Charles Berbérian

La bande dessinée consacrée à l'univers de Monsieur Jean est un exemple parfait de la famille en ce début de siècle. Un couple de trentenaires a bien des soucis avec le quotidien, les enfants (le leur, ceux des autres), la nounou, les amis, la bonne copine et ses conseils judicieux mais également l'amour, la sexualité et le temps qui passe. La vie n'est en fait qu'un réseau de contradictions auxquelles Monsieur Jean est confronté tous les jours, à la boulangerie, au restaurant, chez le pharmacien, dans le parc. Et ainsi sont légèrement égratignés les petits travers de ses contemporains (y compris nous) : les impolis qui vous font le reproche de votre supposée grossièreté, les fumeurs qui vont arrêter de fumer... demain, les oisifs qui font des remarques à leurs enfants paresseux, la mère abusive (pas juive, mais presque) qui veut gérer la vie sentimentale de sa fille... Bref, un constat sociologique à travers le prisme de l'humour pour une série de gags plutôt tendres mais inégaux. Ouf, on est toujours le vieux de quelqu'un et le jeune de quelqu'un. De même, toutes nos valeurs assez superficielles (le paraître, l'avoir) en prennent pour leur grade.

Mais l'album fermé, je doute que nous changions en quoi que ce soit. Il y aura toujours des jaloux, des machos, des faiseurs de leçon, des profiteurs... et énormément de belles personnes, honnêtes, et tout, et tout. Mais celles-ci ne posant aucun problème, on n'en parle jamais car le bonheur ne fait pas de bonnes histoires.

En plus, certaines situations évoquent celles vues dans une série américaine bien connue.

"Journal d'un album" est présenté comme un récit chronologique et dessiné de la création d'un album de "Monsieur Jean", par Dupuy et Berberian. En fait, j'ai eu le sentiment qu'ils parlaient finalement assez peu de cet album et un peu trop de leurs vies personnelles. Autant certains passages en lien avec leur métier et la perception qu'en a le commun des mortels peuvent être intéressants et drôles, autant d'autres, plus intimes, m'ont paru sans grand intérêt. Je n'aime pas trop les livres où l'auteur se paie une psychanalyse aux frais du lecteur. J'ai préféré les moments où les auteurs utilisaient un "langage" plus imagé et onirique pour raconter leur quotidien, par exemple avec le jeu de l'oie représentant le parcours du combattant de l'édition d'un album. Au final, j'ai eu l'impression que l'idée de journal dessiné - pour intéressante qu'elle soit au départ - rencontre aussi sa propre limite dans le manque de cohérence et de tri du résultat final. C'est un ouvrage brut avec des passages inégalement intéressants pour le lecteur.

L'idée est simple : à l'occasion de la création du troisième opus de Monsieur Jean, les auteurs Charles Berberian et Philippe Dupuy décide de consigner leurs (més)aventures dans un journal.



Le résultat est une BD dans la BD originale et réussie. Parvenir à prendre du recul sur son travail et soi-même, se mettre en position méta au risque de se prendre quelques claques et enrober le tout d'un ton drôle et piquant, ce n'est pas banal et c'est pourquoi Journal d'un album mérite d'être sur l'étagère de tout amateur du neuvième art qui se respecte.



L'auto-discipline qu'exige l'écriture, les écueils et les avantages de la réaliser à quatre mains, le petit monde de la BD dans le tourbillon des maisons d'éditions, le regard des autres sur un travail qui semble se résumer à « raconter des conneries »...



Des pages généreuses et sans complaisance où tous ceux qui connaissent la difficulté de créer s'identifieront.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..

Les auteurs Dupuy et Berbérian ont réalisé un hors-série des aventures de Monsieur Jean pour lesquelles ils ont reçu le grand prix de la ville d'Angoulême en 2008. Dans l'album La théorie des gens seuls se succède une série d'histoires qui sont autant d'ancdotes de vie de ce Jean qui symbolise sa génération citadine. Il se préoccupe des relations entre hommes et femmes, de son parcours personnel comme de celui de ceux qui l'entourent. On sourit à lire ses tranches de vie, les nuisances de son voisinage, le traumatisme du réveil du matin, les susceptibilités de certains et les états-d'âmes d'autres...





Les dessins en noir et blanc sont énergiques et donnent beaucoup de vie aux épisodes. On passe un bon moment, c'est agréable à lire, mais au fond, rien de bien inoubliable dans ces mini-scénarios.


Lien : http://chezlorraine.blogspot..

Il y a d'un coté :

- Emile, le musicien et le chanteur de rock'n'roll raté

- Emile, le héros désabusé qui fait du speed dating avec des donzelles

- Emile, le père qui vit chez sa belle famille pour éduquer son fils

- Emile, l'agent immobilier aux bottes d'un patron aigri

- une mère de famille absente

Et de l'autre :

- Les prouesses d'un extraterrestre maladroit tombé du ciel

- les altercations répétées d'un détective et de deux policiers qui enquêtent sur des faits étranges



Ce roman graphique en noir et blanc est amusant à lire, et l'intrusion du fantastique apporte ses situations cocasses.



C'est une première partie qui ne se termine pas sur un inélégant cliffhanger.

Certes, le voyage dans le temps initié par l'extraterrestre laisse le lecteur en suspens à l'image de notre héros confronté à revivre cruellement le pire jour de sa vie.

Le dessin sans être exceptionnel nous plonge sans ambages artistiques dans l'histoire.



Jai lu cette BD dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio. Merci à eux et aux éditeurs.

C'est la 3ème ou 4ème fois que je lis ce recueil de chroniques (bon en 5 ans, il n'y a pas lieu de parler d'addiction, si?) initialement publiées dans le journal La Croix, dont je ne suis pourtant pas lecteur.

Qu'ont-elles de particulier ces chroniques ?

Si vous aimez et suivez Etienne Klein, vous y retrouverez ses thèmes de prédilection. Sans être des redites, ce ne sont pas des idées surprenantes ou inattendues.

Le ton, le style, l'humour de l'auteur et même son "oralité littéraire" (j'aime bien les oxymores) ? Oui bien sûr, mais pourquoi relire ces chroniques en particulier ?

Le côté court de chaque chronique ? Oui très certainement. On a l'impression de pouvoir picorer de ci de là, lire par petites tranches de 10 minutes. Même si à chaque fois, on ne peut pas s'arrêter de lire, ni sauter telle ou telle chronique.

Le plaisir de les lire ? Une envie subite d'évasion ? Très certainement.

Ou peut-être une simple cause géographique ? Sa place dans ma bibliothèque est-elle trop visible ou trop attirante ?

Je n'ai pas la réponse, et de toute manière cette question vous indiffère, non ?



Livresquement votre

Nathanaelle, fille des sous terrains ne croit plus à ce qu'on lui raconte.

Sa vie est triste, monotone et vraiment carcérale.

Elle décide un jour de s'aventurer vers l'interdit et elle va chambouler deux mondes qui s'ignorent : le sien : sous terre, et l'autre: à la surface.



Ceux d'en bas sont prétendument des survivants d'une apocalypse nucléaire qui a tout détruit à la surface et ils ignorent qu'en réalité c'est tout autre.

La surface vit l'élite immortelle de la société, capable de réincarner leurs âmes dans d'autres corps humains pour les plus riches, et dans des robots pour les moins riches.



En remontant, Nathanaelle va être à l'origine d'un grand mouvement de rébellion.



Un style futuriste un peu à la blade runner. Des dessins de qualité, une histoire qui fonctionne vraiment bien et qui captive le lecteur tout de suite.



Le seul bémol c'est qu'il s'agit d'un one shot (arrêtez moi si je me trompe). Dommage j'avais vraiment envie d'une suite car l'épilogue laisse la place à tout un tas de questions et à diverses scénarios possibles.



J'espère juste que les auteurs auront changé d'avis entre temps et se pencheront sur la suite .

Voici un recueil de chroniques grand public du physicien Etienne Klein, (aussi docteur en philosophie) et c'est là tout l'intérêt de ce recueil de réflexions qui peuvent se lire indépendamment les unes des autres, avec toujours une chute philosophique, parfois amusante, et qui ne laisse jamais indifférent, avec aussi des auteurs de toutes les époques, toujours cités fort à propos ; un vrai régal pour faire passer le temps et pour réfléchir sur soi et sur le monde, sur des notions que l'on croit connaître aussi, telles que l'énergie, l'idée de progrès, le néant, la connaissance...Et enfin la relativité que l'on croit devoir inclure et assortir à toutes les sauces et en toute chose depuis qu'un autre grand physicien l'a popularisée au début du XXème siècle...Mais la vérité ne serait elle pas finalement d'une toute autre nature ?...

Simple et assez efficace, les grands principes philosophiques sont revisités à partir de la confrontation d'un ours polaire et d'un pingouin sur un bout de banquise. De la philosophie à portée de tous. Les planches de cet album étaient publiées à l'origine dans la revue Philo Magazine.

C'est sympatoche à lire.

Je ne suis pas une fan de foot. Je suis toujours autant dépitée de croiser des supporters (hommes) se soûler avant d'aller voir un match. Sinon, à ce qui parait c'est moins intéressant. Faut-il être vraiment sous l'effet de l'alcool pour trouver de l'intérêt à ce sport? Je ne crois pas.



Et puis ces scandales au salaire le plus important, les trafics, les manipulations... me donnent une image assez négative de cette pratique. Alors pourquoi ne pas essayer de redonner un peu de lettre de noblesse à ce sport en lui rendant son côté festif? C'est le principe de Tatane. Rendre ce sport plus sympathique et drôle et pourquoi pas d'ailleurs créer ces propres règles pourvu que l'on s'amuse.



En plus, au dessin on trouve : Pénélope Bagieu, Guillaume Bouzard, Jul et Charles Berbérian. Comment dire que nous avons des artistes de talents avec leur univers graphique. Nous avons des dessins pleins de peps, de folie, d'absurde, d'humour, de l'impertinence... en noir et blanc où tout en couleur. Même si le sujet, ne nous intéresse pas, les dessins sont là. Et rien que pour cela, ça vaut le coup d'oeil.



Un concept original qui pourra convaincre tous les adeptes du ballon rond pour mettre du fun dans leur pratique. Tatane, pour voir le football autrement.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..

Un sympathique album de chansons pour les plus petits. Des rythmes différents, mais souvent autour de la musique latino, pour les enfants.

Des jeux de mots autour des chats, des paroles autour des chats.

Personnellement j'ai trouvé ça sympa mais sans plus.

La première chanson de l'album reprend ouvertement une partie du morceau des Aristochats, "Tout le monde veut devenir un cat".

J'aurais voulu l'écouter plusieurs fois pour en faire une critique plus constructive. Malheureusement à la fin de la première écoute je me suis dit "Enfin. Heureusement que je n'ai pas d'enfant qui souhaite l'écouter en boucle dans la voiture."

Tatane est un mouvement collectif et populaire qui milite pour un football durable et joyeux. Ce collectif a notamment été initié par Vikash Dhorasso qui signe la préface de cet ouvrage. Tatane est né en avril 2011 autour d'un manifeste qui pose les bases d'une vision alternative du football. En proposant des débats, des rencontres, des tournois et des animations de toutes sortes, Tatane essaye de remettre l'humain au coeur du football, sport gangrené par l'argent et par conséquent de plus en plus aseptisé.



Le manuel Tatane cherche lui à dépasser ce cadre en proposant 50 règles de jeu alternatives chacune accompagnée d'un dessin d'un des 4 dessinateurs qui participent à cet ouvrage : Pénélope Bagieu, Charles Berbérian, Bouzard et Jul. J'apprécie particulièrement les dessins de ces 2 derniers. Concernant les règles, elles sont avant tout humoristiques puisque certaines sont difficilement applicables. En revanche, d'autres sont irrésistibles et promettent de belles parties et un football joyeux.

Chacun pourra trouver au sein de ce recueil ses règles préférées mais j'avoue un faible pour ces trois là: la Rabbi Jacob (chaque but doit être célébré par une danse collective sous peine d'être refusé), la Judas (un joueur choisi dans le public joue toujours avec l'équipe qui a le ballon) ou encore la Pippo Inzaghi (il faut célébrer son but en courant vers son propre but avant que l'équipe adverse ait eu le temps de faire l'engagement).



L'ouvrage de “Tatane” est une belle illustration de la volonté de ce collectif de vouloir proposer un football différent avec surtout l'ambition de ramener le football vers ce qu'il est vraiment : un jeu...


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Plutôt déçue par ce tome de "Monsieur Jean", je ne connaissais pas la série et je ne choisis peut-être pas le meilleur opus pour la découvrir.. celui-ci me semble plat et sans grand intérêt.

Pris au hasard à la médiathèque le tome 1 de Bienvenue à boboland de Dupuy et Berbérian.

Des deux j'avais déjà lu, sans déplaisir mais sans passion non plus, la série des Monsieur Jean. Ils croquent une série de portraits d'une dizaine de personnages récurrents que l'on voit ci-contre. Tous des bobos (sauf le SDF au centre, et pour cause). Tous les stéréotypes, les phrases ridicules, le mépris d'autrui, la suffisance et la fatuité érigés en règles de vie. Hautain, méchant, méprisant, médiocre, abruti, crétin, arrogant, ridicule... le trait est cruel, mais souvent juste, envers les bobos.

Et le rire est grinçant, très grinçant. Si j'applaudis la justesse du regard, la plume acérée et la pertinence de l'analyse des situations (ignorance crasse de la misère autour de soi, réduite à un faire-valoir d'une bonne conscience épisodique ; impayable cross-booking!, etc.), une vraie gêne est finalement venue polluer la lecture. Le sentiment que les auteurs se moquaient méchamment des méchants, et donc, in fine, de reproduire et d'utiliser ce que l'on dénonce. La désagréable sensation de faire parti des loups à bonne conscience. Comme disait Sacha Guitry, « il vaut mieux être haï que de haïr, on y est en bien meilleure compagnie ».

Et là, je ne me suis pas senti forcément en bonne compagnie avec mon rire. Finalement une lecture pas très agréable. Le tome 2 se lira donc sans moi.




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Cette BD m'a beaucoup déçue. Je m'attendais à plus de mordant de la part de Dupuy et Berbérian. Certes, un certain nombre de situations sont bien vues et j'ai ri... j'avais parfois l'impression de me balader dans ce Paris bobo. Mais je pense sincèrement qu'ils auraient pu aller beaucoup plus loin. Cet ouvrage reste petit et très politiquement correct.

A emprunter pour la découverte et un peu de rire. Ne pas acheter, à mon avis : peu de chance d'avoir envie de le relire.

Dupuy et Berberian sont deux dessinateurs et scénaristes de bande-dessinée qui écrivent et dessinent ensemble ("Monsieur Jean")



Dans cette BD, qui comme son nom l'indique est un journal, ils se mettent au centre de l'histoire, se dessinent chacun leur tour dans leur quotidien. Ils racontent la création et l'évolution de leur dernier album de Monsieur Jean.



Mais au-delà de cet album, ils racontent aussi l'écriture de ce fameux journal, leurs problèmes professionnels, leurs angoisses d'hommes et leur vie de dessinateurs/auteurs à "2 têtes"...



C'est très drôle (j'ai même été "prise en flagrant délit" de fou-rire quand j'ai commencé ma lecture à la médiathèque!!




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Pour beaucoup, gagner au loto simplifierait considérablement la vie. Visiblement, pour Etienne il en va autrement. Au chômage et sans nouvelles de son ex partie il y a plusieurs mois, Etienne est soudainement perdu. Une psychologue de la Française des Jeux se rapproche de lui pour pallier au trauma post-gain au loto. Elle ne voudrait pas en profiter par hasard... ?

Petite bande dessinée qui permet de passer un bon moment, cet album de Dupuy - Berbérian et J.-C. Denis nous font retrouver les mêmes personnages trentenaires, la même vie parisienne. Pas désagréable. Cette fois j'ai trouvé les couleurs un peu plus vives, les traits plus diffus (contrairement à Nicolas). Et puis il y a cette intrigue, ce billet de loto gagnant qui rend Etienne assez mal à l'aise, et puis qui disparaît...





Dépression gentille, quotidien social, et scenario de petite intrigue : un petit album parce qu'ils ne peuvent pas tous être inoubliables !




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Jean, la trentaine, vit avec Cathy à Paris. Sans enfant, ils gardent parfois ceux des autres, notamment celui de Félix qui est séparé et habite chez eux le temps de se remettre sur pied et de trouver un emploi. L’ambiance n’est pas apaisée tous les jours, elle pèse parfois sur le jeune couple au point que Cathy remet leur relation en question et part quelques temps à l’étranger pour un voyage professionnel. Pendant ce temps, autour d’eux, des amis se marient, évoluent, changent de caractère, de comportement. Jean parfois a du mal à supporter les hypocrisies…



Dans un décor réaliste que j’attribue au 10e arrondissement de Paris (j’ai cru reconnaître les ponts au dessus des rails près des gares du Nord et de l’Est, les quais de Valmy/Jemmapes…), les auteurs nous font suivre les aventures de Monsieur Jean déjà croisé dans La théorie des gens seuls. Notre héros évolue et s'apprête, avec beaucoup d'hésitations et d'appréhensions, à passer un cap important de sa vie.

Entre humour, réflexions, poésie, l’histoire mêle réalisme et rêve avec ce tableau très particulier qui sera un cadeau de mariage incompris…
Lien : http://chezlorraine.blogspot..

Une lecture en demi teinte pour cette BD qui est certes autobiographique mais dans laquelle il a manqué quelque chose pour qu'on s'attache réellement à l'auteur. Il tente par cette voie de retranscrire son passé et de montrer en quoi son enfance au Liban l'a marquée profondément.

Il n'y a rien à redire sur la construction car on est réellement pris dans la lecture et on comprend les relations qu'il a pu avoir avec ses parents et son grand frère qu'il admirait. Mais on frôle entre le trop intime et un certain détachement qui fait qu'on ne sait pas trop où se placer ni quoi penser à la fin de la lecture. Il y a certainement une certaine pudeur de la part de Charles Berberian qui fait qu'on survole les émotions.



On peut cependant souligner que les planches sont très visuelles et que bien qu'on n'accroche pas forcément, la BD se lit toute seule et assez rapidement. Une lecture à découvrir tout de même pour comprendre la richesse des cultures qu'il y a au Liban .