simplement tombée amoureuse. Sa décision d’aider Mokhtar à se rendre illégalement en Angleterre lui a été dictée par son coeur.



Ce témoignage est bouleversant, rempli d’humanité et de courage. On découvre dans quelles conditions terribles survivent les migrants qui n’espèrent qu’une chose, avoir une nouvelle vie en Angleterre et un travail.



Ce livre se dévore d’une traite et la plume de Catherine Siguret est de qualité, fluide et simple, ce que j’ai vraiment apprécié.



Aujourd’hui fichée « S », Béatrice Huret est en attente de son procès. Elle continue de se rendre régulièrement en Angleterre afin de voir son compagnon Mokhtar qui a désormais obtenu un permis de travailler.



Un témoignage fort et poignant qui nous permet d’avoir un autre regard sur la jungle de Calais. Béatrice a fait ici le choix de partager son histoire d’amour peu commune et délivre à travers son récit un très beau message de tolérance.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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L’Affaire Elodie Kulik ou le Combat d’un père

2002, Picardie, le corps d’Elodie Kulik est retrouvé à moitié calciné.

Les premiers éléments de l’enquête révéleront qu’après une sortie de route sur la départementale où elle a visiblement été poursuivie, la jeune femme a été violée et torturée avant d’être étranglée et brûlée…

Le papa de cette dernière se lance alors dans un combat dont il ne connaît pas encore la durée mais qui va s’étirer sur presque deux décennies…



Je ne me tourne pratiquement jamais vers ce type de témoignages car, pour être honnête, j’ai trop peur de ce que je pourrais y lire.

C’était sans compter l’interview de Jacky Kulik au micro de France Inter, la semaine passée, qui m’a, à la fois, bouleversée et passionnée .

Bouleversée évidemment par l’atrocité du meurtre de sa fille, d’autant plus quand on apprend le drame que la famille a déjà vécu précédemment.

Et puis passionnée par les évolutions techniques, notamment celle de l’ADN par parentèle qu’un jeune gendarme hautement diplômé en biologie a permis de mettre à jour. Le témoignage est, d’ailleurs, très bien étayé aux sujets des progrès dans ce domaine.

Le combat de Jacky Kulik c’est la quête de vérité d’un père pour la mémoire de sa fille accompagné par des soutiens indéfectibles venus de la France entière, parfois même devenus des amis avec les années, qui redonnent, malgré tout, foi en l’humanité.

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Deuxième mi-temps

5/5



Je ne suis pas du tout foot, donc imaginez bien que je ne peux être fan de ses commentateurs sportifs et animateurs et journalistes.

Pour autant je suis curieuse, ceux et celles qui me suivent le savent, et je suis éclectique.

Sur ce coup-ci c'est ma fille qui m'a incité à faire cette découverte, parce qu'elle, elle l'est fan de football et d'autres sports d'ailleurs, elle connait les joueurs des différents clubs outre un des plus populaires d'entre tous le notre, l' OM, les commentateurs les journalistes sportifs. L'histoire de Pierre Menes l'a touchée et elle qui ne lit pas, contrairement à moi a souhaité découvrir et comprendre comment un homme qui assure haut et fort qu'il ne boit pas peut être cirrhotique et manquer mourir s'il ne parvient pas à être greffé à temps.

Comprendre, ce n'est pas ce qui m'a motivé, pour la simple raison que je connais parfaitement cette pathologie, parce que c'est dans mon domaine, des cas comme celui-ci j'en vois souvent dans mon service de gastro-entérologie ou je travaille.

Non ce qui m’intéressais, c'est de savoir ce que Pierre Menes souhaitait faire passer comme message en racontant son parcours, utilisant sa notoriété pour toucher le plus grand nombre.

L'homme public je le connais un peu, et j'avoue que l'image qu'il renvoie est bien en corrélation avec ce qu'il dévoile de lui dans son livre. Une personne sympathique, joviale aimant la vie et que cette pathologie a facteurs génétiques va chambouler.

Il raconte donc sa descente aux enfers, cette attente et son quotidien tout en nous faisant partager parcours d'homme public et d'homme tout court. Il rend hommage aux personnes qui lui ont offert une autre chance, vante bien sûr le don d'organes

"Sans vous, c'est simple, je serais mort, écrit Pierre Ménès dès les premières pages de son livre. Sans vous et surtout, avant tout, sans mon donneur anonyme, et sans sa famille. Je ne serai pas là sans sa générosité, son éthique, son geste d'amour"

Il nous parle de ses proches, de l'amour qui les unit, des amitiés indéfectibles dans ce monde qu'est le foot si décrié, de tout le soutien qu'il a reçu , comment ils l'ont maintenu en vie et l'ont accompagné dans sa phase :résurrection

Le journaliste n'oublie pas de les remercier, c'est un peu à postériori qu'il a réalisé combien de personnes l'ont soutenu pendant cette période critique, foule d'anonyme, footballeurs, amis plus ou moins proches... qui lui ont rendu visite dès qu'il est allé mieux.

Pierre Menes aborde avec humour parfois des moment dramatiques de se vie, nous fait part de l’humiliation ressentie dans unedépendance totale aux autres ,proches et soignants.

Soignants à qui il rend hommage reconnaissant les difficultés du système de soins et la charge de ces équipes médicales et paramédicales. Dans son parcours tout le monde n'est pas parfait loin sans faut, certains soignants manquent d'empathie dont sa "Castafiore", j'ai ri mais j'étais très peinée aussi, parce-que je suis plus que consciente de la véracité de ses propos et que j'ai du mal à tolérer moi-même de tels débordements. Mon âme soignante se révolte à chaque fois que l'on me raconte de tels comportements. Ce milieu je le connais parfaitement c'est le mien, donc je comprends ce qu'il a ressenti.

mais il nous parle aussi de ses belles rencontres avec des personnes qui l'ont tiré vers le haut alors qu'il tombait dans un gouffre sans fond.

C'est un magnifique témoignage sans tomber dans le pathos, émouvant et drôle parfois, une hymne à la vie.

Un coup de cœur
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Ma mère, ce fléau, sur le divan de Patrick Dela..

Un livre interressant, dans lequel Catherine Siguret retranscrit ses entretients avec d'anciens enfants maltraités, méprisés, ignorés ...etc. (Ils sont 12 en tout) par des mères maltraitantes. Certaines sont narcissiques, égocentriques ou égoïstes, d'autres sont excessives à l'extrême, psychotiques, sadiques ou dépressives... C'est assez noir. Chaque témoignage est accompagné d'explications du Dr Patrick Delaroche, psychanalyste, sur le comportement maladif de ces mères.

Il m'a cependant manqué quelque chose pour être vraiment conquise par ce livre. Les témoignages sont un peu trop policés, on ne ressent pas vraiment l'émotion qui permettrai d'être en empathie.

Idem pour la partie psy. Dommage !
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