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Critiques de Christelle Pecout (56)
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Sorcières, tome 2 : Hypathie

Dans cet album, on suit la vie d'Hypathie D'Alexandrie, mathématicienne et philosophe de l'antiquité.



C'est un personnage qui m’étais inconnu et j'ai apprécié la découvrir.



C'est une femme qui a su tenir tête a beaucoup d'homme et s'imposer. Malheureusement cela lui sera fatal. Les femmes instruites et de pouvoir faisaient peur a l’époque.



L'époque, justement, est très bien décrite et l'on est transporté. On y découvre les conflits et les complots qui régissent la société.



Coté dessins, je suis plus partagée. Je ne peux pas dire qu'ils soient ratés ou laids mais ils ne sont pas non plus très réussis a mon gout. Je pense qu'ils auraient pu être davantage travaillés et soignés. J'ai eu un sentiment de dessins fait parfois rapidement.



En tout cas c'est un tres bel album que je vous recommande pour découvrir la vie Hypathie.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Sorcières, tome 2 : Hypathie

Après un premier album prenant place dans l'Italie de la Renaissance (« Bianca »), voici le second tome de « Sorcières », la nouvelle collection de chez Dupuis parue en 2010. Chaque volume étant censé pouvoir se lire indépendamment des autres, on assiste avec « Hypatie » à un changement radical, tant au niveau de l'époque traitée que de l'équipe en charge de la réalisation de l'album. Autre modification de taille : cette fois nous n'avons plus à faire à une héroïne fictive mais à un personnage historique bel et bien réel, la fameuse Hypatie d'Alexandrie. Et quel personnage ! Fille de Théon, dernier directeur de la Bibliothèque d'Alexandrie avant sa destruction par les Chrétiens, très probablement elle-même directrice de l'école néoplatonicienne d'Alexandrie, mathématicienne, philosophe... la jeune femme est un modèle d'érudition dans cette Égypte de la fin du IVe siècle de notre ère, et, pour cette raison, sera condamnée par l'évêque Cyrille à mourir lapidée.



L'époque comme le personnage sont fascinants, bien que peu aisés à traiter, et les concepteurs de l'album s'en sortent remarquablement bien. Les épisodes les plus célèbres de la vie d'Hypatie sont bien présents et l'ambiance particulière de cette Alexandrie de la fin de l'Antiquité, tiraillée entre paganisme et christianisme, est très bien rendue. Cet album n'est toutefois pas exempt de tout reproche, loin de là. Si le sujet est, certes, intéressant et plutôt bien traité, les graphismes sont ainsi assez décevants car trop simplistes. Il devient dès lors plus difficile d'accrocher à l'histoire, même si les couleurs sont, pour leur part, très bien utilisées. Je pointerais également du doigt un autre défaut, moins lié à cet album précis qu'à la collection elle-même à propos de laquelle on peut questionner la cohérence. En effet, si l'héroïne du premier tome pouvait bel et bien revendiquer le statut de « sorcière » de part ses pouvoirs surnaturels, il n'en est rien pour Hypatie, uniquement considérée comme telle par ses ennemis les plus véhéments. Quel est donc sa place ici?



Au final, un album au sujet original et passionnant mais malgré tout un peu décevant, notamment au niveau des graphismes. J'attends tout de même avec impatience les prochains volumes de la collection qui, espérons-le, seront davantage à la hauteur.
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Sorcières, tome 2 : Hypathie

Grand défi pour ce deuxième tome de la série Sorcières : faire passer pour une sorcière la fameuse Hypathie, directrice de l'Académie d'Alexandrie au Ve siècle ap. J.-C. ! J'avoue que je ne comprenais pas vraiment comment une bande dessinée allait pouvoir faire coïncider cela avec le thème des sorcières et malheureusement de ce côté-là, je suis déçu, il faut le dire, tant cette dimension-ci est phagocytée par un conflit qui dépasse cela.



En tant que tome indépendant, Hypathie est un récit de bande dessinée plutôt bien fait, sans avoir à faire à un scénario révolutionnaire, on se laisse aller au fil de la narration, qui n'est évidemment pas sans rappeler celui du film Agora, qui explore la même histoire. Les passages sur la consolidation des mathématiques au sein des académies hellénistiques de l'Orient romain sont assez jouissifs pour l'historien et le féru de maths que je suis.

Toutefois, c'est le dessin qui peut être l'aspect qui partage le plus ici : indépendamment, les dessins sont plutôt vivants et agréables (même si au vu de l'ambiance antique par excellence de Murena pour prendre l'exemple le plus certainement connu, on aurait pu attendre mieux), mais il est difficile d'oublier la vivacité et les couleurs des dessins du tome 1, Bianca. En somme (sans mauvais jeu de mot ou calembour), ce "tome-ci patît" du précédent...



C'est donc la cohérence de la série Sorcières qui est à mettre en doute ici plus que ce tome particulièrement. À sauter du coq à l'âne, on risque de tomber à côté. Ou pour citer Alexandre Astier : "à force de ne jamais être singulier, on finit par ne parler à personne". Et à en voir les tomes prévus et les citations des auteures au début de celui-ci, j'ai peur que cette série ne soit qu'une suite de rabachâges sur la condition des femmes sans vraiment aller chercher plus loin, comme l'utilisation d'histoires bien connues ou iconiques pour régler des comptes sans rapport avec elles, bien dommage.
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Björk : Une femme islandaise

Je ne connais pas bien l'artiste Bjork, mais avais beaucoup aimé son jeu d'actrice dans "dancer in the dark" de Mars Bon Trier .

Cette BD m'a plongée dans l'ambiance sauvage de l'Islande et m'a appris beaucoup de choses sur le.parcours de l'artiste. Une femme inspirante!
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Rosa Bonheur : Peintre et amie des animaux

Si Rosa Bonheur occupe -encore aujourd’hui- une place de choix dans la peinture animalière, je ne connaissais que peu d’éléments de sa vie. Je remercie donc chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Faton Jeunesse pour l’envoi de cette bande-dessinée dans le cadre de l’opération Masse Critique !



Née en 1822, à une époque où être une femme offre peu d’opportunités d’avenir, Rosa Bonheur a le courage d’assumer ses choix et ce, depuis sa plus tendre enfance : préférant la compagnie des animaux à celle des hommes, douée d’un immense talent pour la peinture naturaliste, la jeune femme se lance alors dans une carrière qui la conduira vers une renommée en France, puis à l’international, tout en lui offrant des distinctions habituellement réservées aux hommes, à l’image de la médaille d’or du célèbre Salon du Louvre, mais aussi le grade d’Officier de la Légion d’honneur ! D’origine modeste, profondément marquée par la mort de sa mère, Rosa Bonheur mettait un point d’honneur à gagner sa vie (comme ce fût le cas de son modèle, Elisabeth Vigée-Lebrun), prouvant à tous que femmes et hommes sont égaux ; de même que le sont animaux et humains. Féministe avant l’heure, Rosa Bonheur s’est également démarquée par son refus du mariage, préférant partager sa vie avec deux femmes, Nathalie Micas puis Anna Klumpke (la narratrice de cette bande-dessinée) ; sa volonté de porter des pantalons, alors exclusivement masculins, ou encore par l’achat (à son nom !) d’une résidence près de Fontainebleau.



Je me suis régalée à découvrir la vie passionnante de Rosa Bonheur, avec laquelle je partage l’amour des animaux, séduite aussi bien par les dessins que par les dialogues pertinents, issus de la biographie de la peintre. Le dossier proposé à la fin de l’ouvrage complète parfaitement la bande-dessinée et nous invite à partir sur les traces de cette artiste extraordinaire !



A lire !

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Les découvreuses

Il me paraissait opportun de lire cette bande dessinée juste après l’excellent Vers les étoiles de Mary Robinette Kowal tant les deux lectures se font écho. Je ne me rappelle plus exactement comment j’ai découvert Les découvreuses mais il me semble que c’était en flânant sur le site de Babélio. Pour ma part, je m’intéresse à l’Histoire des Sciences depuis un bon moment, et plus précisément à l’Histoire des femmes en Sciences. Si vous aussi, vous vous intéressé à ce domaine, Les découvreuses peut être une bonne introduction.



Les découvreuses fait le portrait de 20 femmes qui ont chacune oeuvré à leur manière dans les Sciences et les Techniques (Mathématiques, Biologie, Physique, Chimie et Informatique) du XVIIIème au XXIème siècle. La majorité de ces femmes sont originaires d’Europe et d’Amérique du Nord mais deux portraits proviennent d’Afrique et de Chine. Tous les portraits ne bénéficient pas d’une bande dessinée à part entière (seulement un quart) : seules les biographies de Marie Curie, Ada Lovelace, Hedy Lamarr, Rosalind Franklin et Mae Jamison ont eu ce traitement. Pour les quinze autres, leur biographie tient sur une page avec seulement un portrait dessiné.



Tout comme l’ouvrage V comme Virago d’Audrey Gogny Goubert et d’Adrien Rebaudo, l’idée est de faire découvrir rapidement des femmes méconnues qui ont pourtant joué un grand rôle dans les Sciences. Si certaines ont été reconnues de leur vivant (Emilie du Châtelet, Marie Curie qui a reçu deux Prix Nobel ou sa fille Irène Joliot Curie et finalement la majorité des femmes nées après les années 50), d’autres au contraire sont passées complètement inaperçues et leur rôle minimisé (Ada Lovelace à l’origine de la programmation informatique ou Hedy Lamarr sans qui le WIFI, le Bluetooth ou le système GPS n’auraient pas vu le jour) voire spolié au profit de leurs homologues masculins (le cas le plus probant est celui de Rosalind Franklin qui a découvert la structure en hélice de l’ADN). C’est ce que l’on appelle l’effet Mathilda du nom de Mathilda Joslyn Gage dans le cadre duquel, les femmes sont moins reconnues de la part du sexe opposé et reçoivent moins de prix.



La bande dessinée est intéressante dans le sens où elle permet d’avoir un premier aperçu de la biographie de ces femmes de science. Mais, pour ma part, j’ai été un peu frustrée : frustrée car seules cinq portraits bénéficient réellement d’une partie développée en bande dessinée sur les vingt tandis que les petites biographies des quinze autres sont un peu succinctes. Toutefois au contraire de l’ouvrage V commme Virago, j’ai trouvé que les portraits dessinées par Christelle Pécout étaient beaucoup plus fidèles et reconnaissables.



En conclusion, la bande dessinée Les découvreuses possède le mérite de dresser le portrait de 20 femmes en majorité méconnues mais qui ont véritablement joué un rôle dans les Sciences et les Techniques. Si les biographies sont assez succinctes et que cinq femmes sur quinze bénéficient seulement d’un traitement en bande dessinée, l’ouvrage peut toutefois être une première étape pour ensuite approfondir son sujet avec des ouvrages plus spécialisés.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Les découvreuses

Les Découvreuses : 20 destins de femmes pour la science. Un formidable ouvrage qui oscille entre bande dessinée et documentaire et ayant pour but de faire découvrir des portraits de femmes qui ont contribué à faire avancer la science.

Que ce soit en physique avec Marie Curie (la plus célèbre), en informatique, en chimie, en médecine avec Marthe Gautier ou encore en mathématiques, tous les domaines sont balayés pour proposer une vision globale à travers le temps de ces femmes qui on fait progresser la recherche. Une façon de leur rendre (enfin) hommage !

J'ai vraiment apprécié les 5 petites BD qui permettent de mieux appréhender la vie de certaines de ces chercheuses (Marie Curie, Ada Lovelace, Hedy Lamarr, Rosalind Franklin et Mae Jamison). Les autres sont présentées plus succinctement dans des petits articles documentaires qui m'ont donné envie d'en savoir plus !

Je remercie Babelio et les éditions 21g pour l'envoi de ce documentaire dans le cadre de Masse Critique graphique.
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Sorcières, tome 2 : Hypathie

Hypathie était une femme érudite de l'antiquité. A Alexandrie elle était une philosophe réputée et reconnue. Mais au Ve siècle, l'empire romain subit de forte tensions religieuses. Trop influente, trop libre, trop instruite... La religion chrétienne fera d'elle la première sorcière et signera ainsi sa condamnation...



La biographie de cette femme est touchante car on s'attache tout de suite à Hypathie. Femme libre et savante, elle se bat pour la paix et le développement culturel de sa ville. Malheureusement la haine religieuse aura raison de ses beaux idéaux.

N'étant pas une grande adepte de la philosophie, j'avoue que certains dialogue mon laissé de marbre, voir on alourdit ma lecture.



Le dessin est agréable et la colorisation jolie. Néanmoins ça pèche pas mal dans les détails souvent un peu grossiers.
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Rosa Bonheur : Peintre et amie des animaux

Ils ne sont pas très nombreux, les artistes qui se sont spécialisés dans la représentation d'animaux, un sujet qui me tient à coeur. Rosa Bonheur est de ceux-là. Mais ce n'est pas la seule raison qui me pousse à l'aimer. Les femmes artistes très renommées ne sont pas légion non plus. Or, Rosa Bonheur, non seulement a connu la gloire de son vivant, mais elle était également une femme de caractère. Bonne idée des éditions Faton, donc, de publier une bande dessinée à l'occasion du bicentenaire de sa naissance.

L'histoire commence « le 15 octobre 1889 », le jour où Anna Klumpke arrive au château de By, la propriété de Rosa. Cette jeune femme est peintre et accompagne un admirateur américain en tant qu'interprète. Elle va rester dix ans, jusqu'à la mort de Rosa, brossera son portrait et rédigera sa biographie. Je suppose donc que c'est celle-ci qui a servi de base au scénariste. Il propose de retracer la vie de Rosa Bonheur à travers le récit d'Anna qui recueille les confidences et les souvenirs de la peintre. J'ai trouvé ce récitatif un peu scolaire et appliqué. L'auteur reste également très évasif (pudibond?) en évoquant les relations de Rosa avec Nathalie Micas, d'abord, et Anna Klumpke ensuite. Alors que Rosa évoque son manque d'attrait pour les hommes et a passé cinquante ans avec la première et la fin de sa vie avec la seconde.

Rosa est issue d'une famille d'artistes. Son père est lui-même peintre et professeur de dessin. On le découvre admirant le talent de sa fille, mais il a peur de la voir s'engager dans une carrière aussi hasardeuse. Pourtant, lui-même n'hésite pas à abandonner sa famille, puis à bénéficier du don de sa fille et à lui demander de signer de son nom à lui, puisqu'il n'a pas son génie.

Les pages de l'album montrent une Rosa qui, quel que soit son âge, reste sur ses positions et refuse de céder face aux revers de l'existence, aux moqueries des autres ou aux exigences paternelles.

On trouve, en fin de volume, un beau dossier dont les photos et reproductions sont de grande qualité et dans lequel on lit avec effarement que « pour pouvoir peindre plus facilement, elle obtient même un permis de travestissement délivré par la Préfecture de Paris pour porter un pantalon ». Quel changement en cent soixante ans !

Les couleurs de Christelle Pécout sont fraîches et vives, ses portraits très ressemblants. Les toiles de Rosa Bonheur ne sont qu'esquissées, mais on les reconnaît parfaitement. Il y a peu de décors, mais ceux qui sont choisis sont très réalistes : le château de By est magnifique et il y a, bien sûr, de nombreux animaux et une nature verte et fleurie.

Cet ouvrage m'a donné envie de visiter le musée Rosa Bonheur. J'ai bien apprécié cette lecture.
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Rosa Bonheur : Peintre et amie des animaux

Je connaissais Rosa Bonheur de nom mais n'avais jamais eu la curiosité d'aller plus loin car la peinture animalière n'est pas un genre que j'affectionne jusqu'à ce que je regarde une émission passionnante de la série Secrets d'Histoire sur France 3 en octobre 2022. J'ai découvert une peintre de grand talent mais surtout une femme de conviction qui a vécu libre. Depuis, je m'intéresse à tout ce qui la concerne.

Dans cette BD biographique, Rosa Bonheur (1822-1899), se sentant faiblir, demande à Anna Klumpke, peintre américaine, rencontrée en 1889 et à laquelle elle a proposé de vivre à ses côtés au château de By, d'écrire sa biographie; c'est donc la voix de Rosa que l'on entend raconter son enfance joyeuse dans la nature près de Bordeaux, le déménagement à Paris où son père, peintre, les abandonne elle, sa mère et ses 3 frères pour rejoindre les Saint-Simoniens, la mort de sa mère adorée alors qu'elle avait 11 ans, l'apprentissage de la peinture aux côtés de son père puis comme copiste au Louvre, la consécration à 19 ans, la renommée internationale, particulièrement aux États-Unis et en Angleterre. Elle était l'artiste la plus chère de son temps.

Elle raconte aussi sa soif de liberté pour laquelle elle s'est battue : elle ne s'est jamais mariée, n'a pas eu d'enfant, a vécu 40 ans avec une compagne, Nathalie Micas puis avec Anna Klumpke, elle portait le pantalon et les cheveux courts, elle a peint "comme un homme" c'est-à-dire des sujets qui n'étaient pas considérés comme "féminins" dans des formats gigantesques, elle a gagné sa vie par son travail et a d'ailleurs été la première femme en France à acheter en son nom propre sa propriété. Tous ces faits qui nous paraissent naturels de nos jours dénotaient un grand courage et une volonté de fer surtout de la part d'une femme.

Cette BD, très bien documentée, montre très bien l'amour qu'elle portait aux animaux qui sont au centre de toutes ses toiles; elle les considérait comme des êtres humains et en a fait son combat.

La BD est suivie par un dossier très bien fait, qui complète les informations de la première partie et nous offre le plaisir de contempler des reproductions de ses oeuvres.

On sent l'admiration et la tendresse que les deux auteurs ont pour leur sujet, ce qui nous rend Rosa Bonheur très proche. Celle-ci était tombée dans l'oubli après sa mort; cette BD tout comme les expositions, la mise en valeur du château de By en tant que musée et les livres qui lui sont consacrés lui rendent hommage et ce n'est que justice.

J'ai beaucoup d'admiration pour cette femme qui n'a jamais renoncé à son art et à sa liberté, dans une époque où les femmes étaient corsetées au sens propre comme au sen figuré.

Je remercie Babelio et les éditions Faton pour m'avoir permis de rentrer dans l'intimité de cette femme extraordinaire.

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Les découvreuses

Voici le portrait de 20 femmes qui ont fait des découvertes importantes en sciences.



Certaines ont droit à une présentation développée en bande dessinée comme Marie Curie, Ada Lovelace, Hedy Lamarr, Rosalind Franklin et Mae Jamison. D’autres font l’objet d’une présentation plus classique sous forme de page documentaire comme Emilie du Châtelet, Sophie Germain ou Xie Yi.



Ce documentaire permet de combler un manque, car il met en avant des femmes qui ont fait des découvertes essentielles pour le progrès de la science, mais dont le nom a souvent été oublié, et parfois dont les contributions ont été ignorées pour être reprises par des hommes. Force est de constater que ces femmes ont souvent eu une reconnaissance très tardive ou post-mortem de leurs découvertes.



Un documentaire indispensable pour montrer que les femmes peuvent aussi faire des études scientifiques, et pour se battre pour une reconnaissance de leurs travaux et de leurs recherches.
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Les découvreuses

Dans cette BD, on découvre les biographies de 20 femmes d'exception. Certaines sont juste citées avec une courte explication, d'autres sont réellement narrées en quelques pages dessinées: Marie Curie; Ada Lovelace; Hedy Lamarr; Rosalind Franklin et Mae Jamison. J'avoue que je ne les connaissais pas toutes, et les ai découvertes avec beaucoup de plaisir.

C'est une belle présentation, avec des dessins frais, qui donne envie de davantage se renseigner sur ces femmes, parfois oubliées, parce que femmes. C'est édifiant de constater que les hommes se sont parfois approprié leurs découvertes, alors que sans elles, de nombreuses technologies encore utilisées de nos jours n'existeraient pas!...



Une belle initiative pour cette maison d'édition, dont j'ai découvert la liste des biographies publiées en BD: hélas, que des hommes, une seule femme a droit à un ouvrage pour elle seule: Mère Teresa. Mais nul doute que cet oubli sera rétabli très vite, du moins je l'espère!
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Björk : Une femme islandaise

C'est la première fois qu'une BD est consacrée à cette étrange chanteuse venue d'Islande. Sa voix tellurique a transporté des millions d'auditeurs à travers le monde. Cette BD suit son parcours depuis sa naissance en 1967. Björk Gudmundsdôttir a réenchanter le monde de la musique en lui donnant un sens tout à fait original.



On apprendra ainsi beaucoup de chose sur l'Islande qui ne font pas forcément clichés de carte postale. Outre les volcans en éruption, la vie sur cette île est plutôt rude pour ses habitants mais qui se relèvent toujours. Les filles commencent à avoir des relations très jeunes ainsi que leur premier enfant. Il est également question d'une haine ancestrale avec le Danemark dont le royaume a jadis occupé ces terres pendant 8 siècles (jusqu'en 1944). Pour tout ce côté documentaire, je donne trois étoiles.



Par contre, on n'appréciera pas forcément les dialogues dont la spontanéité est sujette à caution. La qualité du dessin est également assez médiocre. La chanteuse sera montré comme le porte-étendard de la nation islandaise avec un côté très rebelle et féministe qui ne plaira pas forcément à tout le monde. Il y a également beaucoup d'égocentrisme un peu propre à ces stars qui se croient investis une mission supérieure.



Bref, on ne pourra sans doute pas comprendre la vie d'artiste de cette chanteuse sans comprendre l'Islande. Cela se termine par sa nomination en qualité de meilleur actrice pour le film du danois Lars von Trier à savoir Dancer in the dark. Il est vrai que depuis, l'actualité de cette chanteuse est plutôt pauvre. J'admire sa créativité mais je ne suis pas spécialement fan de la chanteuse: cette précision sera sans doute utile.
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Les découvreuses

Nous découvrons dans ce superbe roman graphique, 20 portraits de femmes qui oeuvre ou ont oeuvré dans le domaine des sciences.

Ces chercheuses sont responsables de remarquables découvertes et de grandes avancées dans le champ scientifique ; que ce soit en chimie, physique, mathématique ou informatique.

Fâcheusement et très souvent, au cours de l'histoire, on a tu le travail de ces femmes ; parfois, leurs découvertes ont même été attribuées à des hommes.

C'est révoltant de lire que ces femmes ont été dévalorisées dans leur travail et qu'elles n'ont pas eu la reconnaissance qu'elles méritaient.

C'est aussi révoltant de constater que l'on vous ne donne pas les mêmes chances et que l'on ne vous considère pas assez intelligente pour inventer des concepts et pas assez capable de travailler dans le domaine des sciences sous prétexte de votre sexe. Ce roman graphique illustre bien le parcours difficile de ces femmes pour intégrer le domaine scientifique. C'est d'ailleurs toujours aujourd'hui un milieu très masculinisé et toujours difficile d'accès lorsque l'on naît femme. Pourtant toutes les portes des possibilités et des formations devraient nous être ouvertes.

Femme comme homme, nous devrions tous avoir les mêmes droits et devoirs et, nous devrions tous avoir accès aux mêmes chances. Que l'on soit né femme ou homme, la même considération et la même valeur devraient nous être attribués ! Enfin =), nous sommes femmes et nous pouvons être fière de ce que nous sommes.



Je vous conseille sans hésiter ce roman graphique, je trouve qu'il véhicule important des messages importants. Puis petit plus, c'est un belle objet livre.

Je pense qu'il peut être confié à toutes les mains de tous lecteur.rice.s =).



PS : Merci beaucoup à vous Babelio et merci beaucoup à la maison d'édition 21g pour cette belle découverte.

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Sorcières, tome 2 : Hypathie

Une couverture attrayante qui nous invite à ouvrir les pages de cette album.

Une fois de plus on découvre une femme forte, intelligente, et belle. Ce qui n'est pas facile durant l'Antiquité. On va donc la suivre pendant son combat pour l'égalité et la paix. Et tous les coups fourrés de ses détracteurs. Nous avons donc du suspense, de l'espoir et surtout de l'obscurité. Car non tout n'est pas facile, il faut que ça reste crédible. Et quand on détermine ce tome on a l'impression d'avoir traversé un bout d'Histoire.

Hypathie, malgré toutes ces qualités citées plus haut et son côté un peu naïf qui peuvent agacer, reste attachante et on espère avec elle. De même pour Paul malgré ses bons et ses mauvais penchants, il nous touche.

Pour les dessins, il y a un beau coup de crayon. Un peu dans le même genre de ceux d'Isabelle Dethan avec cette finesse. Malheureusement ici il manque souvent de précisions, on dirait presque qu'ils sont encore à l'état de croquis.
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Sorcières, tome 2 : Hypathie

Après la Venise de la Sérénissime du XVIII ème siècle, nous voilà plongés dans la Grêce antique avec ce récit sur le thème des sorcières qui semble se décliner à travers les époques.



Là encore, on a droit à une héroïne farouche et libre d'esprit qui va s'opposer à la haine du fanatisme religieux. J'ai bien aimé cette histoire où les femmes payent toujours un lourd tribu à la bêtise humaine et là encore, le point faible semble un graphisme qui ne fait qu'effleurer les visages sans leur donner de réelle perspective avec une quasi absence de décors.



Ce récit de lutte contre l'intolérance semble avoir une portée qui va au-delà des époques : c'est ce que j'ai apprécié. Il y a par contre de nombreuses maladresses dans la façon de raconter et d'amener le récit d'où une note plutôt timorée par rapport à ce que cela aurait pu être.
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Rosa Bonheur : Peintre et amie des animaux

Dans cette bande dessinée de Céka nous découvrons la vie de Rosa Bonheur peintre animalière française du XIXème qui a fait fortune grâce à son art et qui s’est battue toute sa vie pour l’égalité homme-femme et pour faire reconnaître l’égalité entre les humains et les animaux. Ces deux thèmes sont encore d’actualité malheureusement. L’autrice met en scène Anna Klumpke peintre elle aussi et qui a passé de nombreuses années auprès de Rosa Bonheur jusqu’à la mort de cette dernière. C’est Anna qui se fait la biographe de Rosa. On découvre son parcours d’une enfance heureuse qui tourne mal la plongeant dans la pauvreté jusqu’à la reconnaissance (elle sera décorée en 1894 devenant ainsi la première officière de la légion d’honneur). Une femme inspirante (que je ne connaissais pas du tout) qui s’est battue pour faire ce qu’elle souhaitait (au même titre que les hommes), qui avait un rapport très fort à la nature et surtout aux animaux (elle vivait entourée de multiples espèces d’animaux dans son château de By-Thomery en lisière de la forêt de Fontainebleau…y compris un couple de lions !) et dont les tableaux sont exposés au musée d’Orsay et jusqu’à New-York.
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Les découvreuses

20 femmes donc. Des connues, Marie Curie, Irène Joliot-Curie, Emilie du Châtelet, Sophie Germain, des pionnières, des combattantes, mais aussi hélas beaucoup d’autres demeurées inconnues. Et même pour ces premiers noms qui évoquent un souvenir, ou bien le nom d’une rue ou d’un lycée, peut-on précisément citer les inventions ou les recherches qu’on leur doit ?



Cet album retrace leur histoire, remet en avant leur place dans les avancées scientifiques, tout en précisant comment elles ont été ou non reconnues à leur époque. Pour 5 d’entre elles : Marie Curie (Physique et Chimie), Ada Lovelace (Informatique), Mae Jamison (Espace), Rosalind Franklin (Biologie) et Hedy Lamarr (Communications) ; cette biographie est présentée sous forme de bande dessinée, pour les autres il s’agit d’une page de présentation.



Il est assez effrayant de constater tant de similitudes, d’un destin à l’autre, d’un pays à l’autre (de la Chine au Niger, de la France aux USA), d’une époque à l’autre. Des empêchements multiples, des hommes s’appropriant leurs découvertes, mais aussi une soif de savoir, une force énorme pour avancer et faire avancer la recherche.
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Sorcières, tome 2 : Hypathie

Une nouvelle équipe pour un nouveau tome cette fois consacré à un personnage ayant existé. Je me suis jetée sur ce deuxième tome justement parce qu'il parlait de cette femme courageuse que j'ai découvert à travers un film: Agora.

Hypathie d'Alexandre était philosophe et mathématicienne, elle est représentée dans la BD en femme déterminée à dépasser les clivages et deviendra la première femme à intégrer la prestigieuse école supérieure d'Athènes avant d'enseigner et transmettre son savoir. En cette période de trouble notamment de conflit religieux les convictions d'Hypathie et son statut de femme instruite deviennent gênantes, ses détracteurs l'accuseront d'être une sorcière et mourra par lapidation sous les mains de fanatiques chrétiens.



Cet album reprend fidèlement et simplement ce destin extraordinaire qui fut celui d'Hypathie, il existe une dimension historique qui n'apparaissait pas dans le premier tome et qui rend celui-ci d'autant plus intéressant. Les dessins retranscrivent très bien, sur quelques pages, l'époque et ses troubles, le statut de la femme et la religion. Ce deuxième tome est donc pour moi bien plus réussi que le précédent.
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K-Shock

Aïe, aïe, aïe ! Cruelle déception que voilà ! Pourtant, ce manga avait tout pour me plaire à la base : passionnée par les cultures asiatiques et plus particulièrement coréenne et japonaise, j’avais vraiment hâte de me lancer dans cette lecture qui promettait de découvrir l’envers de la k-pop.



La Corée du Sud est très connue pour son industrie musicale : la k-pop qui a su s’exporter et rencontrer un franc succès à l’étranger. La k-pop est un aspect de cette vague culturelle, l’Hallyu (한류), qui continue aujourd’hui son chemin et rencontre de plus en plus de fans grâce notamment aussi à ses drama (séries d’une saison en général où des acteurs professionnels mais aussi des idols et d’autres célébrités se retrouvent). Cependant, nombreux sont celles et ceux qui se laissent séduire par l’image renvoyée sans aller au-delà. La Corée du Sud, ce n’est pas que des idols (de jeunes artistes très populaires auprès des jeunes) au physique parfait. Non, c’est bien plus que cela et souvent, il est reproché à la k-pop ce côté réducteur de la culture coréenne. La k-pop, ce n’est pas que paillettes et bonne humeur tous les jours. L’envers du décor est souvent bien plus cruel et dur que ce qu’il n’y paraît. Les artistes sont recrutés très jeunes et suivent des formations intensives pour, parfois, n’avoir qu’un succès éphémère. Leur image, les moindres de leurs mouvements et de leurs actions sont passés au crible. Aucun faux pas ne leur est permis, au risque de les envoyer aux oubliettes…



C’est un peu ce à quoi je m’attendais avec K-Shock qui propose de retracer le parcours de Jae Sun, un rappeur de la scène underground, au talent certain qui tente de percer et de Lucie, une expatriée venue faire ses études en Corée du Sud, attirée par la k-pop et les dramas. L’un comme l’autre vont faire la découverte d’un monde dont ils ignoraient tout jusqu’ici et qui ne manquera pas de les surprendre, tant leurs attentes étaient différentes.



Le résumé nous promettait une rencontre déterminante qui allait changer le cours de leur vie à tous les deux. Pourtant, je n’ai pas eu l’impression que celle-ci l’a été justement. Bien au contraire, je me suis demandée en quoi elle avait participé à ce changement…? Alice met beaucoup de temps à réaliser que la Corée du Sud ne correspondait pas à ces attentes. Loin du monde idyllique promis par l’industrie musicale et télévisée, ce pays apparaît bien plus fermé et replié sur ses traditions. Comment s’intégrer ? Alice ne m’a pas donné l’impression d’avoir fait des efforts et semble s’être contentée de sa désillusion et d’avoir le mal du pays. Peut-être est-ce en cela que la rencontre avec Jae Sun a eu un point positif : l’aider à faire un pas vers ce pays et voir au-delà de ce qui est montré à la télévision et sur les réseaux sociaux ? Là encore, difficile à dire car le traitement de l’histoire ne permet pas vraiment de saisir la complexité de ce pays.

Jae Sun, quant à lui, est un rappeur amateur et son talent le mène très rapidement à faire le buzz sur les réseaux sociaux. Repéré par une grande agence, celle-ci lui propose de lui faire démarrer une carrière au sein d’un groupe. Commence alors pour le jeune homme des entraînements intensifs en chant et danse. Suivi sans cesse par les caméras, il va donc découvrir ce qui se cache derrière l’image renvoyée à la télévision. Mais arrivée à la fin, j’ai été déçue.



K-Shock aurait mérité un traitement plus long, au moins au minimum sur deux tomes, tant le sujet traité est riche et demande à être approfondi. J’en retire donc une impression de superficialité, ce qui m’a réellement déçue, tant je m’attendais à vraiment découvrir l’envers du décor. Là, tout n’est que survolé : le mal être d’Alice dans un pays qui n’est pas le sien, l’intégration de Jae Sun dans l’industrie musicale de la k-pop, les rivalités entre trainees (ces jeunes artistes attendant que leur agence les lance enfin sous le feu des projecteurs pour démarrer leur carrière) mais aussi la célébrité et tout ce qu’elle implique, les fans et les anti-fans… Bref, autant d’éléments tout juste abordés qui auraient pourtant mérité d’être développés davantage !



Point positif qui m’a cependant aidée à apprécier un minimum cette lecture : la playlist proposée par Glénat et que je ne saurais que trop vous recommander : Epik High, Block B, Zico, Dok2 ou d’autres encore plus connus (Big Bang, Beast ou encore SHINee) et bien plus ! Personnellement, j’apprécie beaucoup de ces chansons et cette playlist a largement contribué à ma bonne humeur. Surtout qu’elle se termine avec Very Good des Block B, ce groupe complètement déluré au leader charismatique, Zico, que j’adore. Oui, c’est mon petit moment groupie ;).



Pour conclure, K-Shock n’a pas su répondre à mes attentes. Sans être une mauvaise lecture, j’aurais cependant souhaité que cette bande-dessinée soit davantage approfondie, quitte à ce que tout ce qui est raconté dans ce premier tome soit réparti sur deux. Et même là, un autre tome n’aurait pas été de refus pour ne pas rester sur la note de fin. Toutefois, pour les personnes désireuses de se lancer dans la découverte de ce pays, pourquoi pas en effet, se pencher sur ce livre qui peut constituer une bonne introduction à leur découverte culturelle ? SHOW TIME !!
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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