Citations de Cécile Guillot (107)
"Je me laissai aller contre son épaule, soulagée et appréciai ce moment rien qu'à nous. Sa force m'avait manqué, ainsi que sa chaleur et sa petite odeur épicée."
Finalement, une goth' dans une maison hantée, c'est un peu comme une fillette dans un magasin de poupées.
Nous joignîmes de nouveau les mains et je réalisai que oui, j’étais une sorcière, quoi que cela puisse vouloir dire. Que oui, le monde n’était pas tel que nous le pensions, mais recelait des trésors insoupçonnés. Merci, Déesse, de m’avoir montré la voie.
Dès le premier instant, Pierre l’avait aimée pour son talent. Ne serait-ce que son timbre, avant même de l’avoir vue, de l’avoir rencontrée. Une sorte d’épiphanie que seule l’âme d’un artiste peut ressentir devant le complètement qui l’unit à l’autre. Elle était pour lui sa voix, et à cet instant, il ne voulut que devenir sa musique.
Tant de peur…tant de douleur…et pourtant tellement de splendeur.
Lorena ne m'a toujours pas adressé la parole et continue sa petite routine quotidienne. Elle est parfois entourée d'étranges papillons sortis de je ne sais où... créature magnifiques, mais qui m'arrachent à chaque fois un frisson involontaire.
Elijah Rabbit n'avait pas vraiment l'habitude des femmes, et encore moins des jeunes filles gâtées et capricieuses. Il capitula et lui donna rendez-vos pour le mercredi suivant.
Elle était ainsi. À haïr sa vie, à se plaindre et à rêver à tout ce qu’elle n’avait pas, ou plus. Sans doute n’avait-elle jamais eu plus de tendresse pour mon père que le jour où elle l’avait perdu. Je trouvais ça triste de ne pas savoir profiter de son bonheur, d’être aveuglée au point de ne pas voir ce que la vie lui offrait.
J’espérais ne pas être comme elle.
Une fois arrivée à GardenCupcakes, je m’installai confortablement dans un canapé moelleux. L’ambiance cosy et sereine s’avérait idéale pour une petite remise en question. Esther m’apporta le gâteau à la banane et le thé glacé que j’avais commandés et me servit avec son éternel sourire bienveillant.
Même sur cette île protégée du reste du monde, les femmes de la communauté chrétienne d’Avalon devaient travailler comme trois hommes pour mériter un peu de pain. On tolérait à peine leur existence ; qu’une femme mette au monde une fille, et tout le village criait à la malédiction.
Comme j’avais un peu de temps devant moi, je jetai un œil aux nouveautés fantastiques du rayon jeunesse – bien mieux achalandé que celui dédié aux adultes, à croire que l’imaginaire est un genre pour les enfants. À moins que, sans m’en rendre compte, je demeurais une grande ado attardée.
Oui, je sais, les filles sont censées rire et minauder quand un mec leur fait un compliment, mais moi, j'ai plutôt envie de leur balancer mon poing dans la figure. Ou de les insulter. Au choix
Il me veut du mal. Il nous veut du mal. À moi. À Maddie. Je ne sais pas ce qu'il attend de nous, mais c'est mauvais. Très mauvais. Comme la sorcière des contes de fées. Comme le Diable de la Bible. Non, il est pire, je crois.
Peut-être que mon monde n'est rien d'autre qu'un tas de vieux jouets rangés dans un coffre en bois.
C'est toujours l'automne dans mon jardin intérieur...Une nature en pleine agonie...Ce lieu où tu m'as enfermée tant d'années, mais maintenant je suis libre.
-Écrire? Tu peux oublier. C’est interdit.
– Quoi ?
Comment allais-je rédiger mes histoires, celles qui palpitaient sous mon crâne, menaçant de faire exploser ma tête?
Ainsi déracinée, n’allais-je pas faner et mourir ?
Il faut porter les habits qui te plaisent, peu importe ce qu’en disent les gens. De toute façon, les autres n’aiment pas la différence, alors je préfère mettre ce qui me plaît, quitte à être regardée de travers plutôt que de jouer les moutons.
Ma vie était parfaite, et durant une seconde, l'idée saugrenue me vint qu'il serait formidable de pouvoir conserver ce souvenir pour toujours, comme un parfum précieux. J'en déboucherais le flacon et humerais sa douce fragrance pour revivre ce bonheur paisible, cet amour profond, cette joie communicative.
Le monde moderne occulte la vraie beauté. L'éclat artificielle de la ville fait tout disparaître. Un peu comme avec les gens. Chacun arbore son masque, il n'y a que toi qui oses rester celle que tu es.