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Critiques de Charles Berbérian (224)
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Charlotte Perriand

Magnifique album à mi-chemin entre la Bande dessinée et le livre d'art, qui permet de découvrir la figure de Charlotte Perriand sous le prisme de son séjour au Japon entre 1940 et 1942. Au delà d'éléments biographiques l'objectif est de faire ressentir au lecteur ce qui animait profondément cette créatrice passionnée et avant gardiste.



Les planches dessinées sont suivies d'un entretien illustré avec la fille de Charlotte Perriand, Pernette, qui travailla avec sa mère. J'ai été très touchée par la qualité esthétique de l'album. Les pages aquarellées sont tout simplement sublimes: paysages, ambiances, bateaux... Charles Berberian y superpose un dessin minimaliste, doux et sensible.

Un livre que l'on peut laisser ouvert sur un meuble à la maison pour l'admirer en passant, avec un papier est de belle qualité qu'on a envie de caresser.

Une très belle découverte pour rendre hommage à Charlotte Perriand.
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Charlotte Perriand

Charlotte Perriand, qui a travaillé dix ans dans le cabinet et sous une certaine emprise du Corbusier qui l'avait remarquée avec Jeanneret. Les années 1940-1942 marqueront la styliste et architecte renommée par une parenthèse vécue au Japon où son expérience et son regard sont attendus. Elle part, libre, libérée des reproches et de la pression que Le Corbusier exerçait sur elle, et elle va vivre une immersion culturelle très forte tout en continuant de prôner pour sa vision de l'architecture d'intérieur, novatrice, moderne, fonctionnelle sans pour autant tourner le dos aux traditions. L'arrivée de la seconde guerre mondiale retardera son retour, sans qu'elle n'en soit contrariée....





Cet album est chaleureux grâce à ses quelques planches où l'aquarelle fait son apparition avec des couleurs. Il dresse le portrait d'une femme libre, professionnelle, déterminée, assez époustouflante, dont la renommée a été quelque peu masquée par celle de Le Corbusier. C'est une femme avec une droiture et une indépendance qui forcent le respect. Inspirée, elle ne se laisse pas imposer les choix, et consacre une grande partie de sa vie et de son séjour à son travail. Elle se passionne pour la culture du thé, et rencontre les autorités du pays.

Un album très instructif, qui donne le regret qu'il n'e soit pas plus long afin de couvrir la vie entière de cette artiste. En fin d'ouvrage, on retrouve un long échange entre le dessinateur Charles Berberian et Pernette Perriand, la fille de Charlotte, qui l'accompagna lors d'un second voyage au Japon, alors qu'elle avait dix ans. Pernette Perriand veut être la mémoire de sa mère et œuvre à cette postérité et gère son héritage et les droits.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Charlotte Perriand

Un cadeau parce que j'aime le Japon. Une surprise. Une découverte. J'ai apprécié de découvrir la vie et le caractère extraordinaire de cette femme libre et créative qui s'impose dans le milieu de l'architecture avant-guerre en France et au Japon. La partie BD restitue bien l'ambiance. La partie interview de sa fille est un complément très intéressant.
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Un peu avant la fortune

Etienne a gagné au loto mais avant même de savoir combien il a gagné et même d'enregistrer son billet, il se pose tout un tas de questions. Il faut dire que le personnage semble être un looser mais n'est-ce pas seulement une apparence ? J'ai bien aimé la chute de l'histoire. Cependant, je n'ai pas trop apprécié les dessins et les couleurs mais au final on arrive à en faire abstraction.
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Le bonheur occidental

Drôle, assurément grinçant, l’auteur complet Charles Berberian nous livre là une belle pépite dont on se délectera sans modération.
Lien : http://www.auracan.com/album..
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Chat chat chat

Un album jeunesse en chansons sur les chats, chat swingue bien (ah oui je pouvais pas éviter les jeux de mots).



Mon avis :



Voici un livre pour les enfants (et aussi pour les grands) gagné sur la masse critique jeunesse Babelio et reçu aujourd'hui. Mes enfants étaient impatients de découvrir ce livre-cd qu'on a écouté en famille avec plaisir. 12 chansons avec des rythmes différents, très entraînants ! Dans la première "Tout le monde sait faire miaou" on retrouve le style des aristochats, dans "Ch'est bon cha" une de nos préférées, le rythme latino style rumba nous fait pousser le canapé pour danser.



Dans "Totale Confiance" on retrouve une base rythmique de la chanson de Brigitte bardot "La Madrague"... coquillages et crustacés... "Milou et Minou" débute sur un chant religieux puis prend un ton plus pêchu, "Chat Chat Chat" une autre de nos préférées utilise les animaux et les onomatopées ! La plus drôle pour nous c'est "A quoi ça rêve un chat", sur une ballade romantique on assiste à une déclaration d'amour du chat pour ses croquettes et un superbe clin d'oeil à Jacques Brel et à la chanson "Ne me quitte pas". On finit avec "l'âge d'or du chat" sur une musique orientale.



Pascal Parisot selon les chansons nous rappelle d'autres chanteurs, à sa façon d'articuler il y a du Gainsbourg, à son intonation prise sur une chanson il y a du Thomas Dutronc. Des sonorités pop et bossa comme l'indique l'éditeur (Didier Jeunesse), un chanteur, auteur-compositeur, musicien, arrangeur, metteur en scène qui donne envie d'assister à un de ses concerts, il joue des reprises yéyés façon bossa nova pour les plus grands quand il ne joue pas de guitare et de ukulélé pour les enfants. Charles Berberian, grand prix de la BD d'Angoulême, illustre ce livre avec justesse et de belles aquarelles.



Des jeux de mots, des chansons, de l'humour, de beaux dessins, une voix envoûtante et familière, des références attendues et d'autres moins, on ne peut qu'aimer (mes enfants l'écoutent en boucle depuis tout à l'heure) !
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Une éducation orientale

Je connais les BD de Berberian depuis petit et je dois avouer que je n'ai jamais accroché.



Mais je me suis tout de même lancé dans cette BD, sorte de biographie de l'auteur, qui raconte son enfance au Proche-Orient.



Première impression : graphiquement c'est le chaos ! On en voit littéralement de toutes les couleurs, avec des styles graphiques aussi divers que ne l'est la BD du réelle (photos, stylo, aquarelle, encres etc.) et un découpage explosif. On retrouve cependant le trait, entre élégance et gros nez, de Berberian.



Ce patchwork graphique n'est pas sans faire penser à la vie cosmopolite de l'auteur, ainsi qu'au désordre qui règne au Liban.



Mais, pour les mêmes raisons, l'ensemble est difficile à lire, trop décousu.



Si ce retour aux racines pourrait susciter de l'empathie et que j'admets avoir passé quelques bons moments, avec des passages touchants, je ne suis pas convaincu.



J'ai trop l'impression d'avoir affaire à une BD de l'intelligentsia parisienne.



De plus, cette BD fait pâle figure par rapport à la puissance d'un L'Arabe du futur ou même de la pédagogie d'un bon professeur. Berberian, qui était un auteur innovant à une époque, a ici un cran de retard.



Au final, je n'accroche toujours pas à ses BD.
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Une éducation orientale

Charles Berberian est né à Bagdad d'une mère d'origine grecque et d'un père arménien. Il passe ses années d'adolescence à Beyrouth chez sa grand-mère, avec son grand frère Alain, "le garçon le plus cool du Moyen-Orient". Puis, 1975, la guerre civile au Liban et la famille arrive en France, à Paris. Charles ne reverra Beyrouth que trente années plus tard, puis régulièrement depuis. Il y retourne notamment après l'explosion dans le port en août 2020.



Cet album est empli de ses souvenirs d'enfance, des moment passés à Beyrouth et de ses visites de la ville bien plus tard. Ses parents et grands-parents décédés, son frère Alain -réalisateur, notamment de La cité de la peur avec Les Nuls- également décédé, il devient "le seul dépositaire d'une mémoire familiale complexe."



L'album est un hommage à sa famille en particulier à sa mère et sa grand-mère Yaya et à son frère à qui il vouait une grande admiration. Je l'ai trouvé très beau. Il alterne les formes de dessins, parfois naïfs, d'autres fois plus élaborés, en noir et blanc ou en couleurs, souvent sur fond crème ; il y a aussi des photographies et des tracts, tels quels et d'autres annotés, ou complétés par des dessins. Des grandes cases, des petites, des reproductions de ce qui semble être des toiles, très colorées, des paysages. L'ensemble paraît confus et ne l'est pas, il suit les méandres de l'esprit de l'auteur : un souvenir en appelle un autre, puis un fait plus proche, comme nous le faisons tous quotidiennement.



Charles Berberian décrit la ville qu'il aime tant, qui a subi tant de catastrophes et s'en est toujours relevée. Il évoque la géopolitique, mais s'attarde davantage sur les gens qui vivent là, qui font que cette ville vit toujours, bouillonne. Je ne connais pas Beyrouth, mais à chaque fois que je lis un livre qui s'y déroule, on sent que l'auteur ou l'autrice l'aime et aime ses habitants.



Cet ouvrage est un autoportrait haché, par bribes dans lequel la ville de l'enfance et les liens familiaux sont forts et perdurent après la quasi destruction de l'une et les décès des autres. De la nostalgie, de l'humour, de l'Histoire, et quelques phrases qui sonnent commes des maximes : "Le passé est douloureux et l'avenir fait peur. Chaque nouvelle journée est un cadeau du ciel et il faut savoir en profiter au maximum." (p.28), tout cela qui s’emmêle pour le plaisir du lecteur.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Une éducation orientale

Voici une bande dessinée qui ne peut laisser indifférent.



J'ai beaucoup aimé découvrir l'histoire de l'auteur a travers cet ouvrage écrit avec beaucoup d'amour.



C'est vraiment ce que j'ai aimé c'est ressentir tout cet amour dans sa famille. Ils vont vivre des choses horribles et être séparés mais rien ne le empêchera de rester proches malgré tout.



J'ai appris aussi beaucoup de choses au sujet de cette guerre civile et de tout ce qui s'est passé pour les habitants. Ils ont du faire face à tant d'horreurs et de peur. C'est un album vraiment instructif.



Le tout est très bien illustré. Les dessins retransmettent les émotions et ce mélange couleurs/noir et blanc y ajoute de la force.



C'est une bande dessinée à découvrir car elle est instructive mais surtout forte en émotions.



Je remercie les éditions Casterman pour cette découverte.



Collaboration non rémunérée service presse reçu gratuitement
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Les amants de Shamhat

Une adaptation réalisée par quelqu'un de passionné sur la culture mésopotamienne.

C'est avec grand plaisir que je découvre cette BD que l'on m'a offerte pour compléter mes deux autres lectures sur le sujet. Ici, l'objectif de Charles Berberian est de "combler les lacunes de la fabuleuse histoire de Gilgamesh".



À mon humble avis, c'est plutôt réussi. On retrouve le côté tyrannique de ce roi qui est vu comme un dieu à l'époque. On y découvre aussi le fameux Ebih-Il qui resplendit à chacune de ses apparitions. Ce dernier est à la fois sage et plein de malice.

De plus, on développe Shamhat qui a une part on ne peut plus importante car elle fait le lien entre Gilgamesh et Enkidu. On distingue petit à petit une relation si particulière entre les deux (et une sacrée ironie du sort...).



Entre les subterfuges de la déification et les stratagèmes pour assurer une domination, il n'y a qu'un pas. L'auteur nous amène dans différents paysages haut en couleurs au fil des pages, comme pour mettre en lumière Gilgamesh qui perd petit à petit de sa noirceur au cours de ses aventures en s'imprégnant de son environnement et de son expérience acquise.



Enfin et j'en profite, c'était un véritable plaisir d'avoir quelques planches sur Uta-Napishtim et son épouse du nom d'Arcinée : les rescapés du Déluge mésopotamien. C'est presque dommage de ne pas avoir plus de pages...!



Je conseillerai pour ceux qui ont peur d'être un peu perdu de commencer par les notes à la fin du livre afin de se mettre dans l'ambiance si c'est une première dans la mythologie mésopotamienne.
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Bienvenue à Boboland, tome 1

Il est vrai que je ne suis pas sensible à certaines formes d'humour. Celle-ci en fait malheureusement partie. C'est assez sarcastique et pas vraiment marrant.



D'après le dictionnaire, voici la définition que j'ai pu trouver en parlant des bobos. Le terme bobo, contraction de bourgeois-bohème, est une expression désignant des personnes relativement aisées dont les valeurs se situent à gauche. À partir de cette définition générale, différents attributs peuvent être ajoutés à l'archétype du bobo : urbain, écologiste, idéaliste, hypocrite, parisien etc...



Dans la réalité, il est vrai que j'ai pu en observer de très beaux spécimens ces derniers temps en devenant bien malgré moi cadre. Or, cette bd ne les décrit pas vraiment. Il y a des ultra-riches qui n'ont pas franchement des valeurs d'humanisme. Du coup, j'ai l'impression que les auteurs sont passés à côté de quelque chose. Certes, leurs actes sont toujours contradictoires par rapport aux valeurs qu'ils défendent. Cependant, la bd se trompe réellement de cibles.



C'est lourd, c'est plat et ce n'est guère amusant: voilà pour résumer.
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Les amants de Shamhat

J'avais repéré Les amants de Shamhat dans une librairie depuis quelques temps déjà, et j'ai fini par craquer pour cette épopée de Gilgamesh revisitée qui semble faire renaître les statuettes et objets du département des antiquités orientales du musée du Louvre.



On y découvre un Gilgamesh tyrannique, uniquement préoccupé par ses ébats avec la belle Shamhat et par le récit de ses exploits...Plutôt maigres jusque-là. Entre alors en scène le conseiller du roi Ebih-il (vous savez, cette petite statuette aux yeux lapis-lazuli cernés de khôl), qui envoie Shamhat à la recherche d'un léopard à la fourrure immaculée...



On se laisse ensuite emporter tant par le conte que par les dessins, les silhouettes nues entrelacées et les esquisses des villes mésopotamiennes surgies d'un imaginaire enfoui ; et une fois la BD refermée, on est tiraillé entre l'envie de courir au Louvre et celle de reprendre la lecture au début pour mieux l'apprécier une seconde fois !



Une belle découverte, agrémentée de pages explicatives en fin d'album qui soulignent le cheminement de l'auteur et ses sources d'inspiration. Très chouette !
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Les amants de Shamhat

Le Louvre fête la BD ce week-end. Vous y croiserez peut-être un guide débutant : Charles Berberian.

Pour la sortie de cet album, le voilà embauché. Il faut dire qu’il en a arpenté les couloirs… la Mésopotamie n’a plus de secret pour lui. Et c’est devant la statue aux yeux lapis-lazuli qu’il a eu l’idée de raconter la légende de Gilgamesh. Je vous passe les détails historiques, importants et très bien expliqués dans un cahier final utile et somptueux.

Somptueux… c’est le mot ! J’ai admiré cet album plus que je ne l’ai lu… c’est beau, délicat, j’ai tourné les pages les yeux écarquillés !

Charles Berberian nous raconte avec beaucoup d’humour une part manquante de l’épopée de ce personnage héroïque de la Mésopotamie antique. Les exploits de ce souverain égoïste et violent oscillent entre mythe et réalité… Shamhat sa maîtresse qu’il envoie chasser le léopard blanc et qui lui ramène un jeune éphèbe, Enkidu.

Devenus amis, les 2 hommes s’en vont à la quête d’un exploit unique : terrasser le taureau céleste…



« Les amants de Shamhat » a magnifié mon samedi, merci Charles Berberian !

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Charlotte Perriand

Cette bande dessinée relate les 2 années passées par Charlotte Perriand au Japon, d'août 1940 à l'hiver 1942, alors qu'elle était âgée de 37 ans. L'ouvrage est une très bonne introduction pour découvrir la personnalité et le destin de cette architecte française, collaboratrice de Le Corbusier, au début de sa longue carrière.

La culture nippone, dans laquelle Charlotte prit le temps de s'immerger, marqua profondément son travail. Le graphisme et les superbes aquarelles de Charles Berberian imprègnent avec bonheur l'ambiance et les évènements évoqués.

En deuxième partie d'ouvrage, la transcription illustrée de l'entretien entre la fille de Charlotte, Pernette, et le dessinateur complète l'ensemble, sans assouvir les questions en suspens...et donne l'envie d'en apprendre davantage !
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Charlotte Perriand

Ce week-end j’ai lu ce magnifique roman graphique reçu en cadeau à Noël : découverte d’une architecte de talent et d’un dessinateur au coup de crayon sublime. Le texte comme les illustrations sont fins et ciselés. En quelques pages j’ai voyagé au Japon, auprès d’une femme de caractère, indépendante et volontaire. Je me suis laissée porter vers une façon de penser le design et notre vie très intéressante « Le vide a autant de sens que ce qui remplit ». Un entretien en fin d’ouvrage vient compléter cette belle histoire et donne envie d’en savoir plus sur cette artiste. Le trait est parfois un peu dur dans la douceur des aquarelles (?) mais Charles Berberian dessine la nature et les éléments, notamment les pages dans le blizzard, avec un réalisme saisissant et une poésie incontestable. Je n’aurai pas été contre prolonger cette rencontre et continuer de me promener aux côtés de Charlotte et de son regard ingénieux pour quelques pages encore. Un vrai coup de cœur pour cette lecture à la fois douce et profonde, accompagnée d’un bon thé un dimanche après-midi frais et ensoleillé.
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Un peu avant la fortune

Que se passe-t-il dans la tête des gens qui viennent de décrocher le gros lot au loto ? Ils vont être propulsés millionnaires du jour au lendemain. Nous savons que la plupart tourne assez mal car il s'agit d'un véritable traumatisme d'un nouveau genre. Pourtant, beaucoup d'entre nous voudraient vivre le rêve de pouvoir gagner des millions. La plupart mais pas tout le monde car il y a d'autres valeurs plus fondamentales que l'argent ! L'amour de ses proches par exemple. La satisfaction ne passe pas que par des choses matérielles. Bien sûr, ce discours semble facile quand on a un toit pour vivre. Un peu avant la fortune traite de ce sujet peu évoqué dans le monde de la bd mais assez intéressant tout de même.



On se plonge dans la vie d'Etienne, un détective privé de travail qui gagne subitement le gros lot et qui a perdu la belle Laetitia de sa vie. Il n'a pas encore enregistré ses gains. On va le suivre dans cette période transitoire qui se situe peu avant la fortune car c'est d'abord une transformation psychologique qui doit s'opérer. Bon, il y aura plein d'aventures rocambolesques liées à la perte du ticket gagnant comme celle de l'ultime angoisse de se voir déposséder par des malotrus. Au final, nous aurons droit plutôt à une chronique assez sympa mais qui n'a pas rempli toutes ses promesses.



C'est fou mais j'ai l'impression que je ne lis en ce moment que des romans graphiques avec de timides héros qui ont constamment peur du changement. Pourquoi être si conservateur ? Qu'est ce qui fait si peur dans le changement d'une vie plus exaltante ? On n'a rien à perdre et tout à découvrir !
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Afterz : Après tout, la vie est plus belle av..

Malheureusement, malgré que je sois attiré par les dessins et leurs disposition, le charme a pas fonctionné.
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Nathanaëlle

Une dystopie loufoque et déjantée



Rencontre improbable entre deux auteurs dont les univers semblaient se situer aux antipodes l’un de l’autre, Nathanaëlle est un album jubilatoire et joyeusement barré qu’on lit avec délectation…



Dans cet album, Charles Berberian et Fred Beltran esquissent les contours d’un univers retro-futuriste follement dystopique où la population est divisée en deux : l’une vivant sous terre pour survivre à une soit-disant apocalypse qui aurait ravagé la surface; l’autre formant une élite décadente et quasi immortelle évoluant en surface… Nathanaëlle va être, bien malgré elle, le trait d’union entre ces deux mondes antinomiques…



A travers cette fable de science-fiction tragi-comique solidement charpentée, les auteurs portent un regard lucide et caustique sur les travers de nos sociétés contemporaines, soulevant bien des interrogations dont certaines restent sans réponses… La fin en queue de poisson, mais néanmoins délicieusement frustrantes, pourrait laisser espérer une suite… Mais en l’état, Nathanaëlle est un album jubilatoire, loufoque et décalé qui fait indubitablement partie de nos coups de cœur de cette fin d’année…


Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Chat chat chat

Le chat de la Mère Michel a disparu! Cha chai pas chouette!



Mais peut-être chait-il chimplement perdu?



Chat cherait étonnant!



Oui, un chat, chest étonnant.



Mais chest churtout qu'un chat, chest indépendant, cha rentre cha et sort, cha traîne les rues, les toits, cha retrouve toujours chon chemin.



Chest chafouin ou calin.



Cha chait dancher le cha cha cha avec ches potes de gouttière. Peut-être qu'en criant par la fenêtre, à la Mère Michel, il lui chera rendu!?



Comment faire? En parlant Chat!



Bien chûr que chi, tout le monde chait dire Miaou! A che propos, cha chonne bicharre depuis hier choir. A croire que chai avalé un chat.



Oups!



: Deux titres dans vos futures oreilles taillées en pointes et vous êtes conquis. Testez "Ché bon chat" et vous en redemanderez par curiosité et sans doute plaisir.



L'idée d'un titre sur le rythme du cha cha cha trahit déja l'humour et la créativité à plusieurs niveaux de l'auteur. Douce ou chaloupée, il y a une musicalité qui se veut entraînante à reprendre, une saveur qui peut être augmentée par la présence scénique de show man d'un personnage à l'allure très simple et décontracte mais qui sait titiller son public, un humour plein de malice qui devrait faire mouche sil vous arrive de l'écouter sur un show-case ou sur une scène de concert ou tout simplement de se laisser tenter par les premiers titres.



Vraiment, parents et enfants en prendront leur partie, c'est très familial pour son second degré croustillant,les textes ont cette particularité de pouvoir faire rire enfants et adultes. Le thème du chat est une excuse selon l'auteur pour s'amuser un peu en chantant sur un beau projet de collaborations.



Parisot ne jouait pas dans la cour jeunesse jusqu'à présent, mais il est assuré de se faire des copains pour cette rentrée 2015, chat c'est sûr.



Cet album invite à tendre l'oreille et à miauler de surcroit, servant pèle mêle le chat à toutes les sauces (ben oui!) et dans toutes les postures. La patte griffue de Charles Berbérian, grand prix d'Angoulême, est venue signer son passage près des textes de Parisot, le nouveau Blues Brother des petits.



De chouettes illustrations en tout cas!



Un album et des titres qui devraient faire parler sans donner sa langue à son chat.
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Monsieur Jean, tome 7 : Un certain équilibre

La bande dessinée consacrée à l'univers de Monsieur Jean est un exemple parfait de la famille en ce début de siècle. Un couple de trentenaires a bien des soucis avec le quotidien, les enfants (le leur, ceux des autres), la nounou, les amis, la bonne copine et ses conseils judicieux mais également l'amour, la sexualité et le temps qui passe. La vie n'est en fait qu'un réseau de contradictions auxquelles Monsieur Jean est confronté tous les jours, à la boulangerie, au restaurant, chez le pharmacien, dans le parc. Et ainsi sont légèrement égratignés les petits travers de ses contemporains (y compris nous) : les impolis qui vous font le reproche de votre supposée grossièreté, les fumeurs qui vont arrêter de fumer... demain, les oisifs qui font des remarques à leurs enfants paresseux, la mère abusive (pas juive, mais presque) qui veut gérer la vie sentimentale de sa fille... Bref, un constat sociologique à travers le prisme de l'humour pour une série de gags plutôt tendres mais inégaux. Ouf, on est toujours le vieux de quelqu'un et le jeune de quelqu'un. De même, toutes nos valeurs assez superficielles (le paraître, l'avoir) en prennent pour leur grade.

Mais l'album fermé, je doute que nous changions en quoi que ce soit. Il y aura toujours des jaloux, des machos, des faiseurs de leçon, des profiteurs... et énormément de belles personnes, honnêtes, et tout, et tout. Mais celles-ci ne posant aucun problème, on n'en parle jamais car le bonheur ne fait pas de bonnes histoires.

En plus, certaines situations évoquent celles vues dans une série américaine bien connue.
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