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Critiques de Christian Chavassieux (187)
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Mon très cher cueilleur de roses



L’auteure et le jardinier, réunis dans une belle maison bourguignonne dont le calme et la poésie bucolique vont être sources de confidences et de créations artistiques.

En créant peu à peu une intimité de voisinage avec Antoine, ancien condamné pour féminicide, la nouvelle propriétaire de Malvoisie découvre le drame familial d’un homme attentif et délicat en quête de rédemption. Un parcours dramatique évoqué par petites touches, qui lie celle qui écoute à celui qui se raconte par une similitude de faits en miroir.



Floriane va trouver matière à roman dans les confidences du vieux jardinier, illustrant le processus créatif littéraire dans toute sa complexité, s’arrangeant avec la vérité pour produire une œuvre de fiction. Le drame partagé pointe toute une palette de sentiments, culpabilité, incompréhension, colère. En dépit de l’amitié, les motivations du partage se rejoignent peu, pointant un besoin de raconter sa vérité pour l’un et une opportunité pour l’autre.



Fidèle des derniers livres de Christian Chavassieux, dont j’ai goulûment apprécié l’écriture et la capacité narrative dans L’affaire des vivants et La vie volée de Martin Sourire, je le découvre ici avec autant de plaisir dans un registre plus intime et introspectif.

A l’image de la sérénité de la bastide, ce livre dégage une douceur agréable et de beaux personnages



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Mon très cher cueilleur de roses

« J'oublie des choses, j'en recrée. Je ne sais plus exactement comment se sont déroulées ces premières heures, à Malvoisie. Malvoisie, ma maison. » Dès les premières phrases, la narratrice, une écrivaine, la petite cinquantaine, nous apprend qu'elle a hérité cette belle et grande bâtisse d'un amant et amour de jeunesse qui lui a aussi légué suffisamment d'argent pour entretenir la propriété. Elle quitte donc son loft parisien avec plaisir et s'installe en Bourgogne. Antoine, 70 ans, s'occupe de l'entretien courant de Malvoisie, du verger, du potager, des rosiers, comme il le faisait déjà pour l'ancien propriétaire. Va-t-elle le garder ? Elle hésite : il pourrait se montrer envahissant, la déranger… Ils trouvent facilement un arrangement qui leur convient à tous les deux et, au fil du temps et des confidences, ils vont apprendre à se connaître.

***

D'emblée, un regret : le bandeau qui annonce « La délicatesse d'un assassin » alors que le lecteur n'apprendra le crime d'Antoine qu'à la page 123. J'aurais aimé qu'on me laisse découvrir par moi-même l'enchaînement des faits… Cette pratique éditoriale devient la norme et je le regrette. Comme le laisse présager l'incipit, la mémoire, ses manques, la modification et la transformation du souvenir occupent une place importante dans les récits des traumatismes des personnages principaux. J'ai du mal à parler de la structure du roman sans en dire trop sur l'intrigue et l'évolution des personnages tant ces aspects sont imbriqués. Saskia prévient Antoine : ce qu'il lui confiera pourra faire l'objet d'un roman, loin ou près de la réalité des faits, et Antoine donne son accord à la romancière. Christian Chavassieux nous propose donc d'accompagner une écrivaine et de partager les fruits de son travail, ses interrogations, son introspection, sa progression, ses réticences, bref une réflexion métalittéraire soignée, mais qui n'affaiblit pas la force du récit. La démarche prend tout son sens quand on lit les remerciements. J'ai été sensible aux progressives confidences d'Antoine à la narratrice, récit parfois hésitant, parfois naturel, qui dévoile un homme sensible et tourmenté, à mille lieues de la figure du paysan bâtie par les préjugés de la Parisienne : « Qu'est-ce qu'une histoire comme ça a à voir avec le malheur ? » J'ai suivi avec compassion la sincère et douloureuse introspection de la narratrice dont on apprendra le prénom dans un moment bouleversant. Je me suis interrogée sur le rôle d'exutoire qu'elle attribue à l'écriture et j'ai apprécié le souci qu'elle avait de son interlocuteur, sa crainte de se comporter égoïstement et de privilégier son travail au détriment des sentiments d'Antoine. J'ai aimé côtoyer ces deux personnalités complexes et attachantes. Et puis comme toujours, il y a l'écriture de Christian Chavassieux, le mot inattendu mais juste, l'écho poétique, le rythme… Bref, j'ai beaucoup aimé ce Très cher cueilleur de roses.

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Cortés, tome 1 : La guerre aux deux visages

Cuba. Janvier 1519.

Cortés dispose de biens plus qu’honorables mais il imagine mal passer le restant de ses jours à Cuba. Il a soif de conquêtes. Il veut s’abreuver de richesses. Or, non loin de là s’étend une terre qui ne demande qu’à être conquise ! Oui, mais, le gouverneur de Cuba ne l’entend pas de cette oreille, malgré qu’il ait nommé Cortés lui-même. Il doit l’arrêter avant qu’il ne s’embarque avec ses hommes.

Cortés compte s’emparer de ces terres au nom de son souverain, Charles Quint, qui en retour devrait le nommer gouverneur. Le conquistador sait qu’il devra envoyer des quantités d’or importantes à Charles Quint qui en a besoin pour convaincre les grands électeurs de le nommer à la tête du Saint-Empire.

Mais Cortés n’a-t-il pas les yeux plus gros que le ventre ? Avec à peine 508 soldats et 16 chevaux, il prétend s’emparer de terres où sévissent des milliers de guerriers habitués à se battre ?



Critique :



Ce diptyque très bien documenté nous révèle deux points de vue : celui de l’Espagnol Cortés et celui de Moctezuma, l’empereur aztèque, un grand incompris celui-là ! Était-il un lâche comme aujourd’hui beaucoup de Mexicains se plaisent à le dépeindre ? Était-il paralysé par ses rêves et ses prédictions qui faisaient des nouveaux-venus, des dieux, les futurs maîtres du Mexique ? Voulait-il par une stratégie subtile découvrir les points faibles des Espagnols pour, le moment venu, dresser son peuple pour les chasser ?



Amis adeptes des religions autochtones, ne lisez pas les lignes qui vont suivre, elles pourraient vous faire avaler vos grains de maïs de travers provoquant votre étouffement, vous arrachant prématurément à l’affection de votre bienaimé entourage !

Quand les Espagnols, qui sont loin d’être des enfants de cœur, même dévoyés, découvrent les sacrifices humains perpétrés par centaines, suivis d’actes de cannibalisme, ils sont horrifiés. Bien sûr, d’aucuns justifieront ces meurtres rituels par le respect dû à leur religion, à leurs croyances qui nécessitent d’abreuver de sang humain la terre pour obtenir de bonnes récoltes, contenter les dieux pour éviter les calamités. Pas l’once d’un quelconque intérêt personnel… STOP ! Les Aztèques avaient des rites monstrueux, et c’est peut-être la seule chose de bien qu’aient fait les conquistadors, c’est d’y mettre un terme. Bien sûr, ils n’étaient pas là pour jouer les bienfaiteurs mais bien pour s’enrichir, en tuant si nécessaire.



A la fin de l’album se trouve une riche documentation due à Christian Chavassieux qui nous éclaire sur le contexte de l’époque.

C’est une bande dessinée très bavarde, ce qui ne manquera pas de lasser certains lecteurs qui se seraient bien passés de dialogues à caractère pédagogique. D’autres apprécieront une bande dessinée qui leur apportera énormément d’informations sur la conquête du Mexique par un homme sortant complètement de l’ordinaire.



Les dessins de Cédric Fernandez sont d’excellent facture, fort bien mis en valeur par la mise en couleurs de Frank Perrot.

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Je suis le rêve des autres

En 6 pages, la situation initiale est brossée. L’enfant, que nous connaîtrons bientôt sous le nom de Malou, raconte l’épiphanie qu’il a vécue pendant un de ses rêves. Devant la qualité du récit et la teneur du songe, les anciens pensent que cet enfant peut être un réliant, « un oracle des origines », trait d’union entre les hommes et les esprits, le premier de Paleval, ce village qui n’en a jamais eu. Pour en obtenir confirmation, le vieux Foladj l’accompagnera auprès des autorités compétentes, à Beniatia. « Ainsi commença le voyage du petit Malou et du vieux Foladj. Aventure qui ne bouleversa d’autres destins que les leurs, n’entraîna aucune guerre ou révolution, ne fut même pas exemple de sagesse ou de piété, pas plus que source d’embarras ou d’indignation. Aventure qui ne concerna que ces deux-là, fut pour eux d’un prix élevé, leur apporta une grâce qu’on ne trouve dans la plupart des âmes qu’en miettes et en souillures » nous annonce Christian Chavassieux en page 10 de son magnifique roman Je suis le rêve des autres, nous proposant ainsi une sorte de résumé-guide pour la lecture.

***

Malou et Foladj savent qu’ils entreprennent un très long voyage qui, au mieux, devrait durer 9 ou 10 mois. Ils devront traverser des contrées où seul Foladj s’est déjà aventuré, ce qui justifie qu’il devienne l’accompagnateur de cet enfant possiblement promis à un extraordinaire destin. Le vrai dépaysement, pour l’enfant et le lecteur (qui, comme moi, n’a pas encore lu La Nef de Pangée), commence peu après, à l’arrivée des voyageurs dans la première ville : des maisons incroyablement hautes, des machines inconnues, des gens entravés qui travaillent, des frères de terre tués, destinés à être mangés, et d’autres, des lanquedins, assez gigantesques pour que l’on voyage dans les huttes spacieuses construites sur leur dos. Un autre monde que je me refuse à détailler plus ! Très vite, on comprend que l’enfant et le vieil homme développent une relation faite de curiosité, d’admiration, de respect et de tendresse. Ils vont devenir complices, apprendre à se connaître et à s’apprécier, à s’aimer. L’enfant fait preuve d’un belle maturité pour ses 8 ans, et on pressent un être exceptionnel. Quant à Foladj, il a eu plusieurs vies. Une partie de son passé mouvementé a laissé dans son cœur regrets et remords, mais il a l’impression de s’être partiellement racheté plus tard, par son activisme et ses bonnes actions.

***

J’ai retrouvé avec un grand plaisir dans ce beau récit ce qui me plaît tant chez Christian Chavassieux : le ton, le style, la poésie, le rythme, et aussi les trouvailles sémantiques… Ainsi, le vieil homme et l’enfant voyageront en lanquedin et en ezquide, leur destination est Beniatia, et il a existé une civilisation nommé Christosa. Je pourrais multiplier les exemples. Chacun des personnages est très fouillé et réserve des surprises, l’un et l’autre toujours magnifiés par l’écriture. Les réponses à la question vespérale rituelle de Foladj à Malou « Qu’as-tu appris aujourd’hui ? » ou les brèves conversations qui la suivent donnent souvent lieu à des aphorismes d’une grande profondeur parfois pleins d’un humour subtil et discret. En fait, on progresse dans le récit avec la lenteur propre à l’enfant et au vieil homme, et les découvertes, les splendeurs, les difficultés du voyage s’effacent devant la place laissée à l’introspection des deux héros. Comme l’annonce l’auteur au tout début, c’est l’apprentissage, la connaissance qu’ils développeront d’eux-mêmes qui fait la richesse de leur voyage, bien plus encore que les découvertes et les savoirs glanés au fil de leur périple. J’ai précommandé à la Fnac le prochain roman de Christian Chavassieux, Mon très cher cueilleur de roses, qui sort le 5 mai. C’est la première fois que je fais ça. Fan, je suis…

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Cortés, tome 1 : La guerre aux deux visages

La confrontation entre Cortés et Motecuhzoma ira jusqu’au bout. Pourtant les divisions au sein des troupes de Cortés sont nombreuses. Comme parmi les autochtones où les Mexicas sont redoutés. Le roi va désavouer Cortés qui ne peut plus faire marche arrière. La suite on la découvre pleine de furie, de panache aussi, de manigances et de manipulations qui verra la perte et l’anéantissement d’une civilisation. Suite et fin dans le tome 2. Dessin de Fernandez très bien ancré dans l’histoire.
Lien : https://www.ligneclaire.info..
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Je suis le rêve des autres

Voici une sublime novella à coté de laquelle on ne peut pas passer. Depuis quelques temps nous avons un certain nombre de courts récits qui se situent tous dans un imaginaire incroyable et hors de tout chemin balisé comme : Collisions par temps calme de Beauverger, Oiseau de Skaden, Les oiseaux du temps de El-Mohtar...

Je suis le rêve des autres est un roman plein de poésie qui nous va droit au coeur tant le parcours initiatique de cet enfant de 7 ans et de son vieux compagnon et ancien baroudeur nous touche et nous emporte.

On est dans un autre monde, inconnu, que l'on découvre avec cet enfant ;

on est touché par ses émotions, par ses rêves, par son voyage...

" Qu'as-tu appris aujourd'hui? "

Et bien, qu'il est possible d'écrire un texte plein d'imagination et de poésie comme cette magnifique fable de Christian Chavassieux.

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Je suis le rêve des autres

Quelle fable magnifique, d’une poésie puissante, touchante, intimiste ! Un récit de voyage unissant un enfant de huit ans et un vieillard où dominent tendresse et émotion, un périple initiatique ponctué de découvertes, d’apprentissages, de bienveillance. Rien que la couverture, illustrée par Kévin Deneufchatel, nous offre la promesse d’un cheminement solaire, d’une quête où la destination importe moins que le chemin. Et tout part d’un seul rêve…



Malou, ce garçonnet de presque huit ans, se réveille un matin dans son petit village, Paleval, après avoir fait un rêve extraordinaire dont il parle aussitôt à ses parents. Interloqués, les parents décident d’en parler aux sages du village qui immédiatement font le parallèle entre ce rêve et une prophétie bien connue. D’après eux Malou est un réliant, un être d’exception choisi pour recevoir les doléances humaines et les relayer auprès des esprits des éléments et, réciproquement, capable d’invoquer les esprits via les rêves pour demander conseil. Pour en être certain, ils décident d’envoyer Malou à Beniata, contrée extrêmement lointaine, pour rencontrer le Conseil des Conseils qui seul pourra confirmer, ou pas, qu’il s’agit bien d’un réliant. Et dans ce cas, quelle chance incroyable pour le village qui attend cela depuis très longtemps, avoir un réliant en son sein permet d’attirer du monde, d’être moins isolés et d’être protégés. Les sages décident que ce long voyage se fera avec le vieux Foladj, le seul à avoir voyagé aussi loin.



Et voilà que commence ce long périple durant lequel nous tournons les pages, émus, intrigués, pour savoir si oui ou non Malou est bel et bien un réliant. Les toutes dernières pages nous donnent la réponse. Mais, avant même cette réponse, nous percevons au fur et à mesure de la progression que le voyage est plus important que la destination…multiplicité des paysages traversés, multiplicités des moyens de locomotion utilisés, faune et flore qui nous émerveillent de leur exotisme, diversité des personnages rencontrés, alternance de moment fabuleux et d’instants très difficiles, avec, pour clore chaque journée, la question de Foladj à son jeune maître, question devenue rituelle : « qu’as-tu appris aujourd’hui ? ». Question que nous pourrions prendre l’habitude de nous poser régulièrement me suis-je dit à maintes reprises…



« Le pays de Benter laissa place aux marche du fleuve. Les pas des lanquedins s’enfoncèrent dans un limon épais et souple, ils foulaient de vastes champs d’herbe grasse qui répondaient à leur marche par un enchantement de parfums amples, sombres et suaves ».



Christian Chavassieux magnifie ses personnages, leur donne chair, de façon approfondie et subtile. Le petit Malou est à l’aube de sa vie, innocent et pur, il s’émerveille de tout, observe et apprend de chaque situation, dispose d’une maturité étonnante pour son âge ce qui en fait un personnage particulièrement attachant. Le vieux Foladj est au crépuscule de la sienne, ce voyage est l’occasion pour lui de faire un bilan, à la fois sur les événements sombres de son passé de guerrier mais aussi sur les éléments plus lumineux de défenseur acharné d’une race d’hommes à présent éteinte, la race ancienne. Faible, fatigué, tiraillé par ce passé aux multiples facettes, Foladj voit en Malou une forme de rédemption, une façon de racheter ses péchés passés. Quant à la complicité entre les deux personnages, Christian Chavassieux nous éblouit de cette amitié grandissante, basée sur le respect, l’admiration, leurs liens se faisant de plus en plus forts au fur et à mesure du voyage, chacun apprenant de l’autre…Ce duo attendrissant est la clé de voute de la fable. L’auteur apporte à ses personnages une âme « qu’on ne trouve dans la plupart qu’en miettes et en souillures ».



« - Je n’ai jamais rencontré de personne plus précieuse, plus gentille, plus patiente et attentive. Il me serait facile de mourir pour toi. Que tu sois un élu des esprits ou pas, quoi qu’il advienne, je t’aurai connu et servi, et cela vaut toutes les prophéties - La conviction du vieux entrait dans son regard en générant une sensation de chaleur. L’enfant sentit sa gorge se contracter, réaction qui, songeait-il, précédait généralement un gros chagrin, et dont il ne comprenait pas ce qu’elle venait faire là, à cet instant, car il n’était pas triste, c’était une douleur tendre qui le saisissait, une sensation complexe, rarement éprouvée. Sur une impulsion, il se pencha pour entourer de ses petits bras le cou du vieux. Ils se serrèrent l’un contre l’autre. La poitrine de Foladj émettait de secs petits hoquets, un bizarre rire étranglé. Malou chuchota : - avec toi je n’ai pas peur – ».



Alors qu’ai-je appris de cette jolie fable ? « Que l’on peut vouloir être plus que soi-même. Et c’est cela qui oriente et prescrit. C’est ce désir qui fait d’un enfant qui rêve, une promesse pour demain, et d’une brute repentie, un être de conscience ».

Merci Christian Chavassieux pour ce récit intimiste, ce moment de beauté, de pudeur, de tendresse, je suis ressortie à la toute dernière page, « dévastée et reconstruite dans la même respiration ». Comme Malou. Comme Foladj. Une telle intensité d’émotion est rare ! De plus ce roman de voyage nous offre avec subtilité de multiples messages sur les relations intergénérationnelles, sur les bienfaits de la mixité des cultures, sur le respect de la faune et de la flore. Messages à la portée amplifiée par le côté fable du livre. Un récit solaire qui fait du bien. Et qui apporte une belle respiration humaniste…salvatrice !



« Les heures pulvérisaient les braises du jour qu’avait répandues la prodigalité du soleil ; d’autres heures bâtissaient des voutes adamantines venues avec la nuit. Les mots de l’enfant et les pensées du vieux élevaient sous ces deux clartés les sortilèges de l’amitié ».



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Je suis le rêve des autres

Cela faisait nombre d’années que nous n’avions pas de nouvelle en terres imaginaires du français Christian Chavassieux.

L’auteur des Nefs de Pangée nous revient enfin avec un nouveau court roman dans le même univers (et qui peut se lire de façon totalement indépendante) au label Mu des éditions Mnémos. Superbement illustré par Kévin Deneufchatel, Je suis le rêve des autres nous transporte dans un petit village du nom de Paleval…



Sur le chemin

C’est par un rêve que commence l’histoire de Malou, jeune garçon de huit ans qui n’a pas encore idée de ce que ce rêve va changer pour lui.

De ce songe, les anciens de son village vont déduire un extraordinaire destin pour Malou : la capacité de communiquer les doléances humaines aux esprits.

Malou pourrait bien être un reliant ! Quelle chance extraordinaire pour ce petit village qui attend cela depuis si longtemps !

Mais avant d’en être certain, Malou devra voyager loin, très loin pour se rendre à Beniata afin que son don soit confirmé par le conseil des conseils, les plus sages d’entre les sages.

Pour atteindre cette lointaine destination, Malou sera accompagné de Foladj, un des plus vieux habitants du village et le seul à avoir voyagé aussi loin de par le monde. Ainsi commence le voyage du jeune et du vieux, ainsi commence un éveil au monde et aux autres.

Je suis le rêve des autres est un récit de voyage qui trompe le lecteur en faisant croire que l’important est de savoir si Malou est bel et bien un reliant. Durant 140 pages (sur 168), Foladj et l’enfant vont parcourir les terres de ce monde inconnu, de cette Pangée. Le but, lui, ne sera révélé qu’en toute fin de parcours, comme il se doit.

Christian Chavassieux illustre parfaitement la citation « L’important, ce n’est pas la destination, mais le voyage en lui-même. » de Robert Louis Stevenson puisque ce qui compte vraiment dans Je suis le rêve des autres, c’est le voyage entrepris par les deux compagnons et comment celui-ci va les changer. L’essentiel du récit, c’est le voyage intérieur ET extérieur de ses deux personnages principaux émouvants et éminemment humains.



Illuminer le monde

Dès les premiers mots, on retrouve la plume enchanteresse de l’auteur, faite de poésie et de douceur, une plume qui apaise et qui rassure.

Dans le monde imaginé par Christian Chavassieux, les hommes ont anéanti une vieille race aujourd’hui devenue légende : les Ghioms. Dans les étendues sauvages et dans les villes et villages traversés par Foladj et Malou, on trouvera des traces et des reliques de cette ancienne civilisation sacrifiée sur l’autel de l’avidité et de la brutalité.

Lentement, avec douceur et subtilité, l’auteur français nous mène sur les chemins de la (re)découverte d’un monde tout entier par les yeux de Malou. Chaque journée passée en dehors de son village est l’objet d’un apprentissage, d’une découverte humble mais magnifique. Chaque pensée importante est alors dûment notée par Foladj et, tandis que Malou s’émerveille du monde qu’il découvre dehors, le vieux lui s’émerveille de la façon dont Malou voit le monde.

Je suis le rêve des autres n’est pas simplement l’histoire d’un garçon qui porte le poids d’un espoir démesuré, c’est aussi, et surtout, la capacité à réenchanter à la fois le monde qui l’entoure et la vie d’un homme qui n’a pas été parfaite, loin de là. Au cœur de ce récit, on trouve une manière de repentance, une façon d’expier ses péchés et ses crimes, de trouver le pardon.

Au cœur du récit, Christian Chavassieux offre la rédemption et la renaissance.



Selah

Ce qui surprend pourtant dans Je suis le rêve des autres, c’est la façon de conter une aventure presque dénuée de violence et qui s’appuie sur la douceur de ses personnages et la bonté de leurs actions. Le récit de Christian Chavassieux va à rebours des histoires pleines de bruits et de fureur qui pullulent aujourd’hui en imaginaire pour nous offrir une réflexion magnifique de douceur sur le destin, sur le devoir de mémoire et de conteur. En moins de deux cents pages, le français parvient à la fois à incarner un monde, à le peupler de créatures étranges et fascinantes, à raconter la douleur d’un peuple et d’un homme, à penser le futur et le dépassement de soi, tout ça sans jamais tomber dans l’escalade violente ou dans le coup de théâtre facile. Tout coule lentement et harmonieusement, tout trouve une place logique et apaisante dans le récit et l’on en ressort avec une foi renouvelée en l’homme et en sa bonté. C’est un récit optimiste et plein de poésie que nous offre Christian Chavassieux, où même la déception n’est qu’un nuage passager, où même les noms du passé peuvent s’effacer devant l’homme que l’on est aujourd’hui.



Véritable miracle de poésie et de beauté, le roman de Christian Chavassieux vous invite à un voyage où l’on apprend à chaque page et où l’émerveillement devient un but en soi. Je suis le rêve des autres n’est pas simplement l’histoire d’un gamin qui ne savait pas encore qui il est mais aussi celle d’un vieux qui pensait ne plus pouvoir être un autre. C’est beau, sensible, subtil et, pour tout dire, bouleversant.
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Je suis le rêve des autres

C’est un coup de coeur pour Je suis le rêve des autres de Christian Chavassieux. Le texte est sublime, d’une poésie dingue qui envoûte, transporte et émeut. Et le voyage proposé invite à l’apaisement, à la réflexion et à la rencontre de l’Autre et de soi-même avec beaucoup de justesse. C’est un texte à la frontière des genres qui est d’une humanité folle. Un petit bijou.



Critique complète sur yuyine.be!
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Je suis le rêve des autres

Dans un village appelé Paleval, Malou, un enfant de sept ans, se réveille après avoir fait un rêve rappelant en tout point une prophétie connue des sages de son village. Il serait d'après eux, un réliant, un frère humain que les esprits désignent pour parler en leur nom.

Pour en être certain, ils décident d'envoyer Malou à Beniata pour passer le Grand Examen devant le Conseil des Conseils.

Le voyage est long et durera plusieurs mois. Il sera accompagné de Foladj le vieux.

Au fur et à mesure de leur voyage, Malou découvrira non seulement la beauté de la nature, ses odeurs, ses couleurs, son immensité et sa puissance mais également le tumulte et le bruit des villes traversées. Forquin, Pryga, autant de cités marchandes qui l'étourdiront par son tapage et sa foule, lui, jeune enfant naïf malgré sa sagesse, quittant pour la première fois son village et son environnement familier.

Foladj, quant à lui, reste méfiant, envers tout et tout le monde, et redouble de prudence lorsqu'ils arrivent dans des cités. Il a acquis au cours de sa vie et de ses multiples voyages une grande expérience, qui cache une grande part d'ombre et de secrets.



"Qu'as tu appris aujourd'hui?"



Voici la question que lui pose tous les soirs Foladj, car ce voyage doit être bénéfique à Malou. Lors du Grand Examen, il devra montrer ses connaissances de l'homme et du monde, illustrer sa grande Sagesse, s'il veut être reconnu comme réliant.

Et Malou apprend, observe, s'interroge, analyse, ressent... se rend compte que ce qui est en surface compte mais qu'il faut souvent chercher plus en profondeur la signification des choses et des êtres.



"J'ai appris aujourd'hui que les gens sont des fleuves profonds"



La complicité entre ces deux personnages que tout oppose (la jeunesse/la vieillesse, la découverte/l'expérience, débuter sa vie/la terminer) est très touchante. Ils vont apprendre l'un de l'autre et une relation très forte va s'installer entre eux deux.



Comment se terminera ce voyage? Que découvriront-ils de soi et de l'autre et de ce qui les entoure au terme de ce périple?

Je vous laisse le découvrir en courant chez votre libraire vous offrir ce très beau conte initiatique où tout est douceur et humanité, observation et sensitivité, malgré la rudesse de certains moments et l'inconfort de ce voyage interminable.

Je ne connaissais pas cet auteur mais je vais m'empresser de lire d'autres titres de lui!




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Je suis le rêve des autres

Dans Je suis le rêve des autres, Christian Chavassieux nous attache aux pas de Malou et Foladj. Suite à un rêve fait par ce jeune garçon, âgé de 8 ans, les sages de son village pensent qu'il est un reliant. Mais pour en avoir la pleine confirmation, il va devoir prendre la route afin de se rendre auprès de ceux qui savent. Néanmoins, il ne partira pas seul car un vieux guerrier va l'accompagner dans ce voyage. Si pour l'un, celui-ci sonne comme la dernière étape de sa vie, il en va tout autrement pour l'autre car cela inaugure le commencement de quelque-chose de grand. C'est donc dans un parcours, qui s'annonce déjà semé d'embûches, que nos deux protagonistes s'engagent. Finalement, en ce début du périple, nul ne sait comment les événements vont tourner alors tout peut arriver.



Entre roman initiatique et récit d'aventure, Christian Chavassieux nous immerge dans un texte intimiste dont l'intrigue se ressert exclusivement autour de ses deux personnages principaux. En effet, il met en scène ici deux protagonistes aux antipodes l'un de l'autre avec d'un côté, un enfant qui commence sa vie et s'émerveille de tout ce qu'il découvre et de l'autre côté, un vieillard qui la termine et en profite donc pour faire son bilan.



A travers Malou, l'auteur explore la figure du jeune apprenti qui entreprend une quête pour savoir s'il est ou non un élu. Sous l'égide de Foladj et des nombreuses rencontres qu'ils vont faire, il ne va pas cesser d'apprendre, ce qui va l'aider à murir. Bien que Malou soit très jeune, il fait preuve d'une certaine maturité et il a une vivacité d'esprit qui fait de lui un garçon attachant. Tout au long de l'aventure, il est tiraillé entre ses besoins de jeune garçon qui a soif de jeux avec d'autres enfants de son âge et ses doutes, ainsi que ses angoisses de ne pas être à la hauteur des attentes que les adultes ont à son égard. Malou incarne le petit garçon qui cherche à se conformer aux désirs des autres mais qui se retrouve bien vite dépassé par la situation.



Foladj, lui, est un ancien guerrier écrasé par le poids des années. Même s'il paraît aux yeux de Malou être un homme solide, Foladj est à la fois fatigué et rongé par la culpabilité de ses choix passés. Etre complexe que l'on découvre au fur et à mesure du livre, Foladj voit en Malou sa rédemption. En accompagnant cet enfant, en le protégeant coûte que coûte, il espère racheter les péchés qu'il a commis par le passé. Au travers des souvenirs, au gré des rencontres, on prend conscience de la violence qui a jalonné sa vie d'avant. Il fut sans doute un homme dur et implacable, il est aujourd'hui un homme brisé mais à la conviction sincère de terminer sur une belle et noble action.



Ils forment un duo extrêmement touchant et contribuent pleinement à nous faire apprécier ce roman.



Je suis le rêve des autres est un texte très court et pourtant incroyablement bien écrit. La plume de Christian Chavassieux est d'une grande fluidité. Si au premier abord, on plonge dans les pérégrinations de deux héros chargés d'une quête, très vite on prend conscience de la richesse de ce texte du point de vue de la multitude des thématiques abordées.



En effet, dans Je suis le rêve des autres, il est question d'approfondir cette notion de rapport à l'autre. L'auteur nous parle de relation intergénérationnelle puisque dans son livre il a associé un jeune et un vieillard et nous montre comment ils apprennent l'un de l'autre et développe finalement une relation filiale très forte. Mais, Christian Chavassieux devise aussi autour des rapprochements avec l'étranger. Il faut garder en tête que pour Malou, quitter son village natal, lui a aussi permis d'aller à la rencontre d'inconnus et de découvrir le monde sous toutes ses facettes.



Ce livre, c'est aussi une vraie bouffée d'oxygène dans le sens que l'auteur a renoué avec l'un des grands canons du genre en plongeant ses lecteurs dans une grande pérégrination qui amène les héros à traverser de grands espaces. La nature y est assez grandiose. Ainsi, ce roman est aussi une balade dépaysante qui offre aux lecteurs un plaisant moment de lecture... suite sur Fantasy à la Carte.
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Noir canicule

Eté 2003, la canicule s'abat de plein fouet sur la France. Ce déferlement de chaleur qui n'en finit plus est inattendu et cause de nombreux décès. Lily est taxi, elle prend une longue course par une journée chaude de cet été meurtrier: un couple d'agriculteurs dont l'homme semble malade.

Dans l'habitacle du taxi, on s'immisce dans l'intimité des protagonistes, leurs souvenirs, leurs pensées, rien ne nous échappe. C'est sombre, un peu glauque parfois, l'ambiance est assez moite.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, ne comprenant pas où voulait nous mener l'auteur. Mais le roman est court, je n'ai pas abandonné et j'ai bien fait. C'est un livre difficilement classifiable, ce n'est pas un thriller, ce n'est pas de l'horreur, mais c'est sombre, mystérieux et poisseux. Comme j'aime.

J'aurais toutefois aimé que l'auteur nous plonge encore plus dans l'ambiance, qu'il aille au bout des choses. C'est pourquoi ce ne fut pas un coup de cœur, mais presque!
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Noir canicule

Été 2003, la canicule s'abat sur les hommes et les pierres. Et Christian Chavassieux peint une toile rouge sombre.

"L'attaque ne se limitait pas à atteindre les corps, la fournaise pénétrait le cœur du système, dardait ses incandescences jusqu'aux fondements de la société."

Lily conduit son taxi pour un long trajet emportant un couple de personnes âgées vers Cannes et un guérisseur qui arrachera la douleur insupportable du corps d'Henri. Les filles de la conductrice gèrent tant bien que mal cette journée en solo, Jessica approchant la peau des braises de la désillusion. Une mission lourde pousse Lily, au-delà de cette conduite, une mission aussi noire que cette canicule masque le ciel d'une vapeur toxique. Son homme qui l'a quittée, laissant glisser le poison sous son épiderme.

"On voudrait appeler, supplier encore, mais il y a un reste de dignité- c'est de la peur, en vérité, la peur d'être rejetée encore plus loin, humiliée encore plus absolument- alors on s'empêche, on se meurtrit la main qui veut saisir le téléphone, on se mort la main qui veut. On se retourne, on ne dort pas, on se morfond, on se languit on hurle des mots insensés, on se maudits, on se terre sous la couette, on chiale, on se defait la figure, on respire d'un coup à grandes bouffées sèches, le temps se déroule à l'envers ou se barre en tous sens, la mort joue les copines."

Un roman décliné comme on suivrait les fenêtres éclairées d'un immeuble un jour de brasier. Tout s'imbrique et se tient trop chaud. Et le dénouement est frontal. Un très bon moment !



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Noir canicule

Il s'agit du premier livre que je lis de cet écrivain.

J'avoue que je m'attendais à autre chose. Je n'ai pas réussi à m'imprégner de l'atmosphère étouffante de cette canicule. J'ai senti que l'écrivain a voulu créer une atmosphère asphyxiante, suffocante mais je n'ai pas du tout été touchée.

Je n'ai pas non plus été sensible aux personnages, aux liens tissés ni à leurs histoires...

C'est dommage, je n'ai pas trouvé ce que je cherchais dans ce roman noir. Néanmoins, j'ai apprécié l'écriture travaillée de l'écrivain...
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Noir canicule

Ce court roman qui raconte le long trajet d’une conductrice de taxi avec à son bord un couple âgé dont le mari est sur le point de succomber, chaque personnage avec son histoire, ses doutes, ses craintes et ses secrets. Un livre qui a le mérite de nous faire nous rappeler que tout peut rapidement basculer et surtout que demain peut ne plus être.
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Noir canicule

24 heures de fournaise sous le brûlant soleil et dans la sécheresse des nuits de l’été 2003, 24 heures d’entrelacement machiavélique de trames inattendues, 24 heures de noirceur surgissant là où on ne l’attendait certainement pas.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/08/09/note-de-lecture-noir-canicule-christian-chavassieux/



Après notamment deux belles incursions dans le champ science-fictif avec « Mausolées » (2013) et « Les nefs de Pangée » (2015), et un détour redoutable du côté du roman historique avec « L’affaire des vivants » (2014), Christian Chavassieux continue de se jouer des genres établis, de leurs frontières et de leurs codes, en nous offrant un étrange et pénétrant roman noir. Ancré pour partie dans ce Roannais qu’il connaît particulièrement bien, « Noir canicule », publié chez Phébus en mars 2020, repris en poche chez J’ai Lu en juin 2021, joue subtilement avec nos nerfs et, plus que tout, avec nos attentes de lectrice et de lecteur en mobilisant pour nous perdre ce décor brûlant de 2003 qu’avait aussi utilisé, d’une tout autre manière, le Mathias Énard de « Remonter l’Orénoque », en construisant mine de rien plusieurs échafaudages machiavéliques sous couverts de monologues intérieurs et de points de vue joliment arrangés, et en s’assurant avec brio que les errances intérieures ou autres des personnages produisent le moment venu leurs effets de choc et d’apaisement, aussi à contre que nécessaire.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Noir canicule

Lily est taxi et emmène un couple de petits vieux à Cannes, un très long trajet. On est en 2003 et la chaleur est redoutable.



Contrairement au macaron collé sur la couverture, je n'ai pas trouvé que c'était une lecture coup de poing. Je n'ai pas été surprise et la fin était attendue. En soit, pas une mauvaise lecture, mais j'attendais quelque chose de plus punchy, prenant, surprenant... et bof...


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Noir canicule

Lily conduit un taxi ….



Elle conduit un couple de vieux agriculteurs à Cannes , en pleine canicule …



Sur l’autoroute au fil du chemin les différents protagonistes se dévoilent , une atmosphère sombre , une existence loin d’être rose pour Lily et pour ses clients !



Un roman noir qui ne laisse pas de marbre …



Sous la chaleur caniculaire les existences de nos protagonistes sont toutes complexes remplies de souffrance !



Une lecture carrément fluide , ce fut plus qu’appréciable de découvrir la vie de ces gens ordinaires qui côtoient le malheur : de Lily , de son ex-compagnon Nicolas , leurs deux filles , le couple d’agriculteurs Hervé & Marie & leur fils Bernard & Carine la femme mariée qu’il voit secrètement …



Une atmosphère lourde & pesante , malsaine …



Sous cette chaleur écrasante les personnages ne sont pas épargnés : chagrins , désillusions , maladie , adultère …



Un roman profond ,efficace ,une lecture coup de poing comme c’est annoncé sur la couverture je suis totalement d’accord avec cette appellation!!!



Ce récit nous secoue nous pousse à réfléchir à côtoyer la noirceur des protagonistes !



Ce n’est Pourtant pas un thriller qui botte le cul , cependant un roman noir qui nous file une claque monumentale !



Lecture appréciable de qualité fluide qui se dévore en une seule journée!!



Je peux vous orienter vers ce petit ouvrage qui remplit parfaitement sa tâche , celle de nous faire oublier nos propres tracas pour plonger intensément à cœur ouvert dans ceux des autres !
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Noir canicule

Bonsoir aujourd'hui je vous parle de "Noir Canicule" aux éditions @jailu_editions



Mon avis : Quelle déception 😱😭

Généralement les coups de poing sont exceptionnels mais la .... soit c'était pas le moment pour moi soit bah j'ai tout simplement pas adhéré au genre littéraire.



L'ambiance est posée elle est pesante, lourde une vraie canicule et nos personnages sont dans une voiture, ce lieu clos qui vient accentué la lourdeur de l'ambiance.



Lily et ses clients vont s'observer et par cette observation on connaîtra leurs proches et leurs pensées.

Et toutes ces histoires personelles sont toutes autant glauques et noires les unes que les autres.

J'ai trouvé que c'était juste des histoires sordides qui se succédaient sans forcément qu'il y est un suivi entre elles. Elles sont posées la et bonjour l'horreur.

Je n'ai pas tout compris et ai été vite lassée malgré que le livre ne fasse que 200 pages en revanche on ne peut pas lever à l'auteur son écriture car celui ci est plutôt bien écris.



Et vous l'avez vous lu ? Qu'en avez vous pensé ?

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L'affaire des vivants

Un livre qui m'a passablement ennuyée. Disons qu'écrire sur le 19eme est un travail délicat : il a été parfaitement abordé par les plus grands auteurs français, contemporains de l'époque. On sent que cette histoire a été montée par un écrivain du 21ème (choix lexicaux, situations contemporaines etc...).

Louis et Jeanne forment le tandem qui m'a le plus plu dans cette galerie de personnages.



Mais j'ai bien fait d'aller jusqu'au bout du roman car les dernières pages m'ont carrément plu...Abel Gance et Blaise Cendrars débarquent avec leur caméra et el mundillo du cinéma naissant... L'histoire démarre... enfin s'arrête... Une suite peut-être ?



Les références en fin d'ouvrage sont très intéressantes et signent une honnêteté intellectuelle appréciable. Toutefois je ne partage pas le point de jugement de l'auteur sur le facteur Cheval: il est mis en compétition avec Martelanche. Les deux ont accompli un travail différent, le trait d'union est la part "ésotérique" de l'existence. On embrasse l'art brut dans sa globalité ou pas.
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