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Critiques de Chloé Cruchaudet (641)
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Mauvais genre

Cette BD raconte l'histoire vraie de Paul, déserteur de la Grande Guerre, devenu Suzanne pour échapper à la "justice". Paul/Suzanne peine à passer par dessus ses syndromes post-traumatique.



C'est aussi un connard de première.



Paul s'est marié à Louise juste avant la guerre et une grande partie de la BD explore la relation toxique du couple dans leurs défis qu'ils ne surmontent finalement pas.



Louise est réellement présentée comme la victime dans cette relation. Cela s'explique par le fait que c'est en quelque sorte elle la narratrice du livre.



C'est une histoire complexe, aux personnages peu attachants, avec un certain intérêt historique.
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Céleste, tome 2 : Il est temps, monsieur Prou..

J'avais été conquise par le premier tome de Céleste au charme indéniable et ma lecture m’avait donné l’envie de découvrir le tome II. Voilà qui est fait avec le même plaisir de lecture



Après une fâcherie suivie d’une rupture avec son employeur Marcel Proust, Céleste accepte de revenir à son service mais elle pose ses conditions : Elle sera dorénavant gouvernante et sa sœur Marie viendra la seconder dans cette tâche harassante qui consiste à s’occuper d’un écrivain, enfant capricieux et gâté, aux nombreuses phobies et à la santé fragile.

Passant la majorité de son temps dans son lit à écrire et se lamenter, Proust laisse les deux femmes s’occuper de tout.

Nous sommes loin du génie de Proust et l’on voit Marcel avec ses travers d’homme riche et habitué à être servi. Il peut se montrer maniaque, exigeant et lunatique mais Céleste et sa sœur Marie gèrent haut la main ses maniaqueries.

Obligé de déménager, il laisse Céleste tout gérer, de la recherche d’un appartement calme (il déteste le bruit) jusqu’au déménagement des meubles de famille.



« Vous allez être bien ici pour finir votre œuvre

- Bien, c’est bien…mais…vous êtes sûre que le quartier est fréquentable ?

- - Chuuut…j’ai tout vérifié…Rien que dans cette rue, il y a une princesse, deux barons… »



Tout cela pourrait paraitre fastidieux mais, sous la plume de Chloé Cruchaudet, le récit se fait léger jusqu’à s’envoler dans l’onirisme. Elle a réussi à mettre du rythme, à dessiner la célérité de Célestine d’un trait léger et inventif aux couleurs tendres.

On découvre aussi une époque, celle de la première guerre mondiale et du travail éreintant des femmes. On découvre aussi que le prix Goncourt décerné à Marcel Proust avec son roman « A l’ombre des jeunes filles en fleur » a eu pour rival Dorgelès avec « Les croix de bois ». Pour ce prix, Marcel Proust sera moqué et vilipendé par la presse.



L’auteure a bien su mêler le réel de la biographie à la fiction plus fantaisiste de sa vie privée et c’est très réussi.



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Céleste, tome 1 : Bien sûr, monsieur Proust

Découvrir Marcel Proust par l’intermédiaire de Céleste, sa gouvernante est assez insolite ; tout comme leur relation.

Cette bande dessinée donne à voir la rencontre de deux mondes : lui, dandy, esthète et frêle personnage ayant besoin d’être couvé ; elle, petite jeune femme de 22 ans venant de la campagne, timide jeune mariée mais désireuse d’apprendre.

Ces deux-là se rencontrent grâce au mari de Céleste, taxi de Monsieur Proust. L’écrivain - qui publie juste, à 42 ans, son premier livre - a besoin d’une gouvernante, elle a besoin de s’occuper et de gagner sa vie. Céleste sincère, nature et franche va nouer une relation particulière avec l’écrivain. Très attachée à lui, elle devient une personne de confiance, une personne qui veille sur lui. Telle une petite fourmi, elle s’affaire pour lui rendre la vie plus facile et plus « organisée » mais attention elle n’est pas corvéable à merci…j’attends la suite pour voir le bel équilibre et certainement la belle connivence qui a dû s’instaurer entre eux.
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Céleste, tome 1 : Bien sûr, monsieur Proust

Il ne faut pas lire le récit de Céleste Albaret « Monsieur Proust » et ce roman graphique, ils sont difficilement compatibles.

Bien sur, il était nécessaire, je suppose, de donner un peu plus de relief aux personnages mais je ne crois pas qu’Odilon son mari ait pu lui dire qu’elle était « chiante », je ne pense pas non plus que Proust avait ces allures de danseuse. Il n'a en outre jamais demandé à Céleste si elle était « masochiste » pour vouloir rester sa « domestique » et je ne pense pas encore qu’elle se présentait au téléphone comme « la domestique de monsieur Proust » !

Céleste n’a jamais écrit qu’elle s’était permise devant la comtesse de Greffulhe de décrire Proust comme un « cabri ». Et je n'ai pas compris à la lecture de ses mémoires qu'elle ait pu être "platoniquement amoureuse de lui" !

Elle l'admirait certes, avait de l'affection pour lui mais de là à évoquer de l'amour...

Trop d’insistance aussi sur ces fameux mouchoirs ou cette idée des notes en accordéon et sûrement pas assez sur les interdits érigés par Proust et les contrôles qu’il effectuait au début pour s’assurer qu’il était obéi.

Dommage, car il aurait justement était intéressant de comprendre ici ce couple sado-masochiste dont plusieurs dimensions manquent.

Malheureusement pour moi, ce roman graphique adopte une tendance assez générale du genre : la niaiserie.

A confirmer ou pas dans le tome suivant…
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Céleste, tome 2 : Il est temps, monsieur Prou..

La dernière partie du diptyque consacré à la relation entre Céleste, la gouvernante, et Marcel Proust, change de registre : après l’idylle viennent les remous du quotidien. L’admiration envers Proust est toujours présente chez Céleste, cependant un grain de sable vient gripper l’ordonnancement des jours. Céleste souhaite évoluer dans sa fonction auprès de l’écrivain tandis que ce dernier rêve de gloire littéraire au point d’en devenir pénible. Rapidement les esprits s’échauffent, l’atmosphère devient tendue et les relations entre Céleste et Proust sont tumultueuses. Rien ne va plus !



Céleste et Marcel parviendront-ils à surmonter les épreuves du quotidien ? Leurs liens en sortiront-ils plus forts ?



Dans un huis-clos passionnant et mené avec brio, Chloé Cruchaudet mène son récit très rythmé, loin du regard contemplatif des deux héros du précédent opus. Céleste est même méconnaissable quand elle revendique une fonction plus en accord avec ce qu’elle gère et avec l’idée qu’elle en a. Elle ne veut plus être une simple servante à tout faire, elle veut être intendante de la maisonnée de Proust. En bon détesteur du changement, Proust rechigne beaucoup, ne comprenant pas les raisons de la demande de Céleste. Résultat, cette dernière quitte Proust en le laissant dans le désarroi le plus total. Marcel ne tiendra pas longtemps et fera dire à Céleste qu’il accepte tout, sans condition. Entre alors en scène la sœur de Céleste dont le rôle sera de gérer la cuisine, la lessive et le ménage.



La vie reprend son cours, Proust et Céleste sont heureux de se retrouver, Céleste est devenue gouvernante-intendante-secrétaire-confidente de son employeur.



Le deuxième tome met plus en avant le quotidien de la maisonnée, notamment un grand bouleversement : celui du déménagement. En effet, l’immeuble où vit Proust a été vendu, ce dernier doit trouver un autre toit. Ce sera Céleste qui aura la charge de dénicher un nouveau nid pour Proust, ce qui ne sera pas facile. Un autre événement, de taille, a lieu : l’attribution du Prix Goncourt à Proust après bien des manœuvres de sa part (j’ai ri devant les scènes où Proust décide d’écrire, lui-même, des critiques positives sur son roman). J’ai beaucoup apprécié les scènes entre les deux sœurs, leur complicité et leurs moments partagés. Jusqu’au bout elles assisteront Proust, le dorloteront, en prendront soin afin qu’il se consacre entièrement à son œuvre.



Les illustrations sont toujours aussi belles et émouvantes, elles m’ont plongée dans l’univers feutré d’un auteur aux nerfs toujours à vif, passant de l’espoir le plus fol au plus profond dépit voire découragement. Elles font que les personnages sont incarnés avec justesse, avec une pointe, bien dosée, d’humour et de tendresse. Ainsi la scène du déménagement absolument fantasque.



La deuxième partie a été à la hauteur de mes attentes… parfaite : j’ai pu lire une belle histoire empreinte d’humanité et dotée d’un verbe magnifique rendant hommage à l’univers proustien.
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Céleste, tome 2 : Il est temps, monsieur Prou..

À nouveau une réussite graphique et narrative de Chloé Cruchaudet, après le premier volet de ce dyptique qui m'avait déjà beaucoup plu.Il y a beaucoup d'inventivité et j'approuve totalement le choix des tons, qui vont si bien à l'époque et au personnage de Proust. Comme Céleste, on hésite entre l'agacement devant cet homme-enfant aux caprices insupportables et l'admiration, la tendresse pour ce génie facétieux. Un bel hommage à Proust et à Céleste.
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Céleste, tome 2 : Il est temps, monsieur Prou..

Il s’agit du tome 2 consacré à Céleste Albaret qui a été la gouvernante de Marcel Proust jusqu’à la mort de ce dernier. Ce roman graphique, tout comme le premier, est très beau. Il y a un travail très important sur les couleurs. J’ai cependant préféré le premier qui était plus centré sur l’écriture de Marcel Proust (on le voyait modifier sans cesse ses manuscrits et Céleste ajouter les fameuses paperolles).
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Mauvais genre

Conseillée par ma médiatheque j'ai apprécié cet ouvrage inspiré de faits réels.

La dualité qui existe en chacun de nous y est bien expliqué. Et par dessus l'horreur de la guerre qui laisse irrémédiablement une fêlure dans l'esprit des soldats. Ce couple qui s'aime et se déteste dans la promiscuité est touchant. À découvrir
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Céleste, tome 2 : Il est temps, monsieur Prou..

Céleste est brouillée avec Marcel et il faut bien le dire, elle s’ennuie ferme malgré sa broderie compulsive. Alors quand il la réclame, elle négocie son retour, elle n’est plus bonne, mais gouvernante et son salaire a augmenté en conséquence. Elle n’est plus seule non plus, sa sœur Marie l’a rejointe pour l’aider.

Marcel est très malade, passe sa vie au fond de son lit. Céleste lui est indispensable, c’est elle qui dirige la maison. On ne voit pas Proust écrire, juste manigancer pour obtenir le prix Goncourt (prix mérité, non ?) Dommage !

Mais après tout, le livre concerne Céleste sans qui Marcel Proust ne serait peut-être pas arrivé au bout de son œuvre.

J’ai retrouvé le même scénario tout en douceur, une jolie évocation, vraiment.

Les dessins sont un peu différents de ceux du premier tome. Si j’ai moins aimé ceux des personnages (Colette, en particulier), il y a de magnifiques pleines pages dans des couleurs noires et lilas.

Dans l’une d’elles, Céleste cherche un appartement pour son patron, on la voit monter et descendre des escaliers pour visiter des lieux bruyants ou remplis de pollen.

Plus une biographie de Céleste que de Proust, mais après tout, c’est ce que le titre indique. La bande dessinée ne respecte pas forcément la réalité, mais là aussi, peu importe ; le plaisir est là.


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Céleste, tome 2 : Il est temps, monsieur Prou..

Nous retrouvons Céleste qui malgré un départ fracassant de l'appartement de 'Monsieur' n'en a pas fini avec Proust qui a tellement besoin d'elle pour terminer son grand oeuvre.

Il ne recule devant rien quand elle le remet à sa place mais elle a la tête froide et une volonté de fer, la gouvernante.

D'autant que sa propre soeur vient en renfort...

C'est avec grand plaisir que j'ai découvert la suite de la vie de Céleste et du pauvre monsieur Proust.

C'est très agréable à lire, le dessin est très fluide et dansant et convient parfaitement à ce récit ainsi qu'aux personnage qu'il raconte.

J'ai aimé entrer dans l'intimité de Marcel Proust, découvrir sa personnalité et sa grande fragilité.

Une très chouette lecture, intéressante et instructive.
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Céleste, tome 1 : Bien sûr, monsieur Proust

La fée céleste dont il est question dans cette extraordinaire bande dessinée de Cloé Cruchaudet est Céleste Albaret qui devint en 1914, la toute jeune servante de Marcel Proust.



Ce cher Proust que je n’ai jamais osé mettre à ma main, que je m’imagine hors de portée, m’a été accessible par le biais de sa gouvernante, secrétaire, amie. Quel hasard!

Cet album, dans les tons pastels, aux dessins magnifiques et fantasmagoriques, relate la rencontre entre Céleste, 23 ans, mariée à Odilon, chauffeur de taxi et Marcel, auteur aux nombreuses lubies. Que cela ne tienne, Céleste qui a elle-même de nombreuses affinités avec Marcel, fera abstraction de la personnalité de l’auteur pour développer une relation particulière avec l’homme. c’est beau, c’est charmant et surtout, platonique.

L’autrice a trouvé le ton juste pour mettre l’intérêt sur Céleste d’abord. Proust le géant a toute mon admiration mais qui serait-il sans la personne qui veille sur lui et sa prodigieuse production.



La rencontre avec la Céleste âgée, qui fait le bilan de sa vie étrange, cette vie a l’envers qu’elle a tant aimée, lui rend bien hommage. Elle a donné sa vie à Proust, même après la mort de Marcel. Je suis consciente que cet album est romancé et que partager la vie de Marcel, c’était une prison dorée mais lorsque l’homme est plus grand que nature… il y a toujours une femme derrière lui…

Bien hâte à la seconde partie!
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Céleste, tome 2 : Il est temps, monsieur Prou..

Deuxième tome de cette Bd consacrée à la relation entre Marcel Proust et sa servante Céleste Albaret, lu très très vite. Après une dispute, Céleste accepte de revenir chez Marcel Proust mais en qualité de gouvernante et avec l'aide de sa sœur, Marie. Ce sont les dernières années de vie de Marcel Proust, il est de plus en plus exigeant avec les autres et prêt à tout pour que son œuvre littéraire soit reconnue. Il obtiendra le prix Goncourt en 1919. On sent bien la complicité entre Céleste et son maître. Des dessins sombres qui occupent une pleine page, un peu de mauve et de jaune. Une lecture très plaisante.
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Céleste, tome 2 : Il est temps, monsieur Prou..

Deuxième tome racontant la vie de Marcel Proust à travers le récit de celle qui est devenue sa gouvernante et secrétaire, Céleste Albaret. On découvre la relation particulière de cette dernière avec son patron. Après l’avoir quitté à la fin du premier tome, elle retourne à son service. Céleste va avoir un rôle très important auprès du célèbre écrivain qui doit réussir à terminer son œuvre. Les sentiments de Céleste à l’égard de Proust son ambigu. Elle le présente comme un enfant gâté et capricieux et elle n’hésite pas à se moquer de lui, à le caricaturer et pourtant elle reste auprès de lui jour et nuit, répondant à chacun de ses désirs. C’est une relation particulière qui les unit.

Les dessins soutiennent la dimension poétique du texte. Les traits sont plein de légèreté et aériens.

On sent l’admiration de Chloé Cruchaudet pour l’auteur mais ici c’est sur Céleste qu’elle met toute la lumière et c’est sur elle que l’histoire se concentre. On voit très peu Marcel Proust écrire. J’ai trouvé qu’il était bien souvent au lit. Je ne sais pas si cela correspond bien à la réalité des dernières années de la vie de l’auteur. Quoi qu’il en soit, cette bande dessinée est réussie et c’est avec beaucoup de plaisir que je l’ai lue.
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Céleste, tome 2 : Il est temps, monsieur Prou..

J'avais beaucoup aimé le premier volume, et du coup hâte de découvrir la suite de ce diptyque.



J'ai retrouvé avec un grand plaisir les dessins et surtout la mise en page de l'autrice. Elle nous présente la deuxième partie de la vie de Proust, son combat pour avoir le Goncourt, ses tergiversations, humeurs et faiblesses, et bien sûr ses relations avec Céleste, sa gouvernante qui a fait venir sa soeur pour la seconder.



Céleste tient la maison, Proust étant un grand enfant qui demande énormément d'attention et de sollicitude. Mais même si Céleste a beaucoup de déférence vis à vis de "monsieur", elle le houspille de temps en temps.



Un portrait attachant de cette femme qui a voué sa vie à l'écrivain.



Voir la vie de Proust à travers celle de sa gouvernante est une belle idée. Mais plus que l'histoire, j'ai adoré la disposition graphique. Il y a des pages de toute beauté. C'est fluide, doux et aérien.



Un grand plaisir pour la lecture et pour les yeux.
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Céleste, tome 1 : Bien sûr, monsieur Proust

Chloé Cruchaudet, scénariste et illustratrice de ce roman graphique enchanteur nous raconte les liens qui existaient entre Marcel Proust et Cécile Albaret, la jeune épouse de son chauffeur.

Céleste savait se glisser dans la vie de ce personnage si particulier et pourtant bien attachant de l'auteur.

Discrète mais avec beaucoup de personnalité et d'humour,l'auteure fait preuve de beaucoup d'imagination dans ses dessins fins et élégants aux tons changeants suivant les ambiances.

Elle nous offre souvent des pages entières , emplies de rêve.

Elle se met dans la tête de Marcel Proust ou de Céleste et l'imagination qui en sort nous fait presque vivre la scène .

Céleste et Marcel tenaient parfaitement leurs distances tout en se comprenant . Marcel lui apprend le monde dans lequel elle est tombée. De son côté, Céleste lui remet les pieds sur terre de temps à autre.

Les allers-retours entre présent et passé où on peut voir la présence d'Odilon, son mari et deux acheteurs à la recherche d'objets appartenant à de grands écrivains donnent une petite touche spéciale.

Ça et là, des extraits des textes de Marcel Proust mis en valeur , en situation.

Le deuxième tome est déjà sorti je crois. Il ne faut pas que je le rate.





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Ida - Intégrale

Ida est malade ou tout du moins croit l'être, sur les conseils de son médecin elle va partir en voyage, découvrir l'Afrique, accompagnée de Fortunée.

Nous suivons leurs aventures.

J'ai trouvé l'histoire un peu décousue. Même si les illustrations sont sant doute assez documentées, je n'ai pas aimé les représentations des personnages.

J'ai trouvé IDA peu attachante et me suis un peu forcée à aller au bout de cette histoire.
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Céleste, tome 1 : Bien sûr, monsieur Proust

L’album avait fait partie des coups de cœur des bibliothécaires de la médiathèque de ma commune. Je m’étais dit que je le lirais à l’occasion, sans plus. Puis, j’ai lu des commentaires élogieux et enthousiastes qui ont fini par me convaincre qu’il était nécessaire que je le lise. Quand, enfin !, l’exemplaire m’a été prêté, une certaine appréhension m’a assaillie : et si mon attente avait embelli les choses au point que cela fasse « pschiiiittt » ? Et si j’étais horriblement déçue ? Et si … et si …. et si…



1913, Céleste Albaret, tout juste arrivée de sa Lozère natale, jeune épouse d’Odilon, chauffeur à l’occasion de Mr Proust, ne sait pas quoi faire de ses dix doigts. Grâce à son époux, elle entre au service de Marcel Proust, d’abord à temps partiel puis rapidement à temps complet car elle est amenée à remplacer le majordome de la maison. Se tisse, entre 1913 et 1922 année de sa disparition, une amitié atypique entre Proust et Céleste. Chloé Cruchaudet, puisant à de nombreuses sources, met en lumière une relation extraordinaire et hors du commun entre Céleste, bonne à tout faire puis surtout gouvernante et secrétaire du grand homme, et Marcel Proust. C’est qu’ils se ressemblent un peu par leur côté décalé et fantasque. Céleste est dévouée et protectrice envers cet écrivain souffreteux, préférant les hommes aux femmes, précieux et raffiné. Elle, si éloigné de monde des gens aisés, cultivés et parfois hautains. Elle saura apprendre à ne pas déplacer la poussière, art subtil et ardu, à lui servir un café toutes les heures, à ne pas déranger ses petites manies, à lui préparer ses bouillottes, à l’écouter parler, se plaindre des uns et des autres, à faire en sorte que rien ne puisse ennuyer Marcel Proust. Céleste la petite campagnarde pleine de vie avec ses rêves, pose un regard sur le monde empreint de jovialité et de bienveillance. Proust, cet homme d’un monde et d’un temps bientôt révolus, est dessiné avec brio, tout en détails amusants et émouvants. A ses côtés, Céleste s’épanouira, grandira à l’ombre d’un amour platonique tout en délicatesse. Entre réalité et fantasmes, j’ai adoré la manière dont elle met en images les recommandations de son mari « c’est une petite chose fragile et délicate qui a besoin de nous… sa chambre, c’est tout son monde. Quand il sort c’est pour glaner de la matière pour « son oeuvre », comme il dit, ça c’est mon rôle … le tien c’est d’assurer sa tranquillité et son café… ». Et puis il y a ces gentillesses adorables de Monsieur Proust « Vous êtes jolie, Céleste ».



Chloé Cruchaudet réussit parfaitement à faire entrer le lecteur dans les pensées de Céleste grâce aux passages oniriques du récit graphique. Comme elle parvient, magnifiquement, à montrer la connivence entre Céleste et Proust tout en soulignant que chacun reste à sa place tout en respectant l’autre. Céleste est attachante, émouvante, je n’ai pas eu envie de la quitter. Quant à Marcel Proust, il est à l’image d’une époque enfuie : délicieusement suranné, sans illusion sur ses contemporains et appréciant le confinement dans sa chambre, lieu de toute sa créativité littéraire… ô ces pages pliées en accordéon et collées par Céleste lors des relectures et corrections du Maître.



« Céleste, bien sûr Monsieur Proust » est un album « cocon », d’une grande douceur dans le texte et les illustrations. Il est beau, tout simplement. Ce fut un enchantement que de le lire et d’apprécier chaque dessin, chaque détail, chaque moment d’immersion dans une très belle histoire d’amitié respectueuse.



« Etre avec lui, l’écouter parler, le regarder travailler, l’aider dans la mesure de mes moyens. C’était comme de se promener dans une campagne où il y a partout de nouvelles sources qui jaillissent. »
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Céleste, tome 2 : Il est temps, monsieur Prou..

Si comme moi vous avez toujours rêvé de remonter le temps et de pouvoir vivre quelques heures dans le Paris de la Belle époque, sentir l’atmosphère vibrante des cafés littéraires, pénétrer dans un appartement haussmannien, échanger avec Zola ou Colette et déambuler à leurs côtés dans un univers raffiné et élégant … alors ce diptyque est fait pour vous.

Céleste de @chloecruchaudet raconte l’histoire méconnue de Céleste Albaret, gouvernante de Marcel Proust de 1914 jusqu’à sa mort en 1922. Elle nous fait découvrir la vie d’une jeune femme qui, à peine débarquée à Paris de sa Lozère natale, avoue ne savoir « rien faire » et va pourtant devenir indispensable à l’un des plus grands auteurs du XXe siècle. D’abord employée comme courtière, elle se transforme très vite en gouvernante, en secrétaire, en mère, en amie. Elle accompagne l’artiste qui a « la phrase longue, mais le souffle court » dans toutes ses lubies, ses crises, ses étourdissements, jour et nuit, elle le soigne, le sert, le rassure et le calme, elle virevolte autour de lui, à la manière de Loïe Fuller mais entre les fumées de café et de médicaments.

Avec une élégance folle, Chloé Cruchaudet dévoile ce que la littérature nous montre rarement : les coulisses de la création littéraire ou comment, loin du mythe romantique du génie inspiré, une œuvre s’édifie en mêlant fiction et réalité. L’autrice s’appuie pour cela sur un important travail de documentation richement sourcé.

Personnage d’abord effacé, qui se déplace à pas de loup, tête baissée, Céleste va se déployer dans une atmosphère confinée et vaporeuse dans laquelle les cases de la BD s’effacent au profit de petits tableaux. Le mauve et le vert se diluent harmonieusement comme dans une aquarelle et transforment ces deux albums en un véritable petit bijou aux reflets d’opaline.

Au début du tome 2, Céleste confie « Après avoir quitté Monsieur, ce n’est pas le luxe en soit qui me manquait mais plutôt une forme de délicatesse une certaine classe pas seulement dans les manières mais dans le fait de pouvoir s’extraire du monde ». C’est exactement ce que j’ai ressenti en refermant cet album. J’en ressors totalement « proustifié ».
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Céleste, tome 2 : Il est temps, monsieur Prou..

Suite de l’histoire de Céleste, la gouvernante de Monsieur Marcel Proust. Dans le tome précédent, elle avait quitté son emploi, n’en pouvant plus de ses exigences extravagantes et chronophages. Dans cette seconde partie, elle accepte de reprendre du service, mais à ses conditions…

Quel bout de femme ! Ce récit très vivant met en lumière la personnalité du grand homme, confrontée au bon sens provincial de Céleste qui a le mérite de le maintenir un peu sur terre. J’ai toujours autant aimé le graphisme et les couleurs, ainsi que les « vraies » photos en fin d’ouvrage, confrontant notre imaginaire avec la réalité.

Bref, un beau duo de BDs !!
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Céleste, tome 2 : Il est temps, monsieur Prou..

Un petit bijou que ce dyptique de Chloé Cruchaudet.



On entre dans la vie et dans l'intimé du grand Marcel Proust par la petite porte. On découvre ses manies, son égoïsme et ses obsessions. Hypocondriaque et hypersensible, on assiste à ses crises, ses envies soudaines, son écriture (au lit allongé la majeure partie du temps) et ses multiples peurs.



Il est touchant, notre grand écrivain, avec tout ce qui lui pourrit la vie : trop de bruits, trop de gens, trop de lumière. Son hypersensibilité est très bien rendue, tout comme la dévotion de sa gouvernante, touchante Céleste, qui se lève la nuit pour satisfaire les envies de ce dandy à fleur de peau.



On ne découvrira pas l'oeuvre de Proust, même s'il en est évidemment fait référence, mais un homme, un artiste, dévoré par la création et par toutes les petites choses de la vie. Cette proximité le rend touchant, malgré ses défauts et excès, qui sont montrés avec délicatesse et bienveillance.



Un magnifique hommage rendu à Proust, mais surtout à Céleste, son bras droit, adorable, aérienne, pétillante, pleine de joie et de détermination. Grâce à l'humour de Chloé Cruchaudet, au choix des tonalités douces, au style pastel et à la légèreté dans le trait, la lecture de cette BD est un pure bonheur.







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