Quand tu lis un résumé comme celui présenté en quatrième de couverture de BAAD de Cédric Bannel tu ne peux que penser que ce livre va être une tuerie. Parce que tu vois d’ambler que l’auteur joue dans la cours des grands.
D’une part, un sujet sensible qui va donner lieu à une enquête que tu espère grandiose et dont tu crois que tu ne vas certainement pas en sortir indemne. D’autre part, différents situations étonnantes qui vont se greffer petit à petit à cette enquête et qui vont apporter leur pierre à l’édifice. Et avec tout ça, un panel de personnages qu’on qualifiera d’inoubliable…
Tant de sujets que l’auteur est prêt à traiter pour le plus grand plaisir de nous autres lecteurs que nous sommes. Et là tu te dis, que ça ne peut pas rater, que tu vas passer un excellent moment, que tu as entre les mains le livre de l’année…
Et puis… tu lis le livre.
Et rien de tout cela n’est !
Ce que je trouve vraiment dommage parce que le sujet de départ m’avait beaucoup intéressé. L’alternance entre les deux enquêtes apportait un rythme propice à une lecture très agréable… et donnait cette envie pressente d’arriver au moment de leur croisement pour enfin répondre à nombre de questions qui défilaient dans ma tête…
Mais voila, une intrigue trop vite révélée/devinée, l’histoire qui s’essouffle petit à petit laissant naître une pointe d’ennui, grandissante au fil du reste de la lecture. Un panel de personnages certes, mais beaucoup trop d’entre eux qui ne sont qu’utilisés et n’apportent finalement pas grand-chose à l’histoire, si ce n’est expliquer ce qu’est/était l’Afganistan… Une enquête qui piétine et qui perd de son intérêt vu qu’on comprend assez rapidement qui a fait tout ça…
Ce qui m’a vraiment dérangé dans cette lecture, c’est qu’on ne sait plus ce qui est vraiment important à retenir. Il se passe beaucoup de chose, si peu traités pour la plupart et un lien beaucoup trop ténu et pas assez accrocheur à mon sens… Par ailleurs, une enquête au début trop longue qui pose ce sentiment d’ennui et qui vers la fin du roman fini par accélérer et évoluer un peu trop facilement ce qui compromet un tantinet la crédibilité de l’histoire, et lui donne une fin vraiment trop facile.
Malheureusement, quand on est habitué à lire des policiers ou thrillers dans lesquels les auteurs maltraitent et torturent leurs personnages et leurs lecteurs avec, ça ne laisse que peu d’intérêt à ce genre d’histoire ou une petite scène gore ou deux (vraiment petite) pointe le bout de son nez…
Il y a beaucoup d’éléments pour lesquels j’aurais voulu plus de détails, plus d’explications. Comme par exemple le fait qu’un certain attentat contre une personne en particulier n’a pas pu avoir lieu… J’avais alors besoin d’élément de réponse, et je n’en ais pas eu. Ou bien ce personnage tant recherché, d’un côté de manière si acharnée (et c’est très compréhensible) et d’un autre côté ou l’importance se concentrait uniquement sur le comment du pourquoi…
En conclusion, je dirais que je n’ai pas été emballée par ce roman qui était pourtant prometteur avec un résumé aussi alléchant… j’ai trouvé dommage le fait que ça parte un peu dans tous les sens, que je n’ai pu mettre le doigt sur l’essentiel et qu’un manque d’approfondissement s’est cruellement fait ressentir… Je note néanmoins de la part de l’auteur un travail remarquable sur ses connaissances si précisément données à propos de l’Afganistan…
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