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Citations de Cécile Coulon (1189)


Cicatrices, coups de soleil, entailles, blessures sans importance, les mains de Blanche avaient été sculptées par les pattes, les sabots et les serres, elles n’avaient plus rien de ces menottes d’adolescente qui avaient saisi les cheveux d’Alexandre alors qu’il léchait ses cuisses pour la première fois.
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Si je m’en vais, qui va garder les portes du Paradis ?
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Finalement, Blanche et Alexandre pouvaient bien s’entortiller pendant des heures, des jours au Paradis, ils amenaient dans les soupirs, la salive, les rires et le sperme, ils amenaient la vie, enfin, la vie, toute simple.
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Blanche avait hérité du bon sens de sa grand-mère : apprendre vite ou mourir.
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Émilienne regardait Blanche grandir. Sa petite-fille comprenait enfin que Louis, à vingt-trois ans, n’était ni son frère, ni un simple employé.
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De petites fièvres qui duraient une nuit, des boutons qui apparaissaient et disparaissaient, des quintes de toux, alors qu’il venait à peine d’entrer dans la vie, au creux d’une famille où être fort n’était pas une option mais une nécessité.
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Aurore comprenait qu’elle ne soignerait pas Gabriel, qu’il y avait en lui un arbre noir depuis l’enfance, que la mort de ses parents avait arrosé de colère ; elle ne pouvait pas le tomber, cet arbre, seulement couper quelques branches quand elles devenaient trop encombrantes. Elle le rafraîchissait, le frictionnait de ses mots et de son sourire, elle le secouait pour que tombent de son âme des feuilles mortes et des fruits empoisonnés.
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Ce que personne n’a jamais su, ce mystère dont on ne parlait pas le dimanche après le match, autour d’une bière fraîche, cette sensation que les vieilles tentaient de décortiquer le soir, enfouies sous les draps, ce poids, cette horreur planquée derrière chaque phrase, chaque geste, couverte par les capsules de soda, tachée par la moutarde des hot-dogs vendus avant les concerts ; cette peur insupportable, étouffée par les familles, les écoliers, les chauffeurs de bus et les prostituées, ce que personne n’a pu savoir, c’est ce que Thomas avait ressenti quand le flic aux cheveux gras était venu lui passer les bracelets, en serrant si fort son poignet que le sang avait giclé sur la manche de sa chemise.
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Thomas était réputé bon joueur : il ne trichait pas, ne crachait pas sur la table quand il perdait et savait s'arrêter à temps. Les filles lui tournaient autour, se penchaient sur son épaule, les lèvres demandeuses. Il ne cédait pas. De temps en temps, son regard s'attardait sur une paire de seins, mais les clientes du Blue Budd ne cherchaient pas un mari, elles avaient largué le leur depuis belle lurette. Ces femmes étaient excitantes ; leur assurance effrayait Thomas. Il craignait leur rire strident, leur poitrine rebondie, leurs fesses proéminentes. Il ne savait pas leur parler, ni les regarder, encore moins les flatter. Elles étaient vulgaires et sublimes, tranquilles et survoltées, nymphes aux cheveux plus épais que du foin mouillé.
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« Tu n’as pas idée de ce que cela coûte d’écrire un poème. »
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Bonsoir mon enfant,
Bonsoir mon frère,
Bonsoir mon amour.

Tu es effrayée. Nous le sommes tous.
Par des détails qui nous empêchent de faire un pas en avant.
Par des mots du passé qui furent des flèches.
Tu es effrayée car désormais tu dois apprendre
À ne plus apprendre à vivre,
Mais à vivre, tout simplement.
Tout bêtement.
Ce qui compte, c’est la douceur.
Nous ne sommes pas faits pour vaincre des inconnus,
Nous sommes faits pour nous vaincre nous-mêmes.
Combat d’un jour ou d’un siècle.
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Préface de Mathias Malzieu
On vous a coupé une membre de la famille , il ne repoussera pas.Mais l'engrais de vos poèmes transforme nos coeurs de lecteurs en bouquet de printemps. Eternel muguet.
Un voile noir est tombé, vous faites des trous dedans et fabriquez une lumière douce qui traverse et compose un ciel étoilé.
Coureuse de fond et de forme comme vous êtes, ces étincelles vont palpiter encore et coeur gros.Les trous dans le ciel, vous allez continuez à les agrandir.
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«  Le monde ne comprendra jamais que les grands hommes ne sont pas ceux qui gagnent , mais ceux qui n’abandonnent pas quand ils ils ont
perdu »…..
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Il ne vint pas.
Elle dormit peu et mal. Au petit matin, ses draps glacés lui griffaient la poitrine, les jambes et le ventre. Elle se sentait comme une plaie à vif qu'on passe au gros sel.
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Les premiers sanatoriums, ouverts une dizaine d’années plus tôt, faisaient parler d’eux : on envoyait les malades en montagne pour les habituer au paradis.
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Étienne et Marianne formaient un drôle de couple. Elle était aussi vive qu'il était rêveur, il était aussi brillant qu'elle était impatiente. Étienne sut guider les élèves à travers les problèmes de mathématiques, les pièges de la grammaire et les images qui illustraient l'histoire de France. Tout ce qu'il échafaudait se retrouvait dans la tête de ceux à qui il transmettait son savoir, il bâtissait des empires intellectuels, des châteaux intérieurs.
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Son amour mourait au Paradis, ainsi que meurent les grandes espérances.
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Gabriel, allongé sur la table, digérait la volaille qu’il avait dépiautée. Ses doigts laissaient des traces brunes sur la nappe. Avant même que Blanche s’en agace, Louis la rassurait « ça n’a pas d’importance ces choses-là, Blanche, ça n’a pas d’importance ».
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Entendre le prénom d’Alexandre avait réveillé en elle une bête, créature de désir et de larmes. Blanche se préparait : elle patrouillait au Paradis sans relâche. Lorsqu’elle s’arrêtait, épuisée, il lui fallait s’endormir vite ; la figure si belle, si douce d’Alexandre la hantait. Ce visage n’en finissait pas d’agiter en elle des flammes vacillantes.
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De chaque côté de la route étroite qui serpente d’un champ vert épais, un vert d’orage et d’herbe, des fleurs, énormes, aux couleurs pâles, aux tiges vacillantes, des fleurs poussent en toute saison.
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