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3.74/5 (sur 73 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 21/07/1954
Biographie :

Cécile Wajsbrot est née à Paris en 1954. Elle travaille d'abord comme professeur agrégé de Lettres modernes avant de quitter l'Éducation nationale et de se lancer dans le journalisme free-lance et dans la traduction, métiers qui lui permettent d'écrire. Elle collabore aux revues Autrement, Les Nouvelles Littéraires et Le Magazine littéraire. Elle dirige un an la rubrique «Livres» des Nouvelles Littéraires et rend compte au Magazine littéraire des littératures de l’Est.

Cette petite-fille de déporté polonais peaufine ses textes entre Paris, qu'elle a quitté, et Berlin, qu'elle a choisi, réconciliée avec l'Allemagne, pays d'avenir, dit-elle.

Ses romans établissent une relation entre un passé difficile et des histoires individuelles fortes. Le silence et la souffrance de ses personnages résonnent en chaque lecteur.
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Rencontre animée par Julien Viteau « Les Lettres dans la forêt courent tant bien que mal la poste d'avril à octobre 2021. À la parution d'Une Autobiographie allemande – en 2016 – nous sentions ne pas en avoir tout à fait terminé avec notre échange. C'est ainsi qu'est née l'idée d'écrire un autre livre, une correspondance, aussi, autour de la littérature, domaine peu abordé dans le premier livre. Nous nous sommes écrit des lettres, envoyées d'abord par la poste puis par la voie électronique, lettres soumises au grand désordre du confinement. Il y a eu des pauses, des reprises, d'autres pauses, des répétitions. Nous avons décidé de tout garder pour conserver la spontanéité de l'échange.» Hélène Cixous, Cécile Wajsbrot À lire – Hélène Cixous, Cécile Wajsbrot, Lettres dans la forêt, éd. L'Extrême contemporain 2022. Lumière par Patrice Lecadre, son par Adrien Vicherat

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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
C'est cela, le narrateur autobiographique était un observateur installé dans sa barque scrutant la surface des eaux, souvent tranquille comme celle du lac, tandis que le narrateur fictionnel était un plongeur qui s'engouffrait dans les courants sous-marins et attrapait parfois un de ces poissons multicolores dont on croit qu'ils n'existent que dans les rêves. Et cette phrase de Virginia Woolf dans une lettre à Hugh Walpole qui m'avait tant troublée quand je l'avais lue la première fois, " je pense parfois que seule l'autobiographie relève de la littérature ; les romans sont les pelures que nous ôtons pour arriver enfin au cœur de ce qui est vous ou moi, rien d'autre", qui m'avait tant troublée parce que Virginia Woolf n'avait presque écrit que des romans, à quelques exceptions près dont ce texte magnifique , "A Sketch of the Past", une esquisse du passé, l'un des derniers, composé pendant la guerre, où elle se penchait sur son enfance tout en parlant du temps présent et où ce va-et-vient entre le présent et le passé donnait à son "je" une épaisseur, une consistance manquant souvent aux "je" autobiographiques parce qu'ils n'étaient que dans une dimension, celle du récit de l'événement, et que l'absence de distance, temporelle et narrative, liui conférait une fragilité, une précarité qui se sentait à la lecture et donnait l'impression, à mesure des pages, d'une désintégration.
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Les chansons qu’on aime touchent plus encore lorsqu’elles prennent au dépourvu. Quand on ne choisit pas de les entendre, que le hasard décide à votre place. Lorsqu’une voix s’élève du fond du temps. P 10
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J'aimerais me reposer - mais le repos m'est-il donné ? Pas de bancs, pas de haltes, pas d'arrêts, le monde m'est subitement devenu étranger et je cours pour le fuir.
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En repartant, j'ai vu une plaque, près d'un arbre, avec une inscription. Des gens avaient été fusillés là, sous l'Occupation, des résistants ou des otages, je ne sais plus. Et j'ai pensé voilà, une telle paix et un lieu de torture, au même endroit... Combien de fois passons-nous quelque part avec bonheur alors que, quelques jours ou quelques heures auparavant, quelqu'un y a souffert, qu'il s'est passé quelque chose...
Après avoir vu cet arbre dressé comme une conscience impitoyable, j'avais le sentiment que la paix était illusoire, que c'était l'arbre qui avait raison et que nous étions toujours menacés, d'une façon ou d'une autre, par le passé ou l'avenir.
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Je me tais comme vous, aurais-je pu leur dire si je l'avais osé, je me tais comme la France s'est tue quand, par dizaines de milliers, ses habitants ont été emmenés, par sa propre police, et sous ses propres lois, je me tais comme la France s'est tue, des années, des dizaines d'années après, ne faisant ses procès qu'à des hommes devenus des vieillards inspirant la pitié, instruisant des dossiers vieux de cinquante ou soixante ans, je me tais comme la France se tait, vous ignore comme la France m'ignorait et m'ignore toujours - moi, mais aussi tous les délaissés, isolés, rejetés, ceux qu'on appelle les sans-papiers, les clandestins, qui vivent en infraction, moi aussi j'ai vécu en infraction, mes papiers sont trompeurs, certes, je suis de nationalité française mais je me sens aussi peu française qu'eux, aussi peu sûre de votre pays, aussi fragile et pourchassée.
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Devant elles, c'était comme si je n'avais jamais appris à parler et d'ailleurs, je n'avais pas appris à parler car je ne parlais pas leur langue, ce mélange de légèreté et de certitudes, moi, je n'avais appris que la gravité, l'incertitude des immigrés, ceux qui n'ont pas de patrie car celle que leurs parents ont quittée n'existe plus tandis que celle où eux sont nés reste une terre étrangère où nulle racine ne prend.
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Les chansons sont faites pour les absents, les chansons sont des lettres qui restent sans réponse. Le poète hongrois. Toi. Ceux que nous avons côtoyés ou aimés, tous ces gens qui emplissaient nos vies continuent leur chemin loin de nous, peut-être dans une rue voisine, mais nous ne les voyons plus et nous les imaginons tels qu’ils étaient à l’époque sans penser que leur vie a changé ou qu’elle s’est simplement poursuivie, comme la nôtre. P 13
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Disparaître - ce mot m'a toujours plu. En lisant le journal - déjà - je m'attachais aux histoires où les gens ne laissent pas de traces et je me demandais : comment font-ils, comment tiennent-ils, car il ne suffit pas de disparaître, il faut continuer d’avoir disparu.
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Chacun est face à lui-même, seul, disait-il, et composer est une façon de briser la solitude, briser l'encerclement car notre solitude est cernée par ceux qui veulent à la fois s'emparer de nous et nous abandonner. C'est ce que je voulais traduire, la dialectique de l'encerclement et de l'abandon au sein de laquelle il n'y a pas de dialogue possible.
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Je travaillais sur des chantiers, j'aimais construire, et puis, sur les chantiers, on ne parle pas, sauf pour dire des choses utiles.
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