Charly Reinhardt

Puis je rentrais chez moi, où j'allais à la fac, et je me rappelais qu'il y avait un autre monde autour de nous. Un monde où le jour perce et où les lumières artificielles brûlent les ailes des papillons venimeux. Un endroit où la corrosion de son poison n'avait plus de prise sur moi. Là où je pouvais l'oublier, car je ne sentais plus son regard me suivre où que j'aille. Là où son mystère pouvait s'effacer au profit de la réalité. Pourtant, dès que je revenais au manoir, il renaissait de ses cendres et il m'était difficile, presque impossible, de me détourner de lui.

Bon…Ceci dit, c’est bien beau tout ça, mais j’en fait quoi de l’aconit? Je doute que votre bestiole me laisse la lui administrer en suppo…

-C’est rien. Je t’ai dit : un peu de fatigue, rien d’insurmontable.
-Allez, raconte la vérité à tonton Sander. Tu sais bien que les emmerdes, c’est comme les MST. ça ne devient drôle que quand on partage avec les amis…

Pas que j’en ai envie, notez bien ! L’humanophilie, même du point de vue du mateur, très peu pour moi ! Alors ne comptez pas sur bibi pour vous raconter les détails croustillants. Je ne vois rien ! Non, rien de rien. Bon, par contre, j’entends tout. Confidences négociables en croquettes …

Bon alors là comment dire...
Ce livre est une belle petite claque pour ma part. Alors oui je sors de mon genre de lecture, car là on est dans de la romance qui se passe entre 2 hommes, Mais le thème principal du livre est quand même la vengeance ou plutôt jusqu'où seriez vous prêt à aller pour venger l'homme que vous aimiez. C'est cette descente en enfer que l'on va suivre, celle de Cyril qui finira par se perdre lui même dans sa soif de vengeance. C'est magnifiquement bien écrit, c'est réaliste, c'est dur et c'est prenant. Un peu déroutant certes car je n'ai pas l'habitude de ce genre de romance, mais il ne faut pas hésiter à sortir un peu de son genre de lecture car la preuve, si l'écriture est bonne, le plaisir de lire est quand même là 😉.

Il va falloir m'expliquer un truc, vous autres humains. Qu'est-ce qu'il y a de si compliqué à aller parler à quelqu'un qui vous plaît? ça n'engage à rien. Même pas à se mordiller ou à se flairer les parties.
Alors pourquoi hésiter comme ça? ça me dépasse. Heureusement qu'on n'est pas si empotés, nous autres les animaux, sinon on serait tous en voie d'extinction. D'ailleurs, comment se fait-il que vous soyez l'espèce dominante en étant aussi indécis et geignards?

Ne vous méprenez pas. On vous aime beaucoup, enfin nous les chiens. Les chats, c'est une autre histoire. Mais tout le monde sait que les chats sont maléfiques. Même les sapins le disent. Pas un seul qui soit resté debout en cette période de noël quand un de ces foutus félins traîne dans les parages...

Vous voyez, moi, quand je croise une jolie pépé qui me glisse des coups d'oeil nonchalants à l'autre bout de sa laisse, je ne lui aboie pas dessus.
Non, je m'approche d'un pas conquérant, sur de moi, beau gosse, tout en décontraction. Et si je sens la dame réceptive, on se tourne un peu autour, histoire de faire connaissance, de décider si son odeur me convient et vice versa! Ce n'est pas parce qu'on est des bêtes qu'on se comporte comme des mufles...

Noël en famille, c’est sacré. On ne déroge pas à la tradition.
Sauf que j’attends toujours mon miracle, moi ! Qu’est-ce qu’il glande le Père Noël ? Les rennes sont en grève ? Il est séquestré par ses lutins qui demandent une augmentation de la masse salariale ?

Ok, Siam n'était peut-être pas le mec le plus poli du monde, c'était un fait. Mais si ce type pensait une seule seconde à l'agresser, je le transformerais en chair a pâté. Non, parce que s'il m'abîmait Siam, qui allait me donner la mienne de pâtée!

« Il s’accrocha à son oméga, comme un homme égaré en pleine tempête, ses doigts agrippés à ses cheveux, ses lèvres verrouillées aux siennes. Pour ne plus penser, pour oublier, pour faire taire tous leurs fantômes à la fois. Pour y noyer jusqu’à son propre souffle. »

Il pensait sa nature d'alpha morte dans les chambres du Boudoir, mais visiblement, elle n'était pas encore résolue à le laisser en paix. Que n'aurait-il pas donné pour s'éviter cette humiliation ?

On dit souvent qu'une fois l'esprit brisé, on ne ressent plus rien ; que l'abandon est la dernière défense du corps. Or, si l'âme se brise, le cœur, lui continue de battre.

« Ce jour-là était spécial en ce qu’ils étaient tous deux conscients. Pas uniquement conscients d’être ensemble ou de ce qu’ils étaient sur le point de partager. Non, ils avaient conscience du chemin parcouru et de ne plus être là uniquement à cause de ce drôle de courant qui les avaient toujours portés l’un vers l’autre. »

Pour une fois, juste une fois, il a envie qu'un truc se passe bien et ne rajoute pas d'emmerdes à la pile déjà conséquente qui constitue sa vie. Une couche de galères, saupoudrez de contrariétés finement moulues et laissez gratiner avec une touche d'angoisse.

Le monde d'Astrid, c'est un peu comme si, depuis la dernière édition de Donjons et Dragons, les fées avaient appris à conduire un Renault Espace au contrôle technique bientôt périmé.

« Si seulement elle avait le pouvoir de remonter le temps, elle voudrait voler jusqu’aux confins de ce monde qui la terrifie, si loin de son confort languide, pour se poser à côté de la guerrière et l’envelopper de sa présence. »

Rhys goute dans cette esquisse de baiser l'ombre des étreintes passionnées qu'échangent les vrais compagnons. Une union primale, faite de sauvagerie, de dévotion et de cet absolu que seuls connaissent les métamorphes.

Zacharia décide qu'il n'a pas le temps de se faire agresser par Freddie Kruger : s'il le croise, il lui roulera dessus afin de poursuivre sa quête, quitte à y laisser un pneu.

Et, l'air de rien, Grant se dit que sa vie est chouette. Son fils lui fait assez confiance pour s'endormir contre lui et cette femme dont il n'avait même pas osé rêver est assez à l'aise pour lui taxer ses fringues. Il se détend à son tour et retourne son sourire à Sammy. Les bases sont là, ils n'ont plus qu'à écrire la suite...

En ce moment, Sammy en a plein le dos d'être une femme forte. Elle n'aspire qu'à redevenir une petite fille blottie dans le parfum de cambouis de ce gros motard poilu qui lui promettra de faire disparaitre tous ses problèmes d'un coup de baguette magique. Ou d'un coup de canon scié...