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EAN : 9782226245670
220 pages
Albin Michel (01/03/2013)
3.38/5   4 notes
Résumé :
On peut avoir plusieurs enfants, plusieurs conjoints, on n'a qu'une mère, et c'est à cette réalité que se heurtent, comme à un mur, ceux dont la mère fut mal-aimante, cruelle, nocive. Ceux qui ne trouvèrent jamais en elle les traits de la figure glorifiée par l'imaginaire collectif : des bras affectueux, une oreille attentive, un tuteur, un refuge pour la vie, un océan de douceur.
Comment vivre avec ce vide obsédant et incommunicable, faire face à des questio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un livre interressant, dans lequel Catherine Siguret retranscrit ses entretients avec d'anciens enfants maltraités, méprisés, ignorés ...etc. (Ils sont 12 en tout) par des mères maltraitantes. Certaines sont narcissiques, égocentriques ou égoïstes, d'autres sont excessives à l'extrême, psychotiques, sadiques ou dépressives... C'est assez noir. Chaque témoignage est accompagné d'explications du Dr Patrick Delaroche, psychanalyste, sur le comportement maladif de ces mères.
Il m'a cependant manqué quelque chose pour être vraiment conquise par ce livre. Les témoignages sont un peu trop policés, on ne ressent pas vraiment l'émotion qui permettrai d'être en empathie.
Idem pour la partie psy. Dommage !
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
La sexualité débridée et coupable qu’une mère reproche à son fils en l’absence d’éléments probants, c’est celle de qui ? Le plus souvent, la sienne propre. Au même titre qu’une mère soupçonne son enfant de ne pas être capable de gagner sa vie au motif qu’elle se l’est épargné, elle peut le soupçonner des pires turpitudes parce qu’elle y est sujette. L’on ne sait rien de la vie de cette mère qui permette d’y voir plus clair… Que le fils d’une telle génitrice jette son dévolu sur une femme plus âgée n’étonne pas davantage que la réaction maternelle qui s’ensuit : le fils rejoue le vice adultère avec une version de sa mère, son double en plus jeune, le comble pour une femme jalouse au point de haïr l’animal domestique de son enfant.
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Ma mère ne nous a pas éduquées, elle nous a élevées, comme des animaux, ou plutôt laissées grandir en s’occupant de nous le moins possible. Elle nous confiait à droite à gauche pour aller à la plage avec ses copines, ou être tranquille, y compris le jour de Noël, que nous ne fêtions jamais à la bonne date puisque notre père naviguait – ma mère aussi dans une certaine mesure ! Nous avons, ma sœur et moi, connu la pension dès la sixième le temps de la vie scolaire, mais aussi pendant les vacances, quand ce n’était pas la colonie, les oncles, les tantes. Quand elle venait nous voir au pensionnat à une centaine de kilomètres, c’était sans aménité aucune, et jusqu’à nous faire honte par ses sorties démonstratives ou sa cruauté.
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À défaut de faire un bon père, j’ai l’ambition de faire un bon grand-père une fois l’heure venue auprès des petits-enfants de mon actuelle compagne. J’ai pour principe de ne pas contrarier le sens naturel des vents, d’aimer la vie comme elle vient même si elle ne me le rend pas toujours. Ma mère a trouvé son bonheur en regardant le monde par une minuscule lorgnette qui la tenait à l’abri de tout, moi en l’embrassant tout entier, après avoir compris que ce n’était pas le malheur des autres qui blessait, mais l’incapacité à leur tendre la main, à leur donner des astuces pour aller mieux, à les aimer.
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Pour le meilleur et pour le pire, nous sommes tous marqués du sceau de nos parents, au pied de la lettre, bien plus réellement que par le mariage ou tout autre acte de l’état civil, sans pouvoir tricher, ni renoncer, ni renier. Car ce lien est le seul incontournable : on peut être conjoint de personne, parent de personne, on est toujours l’enfant de quelqu’un et, qui plus est, assurément l’enfant de sa mère, l’incontestable dans sa chair. On ne peut pas divorcer de sa mère, fantasmer ne pas avoir eu de mère, éluder socialement l’existence de sa mère, même après l’échec répété de multiples tentatives de conciliation et l’éclairage de sa psychanalyse.
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Ma mère nous a fait croire que mon père nous avait abandonnées lâchement, elle la femme de cinquante-six ans, et nous, ses deux filles pas encore adultes, pour ne plus jamais se manifester. « Un lâche. Un salaud. Comme tous. » Mais qui donc étaient « tous », pour une femme mariée depuis quinze ans à un seul homme ? « Je n’ai pas eu de chance avec les hommes », répétait-elle tout aussi étrangement. Peu importait : les faits étaient là, mon père avait « disparu ». Même si cette conduite violente et radicale me surprenait de sa part, le temps passait sans nouvelles aucunes. Ma mère s’est alors mise à me faire pitié au fil des mois, puis des années.
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