Citations de Charly Reinhardt (134)
Le baiser fut bref, presque violent, puis ils s'écartèrent l'un de l'autre.
-C'était pour te porter bonheur, Gringo.
-Si c'est pas efficace, je reviendrai me plaindre.
Au plus profond de lui, quelque chose se noua. Son destin venait de se lier à cette arme qui vibrait de plus en plus fort pour lui, l'appelant, l'envoutant. Son âme chantante.
Salem avait toujours aimé jouer avec sa vis, moins avec ses émotions ou celles des autres. Toutefois, il devinait que Kenta était un cas à part. Peut-être même bien cette foutue chance qu'on ne croise qu'une fois dans sa vie... Alors, hors de question qu'il soit assez con pour la torpiller.
-Je suis lâche, avoue tristement Luc. J'ai la trouille de poser les bonnes questions. Encore plus d'entendre les réponses. Je préfère me contenter de peu plutôt que de risquer de tout foutre en l'air.
Il a soudain la certitude que ce qu'il va découvrir dans cette maudite cabane est sur le point de bousculer pour toujours ce qu'il sait - ou pensait savoir - du monde.
Shaï enlace Sylgard.
Une accolade à mi-chemin entre amitié et amour.
-N'oublie jamais que tu es mon monde, souffle le mage.
-Et tu es le mien, réplique le souverain.
Digne dans sa douleur. Digne dans son chagrin. La bête respecte cet humain. Respecte sa peine et sa tristesse. Sa colère aussi.
Les soldats avaient intérêt à apprendre rapidement le recyclage et la démerde s'ils ne voulaient pas combattre les Changés armés en tout et pour tout de leur bite et de leur couteau.
- Tout va bien. Tu ne le sais peut-être pas, mais tu m'as finalement attrapé. Je reste avec toi.
- J'ai lu dans ton coeur combien la beauté d'un printemps verdoyant te manquait, alors, pour te remercier, je t'ai permis de pénétrer dans ce bois. C'est peu de choses. J'aurais tant aimé te récompenser davantage.
Je passe mon doigt sur les petites bosses de la menthe. Bien sûr, je la reconnais. Son odeur ne trompe pas. Je la mâche en souriant. Puis je me dis qu'une taupe a peut-être pisser dessus.
Une étincelle flotte à l'orée de ces regards dont je ne discerne pas la couleur. Ça me frustre. J'espère qu'ils sont verts. Tous les roux devraient avoir les yeux verts. Je sens que je pourrais pleurer si ce n'est pas le cas pour ces deux-là. Comme si le monde se barrait un peu en couilles.
- Trop de paillettes, trop de dauphins dans des couchers de soleil. Je crois que je vais aller égorger un ou deux chatons, renchérit Vassilli. Pour compenser...
- Laisse tomber les airs d'iceberg, frangin. Ça ne prend pas avec moi. Vous êtes à croquer, tous les deux...
- Je ne suis pas un gars pour toi, tentai-je misérablement. Pas un gars bien.
Il ricana de nouveau.
- C'est de pire en pire, tu sais ? Un foutu cliché. Ils disent tous ça: « Tu es mignon, je ne suis pas assez bien pour toi. Il te faut quelqu'un de mieux. Mais si tu veux quand même me sucer vite fait, je ne dirais pas non ».
- Non! grondai-je.
C'était ridicule. Une fois de plus. Je le serrai un peu plus fort et il lâcha mon crâne pour enrouler ses bras autour de ma taille. Sa respiration se fit plus forte, plus rapide.
- Emmène-moi chez toi, murmura-t-il en calant son front contre mon épaule.
Je secouai la tête sans le lâcher.
- Non.
- Tu ne sais dire que ça ? poursuivit-il avec une pointe de malice.
J'étouffai un sourire et un baiser contre son oreille.
- Non, répondis-je doucement.
Il s'agrippa à mes hanches et se haussa sur la pointe des pieds pour me faire face, ses lèvres à quelques centimètres des miennes.
— Emmène-moi chez toi.
- N...
Je n'eus pas le temps de finir, il étouffa mon refus dans un baiser tendre et humide.
- Ce n'était pas une question, chuchota-t-il contre ma bouche.
Puis il s'écarta et me prit par la main, m'entraînant vers la sortie.
Le silence est d'or. Il achète la vengeance et il retient la rédemption.
Et comme Vassili commençait à en avoir ras le bol de cette expression de chien battu qui allait si mal à son homme, il entreprit de piller sa bouche crispée. Il donna à Wess le baiser dont celui-ci avait besoin : ferme, violent, possessif, dominateur. Un baiser destiné à rappeler que Vassili serait toujours présent pour lui, qu'il ne laisserait rien atteindre. Wess était sien et personne ne touchait à ce qui lui appartenait.
Pour la première fois depuis leur arrivée dans la maison familiale, il s'autorisa à le toucher comme il en crevait d'envie. Sans doute était-ce l'effet de cette pesante ambiance de non-dits, mais il sentait comme une distance se creuser entre eux.
- Nom de Dieu, Wess. T'as grandi dans un putain de cliché à la Desperate Housewives !
Si seulement j’avais su qu’un jour je regretterais l’odeur des bas fonds de l’humanité, que j’aimerais sentir la crasse plutôt que le détergent. Ici tout était propre, aseptisé, réglé comme du papier à musique.