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Citations de Charles Perrault (346)


- «Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir?»
Et la soeur Anne lui répondait:
- «Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie.»

(Barbe bleue)
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Elle aurait attendri un rocher belle et affligée comme elle était ; mais Barbe bleue avait le coeur plus dur qu'un rocher.

(Barbe bleue)
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A ces mots Jupiter dans les Cieux remonta,
Et le gai Bûcheron, embrassant sa falourde,
Pour retourner chez lui sur son dos la jeta.
Cette charge jamais ne lui parut moins lourde.
"Il ne faut pas, disait−il en trottant,
Dans tout ceci, rien faire à la légère ;
Il faut, le cas est important,
En prendre avis de notre ménagère.
Çà, dit−il, en entrant sous son toit de fougère,
Faisons, Fanchon, grand feu, grand chère,
Nous sommes riches à jamais,
Et nous n'avons qu'à faire des souhaits."
Là−dessus tout au long le fait il lui raconte.
A ce récit, l'Epouse vive et prompte
Forma dans son esprit mille vastes projets ;
Mais considérant l'importance
De s'y conduire avec prudence :
"Blaise, mon cher ami, dit−elle à son époux,
Ne gâtons rien par notre impatience ;
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Peau d’âne
Il était une fois un roi si grand, si aimé de ses
peuples, si respecté de tous ses voisins et de ses
alliés, qu’on pouvait dire qu’il était le plus
heureux de tous les monarques. Son bonheur était
encore confirmé par le choix qu’il avait fait d’une
princesse aussi belle que vertueuse ; et les
heureux époux vivaient dans une union parfaite.
De leur mariage était née une fille, douée de tant
de grâce et de charmes, qu’ils ne regrettaient pas
de n’avoir pas une plus grande lignée.
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Un meunier ne laissa pour tous bien à trois enfants qu'il avait, que son moulin, son âne et son chat. Les partages furent bientôt faits. L'aîné eut le moulin, le second eut l'âne, et le plus jeune n'eut que le Chat.
Ce dernier ne pouvait se consoler d'avoir si pauvre lot
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Tout est beau dans ce que l'on aime,
Tout ce que l'on aime a de l'esprit.

(Riquet à la houppe)
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CENDRILLON

Il était une fois un gentilhomme qui épousa, en secondes noces, une femme, la plus hautaine et la plus fière qu'on eût jamais vue.
Elle avait deux filles de son humeur, et qui lui ressemblaient en toutes choses.
Le mari avait, de son côté, une jeune fille, mais d'une douceur et d'une bonté sans exemple : elle tenait cela de sa mère, qui était la meilleure personne du monde.
Les noces ne furent pas plus tôt faites que la belle-mère fit éclater sa mauvaise humeur : elle ne put souffrir les bonnes qualités de cette jeune enfant, qui rendaient ses filles encore plus haïssables. Elle la chargea des plus viles occupations de la maison : c'était elle qui nettoyait la vaisselle et les montées, qui frottait la chambre de madame et celles de mesdemoiselles ses filles ; - elle couchait tout au haut de la maison, dans un grenier, sur une méchante paillasse, pendant que ses sœurs étaient dans des chambres parquetées, où elles avaient des lits des plus à la mode, et des miroirs où elles se voyaient depuis les pieds jusqu'à la tête.
La pauvre fille souffrait tout avec patience et n'osait s'en plaindre à son père, qui l'aurait grondée, parce que sa femme le gouvernait entièrement. Lorsqu'elle avait fait son ouvrage, elle s'allait mettre au coin de la cheminée, et s'asseoir dans les cendres, ce qui faisait qu'on l'appelait communément dans le logis Cucendron. La cadette, qui n'était pas si malhonnête que son aînée, l'appelait Cendrillon.
Cependant Cendrillon, avec ses méchants habits, ne laissait pas d'être cent fois plus belle que ses sœurs, quoique vêtues très magnifiquement.
Il arriva que le fils du roi donna un bal et qu'il en pria toutes les personnes de qualité. Nos deux demoiselles en furent aussi priées, car elles faisaient grande figure dans le pays.
Les voilà bien aises et bien occupées à choisir les habits et les coiffures qui leur siéraient le mieux. Nouvelle peine pour Cendrillon, car c'était elle qui repassait le linge de ses sœurs et qui godronnait leurs manchettes. On ne parlait que de la manière dont on s'habillerait. - "Moi, dit l'aînée, je mettrai mon habit de velours rouge et ma garniture d'Angleterre." - "Moi, dit la cadette, je n'aurai que ma jupe ordinaire ; mais, en récompense, je mettrai mon manteau à fleurs d'or et ma barrière de diamants, qui n'est pas des plus indifférentes."
On envoya quérir la bonne coiffeuse pour dresser les cornettes à deux rangs, et on fit acheter des mouches de la bonne faiseuse. Elles appelèrent Cendrillon pour lui demander son avis, car elle avait le goût bon. Cendrillon les conseilla le mieux du monde, et s'offrit même à les coiffer ; ce qu'elles voulurent bien. En les coiffant, elles lui disaient : - "Cendrillon, serais-tu bien aise d'aller au bal ?" - "Hélas, mesdemoiselles, vous vous moquez, de moi : ce n'est pas là ce qu'il me faut." - "Tu as raison, on rirait bien, si on voyait un Cucendron aller au bal." Une autre que Cendrillon les aurait coiffées de travers ; mais elle était bonne, et elle les coiffa parfaitement bien. Elles furent près de deux jours sans manger, tant elles étaient transportées de joie. On rompit plus de douze lacets, à force de les serrer pour leur rendre la taille plus menue, et elles étaient toujours devant le miroir.
Enfin l'heureux jour arriva ; on partit, et Cendrillon les suivit des yeux le plus longtemps qu'elle put. Lorsqu'elle ne les vit plus, elle se mit à pleurer. Sa marraine, qui la vit tout en pleurs, lui demanda ce qu'elle avait. "Je voudrais bien... je voudrais bien..." Elle pleurait si fort qu'elle ne put achever. Sa marraine, qui était fée, lui dit : - "Tu voudrais bien aller au bal, n'est-ce pas ?" - Hélas! oui." dit Cendrillon en soupirant. - Eh bien ! seras-tu bonne fille ? dit sa marraine, je t'y ferai aller."
Elle la mena dans sa chambre, et lui dit : - "Va dans le jardin, et apporte-moi une citrouille. " Cendrillon alla aussitôt cueillir la plus belle qu'elle put trouver, et la porta à sa marraine, ne pouvant deviner comment cette citrouille la pourrait faire aller au bal. Sa marraine la creusa et, n'ayant laissé que l'écorce, la frappa de sa baguette, et la citrouille fut aussitôt changée en un beau carrosse tout doré. Ensuite elle alla regarder dans la souricière, où elle trouva six souris toutes en vie. Elle dit à Cendrillon de lever un peu la trappe de la souricière, et à chaque souris qui sortait, elle lui donnait un coup de sa baguette, et la souris était aussitôt changée en un beau cheval : ce qui fit un bel attelage de six chevaux, d'un beau gris de souris pommelé. Comme elle était en peine de quoi elle ferait un cocher :
- "Je vais voir, dit Cendrillon, s'il n'y a pas quelque rat dans la ratière, nous en ferons un cocher." - "Tu as raison, dit sa marraine, va voir." Cendrillon lui apporta la ratière, où il y avait trois gros rats. La fée en prit un d'entre les trois, à cause de sa maîtresse barbe, et, l'ayant touché, il fut changé en un gros cocher, qui avait une des plus belles moustaches qu'on ait jamais vues. Ensuite elle lui dit :
"Va dans le jardin, tu y trouveras six lézards derrière l'arrosoir : apporte-les moi. " Elle ne les eut pas plutôt apportés, que sa marraine les changea en six laquais, qui montèrent aussitôt derrière le carrosse, avec leurs habits chamarrés, et qui s'y tenaient attachés comme s'ils n'eussent fait autre chose de toute leur vie.
La fée dit alors à Cendrillon :
- "Eh bien! voilà, de quoi aller au bal : n'es-tu pas bien aise ?"
- Oui, mais est-ce que j'irai comme cela, avec mes vilains habits ?"
Sa marraine ne fit que la toucher avec sa baguette, et en même temps ses habits furent changés en des habits d'or et d'argent, tout chamarrés de pierreries ; elle lui donna ensuite une paire de pantoufles de verre, les plus jolies du monde.
Quand elle fut ainsi parée, elle monta en carrosse ; mais sa marraine lui recommanda, sur toutes choses, de ne pas passer minuit, l'avertissant que, si elle demeurait au bal un moment davantage, son carrosse redeviendrait citrouille, ses chevaux des souris, ses laquais des lézards, et que ses beaux habits reprendraient leur première forme.
Elle promit à sa marraine qu'elle ne manquerait pas de sortir du bal avant minuit. Elle part, ne se sentant pas de joie. Le fils du roi, qu'on alla avertir qu'il venait d'arriver une grande princesse qu'on ne connaissait point, courut la recevoir. Il lui donna la main à la descente du carrosse, et la mena dans la salle où était la compagnie. Il se fit alors un grand silence ; on cessa de danser, et les violons ne jouèrent plus, tant on était attentif à contempler les grandes beautés de cette inconnue. On n'entendait qu'un bruit confus :
"Ah! qu'elle est belle !"
Le roi même, tout vieux qu'il était, ne laissait pas de la regarder, et de dire tout bas à la reine qu'il y avait longtemps qu'il n'avait vu une si belle et si aimable personne.
Toutes les dames étaient attentives à considérer sa coiffure et ses habits, pour en avoir, dès le lendemain, de semblables, pourvu qu'il se trouvât des étoffes assez belles, et des ouvriers assez habiles.
Le fils du roi la mit à la place la plus honorable, et ensuite la prit pour la mener danser. Elle dansa avec tant de grâce, qu'on l'admira encore davantage. On apporta une fort belle collation, dont le jeune prince ne mangea point, tant il était occupé à la considérer. Elle alla s'asseoir auprès de ses sœurs et leur fit mille honnêtetés; elle leur fit part des oranges et des citrons que le prince lui avait donnés, ce qui les étonna fort, car elles ne la connaissaient point.
Lorsqu'elles causaient ainsi, Cendrillon entendit sonner onze heures trois quarts ; elle fit aussitôt une grande révérence à la compagnie, et s'en alla le plus vite qu'elle put.
Dès qu'elle fut arrivée, elle alla trouver sa marraine, et, après l'avoir remerciée, elle lui dit qu'elle souhaiterait bien aller encore le lendemain au bal, parce que le fils du roi l'en avait priée.
Comme elle était occupée à raconter à sa marraine tout ce qui s'était passé au bal, les deux sœurs heurtèrent à la porte ; Cendrillon leur alla ouvrir.
- "Que vous êtes longtemps à revenir !" leur dit-elle en bâillant, en se frottant les yeux, et en s'étendant comme si elle n'eût fait que de se réveiller.
Elle n'avait cependant pas eu envie de dormir, depuis qu'elles s'étaient quittées.
- "Si tu étais venue au bal, lui dit une de ses sœurs, tu ne t'y serais pas ennuyée il est venu la plus belle princesse, la plus belle qu'on puisse jamais voir ; elle nous a fait mille civilités elle nous a donné des oranges et des citrons."
Cendrillon ne se sentait pas de joie : elle leur demanda le nom de cette princesse ; mais elles lui répondirent qu'on ne la connaissait pas, que le fils du roi en était fort en peine, et qu'il donnerait toutes choses au monde pour savoir qui elle était. Cendrillon sourit et leur dit :
- "Elle était donc bien belle ? Mon Dieu ! que vous êtes heureuses ! ne pourrais-je point la voir ? Hélas ! mademoiselle Javotte, prêtez-moi votre habit jaune que vous mettez tous les jours."
- "Vraiment, dit mademoiselle Javotte, je suis de cet avis ! Prêter son habit à un vilain Cucendron comme cela ! il faudrait que je fusse bien folle."
Cendrillon s'attendait bien à ce refus, et elle en fut bien aise, car elle aurait été grandement embarrassée, si sa sœur eût bien voulu lui prêter son habit.
Le lendemain, les deux sœurs furent au bal, et Cendrillon aussi, mais encore plus parée que la première fois. Le fils du roi fut toujours auprès d'elle, et ne cessa de lui conter des douceurs. La jeune demoiselle ne s'ennuyait point et oublia ce que sa marraine lui avait recommandé ; de sorte qu'elle entendit sonner le premier coup de minuit, lorsqu'elle ne croyait point qu'il fût encore onze heures: elle se leva, et s'enfuit aussi légèrement qu'aurait fait une biche.
Le prince la suivit, mais il ne put l'attraper. Elle laissa tomber une de ses pantoufles de verre, que le prince ramassa bien soigneusement.
Cendr
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MORALITÉ LE PETIT CHAPERON ROUGE :
On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles
Belles, bien faites, et gentilles,
Font très mal d’écouter toute sorte de gens,
Et que ce n’est pas chose étrange,
S’il en est tant que le loup mange.
Je dis le loup, car tous les loups
Ne sont pas de la même sorte ;
Il en est d’une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux.

MORALITÉ LE PETIT POUCET :
On ne s’afflige point d’avoir beaucoup d’enfants,
Quand ils sont tous beaux, bien faits et bien grands,
Et d’un extérieur qui brille ;
Mais si l’un d’eux est faible ou ne dit mot,
On le méprise, on le raille, on le pille ;
Quelquefois cependant c’est ce petit marmot.
Qui fera le bonheur de toute la famille.

MORALITÉ LA BELLE AU BOIS DORMANT :
Attendre quelque temps pour avoir un époux,
Riche, bien fait, galant et doux,
La chose est assez naturelle,
Mais l’attendre cent ans, et toujours en dormant,
On ne trouve plus de femelle,
Qui dormît si tranquillement.
La fable semble encore vouloir nous faire entendre,
Que souvent de l’hymen les agréables nœuds,
Pour être différés n’en sont pas moins heureux,
Et qu’on ne perd rien pour attendre ;
Mais le sexe avec tant d’ardeur
Aspire à la foi conjugale,
Que je n’ai pas la force ni le cœur,
De lui prêcher cette morale.

MORALITÉ CENDRILLON :
La beauté pour le sexe est un rare trésor,
De l’admirer jamais on ne se lasse ;
Mais ce qu’on nomme bonne grâce
Est sans prix, et vaut mieux encore
C’est ce qu’à Cendrillon fit savoir sa Marraine,
En la dressant, en l’instruisant,
Tant et si bien qu’elle en fit une Reine.
Belles, ce don vaut mieux que d’être bien coiffées,
Pour engager un cœur, pour en venir à bout,
La bonne grâce est le vrai don des fées ;
Sans elle on ne peut rien, avec elle, on peut tout.

MORALITÉ LE CHAT BOTTÉ :
Quelque grand que soit l’avantage
De jouir d’un riche héritage
Venant à nous de père en fils,
Aux jeunes gens pour l’ordinaire,
L’industrie et le savoir-faire
Valent mieux que des biens acquis.

MORALITÉ RIQUET À LA HOUPPE :
Ce que l’on voit dans cet écrit,
Est moins un conte en l’air que la vérité même ;
Tout est beau dans ce que l’on aime,
Tout ce qu’on aime a de l’esprit.

MORALITÉ LES FÉES :
Les diamants et les pistoles,
Peuvent beaucoup sur les esprits ;
Cependant les douces paroles
Ont encore plus de force, et sont d’un plus grand prix.

MORALITÉ LA BARBE BLEUE :
La curiosité malgré tous ses attraits,
Coûte souvent bien des regrets ;
On en voit tous les jours mille exemples paraître.
C’est, n’en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ;
Dès qu’on le prend il cesse d’être,
Et toujours il coûte trop cher.
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Autre moralité (Cendrillon)
C’est sans doute un grand avantage
D’avoir de l’esprit, du courage,
De la naissance, du bon sens,
Et d’autres semblables talents,
Qu’on reçoit du ciel en partage ;
Mais vous aurez beau les avoir,
Pour votre avancement ce seront choses vaines,
Si vous n’avez, pour les faire valoir,
Ou des parrains, ou des marraines.
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Ouvrez tout, allez partout, mais, pour ce petit cabinet, je vous défends d'y entrer, et je vous le défends de telle sorte que, s'il vous arrive de l'ouvrir, il n'y a rien que vous ne deviez attendre de ma colère.
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Bien est donc vrai qu'aux hommes misérables,
Aveugles, imprudents, inquiets, variables,
Pas n'appartient de faire des souhaits,
Et que peu d'entre eux sont capables
De bien user des dons que le Ciel leur a faits.
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Tire la chevillette et la bobinette cherra. (Le petit chaperon rouge)
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Un jour qu'assise près d'une claire fontaine, où elle déplorait souvent sa triste condition, elle s'avisa de s'y mirer, l'effroyable peau d'âne, qui faisait sa coiffure et son habillement, l'épouvanta.
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Pleurez, vous qui êtes trop habiles! Lorsque vous ne prenez plus plaisir à rien, je me réjouis de mon ignorance, qui fait que je me divertis à bien des choses qui jamais plus ne vous divertiront!
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Le conte est difficile à croire;
Mais tant que dans le monde on aura des enfants,
Des mères et des mères-grands,
On en gardera la mémoire.
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- Ne vous affligez point, mon maître, vous n'avez qu'à me donner un sac, et me faire faire une paire de bottes pour aller dans les broussailles, et vous verrez que vous n'êtes pas si mal partagé que vous croyez.
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Ce n’est point seulement dans les premiers beaux jours,
Ni dans la jeune ardeur des naissantes amours,
Que d’un heureux hymen se goutent les délices.
Son cours n’est pas moins doux que ses tendres prémices,
C’est un bonheur égal, un bien de tous les temps.


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L’Autheur de la Satyre agit toûjours sur un principe qui est bien faux & capable de faire faire bien des fautes. Il s’imagine qu’on ne peut manquer en suivant l’exemple des Anciens ; & parce que Horace et Juvenal ont déclamé contre les femmes d’une manière scandaleuse & en des termes qui blessent la pudeur, il s’est persuadé estre en droit de faire la même chose, ne considérant pas que les mœurs d’aujourd’huy sont bien différentes de celles du temps de ces deux Poëtes, où l’on avoit, comme ils disent, divers moyens de se passer du mariage, qui n’estoient parmi eux que des galanteries ; mais qui sont des crimes parmi les Chrétiens, & des crimes abominables.

Sur le mesme principe il croit toûjours qu’il peut maltraiter dans ses Satyres ceux qu’il luy plaira. La Raison a beau luy crier sans cesse que l’Equité naturelle nous défend de faire à autruy ce que nous ne voulons pas qui nous soit fait à nous-mesmes, cette voix ne l’émeut point, & il luy suffit qu’Horace en ait usé d’une autre manière
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- Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux!
- c'est pour mieux voir, mon enfant!
- Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents!
- c'est pour te manger!
En disant ces mots, ce méchant loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge et le mangea.
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Partout comme un Astre elle brille ;
Et par hasard un Seigneur de la Cour,
Jeune, bien fait et plus beau que le jour,
L’ayant vu paraître à la grille,
Conçut pour elle un violent amour.
Par l’instinct qu’au beau sexe a donné la Nature
Et que toutes les Beautés ont
De voir l’invisible blessure
Que font leurs yeux, au moment qu’ils la font,
La Princesse fut informée
Qu’elle était tendrement aimée.

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La curiosité malgré tous ses attraits, Coûte souvent bien des regrets ; On en voit tous les jours mille exemples paraître. C'est, n'en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ; Dès qu'on le prend il cesse d'être, Et toujours il coûte trop cher.

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