Riche initiative de la part des éditions Diane de Selliers d’avoir réuni ces deux récits emblématiques de Chrétien de Troyes et de les avoir illustrés avec de magnifiques œuvres de peintres préraphaélites.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Au fil des pages, ce mariage se révèle enchanteur; malgré la distance temporelle, les textes s’incarnent dans l’esthétique aussi nostalgique que lumineuse des tableaux, dont l’onirisme velouté confère un relief féerique aux légendes féodales.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Les traductions de deux éminents spécialistes
Les traductions en français moderne de Philippe Walter pour Yvain et de Daniel Poirion pour Lancelot, mettent en valeur la vivacité des dialogues et restituent avec force un imaginaire évocateur.
La traduction d’Yvain en français moderne est de Philippe Walter, agrégé de lettres, médiéviste, spécialiste des mythologies chrétiennes – notamment de la littérature arthurienne – et de l’imaginaire médiéval. Nous avons choisi la traduction de Daniel Poirion pour Lancelot, agrégé de lettres, médiéviste, professeur à la Sorbonne puis directeur du programme des études médiévales de l’université de Yale jusqu’à sa mort en 1996. À la fin du volume, un appareil de notes rédigé par les traducteurs permet au lecteur de mieux saisir l’univers dans lequel évoluent Yvain et Lancelot et de comprendre les interférences entre le texte, la mythologie antique, celtique ou les références médiévales
Les enchantements de Bretagne : Yvain, Lancelot et les fées » Introduction de Philippe Walter
Philippe Walter, spécialiste des mythologies chrétiennes et de l’imaginaire médiéval nous décrit la création simultanée de ces deux romans et ce qui fait d’eux des témoignages exceptionnels du patrimoine mythique chrétien, folklorique et antique. Il nous éclaire sur la signification de ce monde merveilleux à travers les grands symboles de chaque récit. Pour Yvain, la clé du roman est le lion : il représente la fierté, la bravoure, et permet à Chrétien de Troyes d’exalter la vie, au contraire des traditions chevaleresques prônant la fatalité. La clé du récit de Lancelot est la charrette, symbole à plusieurs facettes qui implique le sacrifice de l’honneur, le passage à un autre monde et le rite initiatique de héros.
Philippe Walter conclut son introduction en comparant les deux visions du héros incarnées par Yvain et Lancelot : d’un côté, le champion de toutes les causes, de l’autre le héros qui poursuit une mission intérieure au caractère plus spirituel.
Le premier mouvement avant-gardiste anglais
Christopher Wood, un des collectionneurs les plus importants de l’art victorien, a écrit : « Je me suis peu à peu rendu compte que l’art victorien était un énorme continent submergé, attendant d’être découvert. J’ai résolu de me consacrer à cette tâche. » De nombreux spécialistes et intellectuels se sont intéressés en 1960 à ce mouvement peu étudié jusqu’alors, et aujourd’hui considéré par beaucoup d’historiens d’art comme le premier mouvement avant-gardiste anglais, au même niveau que l’impressionnisme français.
Chrétien de TROYES – Au plaisir de lire 'Le chevalier de la charrette' (France Culture, 1964)
L'émission "Plaisir de la lecture", par Maurice Toesca, diffusée le 28 décembre 1964. Lecture : René Clermont.