Citations de Cécile Guillot (107)
Je cligne des paupières puis me redresse doucement. L’horizon a des reflets cuivrés. Le ciel semble en feu. Tout ici se pare d’orange et de gris. Comme ces tours qui se dressent. Anthracites. Je regarde mieux, et je vois qu’il s’agit d’horloges…
La Cristina Cordula qui sommeillait en moi se réveille et, soudain prise au jeu, j’oubliai ma rancoeur, enfin pas au point de tomber dans les "Ma chérie".
Le film idéal pour un chagrin d’amour. En tout cas, quand on est une gothique de vingt-sept ans. J’avais de la chance, si ça se trouve, avec une décennie de mois, je me morfondrais devant l’œil de poisson mort de Bella et devant son vampire qui brille.
Qu’avais-je appris ? Qu’il ne faut pas rester à rêver sa vie, mais qu’il faut prendre des risques, oser… oui, oser vivre ses rêves. Je saurai à l’avenir affronter mes désir et ne pas fuir.
Le cœur de la demoiselle sembla défaillir quand elle vit un énorme tentacule en sortir et se saisir de Pink Princess qui gémissait en essayant de se libérer. Comble de la scène, le jeune homme qui n’aurait pas dû manquer d’intervenir en parfait gentleman paraissait s’activer sur une grosse montre démodée alors qu’une créature cauchemardesque s’en prenait à son bébé !
La nuit descend sur Willow Hall, étendant son manteau de noirceur sur la sombre demeure...
Quelle âme innocente ose donc s'aventurer en ces lieux?
Quel funeste destin attend, tapi dans l'ombre?
Car le sort n'a de cesse de s'abattre sur les habitants du manoir au saule pleureur...
Rien n'avait changé. Chaque chose se trouvait à sa place, pourtant ce n'était plus le nid douillet que j'avais connu, le havre de paix chaleureux où résonnait le doux chant de grand-mère et où flottaient toujours des parfums de cannelle et de miel. Une odeur de renfermé baignait les lieux, désormais tristes à en mourir, et les plantes vertes s'étiolaient dans la pénombre ambiante. Un mois. Cela faisait seulement un mois qu'elle était partie, et pourtant j'avais l'impression que cela faisait une éternité.
Qu'est-ce donc qu'un « ecémesse » ?
Eh bien, nous avons tous un téléphone portable, une petite machine qui nous permet de nous parler malgré la distance. Le SMS, c'est un petit message que l'on écrit. Il suffit d'appuyer sur un bouton et, l'instant suivant, le destinataire le reçoit, même s'il est à l'autre bout du monde.
Êtes-vous sûre que ce n'est point de la sorcellerie ? demanda-il en frissonnant.
Charline éclata de rire.
Oui, certaine ! C'est juste de la science !
Se pomponner, voilà la solution miracle contre le stress. Elle se fit un masque à l'argile et sortit son épilateur. Au moins, quand on souffre, on ne pense à rien d'autre qu'à la douleur présente. Une fois fini, elle sortit une longue robe noire, aux délicates fleurs et dentelles bordeaux. Très bohème.
Connaitre un vampire était déjà assez troublant, mais en imaginer des milliers se mêlant à la foule d'humains, c'était tout simplement trop pour son esprit. Son monde, celui qu'elle croyait réel, s'écroulait.
Prise de bouffées de chaleur, elle s'assit lourdement. Si les vampires existaient, c'était la porte ouverte à d'autres possibles, d'autres créatures improbables. Des loups-garous, des fées, des sorcières, des lutins… Non, vraiment, tout cela semblait inconcevable !
Les piles s'usent vite et vous en aurez besoin pour lire, ou juste pour ne pas être dans le noir complet. C'est grâce à ça que nous avons de la lumière. Chaque petite pile contient une quantité d'électricité. Ah, oui, comment expliquer…
Merci, mais je sais ce que sont l'électricité et les piles. Cela existait déjà à mon époque.
L'évocation de son passé lui avait laissé un goût amer, fait de honte et de culpabilité cuisante, tandis que sa rencontre avec la jeune femme avait engendré un émoi nouveau, mélange de curiosité et d'éblouissement.
La vie de couple lui avait fait perdre cette habitude étrange, mais celle-ci avait eu tôt fait de revenir au grand galop.
Elle n’était faite ni pour le conformisme, ni pour une vie sans éclat où le train-train risquait de la faire dépérir comme un oiseau en cage. Oui, après une délicate remise en question, elle avait décidé – ou plutôt enfin osé – se remettre à l’écriture de livres pour enfants. Elle avait envoyé un manuscrit à un éditeur, un peu par hasard il faut bien l’avouer, et c’est avec une grande surprise qu’elle avait appris que, non seulement, son texte serait publié, mais qu’en plus on souhaitait lui voir écrire toute une série d’histoires mettant en scène son héroïne. Cette première victoire avait été décisive. Elle s’était ainsi retrouvée à chercher un toit dans la région bourguignonne, pensant que la campagne serait propice à l’inspiration et à la créativité, mais également qu’elle apporterait la paix à son cœur meurtri.
Après la fin de son idylle, un malheur n’arrivant jamais seul, elle s’était vue licenciée d’un emploi, certes ennuyeux, mais bien payé. Ne restait alors plus qu’à renoncer à son loft spacieux pour trouver un logement correspondant à ses nouveaux moyens.
Devait-elle chercher un autre travail dans sa branche ou démarrer une nouvelle vie, totalement différente ?
Il en faut pour sacrifier énergie et temps libre à l'écriture. Mais pas uniquement : une passion inaltérable, viscérale, est l'ingrédient essentiel pour exploiter un talent narratif.
Écrire est, avant toute chose, un exercice mû par la notion de partage. On écrit pour soi, mais également pour les autres, c'est bien connu.
"-Tu sais, la Déesse est partout, peu importe le nom qu'on lui donne, peu importe le visage qu'elle prend: Diane, Brigit, Artémis, Isis, Hécate, ...
-Hécate ? N'est-elle pas une mauvaise Déesse ?!"
-Quelle peur vous m’avez causé! Vous auriez pu vous rompre le cou, s’écria Elijah.
-C’est pire encore. Ma robe est complètement ruinée! de la soie importé des Indes! Quel gâchis!
La nuit descend sur Willow Hall, étendant son manteau de noirceur sur la sombre demeure...
Quelle âme innocente ose donc s'aventurer en ces lieux ?
Quel funeste destin attend, tapi dans l'ombre ?
Car le sort n'a de cesse de s'abattre sur les habitants du manoir au saule pleureur.