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Critiques de Christian Durieux (320)
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Appelle-moi Ferdinand

♫ Sauv'moi... Sauv'moi la vie.

Sauv'moi... Sauv'moi la vie.



Mais foutez-moi la paix :

Je n'suis pas Jésus-Christ !

Je suis le fils de Ferdinand,

Le roi des ébénistes♫

Le fils de Ferdinand- M. Sardou- 1972 -



Quoi de plus belle transition

Allo "J'ai Louis dire Ferdinand, C'est Line" !?

Sauf que la bru adOrée c'est Claire !

Oscar nage entre deux Histoire d'O

Oscar aimant mais chiant jamais content

Le vase est rempli, la goutte de trop

Tu deviens étrange, entre deux anges

Tu te laisses porter par le vent

Régler son compte, pas besoin d'argent

Tu décides de prendre les deux vents

Toussez- Claire, ça scintille ...

Ça brille intensément,

Appelez-moi le revenant

le Ferdinand con-descendant

C'est pas le René de Chateaubriand

Quand Oscar cas sonne

Au téléphone Y'a plus personne !!?

Passionément, définitivement

Maintenant il est grand temps...

S'affranchir, être coruscant.

C'est navrant, en finir, un coup de sang serre ...PAN !











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Le faux soir

Daniel Couvreur a retrouvé dans les archives du journal le Soir, une sorte de journal tenu par Marc Aubrion mais aussi des écrits de René Noël. Deux des hommes à l'origine de ce canular journalistique. Bien que personne ne fut tué, qu'aucun bâtiment ne fut détruit et qu'aucune violence ne fut faite, cet acte de résistance parvint jusqu'à Hitler et Churchill et causa la mort de plusieurs hommes...

Le 10 septembre 1943, René Noël, dit « Jean », responsable du Front de l'Indépendance pour le Brabant et le Hainaut, rencontre chez son ami, le peintre Léon Navez, Marc Aubrion. Se sentant inutile avec ses petites actions sporadiques, ce dernier lui propose alors de devenir responsable de presse. Pour se faire, il devra quitter son emploi et sa famille, sans donner d'explication, se cacher dans une famille d'accueil, et porter le sobriquet d' »Yvon ». Son rôle : concevoir et écrire un journal d'informations, dans une imprimerie clandestine. Un soir, en cherchant l'inspiration, il songe à un article pour tourner les Allemands en ridicule...



Daniel Couvreur, journaliste du Soir, est à l'origine de cet album après avoir découvert des articles de Aubrion et Noël. Après l'invasion allemande, le Soir appartient dorénavant à l'ennemi et devient le « Soir volé », le Soir emboché comme il fut appelé. En 1943, quelques résistants décident, à la barbe des Allemands, de publier un numéro contestataire, appelé Le Faux Soir, au cœur duquel ils se moquent des ennemis et leurs alliés, les ridiculisent et tournent en dérision certains faits, d'armes notamment. Daniel Couvreur et Denis Lapière dépeignent, dans cet album, les conditions dans lesquelles tout cela a pu être possible, les barrières rencontrées, les contretemps mais aussi les soutiens, l'accueil du public (hilare !) et les conséquences, pour certaines dramatiques, qui en découlèrent. Passionnant, immersif, cet album rend un honorable hommage à tous les hommes à l'origine de ce projet pour le moins « gonflé » et dangereux, dans une atmosphère que l'on sent tendue, et montre l'importance (et le poids) des mots et la liberté d'expression. Graphiquement, Christian Durieux alterne judicieusement le noir et blanc pour les événements du passé et l'ocre pour le présent

En bonus, un fac-similé de ce fameux Faux Soir...
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Geisha ou Le jeu du shamisen, tome 1

À travers les montagnes, la jeune Setsuko arpente des chemins caillouteux bordés de kakinoki pour atteindre la ville portuaire où ses parents, qui ont quitté leur village natal, vont tenter de faire fortune. Bien que la route soit longue et harassante, cela reste pour la jeune fille un merveilleux voyage d'autant qu'elle n'a jamais été au-delà des dernières maisons de son village. Une fois la famille installée, Katsujio, le papa de Setsuko, un ancien samouraï, trouve rapidement du travail en menuiserie. Sa maman, Asahi, s'occupe de sa petite sœur, Hana, pendant que la jeune fille va à l'école. Malheureusement, renversé par un tramway, Katsujio est amputé d'une jambe et perd son travail. L'argent commence à manquer très vite. Aussi, conduit-il sa fille dans une maison de Geisha afin de la vendre. Dans le quartier des plaisirs, c'est à l'okiya Tsushima, une okiya de première catégorie, que la jeune fille deviendra Kitsune...



C'est dans le Japon de l'ère des Shogun que nous emmène Christian Perrissin et que l'on suit le destin de la jeune Setsuko, vendue par son père, un samouraï déchu, alcoolique et désargenté, dans une maison de Geisha. Sous la coupe de Okaa-San Tsushima, celle qui, désormais sera Kitsune, devra parfaire son éducation si elle veut devenir une vraie Geisha et non pas rester servante ou prostituée. Le personnage de Kitsune est particulièrement attachant, elle qui a le sentiment d'avoir été abandonnée par son père. L'auteur nous livre un récit très documenté sur les us et coutumes des Geishas et l'art japonais. Un premier tome enrichissant et intimiste à l'ambiance douce et suave. Graphiquement, Christian Durieux nous offre de magnifiques planches en noir et blanc, au trait particulièrement délicat et au découpage varié.
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La vie me fait peur (BD)

J'ai beaucoup aimé ce scénario de Didier tronchet à partir du roman de Jean-Paul Dubois sur la vie d'un trentenaire viré de sa propre entreprise par son épouse. Oui, parfois les femmes peuvent faire cela ! C'est ce qu'on appelle le girl power !



C'est clair que dans ces conditions, la vie lui fait peur à notre gentil bonhomme un peu désinvolte. On remontera à son enfance marquée par un drame tragique concernant l'un de ses parents. Il y aura également sept années d'errance dans la vingtaine après l'abandon de la fac.



Il y en effet une sorte de folie douce insufflée aux personnages notamment la figure du père qui va tenter de construire une entreprise à partir de ses idées pas si folles que cela.



J'ai très vite accroché à ce récit car il y a de la consistance dans les personnages et on a envie de savoir ce qu'ils vont vivre. Il y a des BD où cela le fait et d'autres où il faut ramer pour atteindre ce résultat. Je ne peux que souligner le talent de l'auteur qui a de la bouteille.



Par ailleurs, un mot sur le dessin pour dire qu'il colle parfaitement à ce type de récit. Il est clair et efficace. Le graphisme est simpliste sans fioriture avec des décors très dépouillés. A noter également que les personnages sont assez expressifs. Bref, c'est lisible et cela rend la lecture très agréable.



Au final, c’est une histoire qui se laisse lire facilement et qui est très bien menée. On en redemande. Et puis, la vie ne doit pas faire peur bien au contraire.

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Le Spirou de... tome 17 : Pacific Palace

Spirou et son acolyte Fantasio sont des grooms d'un hôtel de luxe de la Côte d'Azur qui reçoit un invité un peu spécial à savoir un tyran qui a fuit son pays de l'Est suite à de graves troubles politiques et sociétales.



Comment ne pas penser au futur du dictateur Poutine dans de pareilles conditions ? Il est vrai que la tête ressemble plutôt à un ex-dirigeant de Serbie accusé lui aussi de crimes de guerre.



La France de la diplomatie l'accueille en vertu d'accords passés mais étudie ce qu'il convient de faire devant la grogne populaire à l'extérieur du palace. Il faut dire que le petit chaudronnier à eu une fulgurante ascension en éliminant tous les éléments gênant. Il a également verrouiller le pouvoir en nommant aux plus hautes fonctions tous les membres de sa famille. Il n'a pas été tendre avec son peuple qui l'a chassé.



Bref, on a droit à un Spirou assez politisé bien que ce dernier se dit totalement neutre. Il sera malgré lui entraîner dans cette affaire où tout se jouera en huis clos dans cet hôtel particulier. Les ingrédients d'un bon récit sont là pour entraîner la curiosité de la lecture.



Le graphisme est appréciable au premier coup d’œil, dynamique et lumineux. Les décors font dans l'élégance notamment cette belle piscine bleue sous un ciel étoilé que l'on aperçoit en couverture.



J'ai bien aimé ce récit qui laisse apparaître quelques surprises notamment une fin douce-amère. Il manque juste un peu plus de sensualité à ce personnage autrefois figé. Cela commence toutefois à se déniaiser pour notre plus grand plaisir. Oui, Spirou s'intéresse également aux femmes et même à la fille d'un dictateur.



Le bémol proviendrait sans acun doute du personnage de Fantasio totalement égocentrique dans son rôle de journaliste fouineur et qui peut taper sur les nerfs.



Un one-shot de Spirou plutôt réussi car il modernise non seulement l'intrigue mais également le célèbre personnage, stéréotype du héros modèle.
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Le captivé

Bordeaux, mai 1886.

Le médecin Philippe Tissié interroge Albert Dadas sur l'origine de ses troubles. Probablement une chute à l'âge de 8 ans serait la cause de ces derniers. Alors que le Professeur Pitres le demande, le médecin quitte un instant son patient. Comme à son habitude, celui-ci a encore disparu à son retour. Il ne le retrouvera que trois semaines plus tard, seul et perdu sur un banc, après un voyage dans les landes et à Pau. Pourtant, Albert veut rester à Bordeaux et s'y marier. Mais le mal dont il souffre l'en empêche, un mal bien étrange. En effet, dès que l'on prononce le nom d'une ville ou d'un pays, il faut qu'il s'y rende. C'est plus fort que lui. Il a alors des suées et des migraines et, dans ce cas, il faut qu'il parte. Parcourant des dizaines de kilomètres, se rendant aussi bien à Moscou qu'en Algérie, Albert souffre de ce que l'on nomme "La folie du fugueur". Très intéressé par son cas et souhaitant l'aider, le docteur Tissié le prend sous son aile...



Inspiré d'une histoire vraie, ce récit est incroyable. Christophe Dabitch s'est emparé de l'histoire d'Alfred Dadas, nous narrant aussi bien ses périples et ses mésaventures que les points de vue des différents médecins qui se sont penchés sur son cas vraiment étrange ou d'hommes politiques croisés sur la route. Explorant les méandres de l'âme humaine, il rend compte d'un fait divers original, incluant à la fin de l'album quelques photos, le parcours d'Alfred et des notes scientifiques. Véritable ode au voyage et à une certaine liberté, Le captivé est véritablement surprenant. Le trait de Christian Durieux est réaliste et toutes ses nuances de gris charmantes.



Le captivé... en route!
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Les gens honnêtes, tome 1 (BD)

C'est en compagnie de ses enfants, sa maman et son ex-femme que Philippe fête ses 53 ans. Ambiance bon-enfant, on ouvre les cadeaux dans la bonne humeur et l'on trinque tous ensemble. Le téléphone sonne, c'est le fiston qui répond puis qui passe le combiné à son père en lui disant que c'est son patron au bout du fil. Tout le monde trouve cela étonnant qu'il appelle un dimanche. Lorsqu'il revient, les remarques fusent à propos de cet appel. Aussitôt, Philippe leur fait la remarque que cela va s'arrêter puisqu'il est viré, du jour au lendemain. Sa famille et ses amis le réconfortent en lui disant que de toute façon, il en avait assez de cette boîte, qu'il pourra trouver un autre travail qui lui conviendra mieux et qu'il aura le temps de chercher étant donné les indemnités de licenciement qu'il pense toucher. Mais, voilà, l'entreprise a délocalisé en Hongrie, Philippe peine à trouver des interlocuteurs et voit ses indemnités lui filer sous le nez, sans compte les points de retraite qu'il n'arrive pas à justifier. C'est le début de la déchéance...



Une famille soudée, un travail confortable, des amis sincères, une maison coquette, un quotidien somme toute banal jusqu'au jour où... Personne ne s'y attend et malheureusement, de nos jours, c'est monnaie courante. Même si le personnage de Philippe sombre bien vite malgré l'entourage si présent, il n'en reste pas moins une description bien amère de notre société. Gibrat nous livre un premier album au scénario qui manque un peu de rythme mais les personnages sont si touchants, sincères et ordinaires que l'on suit avec plaisir les mésaventures de Philippe. Durieux a fait un très joli travail: des dessins simples, un trait maîtrisé et une mise en image dynamique.
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Le faux soir

"Le faux soir" relate l'acte militant, résistant, imaginatif, percutant et non violent qui a eu lieu le 9 novembre 1943 à Bruxelles.

On ne peut qu'être admiratif devant le courage de tous les protagonistes que sont les journalistes qui ont écrit, dessiné, pastiché, les imprimeurs, les buralistes qui ont stocké les journaux dans l'attente de leur distribution, les livreurs...

Ce groupe de résistants va réussir un canular sans doute le plus fabuleux de tous les temps. Cette bande dessinée retrace bien les interrogations, les risques et donc la prudence dont il a fallu user pour mener à bien cet acte résistant qui a permis à plus de 50000 belges et à quelques milliers de personnes des pays voisins de rire.

Se moquer, caricaturer, les nazis et collabos a été un souffle d'espoir. Quelle réussite, quelle fierté de voir tout cet investissement, toute cette organisation aboutir. Encore une fois, tout cela entraîne une admiration sans faille.

Ce fut une réussite inespérée et les auteurs de cet album arrivent à merveille à transmettre les angoisses les interrogations, l'émulation, le travail intense, la prudence mais aussi la satisfaction de voir les retombées heureuses auprès des lecteurs de ce faux soir.

Mais voilà, cet album retrace un événement réel de l'histoire et l'humiliation que les Allemands ont ressentie a été telle, qu'ils se sont donnés tous les moyens pour se venger et punir cet acte. Ils ont malheureusement réussi puisque plusieurs seront arrêtés torturés et envoyer en camp certains reviendront d'autres non.

Cet album devrait être lu par le plus grand nombre pour bien sûr rendre hommage à ces hommes mais aussi pour rappeler l'importance de résister et combien il est nécessaire de garder une presse libre.

Un grand bravo à Denis Lapière, Daniel Couvreur et Christian Durieux pour leur merveilleux travail.
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Le captivé

Albert Dadas, une naissance presqu'in-vie-trop !

Tout jeune, son nom allait lui inspirer le trot...

Il marche, voyage, mais se masturbe aussi et tout ça, beaucoup trop !!

Descendu des trottoirs, avec sa trottinette, ce sera la chute... On le dira atteint de Toc ou une dégénérescence post-trop ma TIC

Une rencontre avec Philippe Tissé, un jeune interne pointu, filant trop pique.

Psychanalyse, hypnose, trop de cons trop versent ou,

'' trop qu'adherent au'' conservatisme comme tous les bons sans trop; six trop... Haine, les fidèles cassent trop.

Métro c'est trop et Toujours pas de troc à Bordeaux.

Dans un bis-trop, à la main un coin-trop ou un café

Le jeune médecin et Albert mesurent leur selfie qu'à six thés

C'est pas probant....ça restera pourtant un beau trop- fait.



CAPTIVE DU DÉBUT À LA FIN... Merci mr DAbitch.

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Le captivé

Y en a qui se droguent à l'insu de leur plein gré, d'autres parcourent le monde...



Albert Dadas était de ceux-là.

De ces cas rarissimes et fascinants qui, poussés par un besoin irrépressible d'ailleurs, y répondaient sans pouvoir se l'expliquer.

Suivi par le docteur Tissié alors jeune interne en psychiatrie, il parviendra à maîtriser ses pulsions, un temps...

Autre léger désagrément dont souffrait notre jeune globe-trotter compulsif, une pratique masturbatoire hors norme affectueusement traitée par un docteur visionnaire, adepte de la médecine douce, à grands coups d'électrisation des testicules et de l'anus.



Albert Dadas sera le premier patient reconnu atteint de la folie du fugueur.

Récit véridique et étonnant s'il en est, Le Captivé fascine tout en instruisant. Que demande le peuple.

Porté par un nuancier bicolore de toute beauté, cette ode à la liberté interpelle quant à ses raisons profondes et les moyens alors usités pour y remédier.



Esthétiquement abouti et enrichissant, c'est tout bon !
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Appelle-moi Ferdinand

A la cinquantaine, Oscar est mollasson.

Ce n'est pas l'âge qui l'a usé, non, il a toujours été du genre passif. Les querelles avec leurs filles ados, c'est à sa femme de gérer. Celle-ci le trompe copieusement depuis des années, il ferme les yeux. Son boulot lui échappe, pas grave. Il rumine en silence.

Mais toute cette lose, c'est pas de sa faute, attention : c'est son père, artiste célèbre, qui l'a toujours étouffé. Pratique, d'attribuer ses échecs aux autres...

Une mauvaise nouvelle lui redonne un coup de fouet, il envoie valser sa routine, prend du bon temps, et va peut-être même régler quelques comptes...



Aucune empathie ni pour le bonhomme, ni pour ses aventures, aussi tragiques soient-elles par moments.

Ennui tout au long de cette BD où je ne discernais pas très bien les contours entre actes, fantasmes et rêves.



L'intrigue rappelle évidemment celle d'un roman récent, porté à l'écran, beaucoup plus fort, dérangeant, et même insoutenable.
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Les gens honnêtes, tome 1 (BD)

Philippe est licencié le jour de ses 53 ans. Entouré de personnalités fortes, il ne parvient pas à sortir de sa dépression. Mais il ne faut pas sous-estimer sa force à rebondir. Une BD sombre mais au final inattendu. Elle ne sera pas un coup de coeur (les personnages entourant Philippe sont durs, certains sont même cruels) mais les dessins sont chouettes et les thèmes (dépression, entourage toxique) sont intéressants donc je suis partante pour lire la suite des aventures de ce pauvre homme.
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La maison d'Éther

Martin écrivain en mal de tout, décide de retourner au Maroc à Tétouan exactement, ville qu'il a habité il y aune vingtaine d'année. Les fantômes du passé ressurgissent, Martin y trouvera t-il les réponses à ces questions existentielles ?

Sentiment mitigé avec cette BD signé Christian Durieux et Denis Larue. En cause un scénario qui n'en dit pas assez, qui nous laisse un peu de côté, alors que Martin lui est chamboulé par ce retour. Pourtant avec en toile de fond la politique répressive de l'époque, celle d'Hassan II, on aurait aimé une histoire plus aboutie. Reste, malgré tout, des portraits attachants au cœur de la Médina et des dessins aux couleurs chaleureuses qui font de «La maison d'Ether» une BD honorable.

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Les gens honnêtes, tome 1 (BD)

Voilà une BD sortie en 2014 et qui est malheureusement bien toujours d'actualité un senior reçoit pour cadeau d'anniversaire son licenciement.

Bien que l'ambiance au travail ne semblait pas au beau fixe et que l'on suppose qu'il était victime d'un certain harcèlement , le choc est terrible et Philippe sombre immédiatement.

Entouré d'amis et de sa famille pas tous très diplomates, il faut le reconnaitre, la chute reste inévitable et on le voit dégringoler.

Ce n'est pas une bd qui dépayse, c'est le moins que l'on puisse dire mais il s'agit d'une premiere partie et l'on voit pointer un rayon de soleil donc l'espoir est permis...

Si nos zygomatiques ne sont pas sollicités il y a tout de même quelques pointes d'humour et ce n'est que le début , enfin je l'espère pour ce Philippe qui m'émeut.

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Le captivé

Partir, tout quitter, voyager…voilà qui fait généralement rêver.

Mais pour Albert Dadas, cela est une souffrance car ce n’est pas réellement lui qui le décide, il souffre d’une affection particulière qui pousse les gens à partir d’un coup, sans en être bien conscient.

Cette bande dessinée nous raconte sa vie, car Albert Dadas a bel et bien existé. Il a été un des premiers cas reconnu d’une maladie étudiée par des nombreux spécialistes.



Qu’on les appelle « aliénés voyageurs » ou « captivés » ces personnes ne pouvaient s’empêcher de partir à tout moment, sur une impulsion, au risque de détruire leur vie, de se retrouver dans des pays étrangers sans en connaître la langue, à l’hôpital voire même en prison parfois, comme dans son cas.



Cette histoire est passionnante, touchante et vraiment originale, les dessins sont somptueux, dans de superbes dégradés de noirs, gris et blancs.

La fin apporte des éléments d’information sur Albert Dadas et sur cette maladie, ainsi que sur les médecins qui ont tenté d’apporter des réponses à cette énigme.

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Le captivé

Un cas étrange et fascinant, cet Albert Dadas, fugueur et marcheur compulsif. Depuis l'âge de douze ans, il a plusieurs fois pris la poudre d'escampette de manière involontaire. Ses longues marches l'ont conduit jusqu'en Algérie et en Russie. Philippe Tissié, l'un des premiers neuropsychiatres français, s'est proposé de le soigner à partir de 1886, notamment par l'hypnose, et lui a consacré sa thèse.



Bel album en noir et blanc agréable à lire. Les interrogations du Docteur Tissié, ses échanges avec ses collègues et les étudiants, les soins qu'il apporte à ce "voyageur malgré lui" évoquent les travaux de ses contemporains Charcot et Freud. Cela m'a également rappelé 'La maison du Docteur Edwardes' (film d'Hitchcock), où la psychanalyse semble à la fois simple et magique.

La réflexion proposée autour de cette pathologie dans la BD et en postface est intéressante. Les troubles mentaux, dans les formes qu'ils revêtent, seraient liés à un contexte socio-historique précis, comme le défend le professeur Ian Hacking dans l'ouvrage qu'il a consacré au cas Albert Dadas en 2002 (Les Fous voyageurs).
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Les gens honnêtes, tome 3

Nous continuons, dans cette troisième partie, à partager les petits moments de vie de Philippe :pêche, librairie mais aussi arrivée de sa mère qui vient s'installer pour quelques temps. Et puis Camille, la belle Camille arrive et là on pourrait se croire dans la publicité de notre ami Ricoré au petit-déjeuner mais.... non

Notre Philippe a du mal à vivre ce départ mais il est entouré de personnages tous aussi attachants les uns que les autres pour notre plus grand plaisir. Chacun apporte sa petite touche et si rien d'extraordinaire se passe on se surprend tout de même à prendre plaisir à suivre cette saga qui devrait se terminer dans la 4e partie.









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Le faux soir

Le Faux Soir est une légende pour tout Belge qui se respecte. Il est le symbole de notre irréductible esprit de liberté et de fantaisie.

Chaque pays a ses petits moments de répit face à l'abrutissante dictature des armes et de l'information.

Je me souviens de ces vieilles dames dans les années 1980 au delà du rideau de fer qui applaudissaient à chaque fois que des affiches de propagande communiste étaient décrochées de leur panneau et jetées par terre pour être remplacées. Imaginez ces applaudissements fois 50 mille et vous comprendrez ce qu'a été la sortie du Faux Soir en 1943é Il est cet immense pied de nez des résistants belges face aux nazis qui s'étaient emparés du pays, de son économie, de sa population et ses moyens d'information.

Son histoire devrait faire partie du programme littéraire des écoles belges - que les enfants apprennent que la parodie et le rire sont parfois armes plus puissantes que la force et les balles.

Je salue le travail des auteurs et du dessinateur mêlant subtilement leur propre enquête à la vraie histoire et remercie l'éditeur pour le fac-simile tellement bien drôle qu'il faut le lire à tout prix !

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Les gens honnêtes, tome 1 (BD)

Philippe fête ses 53 ans avec ses proches et reçoit un magnifique vélo en cadeau. Ses proches sont réunis pour l'occasion dans sa coquette maison, son fils, un lycéen, ne cesse de maugréer dans un langage plutôt fleuri, sa fille a une grande nouvelle à lui annoncer, sa maman se joint au groupe en radotant de manière attendrissante. Mais soudain sa vie tranquille bascule, son patron lui annonce au téléphone qu'il est viré après plus de vingt ans de travail dans la même entreprise.

Philippe fait bonne figure mais les jours qui suivent son licenciement, suite à une délocalisation, le laissent anéanti et sa chute vertigineuse est d'une terrifiante vérité. Plus rien ne semble retenir à la vie cet hypocondriaque dépressif. Son meilleur ami et sa fille lui tendent la main mais ses ennuis financiers et sa perte d'identité sociale semblent le broyer complètement. Désormais, c'est un chômeur qui se bat contre la machine administrative.

Le scénario de Jean-Pierre Gibrat, tour à tour drôle, émouvant et inquiétant, même s'il manque un peu de rythme, est efficacement mis en image par Christian Durieux.

De la même veine sociale que Lulu femme nue, le gens honnêtes est d'une glaçante actualité, Philippe va-t-il rebondir ?

A suivre…

















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Le faux soir

Un récit de Denis Lapière et Daniel Couvreur

Dessin de Christian Durieux



Cette BD a été présentée par Anne, la bibliothécaire, lors du Comité de lecture de mercredi.

S'agissant d'un épisode de la guerre 39/40 en Belgique, cette histoire a immédiatement gagné mon cabas.

Pour ne pas s'y perdre, le présent est en couleur et le passé en noir et blanc.

On voit donc à le fois le travail actuel et le travail dans l'ombre. C'est très réussi.

"Le Soir volé", "Le Soir emboché" va devenir, en une seule et unique occasion "Le Faux Soir", un pied de nez à l'envahisseur.

« Car il s'agit bien de cela, n'est-ce pas ? Caricaturer le style des collabos et ridiculiser les Boches ! » P 32

La sortie avait été prévue le 11 novembre 1943, une date symbolique. Mais pour des questions de logistique cela n'a pas pu se faire et le journal parait le 9 novembre.

Il a été très difficile à la Gestapo de retrouver les instigateurs de ce pastiche. Mais, hélas pour eux, ils ont fini par être démasqués et déportés alors qu'ils n'avaient tué personne.

Cette BD démontre la puissance des mots. Et un fac-similé du journal complète à merveille le récit.

Bonne lecture.
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