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Critiques de Cécile Baudin (32)
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Marques de fabrique

Un tout premier roman pour Cécile Baudin et assurément une réussite qui nous plonge dans la fin du XIX siècle.



Un peu comme une locomotive vapeur ou le démarrage est un peu lent mais qui une fois lancée file comme le vent et ou plus rien ne l'arrête.



Il m'a donc fallu un peu de temps pour m'immerger complément dans l'histoire, mais une fois ferrée je n'ai plus pu lâcher le roman.



Le scénario est excellent, original et bien tenu.

Les personnages sont extrêmement bien travaillés, attachants et originaux eux aussi ( mais sans être extravagants).

L'écriture de l'auteure est agréable et efficace.



L'histoire tout en étant captivante traite également de sujets importants pour l'époque. Mais je n'en dévoilerais pas plus.



Un excellente découverte pour ce thriller historique.

J'espère de tout cœur que ce roman trouvera son public car il le mérite fortement.



Je vais surveiller du coin de l'oeil les futurs écrits de cette auteure talentueuse.
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Marques de fabrique

Tout d abord je voudrais sincèrement remercier Mme Cécile Baudin pour l envoi de son livre .Ce premier polar historiques est un pur délice l époque , la fin du XIX° siècle période de folie industrielle ou l on pensait que la vapeur et le machinisme résoudraient tous les problèmes et rendraient l homme heureux ......Hé! ho !pas tous tout de même non les riches , les maîtres de forges ou de filatures , les autres , les invisibles se contentant depuis le fond de leur soutes de faire fonctionner la mécanique et encore en disant merci de continuer à boulonner 12 heures et plus par jour pour avoir juste de quoi ne pas mourir de faim . Une juste répartition du malheur des pauvres, des femmes, des enfants et du bonheur de l entre-soi bourgeois aux étages supérieurs Voilà le contexte social de notre enquête, auquel se mêle une sordide histoire de moeurs . Mais je ne m avancerais pas plus loin car être plus clair déflorerai par trop le suspens , je préfère que vous l exploriez tout seuls .Les protagonistes maintenant Claude Tardy une jeune et nouvelle Inspectrice du travail , dans une fonction créée juste après la guerre de 1870. Obligée de masquer sa féminité sous une redingote et de fausses moustaches victime de règlements paternaliste et méprisants pour " la meilleure moitié de l ' humanité ". Dotée d un courage , d une volonté de fer qui lui permettront de briser toutes les barrières .Son binôme son supérieur hiérarchique Edgar Roux, fou de photographie , blanchi sous le harnois a plus tendance au laisser aller patronal , mais sait être parfois fort surprenant . Soeur Placide gardienne des petites filles apprentie dans une usine de soieries précieuses , qui ressemble plutôt à un bagne . Soeur Placide dont le rôle au premier abord ferait penser à celui d un garde chiourme révélera une grande et lumineuse âme , déterminée à connaître à tout prix la vérité sur la disparition d ' une des fillettes dont elle avait la charge Les personnages secondaires aux destins parfois dramatiques possèdent également un palette de caractères originaux, mais là encore s avancer trop loin divulgâcherait la résolution du problème . Alors laissez vous tenter par ce premier rompol d'une auteure Française de talent
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Marques de fabrique

Merci à l'auteure pour l'envoi à titre personnel de son ouvrage "Marques de fabrique", qui devrait constituer le premier volume d'une trilogie aux accents de roman régional.



Je dois saluer ce virage à 360° opéré mais aussi la réalisation d'une ligne de sa "liste des envies", à savoir concrétiser un rêve d'enfant mais surtout confectionner un roman, tâche d'autant plus délicate que l'intrigue se situe au siècle dernier (et donc sans les - dantesques et évidents - moyens de la PTS que nous connaissons aujourd’hui pour résoudre les faits divers sur lesquels nos héroïnes civile et religieuse enquêtent respectivement), ce qui nécessite un travail de recherche, de visites en amont d'ampleur pour une restitution la plus fidèle possible aux métiers auxquels il est rendu hommage.



Challenge relevé et pleinement réussi pour ce polar qui nous plonge dans les méandres de la Révolution industrielle dans l'Ain, ses dessous et ses travers, au cours du 19ème siècle, appelé le siècle des grands bouleversements. La restitution des conditions de vie et de travail de la main d'oeuvre féminine (constituée notamment de jeunes orphelines qui quitteront leurs conditions pour la plupart lors de leur mariage) dans une usine-pensionnat dédiée à la couture est flagrante et l'intrigue dont le suspense est bien entretenu autour d'une machination diaboliquement élaborée rend d'autant la lecture pleinement haletante !
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La Constance de la louve

Tout d abord je remercie Cécile Baudin pour l envoi de son livre et sa gentille dédicace . Quelle noirceur , quelle détresse dans le destin des personnages , dans cette histoire

plus sanglante et désespérante que celle des Atrides , mais je ne veux à aucun prix en divulgâcher la fin Dans une Lozère encore marquée par l empreinte de la "Bête ",envahie de brume et de froid celui qui glace l homme même en été .Portrait d une époque aussi Louisphilliparde à souhait vertus publiques et vices privés , bonne conscience et magouilles à gogo ( tiens y aurait il une résonnance actuelle ? ) Une petite démythification de l époque Napoléonienne au delà de " l épopée " la misère , la mort , ce siècle pendant lequel il suffisait de payer ( pour peu que l on puisse ) pour envoyer un plus misérable sous le feu de l ennemi .L énigme tortueuse vous mènera donc au travers de la vie des anti héros jusqu'au rebondissement final inattendu Un polar certes mais qui continue comme le premier de l 'auteure a poser question sur la nature de notre chère humanité
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Marques de fabrique

Un thriller historique qui nous plonge dans la France du XIXème siècle et dans une enquête à couper le souffle.



Le prologue m’a serré le cœur, ça commence bien ! Dès les premières lignes, le ton du roman est donné : pas de demi-mesure, tout sera cash. Accrochez-vous.



Notre récit est planté dans l’Ain, en 1893. Claude Tardy est inspectrice du travail stagiaire, faisant équipe avec Edgar Roux, inspecteur divisionnaire du travail. En 1841, et pour la première fois en France, une loi encadrant le travail des enfants est votée. L’inspection du travail, créé en 1892, est chargée de veiller à la bonne application du droit du travail. Lors du contrôle d’un atelier de couture clandestin, Claude est informée qu’un cadavre a été retrouvé dans une tréfilerie.



Autre lieu, autre ambiance, autre personnage féminin : Sœur Placide s’occupe d’accueillir les nouvelles recrues de l’usine-pensionnat des Soieries Perrin. Le concept d’une usine-pensionnat est de regrouper une entreprise et un dortoir situé à côté, permettant aux ouvrières de rester sur le site de façon permanente. Ce type de bâtiment s’est développé avec l’industrie textile, accueillant bien souvent des jeunes filles démunies et surveillé par l’Église.



Le travail de Sœur Placide n’est pas de tout repos, les pensionnaires sont jeunes, sans famille, son rôle est de prendre en charge leur éducation. Lorsque l’une des pensionnaires aperçoit un fantôme dans le dortoir, la peur et l’angoisse prend possession de ces fillettes…



« Ce qu’elles mangeront, l’heure de leur réveil, de leur toilette, de leur coucher, tout ce qu’elles feront entre les deux, le moment de la matinée où elles iront se soulager, le choix de leur activité récréative, tout respectera désormais le règlement à la lettre. Au moins pendant trois ans, et, pour la plupart d’entre elles, jusqu’au mariage. La plus vieille de ces filles n’a pas quatorze ans. »



Outre l’enquête policière, les détails de cette période historique sont passionnants. Lorsque j’ai commencé ma carrière dans l’administration, c’était au ministère du Travail, je connais donc bien les missions des inspecteurs et contrôleurs du travail. Un petit clin d’œil amusant ! D’autant qu’à cette époque (non non, je ne me sens pas vieille du tout…), je vivais en Ardèche, et il y avait encore quelques entreprises de soieries.



Les personnages sont riches. Claude est une femme déterminée et bien décidée à démontrer que son statut de femme ne l’empêchera pas de mener à bien sa carrière. Certaines de ses missions sont interdites aux femmes ? Qu’à cela ne tienne, elle s’affublera d’une fausse moustache et d’une redingote. Après tout, Claude est un prénom épicène, non ? Cela nous permet de bien appréhender quelle était la place du sexe dit faible dans la société de l’époque. Edgar est passionné de photographie, là aussi les détails sont une vraie mine d’or pour le lecteur. Sœur Placide s’investit beaucoup pour ces fillettes dont elle a la responsabilité. Son rôle est loin d’être celui d’une mère, pourtant.



La construction est intéressante, nous suivons tour à tour Claude et Sœur Placide dans deux histoires qui n’ont, à priori, rien en commun. L’intrigue est bien menée, les indices alléchants, le rythme, bien que je l’ai trouvé un peu lent, nous pousse néanmoins à la curiosité et à bouloter les chapitres. Je me suis posée énormément de questions au sujet des mystères évoqués, je suis restée dans le flou total, mettant en avant des suppositions toutes plus improbables les unes que les autres. J’avais vraiment envie de connaître la résolution de ces mystères.



Cécile a une plume fluide, légère et riche. Elle est immersive, le lecteur plonge totalement dans la période historique. Les détails sont suffisants pour nous embarquer, sans alourdir le récit. Le juste milieu parfaitement trouvé !



Pourtant, je dois avouer que je ne suis pas vraiment fan des thrillers historiques. Tout dépend de la période où se situe l’intrigue et la manière dont l’auteur décrit le concept et la société. « Marques de fabrique » m’a réellement harponnée, j’ai passé un super moment avec Claude et Sœur Placide, dans cette époque si particulière de notre Histoire. Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce roman. Vous en sortirez plus riche.



« Cette hiérarchisation des taches permet de coller à l’ordre naturel, les hommes étant mieux payés que les femmes, et les enfants, moins que les adultes. La rentabilité est à ce prix : la concurrence grandit, avec la Grande-Bretagne notamment, et les cocons doivent désormais s’importer du Japon. »



Je remercie Cécile pour cette belle découverte !



#Marquesdefabrique #CécileBaudin #PressesdelaCité
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Marques de fabrique

Un premier roman addictif très prometteur !



"Marques de fabrique" est un thriller historique qui se passe dans les années 1893-1894, mais c'est aussi un roman de terroir qui se situe dans le département de l'Ain. L'autrice, Cécile Baudin, publie un premier roman à l'intrigue originale, au style visuel très cinématographique et à la structure narrative très bien maitrisée. J'ai eu le plaisir de le découvrir grâce aux éditions @pressesdelacite et @NetGalley que je remercie vivement pour cette belle découverte.



La couverture dévoile une femme à l'allure androgyne, habillée avec des vêtements d'homme. Il s'agit de l’héroïne, Claude Tardy, exerçant le métier d'inspectrice départementale du travail, nommée depuis peu dans le département de l'Ain. Étant une pionnière dans ce métier très masculin, elle est obligée de se travestir en homme pour se faire accepter parmi la gent masculine dans les usines qu'elle contrôle.



Edgar Roux, inspecteur divisionnaire du travail, est le mentor de Claude. Il l'accompagne lors d'une visite d'inspection à l'usine-pensionnat des Soieries Perrin à Trévoux. Un ouvrier fileur d'or, Constantin Prudent, a été retrouvé pendu, les bras en croix maintenus par des fils de soie, comme crucifié. Son signe distinctif : il a une tache de naissance sous l’œil droit en forme de cœur.



Trois mois plus tard, Claude et Edgar découvrent un deuxième cadavre prisonnier des glacières dans les montagnes à Sylans. Il s'agit de Patrice Jacquet, ouvrier glacier, qui ressemble étrangement à Constantin Prudent : il porte la même marque en forme de cœur sous l’œil droit...



Ce roman choral alterne entre le récit Claude, d'une part, et celui de de Soeur Placide, d'autre part, chargée d'accueillir les nouvelles recrues à l'usine-pensionnat des Soieries Perrin. Elle découvre avec stupeur qu'une des nouvelles orphelines âgée de 12 ans, Victorine Toussaint, ressemble étrangement à Léonie Nectoux, une de ses anciennes pensionnaires, disparue sans donner aucune nouvelle, 15 ans auparavant...



Après avoir mené l'enquête chacune de leur côté, Claude et Sœur Placide finissent par unir leur forces afin de découvrir l'abominable vérité : qui se cache derrière ce fantôme qui hante les couloirs du pensionnat ?



J'ai beaucoup apprécié la structure narrative bien ficelée qui parvient parfaitement à préserver le suspense jusqu'au dénouement. Dès le prologue, le lecteur est plongé au cœur de l'intrigue et se laisse emporter par cette enquête captivante grâce à des chapitres courts qui donnent du rythme au récit. Le style fluide et la plume addictive de l'autrice rendent la lecture très agréable. L'atmosphère d'inquiétante étrangeté donne une tonalité fantastique à ce récit où se mêlent habilement réalité et illusion.
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Marques de fabrique

Avec Marques de fabrique, Cécile Baudin nous propose un voyage dans le temps en pleine révolution industrielle. Elle y met en scène deux héroïnes, qui, sans se connaître, enquêtent sur deux mystères imbriqués l’un dans l’autre.



Des morts suspectes, des disparitions inquiétantes dans l’univers de la soie et de la filature avec pour toile de fond une usine-pensionnat. Claude et soeur Placide vont devoir faire preuve de ténacité et de courage pour lever le voile sur ces mystères inextricablement liés qui révèlent la face sombre de la révolution industrielle.



Ce polar historique formidablement bien documenté est le premier roman de Cécile Baudin et c’est un coup de maître. Sa plume travaillée fait merveille et l’histoire qu’elle tisse est passionnante de la première à la dernière page.



Vous connaissez mon goût pour les polars historiques et celui-ci est tout ce que j’aime : une bonne intrigue, un suspens mené au bout avec un twist final surprenant et un apport historique qui me permet d’enrichir mes connaissances sans virer à la leçon d’histoire.



Une fois ma lecture entamée, il m’a été très difficile de reposer ce roman tant j’étais prise dans l’histoire, occupée à échafauder mille théories qui se sont avérées fausses, que je l’ai lu quasiment d’une traite, ce qui m’arrive très rarement !



Au-delà de l’enquête très bien ficelée proprement dite, j’ai beaucoup aimé les personnages bien travaillés de Claude et de soeur Placide, deux femmes courageuses et d’une volonté de fer, et l’aspect féministe de ce récit. Claude est inspectrice du travail mais en tant que femme, elle ne peut contrôler les usines qui emploient des machines et des hommes.



Avec la complicité de son mentor, Edgar Roux, elle se travestit afin de pouvoir contrôler toutes les usines de leur région. Et c’est ainsi qu’elle va remarquer la ressemblance frappante entre les deux ouvriers retrouvés morts sur le lieu de leur travail respectif.



L’autrice aborde les usines-pensionnats, le statut des femmes, les conditions de travail des salariés, l’exploitation des femmes et des enfants, le sort des orphelins et met en lumière les enjeux sociétaux qui se dessinent au tournant de l’ère industrielle.



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Marques de fabrique

Je remercie Netgalley.fr et Les éditions Presse de la cité pour l'envoi de ce SP qui a été un gros coup de coeur !



1893 Claude travaille comme inspectrice du travail auprès d'Edgar. Ils visitent les usines les orphelinats qui fournissent la main-d'oeuvre pour vérifier si les enfants ne sont pas exploités.

Ils vont devoir enquêter sur deux accidents du travail qui ont eu lieu le même jour à des lieux différents de deux personnes qui se ressemblent comme des jumeaux.

Dans un orphelinat Soeur Placide est frappée par la ressemblance de Victoire petite orpheline qui vient d'être recueilli avec celle d'une ancienne pensionnaire disparue...

Soeur Placide va partir sur les traces ce celle qu'elle considérait comme sa fille...



Un coup de coeur pour ce roman que j'ai trouvé passionnant en voici les raisons :



- L'écriture dès les premiers chapitres, j'ai été happé, j'ai dévoré ma lecture.



- L'histoire : deux histoires passionnantes, originales qui se rejoignent comme un puzzle sans que l'une ne prenne le dessus sur l'autre. On découvre le métier de soierie, de son exigence, il y a de nombreux détails très enrichissants et tout se passe dans la région lyonnaise, les lieux m'ont beaucoup parlé.

Un mélange de romans d'aventures de policiers et de romans historiques.



- Les personnages sont exceptionnels et originaux ,on les imagine très facilement...

Mes chouchous Claude, l'inspectrice du travail qui a choisi un métier pas simple pour l'époque. J'ai beaucoup aimé qu'elle se travestisse pour mieux enquêter, c'était parfois très drôle. J'ai apprécié aussi sa complicité avec Edgar.

- Soeur Placide, elle ne lâche rien, quel caractère j'ai adoré sa détermination. J'aimerais tellement retrouver un jour ces deux femmes dans d'autres aventures.

-Même les personnages secondaires sont très décrits.



- Les sujets de l'époque :les conditions de travail de l'époque des femmes et des enfants, les conditions de vie dans les orphelinats, l'exploitation des enfants pour un travail difficile et dangereux.

-Des explications sur la fabrication de la soie des métiers à tisser...



-La fin excellente avec des explications dans le détail, tout s'emboîte parfaitement.



Une excellente lecture, un énorme coup de coeur. Bravo à l' auteur. Hâte de la relire.

Et la couverture j'adore !!

#netgalley #editionspressedelacité

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La Constance de la louve

Avec La constance de la louve, Cécile Baudin nous offre une enquête passionnante et ténébreuse dans la campagne qu’a hanté la célèbre bête du Gévaudan au XVIIIè siècle. J’avais découvert l’autrice avec son premier roman, Marques de fabrique, que j’avais adoré et qui fut l’une de mes meilleures lectures de l’année 2023.



Vous connaissez mon goût pour les polars historiques et celui-ci est réellement tout ce que j’aime : une bonne intrigue, un suspens mené au bout avec un twist final surprenant et un apport historique qui me permet d’enrichir mes connaissances sans virer à la leçon d’histoire.



Ce thriller historique confirme, pour moi, le grand talent de conteuse de l’autrice avec de nombreux détails sur la vie et coutumes de l’époque avec un thème en filigrane très intéressant et rarement abordé en littérature. Je ne peux vous en dire plus sans vous spoiler le mobile des meurtres, je vous invite donc à lire le roman pour le découvrir.



Le récit est formidablement bien documenté donc, avec une atmosphère bien travaillée et un suspens mené au bout de main de maitre. Cécile Baudin écrit merveilleusement bien, sa plume très littéraire fait merveille et l’histoire très bien ficelée qu’elle tisse est passionnante de la première à la dernière page.



L’autrice nous embarque dans une histoire où plusieurs assassinats ont lieu, dans des mises en scène on ne peut plus macabres qui vont donner du fil à retordre à Victor Chastel et nous tenir en haleine jusqu’au point final ! Bien malin celui qui pourra démêler l’écheveau qu’a patiemment construit Cécile Baudin pour nous torturer les méninges.



Cécile Baudin insère dans la construction de son récit des interludes qui nous ramènent en 1810 et 1811, qui prennent tout leur sens lorsque le mobile se dessine. Le titre a lui aussi toute son importance comme dans Marques de fabrique.



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Marques de fabrique

1893. Claude est l'une des rares femmes inspecteurs du travail, en France. Affectée dans l'Ain, elle seconde l'inspecteur en place, Edgard Roux. Sa condition de femme l'oblige parfois à se travestir en homme, pour pouvoir faire ces investigations, car certaines usines lui sont interdites. Mais Edgar s'en accomonde bien.

Par deux fois, lors de ces missions, elle se retrouve confrontée à des decès. Mais le plus surprenant, c'est que les 2 morts se ressemblent étrangement, alors qu'aucun lien de parenté ne les lie.

En parallèle, Sœur Placide, chargée d'accueillir les nouvelles recrues orphelines dans l'usine de soierie Perrin, reconnaît dans l'une d'entre elles, les traits d'une ancienne pensionnaire, dont elle était très proche. Or, cette dernière n'a plus donné signe de vie depuis son mariage.

Au gré des investigations menées, Sœur Placide va croiser Claude et Edgar. Ensemble ils se rendent compte que tout semble mener à l'usine Perrin. Alors que d'étranges phénomènes font frémir les jeunes orphelines, nos protagonistes vont devoir user de prudence, pour démêler les fils de tous ces mystères.

J'ai adoré ce polar historique. L'intrigue est superbement ficelée, les infos sont distillées au fur et à mesure et on se fait des nœuds au cerveau, à vouloir résoudre les mystères. C'est prenant, addictif, palpitant, le suspense est présent jusqu'au dénouement final. C'est également très intéressant car bien documenté sur cette période de la révolution industrielle.

Et les personnages sont bien construits, car outre l'intrigue policière, on découvre aussi plus leur intimité. Surtout Sœur Placide qui, sous des dehors froids, est plus empathique qu'il n'y paraît.

Cécile BAUDIN est une auteure à retenir et à suivre. Vivement son prochain roman.

Merci à @netgalleyfrance et aux éditions @pressesdelacite pour cette belle découverte.
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Marques de fabrique

Marques de fabrique est un thriller historique bien mené.

On est en 1893, l'inspection du travail lutte pour faire appliquer les nouvelles lois sur le travail des enfants.

Claude est une inspectrice et, en tant que femme, les lieux où elle peut intervenir sont extrêmement limités, ce qui est vraiment très frustrant pour elle.

Son patron, plus par convenances personnelles que par esprit d'égalité, lui permet de se travestir en homme pour pouvoir agir n'importe où.

Deux accidents du travail, dans deux lieux éloignés l'un de l'autre, vont les lancer dans une enquête dans les ramifications vont rapidement dépasser tout ce qu'ils auraient pu imaginer.

En parallèle, dans une institution religieuse où les jeunes filles du peuple sont nourries, blanchies, logées, et se constituent une dot ainsi qu'un trousseau en échange de leur travail, Sœur Placide est intriguée par la ressemblance d'une fillette avec une ancienne pensionnaire qui n'a plus donné signe de vie après être partie se marier.

Les deux affaires vont se rejoindre et mettre à jour une machination parfaitement élaborée.

Les horreurs auxquelles ces trois personnages vont être confrontés ont également dépassé tout ce que j'aurais pu imaginer, et pourtant, Dieu sait que je lis des thrillers de tout genres.

J'ai été complètement happée dans cette histoire complexe où chaque détail a son importance et va venir trouver sa place dans la résolution de l'affaire comme autant de pièces de puzzle.

Je crois qu'il s'agit d'un premier roman et j'espère lire d'autres romans de cet auteur, aussi bien ficelés que celui-ci.
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Marques de fabrique

Fin XIXe s, Claude est l'une des premières femmes inspectrices du travail. Mais n'ayant pas le droit d'aller dans des endroits où travaillent des hommes ou des machines, elle se grime en homme pour accompagner son mentor.

Ensemble ils découvrent le corps de 2 hommes, à priori morts dans des accidents, dans deux lieux différents, rien ne semble réunir ces deux cas, sauf qu'ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau et sont morts quasiment le même jour... Intriguée, Claude décide d'enquêter et ses investigations vont la mener aux soieries Perrin.



Ce 1er roman nous propose un décors original et hyper intéressant. Ça se passe dans la région où je vis maintenant, près de Lyon, dans l'Ain autour de Nantua, Jujurieux, Pont d'Ain, etc. Même si je ne connais pas encore toutes ces communes de visu, je les connais de nom et c'est toujours sympa d'imaginer plus précisément le décors où évoluent les personnages (sans que ça en devienne un roman du terroir !)

L'intrigue est intéressante, si j'admets avoir deviner un peu tôt la résolution de l'enquête, ça n'a pas empêché mon plaisir de lecture. Je me suis attachée aux personnages, que ce soit Claude ou sœur Placide qui n'est pas celle qu'on croit au début, et la façon dont ils évoluent entre eux.

La façon dont les intrigues policières se mêlent est intelligente et les sujets abordés en à-côté (conditions de travail, condition féminine etc) super intéressantes !

En somme une jolie découverte, un bon 1er roman, n'hésitez pas à le découvrir !!!
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Marques de fabrique

Voilà un livre qu’on a du mal à lâcher une fois commencé. Tout s’enchaîne pour le plus grand plaisir du lecteur.

L’enquête se tient. Elle se complexifie au fur et à mesure de son avancée pour nous mener dans cette société de la fin du XIXe siècle, quand les industries commencent à devenir florissantes.

Malgré tout, nous côtoyons aussi les côtés sombres de cette période. La vie pour les ouvriers était difficile, le travail souvent très dur pour un salaire modeste. Les enfants n’étaient pas aussi choyés que maintenant et ils devaient, à l’instar des adultes, apporter leur contribution.

Les personnages sont très attachants. La protagoniste est une jeune femme volontaire qui veut que son travail soit apprécié au même titre que les hommes. Mais, à cette époque, il est très difficile pour une femme de s’imposer dans un travail réservé jusque là aux hommes. Nous assistons alors à la discrimination et au mépris de cette gens masculine qui se croit tellement supérieure.


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Marques de fabrique

Quand on me parle de roman historique, j’ai tendance à fermer les oreilles, cela ne m’intéresse guère.

Et puis il y a eu le résumé de « Marques de fabrique » qui a retenu mon attention. Je me suis dit « A vrai dire, pourquoi pas ? Au pire, j’aurai perdu mon temps, au mieux j’aurai appris quelque chose… »

Et il y a la réalité, après la lecture de ce roman : une très belle surprise, un roman passionnant, une histoire de femme, Claude, inspectrice du travail durant la révolution industrielle qui doit se travestir pour faire son travail et qui va se retrouver propulser dans une enquête suite à la mort de 2 hommes à quelques mois d’intervalle, qui se ressemblent étrangement. En parallèle, il y a l’histoire de Sœur Placide, qui accueille des jeunes filles qui viennent travailler dans des soieries dès leur jeune âge jusqu’à leur mariage. Une des nouvelles pensionnaires ressemble étrangement à une ancienne dont elle s’était éprise et qui avait quitté les soieries pour se marier et n’a plus jamais donné signe de vie.

Deux mystères qui vont rapprocher ces 2 femmes au temps de la révolution industrielle française.



Un roman avalé en quelques jours, qui m’a appris de nombreuses choses sur le métier de la soie, des filatures et de la culture de la glace ainsi que les conditions de travail des enfants durant la révolution industrielle.

L
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Marques de fabrique

L’une des plus belle découvertes de l’année.

Ce livre est d’abord un thriller captivant, dont on ne peut se dessaisir tant la montée en puissance, relayée par d’haletants cliffhangers, ne s’affaiblit à aucun moment. Une mécanique précise servie par une écriture efficace alimente un suspense dont on peut se distraire jusqu’au final, aussi délibérément dérangeant que magistral.

L’ouvrage est également une plongée dans une région de mystères, rigoureuse pour les uns, de cocagne pour les autres, à l’image de cette fin de XIXème. De l’atmosphère âpre et froide qui se dégage des pages, se détachent avec d’autant plus de relief les sentiments et les émotions, jusqu’à ceux du lecteur qui se cale avec délice dans son fauteuil, un verre de vin du Bugey posé sur l’âtre à côté de lui.

Mais ce qui fait de MARQUES DE FABRIQUE un texte d’une dimension supérieure, c’est la perspective qu’il nous offre sur l’époque contemporaine. Du statut des femmes aux conditions de travail des salariés, il donne à ressentir bien mieux que les discours, les enjeux sociétaux qui se dessinent au tournant de l’ère industrielle. Sans parti pris, il nous offre une immersion parfaitement documentée dans l’époque fascinante où s’élèvent les forces qui agitent nos sociétés jusqu’à aujourd’hui. Et en cela, il éclaire notre intime réflexion sur les sujets les plus actuels.

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La Constance de la louve

Un peu d’Histoire et beaucoup de mystère pour un roman prenant.



En Lozère, l’hiver est rude. Nous sommes en 1835, à Saint-Alban, petite bourgade de 2000 âmes, un asile psychiatrique est installé dans un ancien château médiéval. Il accueille 150 aliénés et son directeur, Barrot, est aidé dans sa tâche par des religieuses. L’une d’entre elle, Sœur Jeanne, découvre au petit matin, le corps sans vie d’Anatole Bousquet, officier de santé travaillant à l’asile. Victor Chastel, lieutenant de louveterie et juge de paix va mener l’enquête. Il ne croit pas au simple accident.



« A voix basse, elle lui présenta les aliénations incarnées autour d’eux, comme autant d’esprits démoniaques ayant pris possession des corps : les plus courantes étaient la manie, incompréhensible suite de périodes euphoriques aussi exaltées que morbides, et la lypémanie, une forme pathologique de mélancolie absolue et permanente dont les malades ne parvenaient pas à se défaire. »



L’atmosphère qui entoure le récit est glacial, dès le départ, avec l’hiver rigoureux qui sévit dans cette région, où le froid et la neige recouvrent tout. Cécile nous ouvre les portes angoissantes de la psychiatrie, où les aliénistes étaient chargés d’évaluer, de diagnostiquer et de traiter les personnes souffrant de troubles mentaux. J’ai également découvert l’ancien métier de louvetier, qui consistait à chasser et réguler la population de loups.



Autre sujet et non des moindres : le remplacement militaire. Voilà quelque chose dont je n’avais jamais entendu parler ! C’est une mesure controversée qui permettait aux hommes riches de se soustraire au combat lors des guerres. Une fois de plus, l’argent achète tout…J’ai été outrée par cette pratique. L’occasion d’en apprendre un peu plus (ou d’en apprendre tout court, car c’est une période que je ne maîtrise pas du tout, ignare que je suis !) sur les guerres napoléoniennes, de 1803 à 1815.



Victor sera aidé dans sa quête de vérité par Marianne, infirmière et Constance, domestique. Ce trio improbable va apporter chacun ses connaissances et aptitudes pour découvrir la vérité. Et quelle vérité ! L’intrigue va bien plus loin que ce que j’avais imaginé en commençant la lecture. Je ne veux rien spoiler, mais le sujet de la vengeance abordé par Cécile est grave et effroyable. Elle maîtrise à la fois la question et la construction, tout est cohérent et prenant. L’enquête est minutieuse, la tension palpable, les rebondissements nombreux injectent une bonne dose de suspense et de tension.



La plume de Cécile est soigneuse, fluide et immersive. Les détails historiques sont précis, le lecteur fait un réel bond dans le temps. L’important travail de recherches doit être souligné.



Des interludes en italique nous ramènent plusieurs décennies en arrière. Ils cassent le rythme et créent une tension narrative puisque chaque interlude donne un morceau du puzzle au lecteur pour l’aider à comprendre le présent.



Les loups sont omniprésents, Victor est d’ailleurs toujours accompagné par l’un d’eux, Auro, chien-loup. Le mythe de la bête du Gévaudan est ancré dans les mœurs des habitants, et il est même présent sous la forme d’une machine utilisée dans l’industrie de la filature, « Le loup-batteur », servant à aérer et dilater les fibres textiles. Et croyez-moi, après la lecture du passage relatif à cette machine, vous aurez une toute autre vision de la chose…Car le loup se cache également sous forme humaine. Le tueur utilise la ruse et la patience pour traquer sa proie.



Plus on avance dans le récit, plus le tableau d’ensemble prend forme et plus le lecteur ressent des émotions contradictoires. Cécile explore des questions morales et éthiques assez profondes. La légitimité de la vengeance, les limites de la moralité suscitent des débats intérieurs et enrichissent la lecture. Je dois bien vous confesser que j’ai ressenti de l’empathie pour le méchant de l’histoire. Même si je ne cautionne pas ses actes, je n’ai pas pu m’empêcher de comprendre ses motivations. Ce sentiment m’a mis mal à l’aise…



Petit clin d’œil pour le titre, qui prend tout son sens lors de la lecture. La couverture, quant à elle, est superbe et reflète parfaitement l’atmosphère se dégageant du récit.



« La constance de la louve » est un roman qui vous apportera une expérience émotionnelle intense et une belle réflexion sur la moralité. Je vous conseille cette lecture.



« La peur est comme le loup : elle ne se commande pas. Elle attaque dès que l’on a quelque chose à perdre, à la moindre faiblesse révélée. »



Je remercie Cécile et les Éditions Presses de la Cité pour cette lecture.



#Laconstancedelalouve #CécileBaudin #PressesdelaCité
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La Constance de la louve

La Constance de la louve

Cécile Baudin



En 1835, en Lozère, un étudiant en médecine est retrouvé mort dans le froid. Mais pour Victor Chastel, louvetier et juge de paix, quelque chose ne colle pas. Il décide alors d'enquêter, d'abord aux côtés de Marianne, infirmière, puis de Constance, une jeune bonne.



J'avais lu à la parution Marques de Fabrique, parce que l'auteure venait en dédicace dans la librairie où je travaille. C'est donc avec plaisir (et en me dépêchant avant la nouvelle dédicace) que j'ai lu ce deuxième roman. Et je l'ai vraiment préféré au premier !

L'intrigue est vraiment très bien ficelée, cohérente de bout en bout jusqu'à la toute fin. Les personnages sont attachants et bien écrits, que ce soit Chastel (et son chien-loup Auro), charismatique, au passé douloureux; ou les protagonistes féminins qui ne tombent pas dans les clichés.

La lecture est fluide, dynamique, prenante, on a envie de savoir la suite. Je ne me suis ennuyée à aucun moment et pour un deuxième roman, c'est une franche réussite !
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Marques de fabrique

Voilà un premier roman enthousiasmant !

Une jeune inspectrice du travail à la fin du 19e siècle qui enquête sur des morts et des disparitions suspectes dans le milieu industriel naissant du département de l'Ain.

Bien écrit, haletant, et bien documenté. On attend avec impatience la suite des enquêtes.

Un regret: ce roman plus proche du polar et issu d'une petite maison d'édition du terroir n'a pas su atteindre la short liste du prix Roblès et c'est bien dommage!
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Marques de fabrique

1893

La France s'industrialise et le jeune Droit du Travail s'exerce autant qu'il est contourné.

Claude Tardy, jeune inspectrice en stage chez Edgar Roux, essaie de le faire appliquer au mieux.

À trois mois d'intervalle, ils sont appelés sur les lieux de deux morts suspectes et pour Claude, c'est le début d'une enquête, car:

Deux corps, deux identités, un seul visage



En parallèle, Soeur Placide accueille les jeunes orphelines aux Soieries Perrin quand le visage d'une fillette la fait remonter 15 ans en arrière. Et à Léonie dont elle n'a plus eu de nouvelles depuis. Elle cherche donc à en avoir...



Marques de fabrique est un passionnant roman historique qui se dote d'une double intrigue aussi prenante que glaçante!

Cécile Baudin, passionnée par cette époque charnière, nous restitue à merveille ces changements sociaux et sociétaux, ces métiers à la pénibilité douloureuse et leur mutation avec les débuts de la mondialisation ainsi que leur impact sur le quotidien des petites gens, comme ce jeune Droit du travail qui vise à protéger femmes et enfants, mettant ainsi "en péril" une économie terrifiante



Les lieux, les atmosphères, les manières d'être et de faire sont particulièrement bien retranscrits, nous immergeant pleinement. Et quelle chute !



Je ne peux que vous encourager à lire ce roman!
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Marques de fabrique

Ce livre « Marque de fabriques » vous embarque dans un récit où se mêle à la fois enquête policière et roman historique.

Une fois commencé, il vous sera difficile de le lâcher. L’histoire est captivante jusqu’à la dernière ligne, les personnages sont attachants ou détestables à souhait.

Ce livre est à découvrir absolument et la suite attendue avec beaucoup d’enthousiasme !



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